« A Handful of Dust » (1934), du romancier britannique Evelyn Waugh, approximativement traduit par « Une Poignée de Cendres » (dust = poussière) est un chef-d’oeuvre du genre comique… c’est-à-dire d’un genre difficile à composer. Flaubert sua sang et eau sur « Bouvard & Pécuchet », qu’il ne parvint pas à terminer tout à fait avant de mourir - en comparaison « Salammbô » lui fut une récréation.
catholique
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Proust ou Waugh ?
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La Religion des Jeux olympiques
Décortiquons, démystifions un peu la religion des Jeux olympiques, dont les rituels se déroulent à Paris tandis que la Guerre froide fait rage entre le bloc russe et le bloc OTAN.
- Le sport n'est plus, dans les JO modernes, qu'un prétexte. Le spectacle l'emporte largement sur le sport, et ce spectacle n'est pas spécialement sportif ou physique. On est plus près des jeux du cirque romains que de la pratique sociale du sport par les élites grecques. La santé physique et mentale des compétiteurs eux-mêmes importe peu.
- La performance est le noyau central du sport de compétition : la religion des JO est donc une religion technologique ; il y a entre le sport moderne et le sport antique à peu près la même différence qu'il y a entre l'industrie et l'artisanat. La part non-pragmatique de l'artisanat, c'est l'art ; la part non-pragmatique de la production industrielle, c'est la théorie mécanique.
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Faut-il dissoudre l'Eglise catholique ?
Le rapport d'enquête Sauvé sur la pédocriminalité dans l'Eglise catholique en France vient d'être rendu public par les enquêteurs (CIASE). S'appuyant sur la méthode statistique, ce rapport évalue à 300.000 le nombre des crimes commis sur des enfants par des prêtres et des laïcs catholiques au cours des soixante-dix dernières années (1950-2020).
L'ampleur de cette criminalité est-elle surprenante ?
- Le rapport Sauvé ne fait que répéter l'enquête de Frédéric Martel ("Sodoma"), menée à l'échelle internationale, qui exhibait déjà toute la gangrène.
Ce journaliste décrit, plus utilement que le rapport Sauvé, le procédé de "l'omerta" à l'oeuvre au sein de l'Eglise catholique, ainsi qu'une forme d'angélisme de la part de certains prêtres, non au sens spirituel du terme, mais au sens « d'imbécillité », propice aux exactions des prêtres sournois.
Ajoutons ici que la dépravation sexuelle d'une partie du clergé trouve dans les malversations financières un prolongement logique. crimes sexuels et crimes d'argent sont des crimes cupides. Bien qu'ils frappent l'imagination moins durement que les crimes sexuels, les crimes financiers ont aussi toujours des conséquences atroces.
- Le monde dans lequel nous vivons est ultra-violent. On pourrait citer de nombreux exemples de cette violence que la France ne veut pas regarder en face. La violence touchant les enfants choque particulièrement, mais c’est loin d’être la seule. Cette violence, Georges Orwell l’a très bien décrite dans « 1984 » comme une violence contributive à l’organisation sociale, dont l'Etat ne peut se passer ; or les représentants officiels de l’Eglise catholique représentent une des cautions morales du monde moderne dans de très nombreuses nations.
L’ampleur des crimes n’est pas surprenante, mais le déguisement du prêtre catholique ajoute à l’horreur du crime. Il s’agit ici d’abus au nom de l’Amour. L’Antiquité considérait les crimes commis au sein de la famille, le parricide ou le fratricide, comme particulièrement odieux ; cette mesure semble dépassée ici.
En conséquence, faut-il dissoudre l’Eglise catholique ?
Souvenons-nous de cette parabole de Jésus-Christ, faisant écho aux prophètes : "Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu." (Mt. 7:18-19)
Jésus-Christ condamne ici la religion des pharisiens hypocrites, qui ne donna pas les fruits escomptés. Plus largement, il enseigne que la Foi se situe au-dessus des affaires et des institutions humaines. L’engloutissement de la Cité du Vatican dans une faille sismique, avec tout son personnel, laisserait la Foi intacte. On ne doit pas confondre, comme les prêtres juifs, le Temple et la Foi.
Mais je suis mal placé pour parler de dissoudre l’Eglise catholique, en étant déjà sorti moi-même il y a plusieurs années, sans esprit de vengeance, comme on s’écarte d’une ruine branlante sur le point de s’écrouler.
D’ailleurs ne peut-on tenir l’Eglise catholique pour d’ores et déjà dissoute ? Je m’explique : elle est partout et elle est nulle part. Le catholicisme imprègne en effet tellement la culture des nations occidentales, qu’il est très difficile de dire où le catholicisme commence et où il s’arrête. Même laïques, de nombreuses cultures sont déterminées par le christianisme ; quant à l'islam, il paraît souvent entièrement déterminé par le rejet des "valeurs occidentales". Le catholicisme EST la culture occidentale (Je ne m’étends pas ici sur cette imprégnation, comme je l'ai déjà longuement évoquée par ailleurs).
L’Eglise catholique est donc déjà « dissoute » comme le sucre est dissout dans le thé chaud.
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Chrétien dans la Cité (2)
A propos de l'exhortation d'un prélat catholique français : - C'est un devoir chrétien de voter.
Celle-ci a été prononcée il y a quelques années, mais il est à craindre que ce prélat ne la renierait pas aujourd'hui.
Il s'agit là d'un péché contre l'Esprit, autrement qualifié de "fornication" dans la théologie chrétienne, car c'est le péché le plus grave que l'on puisse commettre - sa gravité excède celle de l'impudicité.
L'Apôtre prône dans son épître aux Romains la soumission aux autorités civiles. Il faut comprendre que Paul prône la soumission dans le domaine des affaires civiles, non dans le domaine spirituel (cela peut sembler une évidence, mais dans les temps modernes la politique a pris une coloration mystico-religieuse dans de nombreux pays).
Le vote n'est pas une obligation légale en France; bien que les pouvoirs publics incitent fortement les citoyens à voter, aucune sanction n'est prévue en cas d'abstention. Le chrétien n'a aucune raison d'aller au-delà de ce que la loi civile exige - ce prélat est donc un menteur ; or c'est le devoir du chrétien de combattre le mensonge.
- Si l'on se place dans un contexte où l'abstention est sanctionnée, comme c'est le cas au royaume voisin de Belgique, dans ce cas le chrétien assujetti au roi des Belges doit voter, ou tout du moins s'acquitter de l'amende prévue en cas de défaut, comme les autres sujets. Mais ce n'est pas là son devoir "en tant que chrétien", mais en tant que sujet du roi des Belges.
