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musique

  • Shakespeare et la Musique

    Je donne ci-dessous des extraits d'une étude d'une vingtaine de pages sur SHAESPEARE & LA MUSIQUE à paraître prochainement dans une nouvelle revue littéraire ("La Revue Z" - pour + d'infos écrire à zebralefanzine@gmail.com).

    L'omniprésence de la musique dans le théâtre de Shakespeare (surtout les comédies) a valu au dramaturge anglais le surnom de "barde" ; nous montrons dans cette étude que Shakespeare développe un point de vue philosophique complet sur la musique, et qu'il ne s'est pas contenté de la mettre au service de sa dramaturgie.

    Intro

    Le retard de la France à traduire Shakespeare se double d’un retard à admettre le dramaturge anglais comme un philosophe à part entière ; mais avant de nous pencher sur la place de la musique dans la philosophie de Shakespeare - philosophie qui recourt au procédé de la fable -, voyons d’abord pourquoi et comment Sh. incorpore la musique à sa dramaturgie.

    Les études savantes déclenchées par la présence -pour ne pas dire l’omniprésence de la musique dans le théâtre de Sh-, mentionnent d’emblée l’expansion de la musique au cours du règne d’Elisabeth Ire ; cette expansion coïncide avec celle du théâtre en Angleterre. Dès le début du XVIe siècle, l’Angleterre a la réputation, entre toutes les nations d’Europe, de s’adonner à la musique avec un enthousiasme exceptionnel. On estime que la Renaissance anglaise est avant tout littéraire et musicale.

    Un érudit a dénombré mille références à la musique dans les pièces de Sh., dont une centaine de chansons ou ballades, tantôt inventées par l’auteur, tantôt puisées par lui dans le répertoire populaire de son temps.

    On ne s'attardera pas ici sur ce qui a été déjà exposé en détail par des spécialistes dans de nombreux articles dédiés à la musique au temps de Sh. ; nous en avons dit le minimum en préambule pour nous attacher à l’usage original de la musique par Sh., en tant que dramaturge, puis à son propos sur la musique en tant que métaphysique ; la musique eût en effet ce statut élevé dans l’Antiquité (les pièces de Sh. situées dans l’Antiquité y font plusieurs fois référence), mais aussi au Moyen-âge et à la Renaissance, du fait de l’appropriation par la culture occidentale de la culture antique.

    La musique dans le théâtre de Shakespeare n’est pas seulement ornementale ou destinée à le rendre plus attractif et populaire. Les moyens du théâtre public commercial, qui étaient ceux de Shakespeare, ne lui permettaient pas de rivaliser avec le théâtre de cour, beaucoup plus richement doté en musiciens et chanteurs qualifiés. Seule une poignée de musiciens et acteurs-chanteurs était employée par le théâtre du « Globe ».

    Sh. met la musique au service de sa mise en scène, précédant ainsi l’usage par les metteurs en scène de cinéma d’accompagnements musicaux pour « créer une atmosphère » ou stimuler les sens du spectateur ; de surcroît les chansons qui émaillent les pièces (dont les mélodies se sont envolées avec le temps) jouent un rôle de révélateur des personnages, qui s’expriment ainsi sur un autre registre, moins conscient.

    Plan de l'étude :

    - Une Comédie parfaite (Etude de l’intrigue dédoublée et des personnages de « La Nuit des Rois ».)

    - Eloge de la Folie (De l'importance de comprendre Erasme pour comprendre Shakespeare.)

    - La Musique démystifiée (Sh. et la musique comme métaphysique.)

    - Miroir, mon beau miroir… (Sur les limites de l'anthropologie.)

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  • Exit la Musique

    "Qui n'aime pas la musique, n'aime pas la vie !" (dicton caribéen)

    Qu'est-ce qu'aimer la vie, si ce n'est le principe de base de la religion ? La raison débusque facilement ce qu'il y a d'absurde à déclarer "aimer la vie".

    L'absurdité n'est guère éloignée de la bestialité, car si les animaux ne peuvent déclarer aimer la vie, sauf quelques volatiles exercés à imiter la parole, les animaux se conforment aux injonctions subliminales de la vie - l'opposition naturelle des sexes, par exemple, n'est guère contestée par les bêtes sauvages.

