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societe generale

  • À l'insu de son plein gré

    Quelques mots du président Bouton après le casse de la "Société générale" en disent plus long qu'un long discours sur les banquiers collectionneurs d'art contemporain.

    "Responsable mais pas coupable", ça pourrait être la devise de l'oligarchie libérale actuelle.

    On peut penser que, l'échec de sa politique de subventions une fois constaté, Nicolas Sarkozy ne se suicidera pas, il sortira de sa manche une astuce de cet acabit : "Responsable mais pas coupable", ou cette version : "Je suis seulement coupable d'avoir eu raison trop tôt !", qu'on entend souvent aussi dans la bouche des escrocs capitalistes.

    S'il était juif, le jeune cadre dynamique de la "Société générale", escroc malgré lui, on pourrait m'accuser d'antisémitisme, mais heureusement il porte un nom à consonnance bretonne, "Kerviel".

    Pas de discours, mais un petit calcul. Notre petit couillon ambitieux a joué cinquante milliards, alors que la "Société générale" n'en "pèse" que trente-cinq. Et il en a perdu cinq. Le PDG Bouton peut donc se permettre d'en déduire : "Le métier de la Société générale n'est pas de spéculer en Bourse." Quitte à se foutre de la gueule du peuple, autant y aller carrément.

    Ce serait faire preuve d'un humour juif un peu déplacé que de prétendre que si le "trader" avait été juif et non pas breton, tout ça ne serait pas arrivé.

     

     

     

    « Il est démontré que les choses ne peuvent être autrement : car tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées et pour en faire des châteaux ; aussi monseigneur a un très beau château : le plus grand baron de la province doit être le mieux logé ; et les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l’année. Par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise : il fallait dire que tout est au mieux. » Pangloss, métaphysico-théologo-cosmononigologiste et père de la philosophie contemporaine.