En tant que chrétiens nous devons conserver à l'esprit que, selon l'Apôtre, "les oeuvres ne sauvent pas", mais seulement la foi en Jésus-Christ ; l'action politique ne contribue pas au salut, car il s'agit d'une oeuvre de chair. En se mêlant trop de questions sociales ou politiques, le chrétien risque d'oublier l'avertissement du Messie selon lequel son royaume n'est pas de ce monde - c'est là le plan de Satan : faire prêcher un faux christianisme.
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Satan dans l'Eglise
"Il ne faut pas voir le diable partout." (un prêtre catholique à des enfants l'interrogeant sur le diable)
Partons de ce conseil d'un prêtre à des enfants pour tâcher d'élucider la question du "diable" telle qu'elle est élucidée par les évangiles - ainsi que par Shakespeare, compte tenu de l'écoulement des siècles.
Un mahométan m'interrogeait il y a quelque temps sur les raisons qui pouvaient l'inciter à suivre Jésus-Christ plutôt que Mahomet. Ce disciple de Mahomet savait que "toutes les religions ne se valent pas", évitant ici de tomber dans un piège tendu par Satan.
Mon argument pour le convaincre fut celui-ci: l'enseignement du Messie et des apôtres est le plus net en ce qui concerne Satan, son but et ses moyens, son avènement dans le monde. Mahomet ne décrit pas Satan comme Jésus-Christ le décrit - un mahométan se trouve par conséquent moins bien armé, son glaive est moins bien aiguisé pour mener la guerre sainte contre Satan. C'est aussi en quoi l'enseignement de Jésus-Christ est plus élevé que l'enseignement de Moïse, qui mena le peuple juif "hors d'Egypte".
Le fait que l'Occident "judéo-chrétien" paraisse gouverné en sous-main par Satan n'a rien de contradictoire avec ce que je viens d'énoncer précédemment, car grandes sont la ruse et la puissance de Satan, dont les Evangiles nous montrent qu'elles agissent parmi les apôtres de Jésus-Christ au cours de sa "vie publique", avant que les apôtres ne reçoivent l'assistance de l'Esprit lors de la Pentecôte.
Mais revenons à la question posée au départ :
- D'une part le Messie semble ne voir le diable nulle part : il ne prononce pas de condamnation contre la femme adultère, ni le condamné à mort, ni le soldat romain... au point que de nombreux philosophes, défenseurs de la morale, fustigent l'immoralité de Jésus-Christ ou le traitent d'anarchiste comme F. Nietzsche; ce dernier félicite même les soldats romains d'avoir assassiné Jésus, débarrassant ainsi la terre d'un fou (N. ne croit pas à la divinité de Jésus-Christ et s'efforce de la réfuter).
- D'autre part Jésus-Christ paraît mobilisé en permanence contre Satan et il n'hésite pas fustiger avec colère ses plus proches apôtres, dès lors que ceux-ci penchent du côté de Satan. Simon-Pierre, notamment, doit affronter plusieurs fois la colère de Jésus-Christ, lorsque l'influence de Satan sur les actes ou les paroles de Simon-Pierre se manifeste.
Les pharisiens, ces juifs qui ne reconnurent pas dans le Christ le Sauveur et commanditèrent son assassinat, font aussi les frais de la colère de Jésus-Christ. Celui-ci leur reproche d'avoir vidé l'enseignement des prophètes de sa substance spirituelle.
Comment expliquer l'attitude de Jésus, qui peut paraître paradoxale ? Elle s'explique simplement du fait que l'éthique est une religion de Romain, c'est-à-dire de païens. Les philosophes païens enseignent à discerner le bien du mal, dont la meilleure récompense est le bonheur terrestre. Rien de plus normal qu'un moraliste ou un philosophe "athée", et l'on doit se méfier des prêtres qui promettent le bonheur ou une quelconque félicité "dans l'au-delà".
Les utopistes en politique, avec la promesse des lendemains qui chantent, sont les héritiers de ces prêtres charlatans.
Le chrétien n'est pas jugé sur sa "bonté" au sens païen (platonicien) du terme. C'est ici aussi le sens de l'explication de Paul aux disciples que "les oeuvres ne sauvent pas". Les oeuvres ne sauvent pas, car elles n'ont rien de spirituel, elles ne participent pas à l'amour de Dieu, qui seul sauve. Celui qui accomplit une bonne oeuvre le fait d'abord pour lui - le principal bénéficiaire d'une "bonne oeuvre" n'est-il pas celui qui l'accomplit ?
Jésus ne nie pas que nous sommes faits de chair - il nous dissuade de croire que la chair peut nous affranchir du péché.
Le satanisme, en revanche, déclenche la colère de Jésus-Christ. Le satanisme est l'antichristianisme ; il n'est pas tant le blasphème contre Jésus-Christ, qui n'a cure des blasphèmes de la soldatesque romaine, que les attaques contre le Salut.
L'exégète chrétien E. Swedenborg explique bien cette notion de péché contre l'Esprit (fornication), qui consiste à trahir la Parole de Dieu ou la déformer. C'est là le sens du satanisme, et les Evangiles illustrent qu'il vient toujours, systématiquement, de l'intérieur de l'Eglise (on ne peut trahir ou déformer ce que l'on ignore).
Je mentionne Shakespeare au début de cette note, car il s'est attaché dans plusieurs pièces à montrer l'importance de l'antichristianisme et de la trahison de la Parole de Dieu au cours de l'Histoire, selon une prophétie de l'apôtre Paul qui annonce la montée en puissance de l'antichristianisme au cours des siècles. Ainsi dans "Hamlet", Shakespeare raconte sur le mode de la fable le mariage de la puissance publique (Claudius) avec l'Eglise (Gertrude), mariage qui implique la trahison de l'Esprit (le spectre), que Hamlet est amené à découvrir peu à peu.
La difficulté des moralistes à comprendre cette pièce vient de ce que Hamlet ne se venge pas lui-même mais venge l'Esprit, en transperçant Polonius (incarnation de la théologie chrétienne mensongère), dissimulé derrière une tenture.
L'Histoire prouve bien la virulence du satanisme, à travers les schismes qui, sanglants ou non, représentent non seulement une insulte ou une injure à la face de Dieu, mais surtout une attaque contre le Salut.
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Renouveau missionnaire
Quelques gazettes ont titré ces dernières semaines sur le "renouveau missionnaire" (sous-entendu : catholique) ; en même temps, quasiment plus personne n'ignore la part de propagande dans le journalisme...
De mon point de vue, l'islam représente une alternative à la culture dominante plus crédible, notamment auprès des adolescents. La crise économique prive la culture dominante de son principal argument.
Quoi qu'il en soit, il faut rappeler que la mission chrétienne impose au missionnaire un cadre strict, sous peine de déclencher la colère de Dieu, ainsi que nous voyons les apôtres sévèrement admonestés par le Sauveur pendant sa vie publique. Les missionnaires chrétiens ne doivent pas témoigner d'une autre réalité que celle du Salut, et imiter ainsi l'apôtre Paul.
