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confucius

  • Ethique

    "Je n'ai jamais rencontré personne qui eût autant d'appétit pour la vertu que pour le sexe."

    Confucius

    C'est un point sur lequel le christianisme n'est pas très éloigné de Confucius : lire "Tartuffe".

    Il n'y a pas de péché ou de faute dans le christianisme contre l'ordre public ou la morale. Il n'y a pas de péché dans le christianisme contre l'homme, il n'y a que des péchés contre l'Esprit de dieu. Le type de péché, seul, qui déclenche la colère du Messie et des fils du tonnerre ses apôtres, puisqu'il contredit directement leur mission de propagation de l'esprit de Dieu, qui est un esprit de vérité et non d'éthique. La seule science accordée à l'éthique, c'est la technique (la science des élites) : c'est, comme le relève Rabelais avec lucidité, la plus inconsciente, la moins responsable, donc la plus dangereuse ; la société moderne revendique et défend avec férocité ce qui est le plus dangereux pour elle-même.

    Le rapprochement de la science et de l'éthique est typique du nazisme, et non pas de l'humanisme.

    La fornication est ainsi un péché contre l'esprit de dieu. On le retrouve à la fois dans le commerce d'offrandes dans les sanctuaires catholiques romains (Lourdes est un cas typique d'enrichissement par la fornication, connu de beaucoup de Français), mais encore dans la mystification de l'art chrétien érotique, charge directe contre l'esprit de dieu. Elle est relativement rare et isolée dans le catholicisme romain, tant sa contradiction avec les saintes écritures est flagrante, mais bien présente néanmoins dans les spéculations religieuses des deux derniers papes, Ratzinger et Wojtyla. Le cas de J. Ratzinger est assez clair, selon moi : il souffre d'un mal typiquement allemand, et contre lequel les Français sont mieux prévenus, à savoir l'élitisme aigu. Jamais ou presque l'Allemand ne suspectera que ce qui sort de l'université et de la bouche des universitaires peut-être profondément débile et inepte ; que la "fonction publique du savoir" ou la "culture scientifique" sont des choses étranges. L'Allemand raisonne comme un bidasse ou un militant : la tête dit forcément vrai et ne peut pas se tromper. Luther, c'est l'exception.

    "Roméo et Juliette" est une pièce sur le thème de la fornication et son sens chrétien. Le mysticisme des théories économiques libérales, qui dans les charniers modernes ont joué un rôle bien plus grand que Hitler, est directement lié au mysticisme de l'union charnelle, dont Shakespeare souligne les conséquences catastrophiques, et qui coïncident en effet avec cette démence propre à l'Occident. Il y a dans Shakespeare une condamnation sans appel de l'Occident moderne ; l'exécution de la sentence est laissée aux soins de cet Occident lui-même, suivant la méthode de Médée.

    (On excusera Shakespeare de laisser le thème de la romance ou du drame bourgeois à un littérateur porcin dans le genre de Stendhal.)