    On pourrait presque dire que la part de religion dans l'homme est sa part animale ; il n'y a rien d'étonnant à ce que certains éleveurs de bêtes à cornes leur fassent écouter de la "musique classique" pour qu'elles fassent une meilleure viande. Cet usage trivial vaut bien l'usage mystique superstitieux.

    Remplaçons "musique" par "culture", presque synonyme, et l'on aura une idée de la place démesurée que la religion occupe aujourd'hui.

    L'obsession contemporaine de la "culture" ou de la "musique" indique aussi qu'il y a deux sortes d'universalisme radicalement opposées : une conception religieuse, d'une part, et une conception scientifique de l'autre ; cette dernière conception, à l'époque moderne ou totalitaire, est combattue au travers des sciences dites "humaines" ou "sociales", disciplines fluctuantes et non sciences véritables (le darwinisme est issu des sciences sociales, traduisant la contamination de la science physique par les sciences humaines). L'argument, avancé parfois, d'une science en perpétuelle évolution, aussi bien sur le plan des certitudes acquises sur le plan scientifique (qui, paradoxalement, ne seraient donc jamais définitivement acquises) que de la recherche scientifique, cet argument paradoxal n'a rien de scientifique mais porte la marque des raisonnements approximatifs en usage dans le domaine des sciences dites "sociales". 

  • Note de lecture

    "Je m'en veux parfois d'être si sensible à la musique et de ne pouvoir m'en passer. Ah ! c'est la même séduction et la même nostalgie que l'amour. Trait de jeunesse, sinon d'enfance. J'aime tant la musique, j'y ai tant vécu dès le plus jeune âge, que je ne suis pas suspect d'en médire. Ainsi les plus amoureux sont toujours en querelle avec l'amour."

    André Suarès

    Suarès a étudié Shakespeare. Il n'observe pas assez bien qui, quelle sorte d'homme ou de femme, ne parvient pas à se passer de la musique, dans le théâtre de Shakespeare.

     

  • Kiss the Devil

    - Qui aimera le Diable ? Qui chantera sa chanson ? Qui aimera le Diable et sa chanson ?

    J'aimerai le Diable. Je chanterai sa chanson. J'aimerai le Diable et sa chanson.

    - Qui aimera le Diable ? Qui embrassera sa langue ? Qui embrassera le Diable sur la langue ?

    J'aimerai le Diable. J'embrasserai sa langue. J'embrasserai le Diable sur la langue.

    Eagles of Death Metal

    On raconte que les assaillants musulmans du Bataclan, à Paris (11e), ouvrirent le feu sur l'auditoire des "Eagles of Death Metal", alors que ce groupe de musiciens américains, originaire de Californie, jouait les premières notes de "Kiss the Devil".

    On remarque d'abord qu'il s'agit-là d'un cantique religieux. Sa formulation répétitive en témoigne, ainsi que l'invitation à l'adoration. Que les musiciens ou leur auditoire aient eu foi dans le diable ou non est un autre problème ; ce n'est pas tant le diable ou dieu qui est recherché dans la religion que le rituel et ses vertus réconfortantes. La plupart des religions sont "anthropologiques" et non "théologiques", visant d'abord à satisfaire le besoin humain.

    Au premier abord, la logique de l'affrontement entre des djihadistes mahométans et des suppôts de Satan paraît simple. En effet, le saint Coran des mahométans dénonce largement l'hypocrisie des "gens du Livre", juifs et chrétiens, qui se réclament du livre mais se comportent comme des infidèles. "Ô gens du Livre, vous ne tenez sur rien, tant que vous ne vous conformez pas à la Thora et à l'Evangile et ce qui vous a été descendu de la part de votre Seigneur." (sourate al Ma'-idah)

    C'est tout juste s'il est accordé à une petite minorité de chrétiens et de juifs le respect fidèle de la parole de dieu. En cela le Coran n'est pas loin d'être accordé à l'Evangile et aux apôtres, qui prophétisent que, si beaucoup sont appelés, peu seront élus. Le Coran est accordé à l'ancien testament des juifs, où la colère de dieu contre son peuple est maintes fois illustrée.