- Le christianisme n'est pas de ces religions qui fournissent un certain nombre de recettes sociales plus ou moins efficaces.
Ce que nous prenons parfois pour le retard du Royaume de Dieu, n'est en réalité que l'effet de l'impureté de l'homme et de ses paroles, où l'influence du péché et la sidération de la mort sont parfois perceptible, y compris quand il prétend se ranger sous la bannière du Christ.
Pas plus qu'un savant n'estimera digne de la science ou de son statut d'enseigner n'importe quoi dans son domaine de compétence, préférant avouer son ignorance le cas échéant, un missionnaire chrétien ne doit prêcher au-delà de sa compétence, s'il n'en a pas (à la manière de certains prêtres qui font de grandes phrases creuses en chaire).
Nous voyons que les apôtres du Messie sont des bons à rien, incapables d'être attentifs même à ce que Jésus-Christ leur dit, se comportant plutôt comme des petits chiens avec leur maître, tant que l'Esprit de Dieu n'est pas descendu sur eux à la Pentecôte, et avec lui la science de la Parole de Dieu et de son Esprit.
Ignorer la force que représente l'Esprit pour un missionnaire chrétien serait comme pour un policier partir en patrouille pour faire régner l'ordre sans arme de service.
Dans les nombreux mensonges qui sont proférés "au nom de Jésus-Christ" : mensonge de la "nation chrétienne", ou encore du "socialisme chrétien", de "l'économie chrétienne", le missionnaire chrétien doit voir l'ultime ruse de l'antéchrist pour enchaîner l'homme à la roue du Temps.
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Sainte Psychanalyse
La psychanalyse et les psychanalystes prolongent l'oeuvre du clergé catholique. Je le déduis de la perméabilité des milieux catholiques à cette pseudo-science, ainsi que d'un ouvrage de Carl Jung qui établit l'origine médiévale de la psychanalyse (si tous les catholiques ne le savent pas, le moyen-âge est la "place forte" du catholicisme).
Le pape Benoît XVI fit ainsi l'extravagante proposition, à la suite de scandales sexuels à répétition dans les séminaires catholiques, de soumettre les candidats au sacerdoce catholique à un examen psychologique préalable. Etonnante confiance dans la psychiatrie, dont les résultats ne sont pas probants... Mais surtout, cette recommandation traduit une conception du sacerdoce étrangère à celle que les évangiles mettent en avant, et que l'apôtre Paul explique.
Dès son apparition, la psychanalyse a rencontré l'opposition de médecins, de philosophes ou de savants ; la prétention de la psychanalyse à la critique littéraire ou artistique a notamment été brocardée sans ménagement.
Mais les psychanalystes ont su rapidement mettre au point la censure qui protège leur art de la critique ; on ne trouve pas facilement en France dans les bibliothèques les auteurs qui contestent le pouvoir thérapeutique ou la valeur scientifique de la psychanalyse. Le service que la psychanalyse et les psychanalystes rendent à l'Etat (ils siègent même parfois dans les tribunaux) explique largement l'efficacité de cette censure.
Je reproduis donc ici l'avis de Ludwig Rubiner sur la psychanalyse (souligné par moi) :
"Quand, au bout d'un bref séjour, je quittai de nouveau Berlin, la psychanalyse s'y était entre-temps établie. Elle est excessivement intelligente, et une conversation avec elle fait partie des singuliers plaisirs de cette vie - pour peu qu'on soit enclin à traîner formellement en longueur des hypothèses avec une fièvre logique. Mais il faut dire qu'elle est également d'autant limitée qu'elle veut s'appliquer à tout.
On croyait autrefois, de façon naïve et niaise, que la prétendue "vie" s'orientait, à peu près une génération plus tard, sur la spéculation artistique. C'est trente ans après les préraphaélites anglais, par exemple, que les dames de Saxe ont porté des vêtements rationnels.
Il nous faut apporter un complément à cette règle : la "Science" en procède elle aussi. Trente ans après la mort de Dostoïevski, apogée, pour toute une génération, d'une littérature qui analyse l'âme, la psychanalyse entre en action. Elle est évidemment loin de se douter qu'il ne s'agit plus depuis longtemps pour nous de problèmes en discussion, mais de faits, d'éléments concrets, de quelque chose qu'il est possible d'exprimer par les statistiques : il ne s'agit plus pour nous de psychologie, mais de notre nouvelle mythologie.
C'est pourquoi, dans sa valeur logique, la psychanalyse est fort inintéressante. Ce qui est seul important, c'est son utilité grossièrement pratique, le résultat thérapeutique.
Observez sur qui opère la psychanalyse : non sur les êtres créateurs (législateurs). Mais sur ceux dans la vie desquels la nature peut pénétrer immédiatement ; sur les artistes impressionnistes, sur les personnes qui aiment la mer et sur les femmes.
En revanche elle reste sans aucun sens pour des êtres qui sont dirigés par un esprit libre ; car chez eux la mémoire n'a pas à jacasser en vue d'une libération - elle procède, au contraire, d'une transposition, à l'intérieur d'objectifs qu'elle s'est consciemment fixés, en action directe." (1913)
Autrement dit, les personnes malades sont particulièrement disposées à prendre la psychanalyse au sérieux. Il est vrai que beaucoup de médecins, aujourd'hui encore, demeurent assez sceptiques.
Par "esprit libre", L. Rubiner entend "forte volonté", ce qui n'est pas la même chose (en particulier du point de vue chrétien où seule la vérité rend libre). Néanmoins il est vrai qu'un homme d'action vit dans le présent, délesté au maximum du fardeau du passé, dans lesquelles beaucoup de personnes passives demeurent engluées.
Réduite à une méthode consistant à se débarrasser du passé, la psychanalyse serait assez bénigne et équivalente du sacrement de confession catholique. Mais Rubiner a raison d'envisager la psychanalyse beaucoup plus largement, comme une cause et une conséquence en même temps d'une évolution des mentalités en Occident.
Il faut préciser que la nouvelle mythologie bourgeoise est une antimythologie, puisqu'elle place l'homme au centre de l'art et de la littérature. Le cinéma est le parfait exemple de cette antimythologie bourgeoise, puisque cet art est presque entièrement thérapeutique. Il m'est arrivé de croiser quelques hommes et femmes d'action au cours de mon existence : aucun ne parvenait vraiment à s'intéresser au cinéma.
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Humaine Eglise
L'abbé Mugnier (1879-1939) dans son Journal passe son temps à dénigrer l'Eglise catholique, son clergé imprégné d'un "esprit de sacristie". Néanmoins, cet abbé resta dans le giron de l'Eglise et continua d'accomplir ses rituels.
Avec quelle personne se comporte-t-on ainsi ? Avec sa vieille mère, dont on cerne les limites, qui nous irrite avec ses manies, mais que l'on ne peut se résoudre à laisser.
