Les médias font actuellement de la publicité à une affaire de moeurs impliquant un haut dignitaire de l'Eglise romaine. Le nonce apostolique Mgr Wesolowski, représentant de l'évêque de Rome en République dominicaine, est en effet soupçonné d'avoir séduit (avec de l'argent) et abusé sexuellement de jeunes garçons à maintes reprises. Dénoncé en République dominicaine, il était retourné à Rome. Le scandale public oblige la police et les juges du Vatican à la juger prochainement.
Quelques remarques à propos de ce fait divers s'imposent ; mais d'abord notons l'attitude ambiguë des médias, qui condamnent officiellement la violence et les débordements sexuels, en même temps qu'ils tirent des profits gigantesques du spectacle qu'ils offrent et de la fascination du grand public pour ce type de spectacle, sans doute moins sanglants que les jeux du cirque, mais qui jouent néanmoins un rôle politique de sidération des masses.
- Mgr Wesolowski est un représentant de l'évêque de Rome et non de Jésus-Christ. Un fait simple l'indique : il n'y a pas de "monsignore" ni de haut dignitaire dans l'Eglise de Jésus-Christ, qui a demandé à ses apôtres de ne pas l'appeler "maître" mais "frère", et exigé d'eux qu'ils n'appellent "père" que dieu seul. L'exigence évangélique diffère radicalement de l'exigence sociale dont dérive l'Eglise romaine. Dans cette affaire, l'Eglise catholique s'est comportée comme une institution. En effet, TOUTES LES INSTITUTIONS s'efforcent de dissimuler leurs infractions et leurs crimes quand elles en commettent, au nom de la préservation de l'institution. Aucune institution n'est transparente, de même qu'aucune élite ne l'est.
- Le prochain procès de ce Mgr Wesolowski par les autorités judiciaires du Vatican est une parodie de procès : aucun tribunal humain ne peut se prévaloir de Jésus-Christ ou de Dieu qui, seul, sonde les coeurs. L'origine du scandale est dans cette officialité chrétienne, et c'est exactement là que se loge le satanisme, opérant son oeuvre de division des hommes et d'occultation de la vérité. De surcroît, il est impossible sur la foi des évangiles de définir une sexualité "normale", et par conséquent d'autoriser ou de prohiber tel ou tel comportement sexuel.
C'est là le point de départ de l'aliénation mentale du clergé catholique. En effet, pourquoi Jésus-Christ est-il chaste ? Parce que c'est un homme libre, et c'est cette liberté qui en fait un être divin. La chasteté du Messie est la conséquence de son immortalité, et non sa cause. Le principe de la chasteté du clergé romain est par conséquent irrationnel et non évangélique.
- Il semble utile de remarquer que la doctrine catholique, en fait de christianisme, véhicule une philosophie platonicienne dont le clergé catholique est largement imprégné depuis le moyen-âge. Or Platon, non seulement est pédéraste, mais justifie le bienfait de la pédérastie sur le plan de sa vocation philosophique. La pédérastie, explique-t-il, le "libère" des obligations familiales qui sont le lot de beaucoup d'hommes, le rendant ainsi plus disponible pour les oeuvres civiques. Au regard de la culture grecque, le propos de Platon n'est pas indécent. Mais l'on peut redouter l'influence de la philosophie platonicienne sur les moeurs du clergé catholique, dans un contexte où le commerce sexuel pédérastique n'est pas organisé, comme il fut du temps de Platon.
Les évangiles, quant à eux, n'ont AUCUNE VOCATION CIVIQUE OU SOCIALE. La porte est fermée dans le nouveau testament à toutes les tentatives de réduire le message du Messie au plan social, avec une fermeté et une intransigeance éternelles.
- S'en remettre à la psychologie et à l'art psychanalytique pour choisir de retenir ou d'éliminer tel candidat au sacerdoce catholique romain, suivant la proposition de l'ex-évêque de Rome J. Ratzinger est une suggestion parfaitement inepte. La psychanalyse n'est pas plus scientifique que les probabilités économiques ne le sont. Il faut beaucoup de superstition pour faire confiance à la psychanalyse, et cette superstition-là n'est pas chrétienne. Elle est allemande. Où sont les preuves de l'efficacité de la psychanalyse en termes de prédiction ? Beaucoup plus nombreuses sont les preuves de son inefficacité. L'aliénation mentale recule-t-elle aux Etats-Unis, nation superstitieuse où les médecins psychiatres sont tenus pour des savants et la psychanalyse pour une science ? Aux Etats-Unis, dont la population vit très largement sous une camisole chimique ?
En somme, pour avoir confiance dans la psychanalyse, il faut être platonicien.
- Un dernier point. La condamnation de l'abus sexuel commis sur des enfants, comme un crime d'une gravité extrême, par les représentants d'une société dont la culture concourt largement à l'infantilisme, revêt le caractère d'extrême tartuferie. Les enfants sont en effet les premiers sacrifiés sur l'autel de la vanité de l'Occident.