    Or, le rituel satanique des "Eagles of Death Metal" et leurs adeptes, s'il n'est pas représentatif de tous les Français, ou de tout l'Occident, est sans doute un phénomène assez répandu pour donner raison au Coran et sa dénonciation de la trahison des "gens du Livre" ; en effet, nombreuses sont les nations occidentales qui se disent "judéo-chrétiennes" - à commencer par les Etats-Unis. La transe musicale, en général, est un rituel satanique. On rapporte d'ailleurs que les soldats américains qui se battent au Moyen-Orient sont galvanisés à l'aide de produits stupéfiants et de musique rock satanique.

    On peut mentionner d'autres pratiques beaucoup plus anciennes trahissant un culte satanique derrière l'apparence du "judéo-christianisme". Les cathédrales gothiques sont un exemple d'art dont la justification évangélique est impossible.

    Apparemment, la confrontation entre l'islam et l'Occident a une certaine logique ; mais, à y regarder de plus près, la confusion est grande en ce qui concerne les deux religions qui s'opposent ici - l'islam d'une part, et la culture satanique occidentale d'autre part, dissimulée le plus souvent derrière une étiquette judéo-chrétienne.

    (A SUIVRE)

     

     

  • Musique

    La mystique de la musique et celle du vin sont identiques ; celle du vin est juste un peu plus franche.

    C'est pourquoi il est préférable de consommer la musique avec modération.

  • Les Mots

    Les mots sont la principale arme de destruction massive. Il suffit de songer à toute la rhétorique nécessaire pour justifier l'arme atomique comme un progrès scientifique, afin de dissiper la méfiance des peuples (souverains).

    Nulle surprise à ce qu'un des évêques du culte totalitaire communiste ait choisi d'intituler un de ses ouvrages : "Les Mots" ;  il aurait aussi bien pu l'intituler : "La Musique", car la musique est essentiellement propagande, et Hitler un chef d'orchestre d'exception.

  • Nietzsche et la Musique

    La musique est un art allemand. Je parviendrai beaucoup plus facilement à démontrer à un Français que la musique, étant un art intellectuel, est un art mineur. Au contraire des Allemands et de leurs cousins américains, les Français ont beaucoup moins d'admiration pour les choses intellectuelles. En un mot, ils sont plus prudents ; de fait les grandes catastrophes modernes ont une dimension intellectuelle : la démocratie, pour ne citer qu'elle, est un concept entièrement forgé par des intellectuels au service de régimes totalitaires rouges, bleus ou noirs.

    Bien qu'il lutte contre sa décadence, Nitche n'en est pas moins attaché à la musique. C'est ici la limite du discours de Nitche sur l'Antiquité, qui est assez largement théorique. La tragédie se situe en effet aux antipodes de la musique. De l'aptitude de l'Antiquité à écrire des tragédies découle son relatif mépris pour la musique, art beaucoup trop social, beaucoup trop religieux, beaucoup trop féminin, en un mot beaucoup trop allemand. A l'inverse il faudra à l'amateur de musique un effort pour se tourner vers l'art de la tragédie, dépourvu de la rassurante perfection de la musique.

    On ne peut donc faire de la culture grecque ainsi que Nitche une culture païenne en harmonie la plus parfaite possible avec la nature. On observe que la limite d'Orphée, aussi héroïque soit-il, est montrée. Orphée ne parvient pas à relever le défi de ramener Eurydice du royaume des morts. Et Orphée est un musicien "positif", le contraire de notre cinéma moderne "négatif", qui exploite les émotions les plus basses, part du principe de la mort et non du principe de la vie comme Orphée ou Nietzsche. Nietzsche fait donc comme Freud : il accommode la mythologie antique à sa doctrine, tous les deux selon un axe "antisémite", c'est-à-dire qui consiste à occulter l'influence du judaïsme sur certains mythes grecs.

    Nitche reproche au judaïsme et au christianisme d'être excessivement "anthropocentriques", souhaitant restaurer une anthropologie plus rationnelle - en réalité le judaïsme et le christianisme sont moins anthropocentriques que la culture de vie satanique ou païenne prônée par Nitche. Il n'y a pas d'anthropologie juive ou chrétienne possible - il y a seulement des pharisiens pour tenter de faire croire le contraire. Cette anthropologie judéo-chrétienne visée par Nitche comme un nihilisme ou un mouvement suicidaire de la culture occidentale, n'est en réalité qu'un platonisme déguisé en culte chrétien.