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Péché de jeunesse
Il y a un péché que j'ai commis dans ma jeunesse -lié à ma jeunesse et à mon éducation catholique- et ce péché est une erreur d'appréciation.
Je suis donc bien placé pour rectifier cette erreur chez les catholiques persuadés que la rectitude du jugement est catholique.
Mon erreur fut de croire le catholicisme en lutte contre la pensée "mondaine".
Un autre élément peut contribuer à le faire croire à un jeune Français ; les catholiques sont en effet la cible de brimades (légères) de la part des élites républicaines laïques, qui prétendent ainsi perpétuer l'esprit des Lumières (en réalité les cours d'éducation civique républicains sont éloignés de la critique argumentée produite par certains philosophes des Lumières).
Contrairement à d'autres nations occidentales, la France ne clame pas haut et fort ses "racines chrétiennes". Tant mieux ; mais c'est une erreur d'en déduire que le catholicisme s'oppose à la pensée mondaine.
Ma conviction croisa en chemin Bernanos et Léon Bloy (surtout ce dernier), ce qui eût pour effet de la renforcer et de l'affaiblir en même temps, ce que l'on comprendra en lisant le paragraphe suivant.
Bernanos et Bloy sont loin d'être des catholiques typiques, c'est-à-dire d'indiquer le sens du catholicisme. Pour ainsi dire, ils ne sont pas loin de faire au clergé les mêmes reproches que les jansénistes firent aux jésuites auparavant, d'avoir compliqué l'enseignement du Messie et de s'être compromis en fréquentant la haute société.
Bernanos et Bloy ne sont pas typiques, mais ils ne sont pas exemplaires non plus, car leur critique les entraîne à un paradoxe, une sorte d'impasse ; ils prônent la fidélité à l'Eglise romaine, tout en accumulant les preuves de l'imperfection de son clergé ; ils ne sont pas loin de former ici le rêve d'une Eglise parfaite, abandonnant au clergé catholique le soin de gérer une réalité beaucoup plus triviale.
N'entend-on pas plutôt Jésus-Christ dire que, lorsqu'un arbre ne donne pas de fruits, il ne faut pas hésiter à le couper, stigmatisant de cette façon l'échec du clergé juif ?
Ces catholiques atypiques m'ont conduit à creuser la question de la doctrine catholique, jusqu'à découvrir en quoi elle joue un rôle déterminant dans la formation de la "pensée mondaine", c'est-à-dire de la culture occidentale dominante qui cherche à s'imposer au monde entier, à travers l'idée démocratique, les "droits de l'homme", mais aussi le capitalisme (formule économique mystique) ou le progrès technocratique.
Prenons un exemple ; lorsque Bernanos énonce que "le hasard est le dieu des imbéciles", il souligne un aspect saillant de la culture contemporaine et de la détermination de l'homme moderne.
Comme Bernanos a décelé aussi un effet affligeant de la technocratie, qui consiste à réduire l'homme à une bête ou à un robot, on pourrait ajouter ceci que, pour l'homme moderne, la liberté n'est que le fruit du hasard. Pire que la dictature, qui nie la liberté positivement mais ne peut empêcher certains d'y croire, les régimes totalitaires propagent une idée de la liberté, sur le modèle du hasard, qui tend à anéantir l'aspiration à la liberté véritable, c'est-à-dire à l'affranchissement de la condition humaine.
Cette observation est juste de l'entraînement de l'homme moderne à une liberté qui ne signifie RIEN ; mais ce que Bernanos ne voit pas, c'est à quel point l'Eglise romaine a joué un rôle décisif dans l'élaboration de cette sorte de néant spiritualisé ou d'existentialisme hasardeux.
La contribution de l'Eglise romaine à l'imbécillité moderne sera visible si l'on fait le rapprochement de la culture médiévale et de la culture ultra-moderne, par exemple, où l'on verra que cette dernière n'est que le développement de l'autre - en philosophie, en art, en science, et dans bien des domaines. Le moyen-âge et les temps modernes ultimes se ressemblent dans la mesure où ce sont deux époques dont les cultures ploient sous le poids de l'idéologie. L'obsession médiévale antichrétienne de la "cité idéale" se retrouve aujourd'hui dans l'obsession de la "vraie démocratie".
L'arbitraire de la culture occidentale moderne découle de l'arbitraire de la doctrine catholique romaine. Qui cultive la rectitude du jugement à l'intérieur de l'Eglise romaine est amené à sortir de cette cathédrale entièrement rhétorique pour revenir à la simplicité du message évangélique et des apôtres. - Heureux les amoureux de la simplicité, ils seront tenus à l'écart des raisonnements philosophiques.
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Rendez à César...
Le régime officiellement laïc et républicain de la France peut faire croire que les catholiques sont "dissidents". Etant gosse et catholique, je l'ai moi-même cru, tout en observant le conformisme du clergé catholique vis-à-vis des lois de la République.
En réalité, l'idée d'un catholicisme dissident est aussi fausse qu'une vanité de gamin qui fait rouler ses muscles pour épater la galerie : l'Etat républicain laïc est largement le produit de la philosophie du droit catholique romain. La lecture de Karl Marx, notamment, m'a permis de comprendre à quel point la République française est fille de l'Eglise romaine ; d'abord parce que Marx, historien allemand largement inspiré par l'école réaliste anglaise m'a fait prendre du recul par rapport au "roman national" français ; ensuite parce que Karl Marx réduit à néant la philosophie de Hegel, qui constitue le soubassement de la religion des élites européennes, QUE CES ELITES SOIENT ATHEES OU SE DISENT CHRETIENNES.
La "laïcité" est en effet une construction intellectuelle qui découle de l'interprétation subversive du clergé catholique de la parole d'Evangile fameuse : "Rendez à César ce qui est à César..." ; cette interprétation est subversive puisqu'elle vise à restaurer le césarisme sur la base des paroles messianiques qui le proscrivent. Cette subversion de l'Evangile nous projette dans l'apocalypse, qui décrit avant tout le combat de la vérité contre le mensonge, un mensonge qui prend des proportions à la fois titanesques et subtiles (contrairement au mensonge païen ordinaire, à savoir la loi de l'éternel retour, qui pose le principe d'une humanité soumise aux lois de la biologie et à elles seules).
D'abord la culture païenne ignore la laïcité ; il n'y a jamais eu de régime politique païen athée. L'évangile propage une forme de laïcité au sens de l'irréligion, dans la mesure où l'évangile met en garde contre la religion païenne, celle-là même qui est accordée au gouvernement des hommes.
Ce que le clergé catholique s'efforce d'aménager, ce sont les droits du clergé catholique à faire de la politique, alors que ce n'est nullement le but poursuivi par le Messie quand il prononce ces paroles. Le but du Messie est simple : il dissuade ses disciples de prendre la politique véritablement au sérieux. Comme toutes les choses temporelles, la politique n'est pas une chose véritablement sérieuse du point de vue chrétien.
