Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jerome kerviel

  • Kerviel parl...BIIIIIP

    Sur "France-Télévision", "JEROME KERVIEL PARLE !"... Il parle pour raconter au bon peuple des téléspectateurs des banalités sur le "métier" de "trader", qu'on aurait pu lire aussi bien dans "Le Point" ou "Télépoche".

    Les banques d'Etat vivent dans l'ignorance de ce que le plus débile croupier sait : le casino finit toujours par gagner. En l'occurrence la banque c'est le "marché mondial", non moins fantomatique que les banques, et qui distribue plus de jetons que les joueurs n'ont d'oseille dans leurs porte-monnaie (c'est ici que le métier de "trader" rejoint celui de braqueur de banque). Tel ne s'assoit à une table de poker sans prendre le risque de se faire plumer, tel est le capitalisme, engageant des vies qui ne lui appartiennent pas dans ce jeu satanique. Ce qui saute aux yeux, c'est la caution morale fournie à ce fric-frac par toutes les autorités morales internationales, et les efforts déployés par ces autorités pour détourner l'attention vers des leurres comme la choa, la raréfaction du nombre des pandas, les attentats du 11 Septembre, etc., après avoir détourné l'attention du mobile industriel et bancaire des guerres de l'ère dite "moderne", caché que les principes philosophiques qui sous-tendent le régime nazi sont plus que jamais en vigueur.

    *

    Kerviel cause, cause, et dès qu'il cite les noms de ceux qui l'ont aidé à perpétrer ses coups, et laisser filer le magot au bout du compte, les noms de ses supérieurs hiérarchiques : BIIIIP... Censuré ! Seuls les noms de Daniel Bouton et d'un certain Luc François, probablement déjà cité dans la presse, passent le barrage de la censure.

    Non seulement Kerviel est utilisé comme un leurre par "France-Télévision" (Il n'y a qu'un lecteur du "Point" ou du "Figaro" pour croire encore à la moralilté des règles comptables. Il y a autant de chances de ne pas voir un comptable tomber dans le faux en écritures que de ne pas voir un Etat puritain sombrer dans la pornocratie), mais par-dessus le marché on l'empêche de divulguer la plus petite information compromettante.

  • L'Economie pour les Nuls

    "Il suffit de remarquer que les crises sont chaque fois préparées justement par une période de hausse générale des salaires, où la classe ouvrière obtient effectivement une plus grande part de la fraction du produit annuel destiné à la consommation." Karl Marx

    Les médias capitalistes tentent tant bien que mal de dissimuler deux faits à l'opinion publique :

    - Le premier, c'est que la crise actuelle correspond bien au schéma économique auquel Karl Marx consacra vingt années d'études. Il s'agit bien en effet d'une crise due à l'excès de crédit et de Capital, et non au manque de Capital ; la surproduction de biens de consommation n'est que le corollaire de l'excès de Capital.

    Autrement dit les gaspillages dantesques dont nous sommes les témoins, derrière lesquels se dissimulent des vies de labeur harassantes, à quelques milliers de kilomètres de nous, ne sont pas dûs à l'incompétence des banquiers, mais à l'impossibilité de faire fructifier normalement l'excès de Capital accumulé par les grands banques nationales. Nulle philantropie bien entendu dans les prêts consentis à des foyers insolvables aux Etats-Unis, mais une conséquence de ce "débord" de crédit.

    - La "morale" de Jérôme Kerviel ou de Daniel Bouton, des escrocs de toutes sortes, n'est pas en cause non plus ; c'est surtout au plan mental que ce genre d'énergumènes est déficitaire. Le problème général est un problème de responsabilité, du banquier à la caissière de supermarché en passant par l'officier français volontaire pour une mission en Afghanistan, le tortionnaire d'un camp de  prisonniers en Pologne ou ailleurs. Le totalitarisme est au contraire "hypermoral" et le léviathan une grosse baleine qui dévore ses enfants.

    C'est l'excès de conventions dans tous les domaines qui mène à l'irresponsabilité. Ainsi, dans le domaine du langage, le soucis excessif des conventions, orthographiques ou grammaticales, reflète cet esprit femelle et les effets du "discours de la méthode" sur la virilité, le "fétichisme" du langage, très net chez des auteurs comme A. France ou son pasticheur M. Proust. Contre ce fétichisme en grande partie, Louis-Ferdinand Céline a bâti la seule oeuvre littéraire vraiment vivante du XXe siècle. La préoccupation du style chez Céline n'est que "résiduelle" et ce qui le mobilise est bien l'expression d'une vérité occultée au premier chef.

    Auparavant Alphonse Allais, auteur populaire lui aussi, dans le canard que lisait le paternel de Céline, faisait ressortir par ses pastiches cette sclérose de la langue française. Allais est mi-figue mi-raisin. La marque du totalitarisme en littérature consiste dans la "parodie involontaire" qui est le niveau de la littérature actuellement. 

    De la même phalange, Léon Bloy est, lui, un auteur presque entièrement dépourvu de style, mais qui a survécu comme Marx exclusivement par la force de son message eschatologique.

  • Marx pour les Nuls

    Compter sur les résultats d’un match de foot pour rééquilibrer la balance commerciale d’un pays, voilà qui résume bien l’esprit du capitalisme ; c’est cocasse lorsqu’on sait que la plupart des matchs sont truqués.