    La synthèse impossible du christianisme et du bouddhisme n'est nullement le fait de Schopenhauer -cet amateur de musique-, mais de l'Eglise romaine bien avant lui, et peut-être même de l'islam encore auparavant.

  • Satan et la Musique

    Satan et la musique, ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les grands maîtres de musique ou les grands chanteurs populistes, le symbolisme systématique des clips de variété.

    La musique dit le pacte inconscient de l'humanité avec Satan. Il y a des degrés, des grades, bien sûr, comme dans toutes les armées. Les musiciens de rockn'roll ne sont pas forcément les mieux informés - un peu trop francs du collier, avec leurs signes religieux distinctifs - des grognards de l'Empire. Le must de la musique satanique, c'est la musique chrétienne. La musique chrétienne, c'est la culture sous sa forme la plus subversive. Des drogues douces on se soigne parfois plus difficilement que des fièvres de cheval.

  • Musique au coeur

    Le destin ordonne l'homme, et dans la musique je reconnais cet ordre.

    Le destin fascine l'homme, comme Eve fascina Adam, et dans la musique je reconnais cette fascination.

    Le destin se moque de l'homme, et dans la musique je reconnais son rire moqueur.

    La musique est, à l'instar de l'anthropologie, flatterie de l'homme par l'homme, qui l'entraîne au-dessous de la bête, car les animaux ont une meilleure perception de la musique.


  • Les choristes

    "Nous avons la musique afin de nous protéger de la vérité."

    Le-choeur-des-femmes-et-des-vieillards-qui-prient-en-tremblant-pour-que-Satan-vive-éternellement

  • Le bénéfice du doute

    Je souffre chaque fois que j'entends quelqu'un déclamer contre la vérité, surtout quand c'est un homme issu du peuple. Je souffre d'autant plus que c'est un artiste, qui coupe ainsi les ailes de son art, le ramenant ainsi au niveau de la musique.

    Si les mathématiques sont élevées au niveau de la science dans les régimes technocratiques, de même que la musique est élevée au rang de l'art, c'est pour une question de pouvoir : afin de mieux diviser. Ainsi la vérité ne subsiste plus qu'en tant qu'elle est religieuse, c'est-à-dire fondée sur la foi et la raison. Quel capital donnera des fruits, sans le doute et sans la foi ? Les déments qu'on voit s'agiter dans les salles de marché, sont sous l'emprise d'un délire de religieux.  

    La foi de Benoît XVI dans l'avenir trahit que sa théologie est une mystification.

    Si l'on ne doit retenir qu'une seule chose de Marx, c'est celle-ci : la vérité est ce qui dérange le plus les élites, et, bien entendu, cela inclut les soviétiques et leurs poètes avides du sang des peuples. Qu'il y ait des "poètes communistes", des fêtes pitoyables "de l'humanité", cette absurdité signifie que le prolétariat a été maintenu dans l'ignorance et l'esprit de sacrifice, exactement comme les paysans furent par le clergé romain.

    La masse est assimilable au néant pour Marx, comme elle l'est pour tout chétien. Aucune aspiration à la liberté n'est compatible avec le raisonnement quantitatif.

    L'obstacle de la foi religieuse et du doute, n'est pas seulement levé dans le christianisme ; il l'a été bien avant, dès l'Antiquité. Le bénéfice du doute est toujours pour les élites. A cet égard, le jansénisme est la théologie judéo-chrétienne la plus exécrable, dans laquelle on retrouve l'origine de tous les méfaits accomplis par l'Occident moderne. Musique, mathématique, foi et raison, forment le socle d'un culte satanique, dont les symboles sont transparents, et dont le maléfice est accru des oripeaux chrétiens qu'il porte, qui éclabousse l'épouse du Christ du sang versé par la race de fer.

    A la suite de Shakespeare, transperçont donc ces chiens, planqués derrière la tenture de l'éthique.

    Pape romain, geignant sur les maux de la terre et la possession des propriétaires, ne se prive pas pourtant de bénir les puissances démocrates-chrétiennes, qui dans la zizanie ont trouvé le dernier moyen de faire durer le monde.

  • Musique et nazisme

    A moins d'être pétri de préjugés sur l'histoire, on se doute bien que le nazisme n'a pas surgi par hasard, d'un seul coup, au début des années 30. La culture nationale-socialiste n'est pas sui-generis, pas plus qu'aucune autre. La culture ou la rhétorique nazie ne fut qu'une manière de remobiliser l'Allemagne.