Le catholique qui affirme, comme étant la doctrine catholique : "Les moeurs sont avec la foi le plus haut domaine de compétence de l’Eglise", se trompe donc et trompe son prochain. Les évangiles s'attachent à nous montrer le Messie comme un être exemplaire, non pas sur le plan des moeurs, mais sur le plan de la défense de la Vérité, où il est infaillible. Dans quelle doctrine vérité et morale sont confondues ? La philosophie païenne de Platon.
Cette doctrine catholique prétendument "classique" est en réalité médiévale - un reflet du Temps, et non inspirée des évangiles chrétiens. Quel besoin y a-t-il de compléter les paroles du Messie, parfaitement claires et concordantes ? La doctrine catholique n'a ici aucune légitimité.
Le rapprochement du clergé catholique et de l'autorité républicaine n'est d'ailleurs pas sans rappeler le rapprochement des juifs pharisiens avec l'autorité romaine il y a de cela deux millénaires.
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Foi et Raison
Un catholique authentique, se réclamant de la Parole de Dieu, ne peut amalgamer la foi et la raison, ni même les juxtaposer. - Seule la foi sauve, dit justement l'apôtre Paul, et non les oeuvres. Cette mise en garde de Paul, fortement étayée, est dépourvue d'ambiguïté.
Il faut en déduire que la "raison" n'a pas de portée universelle selon Jésus-Christ. Aucune société n'a de d'ailleurs de mérite particulier aux yeux de Dieu. Le "peuple juif" n'est pas un peuple, une société ordinaire, dont les membres seraient liés par le sang ; quant aux expressions de "France chrétienne" ou "d'Occident chrétien", elles sont entièrement dénuées de sens - ce sont des expressions sataniques, c'est-à-dire des expressions faites pour dissimuler la signification spirituelle des Evangiles.
Quel besoin les propriétaires ont-ils de la bénédiction de leur propriété par Jésus ? Pourquoi ne la réclament-ils pas plutôt à Satan ? Ou, si le mot de Satan leur déplaît, à Bouddha ou Zarathoustra ? On voit bien, ici, que le besoin est d'abord pour Satan de régner à travers des mensonges.
Comme l'antichristianisme procède surtout de l'enfouissement de la Parole divine sous des mensonges, le chrétien se doit de dévoiler l'antichristianisme, comme dans l'allégorie imaginée par Shakespeare, "Hamlet, Prince de Danemark".
Dans cette tâche, le chrétien peut compter sur l'assistance de l'Esprit de Dieu (figuré dans "Hamlet" par le spectre du roi assassiné).
Qu'est-ce qui se cache derrière l'invocation de la raison ? La philosophie. Au moyen-âge, certains clercs catholiques prétendirent s'appuyer sur Platon ou Aristote ; aujourd'hui, c'est la philosophie de Hegel qui soutient le discours des hauts dignitaires du clergé catholique.
Or Jésus-Christ s'adresse à ses apôtres largement par le biais de l'allégorie ou de la parabole, et non comme un philosophe s'adresse à un collège de disciples. L'auteur de "Hamlet" est ainsi justifié de passer par le biais de l'allégorie.
Si le discours philosophique de la raison peut être regardé comme désuet au regard de la foi chrétienne, autour de laquelle se jouent l'avenir et la fin de l'humanité, Jésus-Christ ne prône pas la folie pour autant. Il rend à Platon ce qui est Platon, comme il rend à César ce qui est à César.
Quand un chrétien se mêle de philosophie ou de politique, il ne peut manquer d'établir une hiérarchie entre sa foi chrétienne et la raison qui gouverne temporairement les hommes. Ainsi firent par exemple le savant chrétien Francis Bacon ou René Descartes à sa suite, distinguant avec netteté, au contraire des théologiens dits "scolastiques", les vérités et recherches relevant de la foi supérieure, des raisonnements et sciences subalternes, c'est-à-dire "anthropologiques".
C'est l'amalgame entre la foi et la raison qui équivaut au péché de fornication, dirigé contre l'Esprit de Dieu, et qui représente la colonne vertébrale de l'antichristianisme. Il s'agit ici, de façon sans doute plus intentionnelle et rusée, de conférer à la philosophie ou à la raison l'aura d'une parole sacrée.
Un observateur attentif de notre société mondialisée peut mesurer à quel point le discours visant à amalgamer la foi et la raison, suivant diverses stratégies (dont l'hégélianisme n'est pas le seul exemple), est représentatif de l'idéologie dominante, que celle-ci soit confessionnelle ou laïque, voire athée.
Ainsi l'utopie démocratique moderne n'emprunte à Platon pratiquement aucune de ses modalités pratiques ; en revanche elle est, comme chez Platon, constituée d'un mélange de foi et de raison.
On peut mesurer aussi à quel point, non seulement la foi chrétienne se trouve altérée par cet amalgame, mais également la raison philosophique ou politique, voire la science.
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Catholique agnostique
Le mot est d'Alain Juppé, au cours de sa campagne électorale, dans une interview. Il n'a d'autre sens que : - Je sais ménager la chèvre et le chou.
On pourrait relever des propos semblables dans la bouche de Donald Trump ou de François Fillon, Marine Le Pen - tous les candidats, petits ou grands, qui usurpent le nom de Dieu et s'en servent pour une cause personnelle.
Quant aux chrétiens, ils savent que celui qui n'est pas avec Jésus-Christ est contre Jésus-Christ, selon sa parole. Il n'y a donc pas d'agnostique du point de vue chrétien.
L'expression paradoxale, pour ne pas dire absurde d'Alain Juppé, est caractéristique de la démocratie-chrétienne. Il n'y a pas là un point de vue original d'Alain Juppé, mais l'antichristianisme sournois auquel conduit inéluctablement la démocratie-chrétienne. Et cette dernière est une émanation de la doctrine sociale de l'Eglise catholique romaine.
Malgré la sournoiserie des attaques contre la parole de Dieu, les chrétiens fidèles à sa parole, qui rendent à César ce qui est à César et ne nourrissent par conséquent aucun espoir dans une quelconque solution politique, les chrétiens fidèles doivent garder confiance dans le triomphe de l'Esprit de dieu.
Satan a tendu un piège, disent les Ecritures saintes, et il est tombé dedans.
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L'enjeu de l'oecuménisme
Au mois d'octobre prochain, l'actuel évêque de Rome (François) et les représentants des fédérations luthériennes feront une déclaration conjointe afin de mettre symboliquement un terme à un schisme multiséculaire ; l'antagonisme entre luthériens et catholiques romains est une cause de scandale ancienne parmi les chrétiens, consécutive à la rébellion de Luther contre la doctrine catholique romaine.
L'accord est symbolique, car ses termes demeurent confus ; il y a fort à parier qu'ils le resteront.