    Les Français, qui veulent “moraliser” le capitalisme, lutter contre le dopage, refusent d’admettre que le capitalisme repose sur la tricherie. La “concurrence loyale” est un fantasme de crétin.
    Les “économistes” français Claude Bébéar et Philippe Manière doivent bien faire rire à leurs dépends dans les salles de marché yankies. Ces deux lascars partent du constat que “Wall Street” blanchit des milliards d’argent sale chaque année et qu’il faut par conséquent redresser ce système mafieux pour éviter sa chute.
    Dans le même ordre d’idée géniale, on pourrait aussi réformer la roulette au casino, afin que chacun ait une chance raisonnable de remporter le “jack pot”.

    *

    Il y a pourtant une fable de La Fontaine qui prévient aussi contre le libéralisme, c’est Pérette et le pot-au-lait. Voilà ce que les adhérents de l’UMP feraient mieux de lire plutôt que les niaiseries de Nitche ou de Heidegger.
    On peut voir aussi le libéralisme comme une sorte de pari pascalien sur l’avenir. Le blasphème qui consiste à parier sur l’existence de Dieu, l’idéologie libérale le remplace par un autre, contre la réalité cette fois.
    On aurait tort de croire qu’il n’y a aucun rapport. Au plan psychologique, c’est la même démarche. L’idéologie libérale, comme celle de Pascal (auquel les capitalistes français ont justement rendu hommage en imprimant sa face de renégat sur leurs billets de banque), repose sur l’algèbre et la géométrie euclidienne, c’est-à-dire sur des extrapolations.
    L’illogique pascalienne, l’illogique libérale, ce raisonnement de croupier, est né dans la peur.
    Jérôme Kerviel est bien un bouc émissaire. On initie hic et nunc dans certaines universités françaises de jeunes veaux aux “mathématiques financières”. A côté des “mathématiques financières”, l’astrologie est une véritable science ! Au moins elle inclut un phénomène concret : le mouvement des astres, tandis que les mathématiques financières sont purs jeux de l’esprit excluant l'histoire et la géographie.
    Cette angoisse que Pascal entend diminuer, au bout du compte ce scélérat ignorant des plus élémentaires recommandations évangéliques, cette angoisse il ne fait que l’accroître vu que l’algèbre et la géométrie sont des systèmes parfaitement incohérents. Le garde-fou se dérobe et le néant s’ouvre sous les pieds du barbare janséniste, libéral, gaulliste, laïc ou démocrate-chrétien.

  • Démocratie de proximité

    "Œil pour œil, dent pour dent" : après l'exploitation par la gauche de la peur inspirée par Le Pen à la France des petits bobos de la fonction publique, Sarkozy a exploité la peur des retraités possédants de petits bas de laine, ou des prolétaires équipés de la dernière Renault-écolo achetée à crédit, la peur du sauvageon qui fait trembler les grands-mères le soir à la télé, comme naguère les bobos tremblaient de voir Le Pen les gouverner à coups de trique. Ce n'était que justice démocratique.

    Ségolène Royal espère, prie pour que Jérôme Kerviel, voyou en col blanc à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession, inspire la même frayeur aux retraités que le haschisch-prolétariat des zones. Elle l'espère sans trop y croire, vu qu'à la télé Jérôme Kerviel comme Sarkozy a tout du petit-fils idéal. La démocratie de proximité laisse encore à désirer.

    Je parierais que Jérôme Kerviel n'est ni de droite ni de gauche, un animal complètement apolitique, pur produit de l'évolution.

  • À l'insu de son plein gré

    Quelques mots du président Bouton après le casse de la "Société générale" en disent plus long qu'un long discours sur les banquiers collectionneurs d'art contemporain.

    "Responsable mais pas coupable", ça pourrait être la devise de l'oligarchie libérale actuelle.

    On peut penser que, l'échec de sa politique de subventions une fois constaté, Nicolas Sarkozy ne se suicidera pas, il sortira de sa manche une astuce de cet acabit : "Responsable mais pas coupable", ou cette version : "Je suis seulement coupable d'avoir eu raison trop tôt !", qu'on entend souvent aussi dans la bouche des escrocs capitalistes.

    S'il était juif, le jeune cadre dynamique de la "Société générale", escroc malgré lui, on pourrait m'accuser d'antisémitisme, mais heureusement il porte un nom à consonnance bretonne, "Kerviel".

    Pas de discours, mais un petit calcul. Notre petit couillon ambitieux a joué cinquante milliards, alors que la "Société générale" n'en "pèse" que trente-cinq. Et il en a perdu cinq. Le PDG Bouton peut donc se permettre d'en déduire : "Le métier de la Société générale n'est pas de spéculer en Bourse." Quitte à se foutre de la gueule du peuple, autant y aller carrément.

    Ce serait faire preuve d'un humour juif un peu déplacé que de prétendre que si le "trader" avait été juif et non pas breton, tout ça ne serait pas arrivé.

     

     

     

    « Il est démontré que les choses ne peuvent être autrement : car tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées et pour en faire des châteaux ; aussi monseigneur a un très beau château : le plus grand baron de la province doit être le mieux logé ; et les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l’année. Par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise : il fallait dire que tout est au mieux. » Pangloss, métaphysico-théologo-cosmononigologiste et père de la philosophie contemporaine.