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harry roselmack

  • Symbolisme laïc

    Si Harry Roselmack est le symbole de la "négritude", Laurence Ferrari, elle, incarne le féminisme "à la française" ; celui qui a fait la fortune de "Elle" ou "Marie-Claire".

    Les nègres ne peuvent pas gagner à tous les coups, quand même ! Après Obama, c'est au tour du sexe féminin de rafler la mise.

    On aurait tort d'opposer d'ailleurs Ferrari à Roselmack. Car ils ont en commun de représenter tous les deux le talent et la liberté des médias.

    Sous-entendre que Mlle Ferrari s'appuie sur sa liaison avec l'hôte de l'Elysée pour se propulser au sommet de la chaîne, impliquerait de nier le talent de journaliste de la blonde. On ne s'y risquera pas, pour éviter d'être accusé de mysoginie. Ou, pire, ça reviendrait à assimiler carrément le journalisme à de la prostitution. Invraisemblable !

     

  • Table rase de la télé (2)

    Tombé par hasard sur l’émission littéraire tardive de PPDA, “Vol de Nuit”, j’ai l’impression de me trouver en Union soviétique. Même léthargie, même sourires conventionnels, même consensus forcé que dans la nomenklatura russe.
    PPDA cause mais je n’entends rien. À l'Est on exaltait les vertus du peuple solidaire, ici les vertus de chaque existence individuelle, qui se résume longuement à la façon de baiser ou de ne pas baiser. Bien que celle-ci préfère le faire par derrière, et celui-ci avec des travestis, les invités de PPDA se ressemblent tous.

    Le capitalisme ne cesse de parler de cul pour éviter d’aborder des questions plus profondes et, avec tout son pognon, il tue le désir des choses vraies.

    Histoire d’un jeune capitaliste : pauvre et laid, il s’efforce de devenir riche par tous les moyens, le commerce de gadgets est le meilleur ; il se branle devant internet jusqu’au jour où il touche le gros lot au loto ; il peut alors se payer quelques-unes des plus belles féministes du monde, subitement conquises par son tempérament, son esprit, son humour et son chic ; il en fait monter sept d'un coup. Mais soudain il ne bande plus.

    *

    Sinon TF1 poursuit de ses foudres morales (!) un groupe de Normands nostalgiques de la SS. “Good bye Lenin” : on a le droit d’être nostalgique de Lénine, de Trotski, de Staline ou de Mao, voire de Heidegger et de Jeanne Arendt, mais pas de la SS.
    C’est l’éthique empirique des industriels du BTP. Bouygues est antiraciste, probablement pour se faire pardonner d’avoir importé des Africains sur ses chantiers, de leur avoir fourni un travail d’esclave chinois et de les avoir entassés dans des immeubles à géométries variables mais toujours improbables. D’où Harry Roselmack en couverture.

    Cette bande de nostalgiques du régime nazi avait restauré une casemate allemande sur la côte normande. C’est le propriétaire de la casemate, bénéficiaire des travaux de rénovation, qui les dénonce à TF1, et Roselmack qui se charge d’instruire le procès. Entre les SS et la Gestapo, TF1 a fait son choix. Peut-être que les nostalgiques auraient préféré être jugés par Arte ? C'est quand même plus chic.
    La Normandie, ce n’est sans doute pas un hasard. Si on y a peu souffert des Allemands directement, en revanche les bombardements yankis qui ont fait des dizaines de milliers de morts dans la population civile ont dû marquer les esprits ; d’autant plus que les esprits sont obligés de se taire et de célébrer ce passé faste de bombes alliées.

    Cette tête de faux-cul de Franz-Olivier Giesbert, fils de soldat yanki, aime bien répéter que les paysans normands réservèrent un accueil mitigé à son paternel et à ses collègues de travail en uniforme de GIs. Sous-entendu : ces sauvages avaient été “conquis” par les méthodes Allemandes.
    Plutôt : les sauvages normands ont pris la pacotille qu’on leur tendait pour les amadouer, les chewing-gums, le cinoche et le rockn’roll, certains béjaunes ont même pu voir dans les GIs des hommes nouveaux, mais les plus madrés se sont tenus sur la réserve vis-à-vis de ces nouveaux conquistadors et de leurs slogans chromés. À d'autres.