Au préalable il faut dire que l'Eglise est théoriquement indivisible, car elle repose sur dieu et la parole divine (les évangiles), non les interprétations divergentes que les hommes peuvent en faire, à cause de la chair (l'humaine faiblesse est résumée par Jésus-Christ dans ce mot : la chair) ; sont chrétiens et unis ceux qui demeurent fidèles à la parole divine et ne détournent pas son usage à des fins que Jésus-Christ a proscrites.
Ce ne sont pas les désaccords sur l'interprétation de tel ou tel dit de Jésus-Christ, ni encore moins sur telle ou telle pratique religieuse qui sont la plus grande cause de scandale, mais le prétexte qu'ils ont fourni à des querelles, le plus souvent sanglantes et qui contredisent l'ordonnance principale de Jésus : - Aimez-vous les uns les autres.
Le grand schisme qui opposa luthériens et catholiques romains peut n'avoir aucun effet sur un coeur pur et simple, obéissant à Jésus. La mission assignée par Jésus aux apôtres, ses frères, est de répandre l'évangile et non de contraindre à adhérer à une institution en usant de la force ou de méthodes violentes plus modernes comme la propagande, où entre une part de séduction.
- Qu'en est-il aujourd'hui des différences entre le culte luthérien et le culte catholique romain ? Certaines ont été abolies par l'effet du temps, qui a privé l'Eglise romaine du pouvoir de coercition dont elle disposa autrefois ; pour autant, l'Eglise romaine a-t-elle renoncé à l'exercice du pouvoir temporel ? On le croira difficilement dans la mesure où bon nombre de catholiques véhiculent une idéologie séculière... sans même paraître se rendre compte qu'ils le font, confondant ainsi la guerre sainte spirituelle menée par les apôtres contre Satan avec une sorte de folklore païen, de culture nationaliste assez grossière.
La nation américaine, qui ne relève pas en principe de l'autorité romaine, illustre semblable aliénation nationaliste. Le rêve ou la fantasmagorie est le but poursuivi par la nation américaine, non la vérité.
Nous vivons une période de trouble, dans la mesure où les choses les plus simples demandent à être éclaircies ; dans la mesure aussi où le christianisme est présenté parfois comme un folklore nationaliste, alors qu'il est le contraire.
- Une revue luthérienne, à propos de cette future déclaration commune d'unité, fait état d'un relatif scepticisme, notamment en ce qui concerne la question de la pratique religieuse ; le culte catholique romain est en effet organisé autour de la célébration de l'eucharistie par le prêtre catholique ; or cet office, du point de vue luthérien, est le lieu et le moyen d'un détournement de pouvoir au profit du clergé. Le rituel de l'eucharistie se substitue à la découverte de la parole divine. Sans conteste, la hiérarchie catholique romaine est tributaire du rituel de la messe.
La volonté oecuménique commune des chefs des Eglise catholique et luthériennes paraît donc, elle aussi, assez trouble. On comprend la volonté de mettre un terme à une ancienne querelle ; cependant, en l'occurrence, la querelle est forclose, d'une part, comme une vieille plaie que le temps a refermée ; d'autre part, en revanche, elle demeure ouverte sur certains points cruciaux comme la signification véritable du rituel catholique - points cruciaux qu'il n'est pas question ici de trancher.
Par ailleurs, les chefs des Eglises chrétiennes institutionnelles ne semblent pas décidés à vouloir prendre des mesures beaucoup plus simples, significatives et symboliques, comme la rupture des liens qu'elles entretiennent avec les élites politiques à travers le monde, entretenant ainsi l'idée antichrétienne que l'on peut servir deux maîtres à la fois, et refusant de "rendre à César ce qui est à César". C'est pourtant le mélange d'une querelle religieuse avec une querelle politique qui rendit le schisme entre l'Eglise catholique et l'Eglise luthérienne aussi violent et néfaste.
Le christianisme n'est un aspect majeur de la culture occidentale que par l'effet d'un tour de passe-passe et d'un mensonge éhonté auquel les chefs de Eglises autoproclamées chrétiennes ne semblent pas vouloir renoncer.
Le chef de l'Eglise romaine se présente comme "l'homme de la situation", le plus capable d'amener le processus de mondialisation à une fin heureuse. Il est troublant de constater à quel point ce mobile contredit l'Evangile, sa description réaliste de l'affrontement et de la division des nations sous l'emprise de Satan.
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Barbarin est-il coupable ?
L'évangile ne condamne pas les crimes sexuels ou autres délits de droit commun. La justice divine frappe seulement ceux qui portent atteinte à la vérité, c'est-à-dire la travestissent, la contredisent, la nient, font dire à Jésus-Christ ce qu'il n'a pas dit, par exemple : - Tu pourras porter les armes pour une cause que tu estimes bonne.
Le pacifisme de Jésus est inconditionnel : le Christ a proscrit à Pierre de porter une arme afin de défendre la meilleure "cause" qui soit, lui-même, son maître. Le Christ a aussi dit : "N'ayez pas peur !" ; or, qu'est-ce qui peut justifier le port d'une arme, si ce n'est la peur ?
Au regard du droit commun, Jésus-Christ peut apparaître laxiste dans la mesure où il se montre indifférent à l'égard des valeurs humaines : la propriété, les bonnes moeurs en vigueur dans tel ou tel pays ou époque, l'ordre public, etc. En réalité l'évangile expose l'homme à la vérité, en quoi il est ferme et non laxiste. Les apôtres ont éprouvé la fermeté du Christ dès lors qu'ils l'ont trahi dans leur coeur.
Le prélat catholique Barbarin, qui a la prétention d'exercer un ministère au nom de Jésus-Christ sur une partie du territoire français (quand bien même l'apôtre Paul a aboli le monopole du clergé et la hiérarchie sacerdotale), ce prélat s'est retrouvé pris dans une nasse judiciaire à la suite d'attentats à la pudeur et de diverses agressions sexuelles perpétrées sur son territoire ; il a été accusé de couvrir ces crimes de droit commun par une partie de l'opinion publique, avant qu'un tribunal républicain ne le juge irresponsable dans cette affaire.
Un chrétien n'a pas à commenter les décrets de la justice républicaine ou civile, dans la mesure où il n'en relève pas vraiment. Des poursuites auraient porté atteinte à l'honneur du sieur Barbarin ? Peu importe puisque le chrétien ne porte pas le masque de l'honneur.
Le piège terrible où se trouve pris le sieur Barbarin consiste, pour pouvoir s'exprimer au nom de l'institution dont il dépend, à renoncer à s'exprimer au nom de Jésus-Christ. En effet, le sieur Barbarin a été contraint de prendre un avocat et d'accepter de se placer sur le terrain de la justice civile ; il n'a pas exprimé son indifférence ou son mépris de la justice civile républicaine, comme Jésus-Christ au cours de son procès face au procurateur romain Ponce Pilate. L'ordre des choses humaines est une chose entièrement différente de la justice divine ; en bénissant un larron condamné à mort, Jésus-Christ nous montre que dieu peut acquitter ce que l'homme condamne.
