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La banane des droits de l'Homme

L’autre jour, j’allume la radio et j’entends Hervé Gaymard qui dit à Elkkabach qu’il est bien décidé à se battre, à se battre pour la banane des Antilles, “parce que c’est la banane des droits de l’Homme !” Estomaqué, je reste un instant la tartine en suspens. Je ne l’avais pas sentie venir, celle-là ! D’habitude, il se passe jamais rien chez Elkkabach, c’est même pour ça que je l’écoute en prenant mon petit-déjeuner, pour éviter de me tacher. Eh bien, depuis, cette “Banane des droits de l’Homme” ne cesse de me hanter. Pire que le Concombre masqué quand j’étais petit. C’est pour m’ôter ces conneries du ciboulot que je décide d’aller à la piscine. Près du Bois de Boulogne. L’hydrothérapie, y’a pas mieux, j’oublie tout pendant une heure. Dans l’eau froide, je dois nager pour me réchauffer, je fais travailler mes muscles et mon cerveau tourne au ralenti. Ne comptent plus que ma respiration, la précision de mes mouvements et, bien sûr, quelques nageuses entre deux eaux. Sublimées par l’onde. Leur peau brille, leurs chairs sont raffermies. Dommage que le bonnet réglementaire me prive de leurs chevelures gonflées d’eau. Celle-ci, par exemple, doit être rousse, sa peau est tellement blanche. Je la reconnais. Elle vient régulièrement. On a déjà échangé quelques banalités, elle s’appelle Virginie, mais je n’ai pas osé lui dire tout le bien que je pense de sa peau blanche, de sa taille de guêpe, ses deux atouts majeurs. Je devrais aussi lui conseiller de nager moins. Elle risque de s’assécher ; ses épaules, son dos, déjà, sont un peu trop larges. Avec son gros cul couleur pain d’épice, cette autre que je vois pour la première fois est une variété différente. N’empêche qu’elle me plaît beaucoup aussi. Son bikini à fleurs retient péniblement une paire de seins comme des obus. Elle pousse un petit cri en entrant dans l’eau, surprise par sa fraîcheur. Ou pour attirer l’attention des mâles alentour. Fin psychologue, je penche pour la deuxième hypothèse. Peut-être que je regarde trop de documentaires animaliers. Les douches et les vestiaires sont mixtes et on peut continuer à s’y rincer l’œil. Je suis le joli morceau de pain d’épice sous la douche. Pour se changer, elle ne prend pas la peine de s’enfermer dans une cabine. Son stratagème - pour épargner les âmes sensibles - consiste à se vêtir par-dessus son maillot, puis retirer ensuite celui-ci subrepticement. Cet anti-strip-tease me bouleverse plus que je ne le laisse paraître. C’est con : elle se serait peut-être proposée de me soulager si j’avais été plus sincère. On peut toujours rêver.

Commentaires

  • Je savais bien que je ratais quelque chose en n'allant jamais à la piscine...

  • pq ca t'as choque la banane des droits de l'homme ca l'est pas ?

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