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cardinal

  • Barbarin est-il coupable ?

    L'évangile ne condamne pas les crimes sexuels ou autres délits de droit commun. La justice divine frappe seulement ceux qui portent atteinte à la vérité, c'est-à-dire la travestissent, la contredisent, la nient, font dire à Jésus-Christ ce qu'il n'a pas dit, par exemple : - Tu pourras porter les armes pour une cause que tu estimes bonne.

    Le pacifisme de Jésus est inconditionnel : le Christ a proscrit à Pierre de porter une arme afin de défendre la meilleure "cause" qui soit, lui-même, son maître. Le Christ a aussi dit : "N'ayez pas peur !" ; or, qu'est-ce qui peut justifier le port d'une arme, si ce n'est la peur ?

    Au regard du droit commun, Jésus-Christ peut apparaître laxiste dans la mesure où il se montre indifférent à l'égard des valeurs humaines : la propriété, les bonnes moeurs en vigueur dans tel ou tel pays ou époque, l'ordre public, etc. En réalité l'évangile expose l'homme à la vérité, en quoi il est ferme et non laxiste. Les apôtres ont éprouvé la fermeté du Christ dès lors qu'ils l'ont trahi dans leur coeur.

    Le prélat catholique Barbarin, qui a la prétention d'exercer un ministère au nom de Jésus-Christ sur une partie du territoire français (quand bien même l'apôtre Paul a aboli le monopole du clergé et la hiérarchie sacerdotale), ce prélat s'est retrouvé pris dans une nasse judiciaire à la suite d'attentats à la pudeur et de diverses agressions sexuelles perpétrées sur son territoire ; il a été accusé de couvrir ces crimes de droit commun par une partie de l'opinion publique, avant qu'un tribunal républicain ne le juge irresponsable dans cette affaire.

    Un chrétien n'a pas à commenter les décrets de la justice républicaine ou civile, dans la mesure où il n'en relève pas vraiment. Des poursuites auraient porté atteinte à l'honneur du sieur Barbarin ? Peu importe puisque le chrétien ne porte pas le masque de l'honneur.

    Le piège terrible où se trouve pris le sieur Barbarin consiste, pour pouvoir s'exprimer au nom de l'institution dont il dépend, à renoncer à s'exprimer au nom de Jésus-Christ. En effet, le sieur Barbarin a été contraint de prendre un avocat et d'accepter de se placer sur le terrain de la justice civile ; il n'a pas exprimé son indifférence ou son mépris de la justice civile républicaine, comme Jésus-Christ au cours de son procès face au procurateur romain Ponce Pilate. L'ordre des choses humaines est une chose entièrement différente de la justice divine ; en bénissant un larron condamné à mort, Jésus-Christ nous montre que dieu peut acquitter ce que l'homme condamne.

    LA PAROLE DIVINE NE PEUT ETRE ABAISSEE AU PLAN SOCIAL ! Les chrétiens doivent condamner avec la plus grande fermeté le complot catholique romain, orthodoxe, etc., comme un nouveau pharisaïsme. Que fut le pharisaïsme, si ce n'est un travestissement de la loi de Moïse, dorénavant caduque ? On le constatera en lisant les évangiles : Jésus-Christ déboute les Juifs qui viennent l'interroger sur le mariage, les impôts, organisent le trafic des offrandes et prières dans le Temple dont son père n'a cure.

    Quand le sieur Barbarin déclare que : - C'est un devoir chrétien de voter, le chrétien doit répondre fermement : - Non monsieur, vous n'êtes qu'un menteur, la démocratie n'a rien de chrétien. La foi chrétienne exclut la croyance dans telle ou telle sorte d'utopie politique.

    On ne peut s'empêcher de remarquer la coïncidence entre la sanction qui frappe le sieur Barbarin - une forme d'opprobre -, et le mobile qui le guide d'autre part - le désir d'être apprécié dans le monde -, la mondanité à quoi peut se résumer la "démocratie-chrétienne".

     

  • Etre janséniste ?

    Un reportage diffusé par M6 sur la secte de Mgr Fellay/Williamson : les séminaristes d'Ecône ont l'air d'une volée de jeunes pies stupides, de béjaunes. J'ai l'impression d'avoir le quintuple de leur âge. Le seul qui a l'air d'être doté d'une cervelle, c'est Mgr Fellay lui-même, que Benoît XVI ferait mieux de recruter comme éminence grise plutôt que Frigide Barjot (profil parfait de la dinde "catho") ou Mgr Barbarin (profil parfait du traître qui glisse des peaux de banane discrètement sous les pas de ses concurrents).

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    Ce Fellay-là a fait "coup double" avec l'"affaire Williamson", renforcé son parti et affaibli l'adversaire ; même si bien sûr on parle là plutôt de l'art de la guerre de je ne sais trop quel stratège chinois ou italien que des Evangiles "stricto sensu". Ce prélat qui peut paraître grotesque est un des derniers hommes de pouvoir en France, véritablement apprécié par sa troupe ; ce n'est presque jamais le cas d'un chef d'entreprise, d'un officier supérieur ; quant aux politiciens les Français réclament plus d'eux qu'ils ne leur donnent, un bulletin ce n'est rien, et ce d'autant plus que la faillite intellectuelle et économique est telle désormais que le prestige de l'Ena est terni aux yeux des énarques eux-mêmes. Les militants ont un lien sentimental et liturgique avec leur chef de file, mais quand même moins resserré que dans l'Eglise lefèbvriste. Il est clair que la religion et la poitique sont d'abord des préoccupations de femmes.

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    La famille nombreuse "traditionnaliste" ou "intégriste" exemplaire présentée dans le reportage n'apparaît pas comme étant trop ringarde ; elle a dû être sélectionnée soigneusement. Ce qui indique que les lefèbvristes sont bel et bien des jansénistes tendance "Blaise Pascal", des puritains plutôt que des catholiques, c'est que le père de famille interviouvé incrimine "la société". Il rêve d'une réforme politique. Alors qu'au stade où en est rendu, quelqu'un qui ne veut pas dépasser le niveau du voeu pieu, et ce type-là a bien trop de moutards sur les bras pour pouvoir aller au-delà, autant qu'il prie pour l'apocalypse "hic et ubique" au lieu de rêver de la réforme ou de je ne sais quel homme providentiel  -rêverie judéo-chrétienne typique. Mgr Fellay a de fait déclaré être "sémite" ou "un sémite" (!?) BHL n'a qu'à bien se tenir.