LA PAROLE DIVINE NE PEUT ETRE ABAISSEE AU PLAN SOCIAL ! Les chrétiens doivent condamner avec la plus grande fermeté le complot catholique romain, orthodoxe, etc., comme un nouveau pharisaïsme. Que fut le pharisaïsme, si ce n'est un travestissement de la loi de Moïse, dorénavant caduque ? On le constatera en lisant les évangiles : Jésus-Christ déboute les Juifs qui viennent l'interroger sur le mariage, les impôts, organisent le trafic des offrandes et prières dans le Temple dont son père n'a cure.
Quand le sieur Barbarin déclare que : - C'est un devoir chrétien de voter, le chrétien doit répondre fermement : - Non monsieur, vous n'êtes qu'un menteur, la démocratie n'a rien de chrétien. La foi chrétienne exclut la croyance dans telle ou telle sorte d'utopie politique.
On ne peut s'empêcher de remarquer la coïncidence entre la sanction qui frappe le sieur Barbarin - une forme d'opprobre -, et le mobile qui le guide d'autre part - le désir d'être apprécié dans le monde -, la mondanité à quoi peut se résumer la "démocratie-chrétienne".
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Religion du Foot
La religion du foot et le catholicisme sont deux religions de même profondeur.
Le football n'est même pas du sport, impropre qu'il est à inculquer la vertu ou la maîtrise de soi ; c'est d'abord un spectacle destiné à fasciner le peuple et le maintenir au stade infantile.
Quant au catholicisme, il a fait du Hasard un dieu, afin que l'humanité ne puisse pas s'approcher de la vérité.
Pitié pour ceux qui se délectent du football et de toutes les communions factices - ils sont déjà morts et ne le savent pas.
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Rêveuse bourgeoisie
Le "mariage gay" ne donne pas envie de vomir à cause de l'accouplement de deux hommes (la physiologie humaine est d'ordinaire répugnante), mais à cause du mensonge bourgeois qu'il recèle, typiquement "catholique romain". Ce mensonge consiste à opposer aux évangiles et aux apôtres la célébration de la chair.
Le mensonge bourgeois est à l'esprit ce que la ciguë est à l'estomac, un empoisonnement ressenti d'autant plus vivement qu'on a lu et aimé Shakespeare - par exemple le portrait qu'il fit des petits connards Roméo & Juliette.
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Humain, trop humain
Un catholique romain m'a dit un jour : "Le protestantisme est la religion du divorce." ; c'est sans doute en partie vrai, puisque l'Eglise romaine se montre plus tolérante avec cet acte civil depuis que l'influence de l'idéologie protestante sur la doctrine romaine se fait sentir.
Cela dit, si le catholicisme romain est la religion du mariage, cette religion ne présente pas plus d'intérêt que la religion protestante.
D'ailleurs Luther empêche autant le divorce qu'il le permet, en énonçant que le mariage chrétien est dépourvu de fondement évangélique.
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La grande Apostasie
Où la grande apostasie de l'Eglise catholique romaine est le plus facilement décelable, c'est dans la contribution que ses ministres éminents prétendent apporter à l'instauration d'une paix mondiale.
D'abord parce qu'on peut observer qu'il n'y a nulle trace d'un tel projet dans les écritures saintes, où l'Eglise romaine est censée plonger ses piliers, comme dans un sol sûr et non des sables mouvants.
Ensuite parce que l'on peut observer le magnétisme de ce projet de paix mondiale ; il est devenu en peu de temps la religion du journaliste ou du charlatan, comme de millions de crétins qui s'y fient. A tel point que le politicien qui voudra assigner à sa politique un objectif plus rationnel, plaider pour celle-ci, ne le pourra pas. Les politiciens sont contraints de dissimuler des objectifs aussi rationnels que possible derrière la pure démagogie du projet de paix mondiale.
N'était-ce pas en quoi le pape Benoît XVI péchait et pourquoi il a dû céder la place ? Il était incapable de s'exprimer "urbi et orbi" - de dire ce que la foule, le monde veut entendre. Son successeur, lui, a l'organe pour faire du bruit.
Ce projet de paix mondiale, on mesure mieux sa capacité de sidération si l'on précise qu'il est lié à une certaine cupidité, de sorte que la Chine et les Chinois se moquent bien des valeurs occidentales, mais sont néanmoins fascinés par la notion et le calcul d'enrichissement. Car, le tour de force de cette religion de la paix mondiale est bien que ses prêtres parviennent à faire croire que l'enrichissement a contribué ou pourrait contribuer à la paix. Nul doute que la paix mondiale et la soif de l'or sont deux idéologies conjointes, qui s'entretiennent mutuellement. La crise économique l'a impudiquement dévoilé.
On peut tenter de mettre l'Eglise romaine hors de cause en faisant valoir qu'il s'agit surtout d'une stratégie libérale ou capitaliste. Cela reviendrait à nier que le discours et la politique de Barack Obama ne sont pas complètement imprégnés de valeurs, non seulement analogues à celles de l'Eglise romaine, mais qu'elle a forgées.
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La grande apostasie
Je suis passé avant-hier à la nuit tombée par hasard devant la petite "Eglise de Jésus-Christ, roi de France" (Paris) ; vu l'heure tardive, je n'ai pas pu pénétrer à l'intérieur de cette secte satanique, dont la porte d'entrée était barrée d'une croix noire.
La France n'est qu'une idée humaine et le christianisme est la moins idéologique des religions. Le christianisme révoque toutes les méthodes conçues par l'homme afin d'échapper à sa condition de mortel, dont la France fait partie, avec son parfum de gloire un peu éventé.
Je suis moi-même Français, et j'ai souvent rendu grâce pour être né et avoir été éduqué dans ce pays où le "savoir-vivre" n'est pas un vain mot, plutôt que dans un pays germanique, de culture féminine, où le "savoir-mourir" est ce qui compte d'abord. Que le Français n'ait foi pas dans la démocratie et l'égalité - je dirais qu'il soit trop viril pour y croire -, est une bonne chose, sachant les foules innombrables qui ont été sacrifiées en vain sur l'autel de la démocratie et de l'égalité... dont le sang n'a pas fini de sécher.
Mais si toutes les civilisations font semblant d'être immortelles, les chrétiens savent qu'aucune ne l'est. Il n'importe pas que Jésus-Christ soit juif, ce qui compte c'est qu'Il est éternel. Le patriotisme chrétien (ou juif) manifeste une totale incompréhension de la religion chrétienne (ou juive). La boue de la terre sur laquelle le chrétien est né ne colle pas à ses semelles.