    La comparaison entre la musique et le nazisme permet de comprendre en quoi ce régime fut satanique.

    En général, intimidés par le discours religieux, la plupart des citoyens français reconnaissent que Hitler était un personnage satanique. De même, de très nombreux groupes musicaux mettent en avant le culte satanique ou identitaire, qui est presque devenu un argument de vente, un label "rebelle". Pourtant ces groupes de musiciens ne sont pas inquiétés par les représentants de l'ordre éthique. Paradoxalement, puisque le parti nazi n'est plus actif.

    L'autorité chargée du maintien et du respect de l'éthique républicaine et qui lutte contre les religions alternatives, s'étonne un peu naïvement de la multiplication des sectes sataniques en France. On peut dire que cette multiplication est corrélative au développement de la musique. En quoi les valeurs de la République française diffèrent-elles des valeurs nazies ? On aimerait en avoir une démonstration historique, plutôt qu'entendre les slogans des éducateurs civiques.

    Pourquoi la multiplication des sectes sataniques ne serait-elle pas seulement la traduction artistique des valeurs éthiques républicaines ? Dans une société dite de "service", selon un cynisme extraordinaire, qui dissimule les méthodes d'exploitation républicaines, l'art abstrait ou existentialiste prend la place qu'occupait l'artisanat ou la production industrielle auparavant. Pour ce qui est du commerce, les meilleurs physiciens ou spécialistes de Satan, ont toujours dit qu'il était directement lié au diable, qu'il s'agisse du "commerce amoureux", comme du commerce de détail.

    Si la rhétorique nazie n'est autre, comme la musique, que l'opium du peuple ou des imbéciles qui se croient des "hommes d'élite", cela signifie que, très loin d'être un courant mort, le nazisme n'a fait qu'enfler. D'une certaine façon, on peut même dire que la vacuité intellectuelle du nazisme, à l'instar de la musique, facilite sa propagation.

    Dans un contexte de frustration généralisée, du fait de l'organisation capitaliste, et de la nécessité de remobilisation incessante du citoyen lambda au service de la matrice nationale, le nazisme s'impose, comme la musique, en raison du confort qu'il procure. On note que dans des civilisations plus stables, l'intérêt pour la musique est limité, tandis que le garde-fou de la musique est essentiel dans certaines nations au bord de la folie. Le fait de diffuser de la musique classique à des bovins avant de les abattre nous éclaire sur le rôle social de la musique.

    Les juifs et les chrétiens de dénoncer cet art païen ou fachiste. D'amener à comprendre que le fachisme n'est qu'un paganisme qui ne veut pas avouer que, loin d'aller vers le progrès, il est entré dans une phase de décomposition. Comme les vieillards s'accommodent plus facilement du pourrissement - ils ne le sentent pas, puisque son odeur est la même que la leur, c'est vers les jeunes gens qu'il faut se tourner, pour leur dire que la musique est le réconfort des lâches. La musique est comme la volonté : sans but spirituel. Laissez les philosophes adeptes de la musique finir à l'asile. Ne vous pliez pas à leur désir, qui implique de vous soumettre au leur.

  • Lire Shakespeare

    Lisez Shakespeare tant que vous pouvez. Les capacités de rétractation du temps sont aussi spectaculaires que son pouvoir de dilatation.

    Pourquoi ne pas commencer par "La XIIe Nuit." ?

    - Quelques conseils de lecture. Gare aux notes rédigées par des universitaires ! Pour une raison très simple : Shakespeare les déteste au moins autant que Rabelais. Les intellectuels, dont le nombre croît à mesure de l'obscurantisme, ont d'ailleurs essayé à une ou deux reprises de faire disparaître carrément l'antithéâtre de Shakespeare pour le remplacer par le cinéma de Racine.

