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dan brown

  • Le Complot illuminati (1)

    Fut popularisée naguère une théorie du complot dans laquelle l'Eglise catholique romaine jouait le premier rôle néfaste : le célèbre roman de Dan Brown, "Le Da Vinci Code". C'est peu de dire que ce roman piétinait allègrement les faits historiques. Ainsi Galilée, qui remit l'astronomie égyptienne ou pythagoricienne à la mode, bénéficiait de l'appui d'un parti d'Eglise puissant (le même parti que le peintre-photographe-ivrogne Caravage), loin d'être un dissident, à une époque où l'Eglise romaine couvrait tout le spectre politique. Le "Da Vinci Code" n'est donc pas très éloigné du catéchisme ou de la mythomanie laïque républicaine.

    - Plus récemment s'est développée sur internet une théorie du complot illuminati. Avec le mouvement de hackers "Anonymous", la thèse du complot illuminati est un des principaux leitmotivs de la contre-culture actuelle, raillée comme il se doit par les médias officiels. Après s'être servi d'une théorie du complot contre les juifs pendant des lustres, les médias osent se moquer de ceux qui voient des complots partout, dont on peut penser que la mentalité dérive du matraquage médiatique d'informations, autrefois baptisée "rumeur", et qui fait partie intégrante du mode de gouvernement totalitaire moderne.

    Même si la théorie du complot illuminati est superficielle (précisément à cause de la fausse définition du complot qu'elle propage), certains aspects, contrairement au "Da Vinci Code", sont véridiques. La politique ou la morale est essentiellement un complot à l'origine. Le secret est une valeur morale ou politique, tandis que la vérité ne l'est pas. Adepte de vieux principes maçonniques démodés, le conseiller du président Guaino, combattant les hackers anonymous qui dévoilent des complots militaires, a plaidé pour l'opacité contre la transparence.

    On entre ainsi dans le coeur de l'imposture décelée par la théorie du complot illuminati, qui a raison de faire de l'Eglise romaine une cible privilégiée et la matrice de nombreux mensonges de l'Occident moderne. En effet, ou bien "dieu et la vérité ne font qu'un", comme dit Jésus-Christ, et dans ce cas l'institution morale et politique, nécessairement chargée de lourds secrets, n'a pas lieu d'être ; ou bien l'Eglise romaine présente une vérité qui n'est pas dieu, mais préserve des pactes et intérêts bien humains, au détriment de celui-ci.

    Ici il faut indiquer que Shakespeare, qui est probablement le plus grand historien de l'ère chrétienne, mène déjà à cette conclusion dès la fin du XVIe siècle. Si on préfère, Polonius (alias Copernic) est déjà symboliquement un de ces "illuminatis", et le rideau derrière lequel il se cache représente la mystique catholique romaine truquée, indispensable pour dissimuler le paradoxe quasiment sexuel ou incestueux sur lequel s'appuie la papauté romaine. Celle-ci ne peut pas prôner le mensonge comme l'antéchrist (Nitche) directement ; ainsi elle prône une éthique christianisée, plus subversive encore.

    La théorie du complot illuminati a donc au moins le mérite de signaler la subversion de la vérité par les grandes nations dites "judéo-chrétiennes" ou "démocrates-chrétiennes" et leurs prêtres, étrangers au message chrétien. L'inconscient collectif moderne, où l'Eglise romaine joue un rôle-clef, a ainsi un usage afin de sidérer les masses et les inciter à participer à une sinistre croisade de plus, un complot "sui generis", c'est-à-dire bestial et anthropophagique. Ce faux ciel de l'inconscient collectif moderne, les plus jeunes gens parmi les nations ne peuvent que tenter de le détruire pour, enfin, y voir clair ; il est en effet la principale cause de l'aliénation moderne, la complexité des arcanes du monde étant pour les jeunes gens forts et purs une sorte de dragon qu'ils ne doivent surtout pas fuir : ou bien ils sont déjà morts et ne vivent plus que dans l'attente de la seconde mort, couloir de la mort qui n'a rien à envier à ceux des pénitenciers