On pourra trouver l'intitulé d'"Eglise de Jésus-Christ, roi de France", délicieusement suranné, ou au contraire ridiculement ringard. En réalité, si le catholicisme romain s'est adapté aux changements économiques et politiques des derniers siècles, il continue de reposer sur la formule apostate que je viens d'évoquer. Il continue de reposer sur une idéologie humaine, baptisée de façon sophistiquée par ses clercs "éthique judéo-chrétienne", mystique identique au patriotisme, mais mieux faite pour méduser les foules, substituant à la franchise démodée l'habileté rhétorique.
Comprenez ici pourquoi l'Eglise catholique romaine est extrêmement moderne (non l'Eglise luthérienne comme Nietzsche pense). Elle l'est pour la raison que j'énonce plus haut, à savoir que la culture patriotique est TROP MANIFESTEMENT antichrétienne. On peut en dire de même du "sionisme" ou du patriotisme juif : il ne peut tromper qu'un imbécile - un juif qui a lu Moïse et les prophètes ne pourra être abusé par la mystique sioniste et s'y attacher. Satan ne peut se contenter de rallier seulement les imbéciles à sa cause.
Aucune autre religion que le catholicisme romain ne peut mieux servir de matrice à une religion ou une "culture universelle", miroir fascinant pour l'humanité dans lequel on retrouve la flatterie primitive de Satan à Adam et Eve, la promesse de puissance (ne croyez pas qu'un culte soit rendu par l'Eglise catholique romaine à Marie, mère de Jésus ; il l'est en réalité à Eve, mère de l'humanité).
Le catholicisme romain est à l'origine de la culture totalitaire ultime, véritable lame de fond contre laquelle la vertu politique ou morale humaine, la philosophie, s'avèrent impuissantes.
On peut s'opposer à la culture totalitaire moderne suivant deux points de vue opposés. Du point de vue culturel (F. Nitche, A. Arendt), en soulignant que la culture moderne est la plus artificielle ou la plus abstraite de toutes les cultures. Ou bien du point de vue opposé de la liberté (K. Marx), en soulignant que la démocratie n'empêche la domination d'une partie de l'humanité par l'autre, que les "droits de l'homme" se limitent à l'homme égoïste, ou bien que l'Etat tentaculaire moderne est un obstacle à la liberté - ou encore qu'il n'y a dans le "libéralisme" qu'un effort pour anéantir la liberté dans le rêve.
Or le catholicisme romain est fait pour saper à la fois la raison humaine et la confiance en un dieu surnaturel, en amalgamant les deux, pour créer ainsi un sentiment de toute-puissance chez l'homme, parfaitement illusoire. Le catholicisme romain fait croire que la pensée humaine est en quelque sorte "divine", et en même temps que dieu est quelque chose d'analogue à la pensée humaine. La physique et la métaphysique, que les évangiles ne manquent pas de distinguer (les paraboles du Messie soulignent les limites de la vertu), le catholicisme romain les réunit pour fonder une pataphysique absurde, mais extrêmement fascinante, à la manière d'une drogue puissante.
On pourra objecter que toutes les religions sont plus ou moins hallucinogènes ; certes, même l'art, la moins hallucinogène des religions, est hallucinogène. Mais le catholicisme romain est hallucinogène à un point qu'aucune religion n'égale avant lui, puisqu'il est destiné à stupéfier toute l'humanité - il en a la capacité.
Le catholicisme romain est la mécanique, la roue qui fait avancer le monde. A certains l'Eglise romaine présente seulement son apparence de nef en ruine, désertée, comme une femme peut paraître une "faible femme" ; mais son idéologie demeure très puissante, continue d'irriguer de façon moins visible les infrastructures de la culture moderne qui se présente comme une "solution finale".
Mais Satan, disent les écritures, a posé un piège et il est tombé dedans.
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Fornication catholique romaine
Comme nous nous efforçons de le démontrer sur ce blog depuis plusieurs années, tentant ainsi de détourner de l'antichristianisme des hommes et des femmes qui se croient justes, mais qui sont trompés par les mensonges du clergé romain, ladite "doctrine catholique romaine" est une incitation à la fornication, sous couvert de combattre pour le royaume de dieu.
- La "fornication", terme employé dans le nouveau testament et repris par les exégètes chrétiens, n'est pas l'acte de chair ou le coït à proprement parler. Il n'est pas non plus telle ou telle pratique sexuelle au sens large, considérée comme anormale dans telle ou telle culture. La fornication consiste à prêter à un acte charnel ou naturel une dimension spirituelle qu'elle n'a pas, et à poser ainsi une déviation sur le chemin étroit qui mène au salut, ramenant en enfer.
- La "fornication" est péché contre l'esprit de dieu ou la parole divine. C'est, dans le nouveau testament, le seul péché qui déclenche la colère du Messie, contre les Juifs ou ses apôtres. La trahison de Judas l'Iscariote, même, ne déclenche pas une telle colère. En effet, qu'y a-t-il de pire que d'indiquer le salut ou l'amour chrétien là où il n'est pas ?
- Quant à la "vertu", que les moralistes païens rapprochent de la modération, les évangiles indiquent clairement qu'elle n'est ni une condition suffisante pour le salut, ni une condition nécessaire. Quiconque parle de "morale judéo-chrétienne" ne sait donc pas de quoi il parle ; pire, il répand le poison du relativisme, c'est-à-dire de ce sentiment que l'on trouve répandu dans l'Occident contemporain sous la fausse appellation "d'individualisme"(que le comportement grégaire des peuples occidentaux dément).
- La fornication catholique romaine est évidente aujourd'hui. Elle éclate au grand jour, par exemple, dans la débile et ridicule "théologie du corps" ourdie par l'évêque de Rome connu sous le nom de Jean-Paul II, où la doctrine catholique rompt les amarres presque de façon ostentatoire avec les évangiles. Pourquoi pas une "théologie de la chair", tant qu'on y est ? Parce que ce serait réclamer la franchise à l'antéchrist qui procède par ruse.
Mais la fornication catholique est de longue date ; elle remonte au moins au moyen-âge, de sorte que l'on ne peut pas l'imputer au seul Jean-Paul II. La fameuse pièce de Shakespeare, "Roméo et Juliette", a ainsi le don de révéler au grand jour cet élément de fornication, central dans la doctrine catholique romaine. Shakespeare montre en effet dans cette pièce quelles sont les raisons qui peuvent entraîner de jeunes gens à se soumettre à un idéal amoureux falsifié, la passion excluant tout amour véridique. Et, parmi ces éléments, on retrouve le clergé catholique à la manoeuvre. Shakespeare vise par ailleurs dans ses sonnets le poète catholique franc-maçon Dante Alighieri, pour la même raison.
De nombreuses notes sur ce blog permettent à celui ou celle qui le souhaiterait de reconnaître l'Adversaire à travers la doctrine romaine subversive.