    - Considérez ensuite que le mot célèbre de Samuel Johnson ("Bûcher des Vanités") : "Ce ne peut être que le diable qui a inventé le libéralisme.", découle d'une lecture attentive de Shakespeare par Johnson. Les commentaires d'intellectuels libéraux sont donc à prendre avec des pincettes. Quand l'un de cette bande de fantômes qui dansent avec la mort (R. Girard), écrit : "Shakespeare n'est pas un auteur apocalyptique.", vous pouvez aussitôt déduire que Shakespeare doit probablement être ce que Girard dit qu'il n'est pas. Et vous ne tardez pas à avoir la confirmation à chaque nouveau chapitre que vous lisez que Shakespeare est un auteur apocalyptique. L'université moderne est méticuleuse au point d'émonder les oeuvres comme s'il s'agissait d'arbres fruitiers, pour les faire coïncider avec les préjugés du moment. Que penser d'universitaires, d'ailleurs, qui pour commenter un tragédien chrétien, se renseignent à peine sur le christianisme, ignorant que l'apocalypse est le seul sujet possible pour un artiste chrétien.

    - Laissez tomber l'amateur d'opéra et de code civil Stendhal, et son idée d'un Shakespeare "romantique". C'est une des choses les plus claires dans l'oeuvre de Shakespeare qu'il n'écrit pas plus pour les jeunes filles romantiques que Cervantès ou Homère. Shakespeare, italo-boche ? Du crâne de l'imbécile Ajax, dit Shakespeare, si on le lui fendait il sortirait de la musique. La musique est pour Shakespeare un art d'aristocrates fainéants ou de soldats.

    - La bonne méthode pour comprendre Shakespeare, c'est celle que Francis Bacon applique à l'imaginaire fabuleux des Anciens, où la connaissance des symboles est utiles, tandis que la psychologie ne sert à rien. L'art de Shakespeare est plus proche des contes pour enfants, surtout quand ils ont un double sens apocalyptique comme "Blanche-Neige", que du drame bourgeois façon Flaubert ou Stendhal. Il y a entre Hamlet et sa mère un rapport similaire à celui qui est entre Dante Alighieri et Béatrice, que seul le béotien moderne cherchera à élucider sous le rapport psychologique.

  • Stendhal = Berlusconi

    Passant devant l'opéra Garnier, j'ai toujours eu un haut le coeur de cette verrue cyclopéenne en plein Paris. Quitte à subir un attentat terroriste, j'aimerais autant qu'il ait lieu dans le hall de cette caverne.

    Toujours à propos de l'amateur d'opéra Stendhal et de ses coups de baguette en faveur du "romanticisme", j'ai noté ceci de plus avisé venant de son confrère Bérenger-Labaume (comme quoi la gloire littéraire frappe indistinctement abrutis musiciens et peintres naturalistes) :

    "Les beautés musicales sont relatives aux temps, aux localités, à la mode si l'on veut, et ne sont point d'un ordre aussi positif que celles de la peinture, de la poésie et des autres beaux-arts."

    Aristote a plus vite et mieux dit que les musiciens sont des imbéciles, des "experts". Le peintre Chenavard aussi avait compris que le vent du crétinisme sort d'un instrument de musique. Mais le mérite particulier de Bérenger-Labaume est qu'il est lui-même, comme Stendhal, amateur de ce divertissement pour femelles italo-boches en rut. Or d'habitude l'amateur d'opéra a horreur de la vérité.

  • Identité, piège à cons

    Le directeur de l'orchestre de Lille, Jean-Claude Casadesus, entend "décloisonner toute la musique, y compris la musique de chambre". Il ne sait donc pas que l'essence de la musique, c'est la partition, dont l'élitisme est une des formules.

    En son temps déjà Aristote relève que les musiciens professionnels étant le plus souvent des imbéciles, il serait judicieux de dispenser les jeunes enfants de l'enseignement de la musique ; ça permet de mesurer l'écart entre la Kultur nazie d'Heidegger et la science grecque.

    Etant donné l'hiatus commun aux musiciens et aux mathématiciens, les ingénieurs, crétins dérivés de Pangloss comme Jacques Attali ou Claude Allègre, sont à mettre dans le même sac que les musiciens.

    La sensibilité particulière des Français leur rend mathématiques et musique insupportables à ce niveau d'encombrement des ondes. L'opéra italien me donne envie de vomir. Pour le reste, ce ne sont que femelles boches prédisposées à applaudir le premier chef d'orchestre venu : Adolf Hitler, parangon d'existentialisme, suppôt dont la bourgeoisie capitaliste envie secrètement le quart de siècle de gloire.