Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Comment peut-on être Yanki ?

Le Vengeur fou du Texas a succédé à l’Ogre de Saint-Cloud dans les cauchemars des Français qui aiment bien se faire peur. Et, après tout, plus on est confortablement lové dans un canapé chiné chez Habitat, à regarder Arte en sirotant un thé Mariage-Frères, plus on a besoin de se faire peur, c’est logique. D’ailleurs, c’est NA-TU-REL de se faire peur. Quel enfant ne frissonne-t-il pas, mélange d’angoisse et de plaisir, à l’évocation du Capitaine Crochet, de Cruella, de Rastapopoulos, de Dracula, d’Olrik ou de Shere Khan ?

Quel sondage sans appel pour George Bush que celui que j’ai improvisé à la sortie d’une soirée Gloubi Boulga au Grand Rex il y a quelques jours, alors que je flânais nonchalamment dans les parages, entre chien et loup, voulant profiter d’une des dernières douces soirées de l’année. Seulement 3 % des personnes interrogées m’ont déclaré qu’elles voteraient pour George Bush aux élections américaines !! Si elles pouvaient, bien sûr. Car, faut-il le rappeler, malgré la brillante lignée de philosophes qui ont précédé Bernard-Henri Lévy, malgré la quasi-absence de rides sur le front de Catherine Deneuve, malgré la noblesse de notre attitude au cours de la dernière guerre mondiale, quand, l’effet de surprise passé, nous bottâmes vigoureusement le cul aux Boches jusqu’à ce qu’ils repassent la frontière à toute berzingue, eh bien malgré tout ça les Américains devront se passer de notre avis et choisir tout seuls entre un brillant diplômé de Yale à la dentition impeccable et un plouc texan à peine remis d'un alcoolisme chronique.

Peu de chance qu’ils se trompent, me direz-vous. Sauf qu’avec les Américains, cow-boys crédules élevés aux OGM, on ne sait jamais. Un journaliste américain rendait hommage l’autre jour dans notre langue à l’intelligence des Français, sur je ne sais plus quelle chaîne publique. La différence entre les Américains et les Français affirmait-il, c’est que les Américains croient d’abord en Dieu, tandis que les Français croient d’abord en l’Etat. Soyons un peu sérieux deux minutes : Kerry aurait sans doute mené à peu près la même politique stratégico-économique que Bush à sa place, peut-être aurait-il fait un peu mieux stratégiquement et un peu moins bien économiquement… qui sait ? Là n’est pas le problème, de toutes façons. Car J.F. Kennedy, lui, a eu beau enfoncer l’Amérique dans la guerre du Vietnam, où on brûlait au napalm des villages entiers, ce qui relègue la guerre d’Irak au rang de vulgaire expédition punitive, ça ne l’empêche pas d’être un Président très sympa aux yeux des Français (sa femme avait d’ailleurs des origines françaises).
Non, le véritable problème c’est que Bush mange des bretzels en regardant la télé, et que les bretzels, qui est-ce qui les a inventés, à votre avis ? Les Allemands !! Ça ne vous fait pas penser à un autre méchant célèbre…

Le Vengeur Fou du Texas, l’Ogre de Saint-Cloud… Et le Grand Prophète Kamikaze, me direz-vous ? Ce qui ne colle pas avec Ben Laden, pour en faire un méchant crédible, si vous voulez mon avis, c’est qu’il est Arabe et qu’il porte une chemise des mille-et-une nuits. Ça bouleverse trop les lois du genre.

Commentaires

  • Il a été ré-élu ou pas encore ?



    Calli.

  • Je trouve que Cruella Denfer a plus de classe que le cyclope de Saint-Cloud.



    L.

  • Bush ou Kerry, quelle différence ça fera pour les Français qui n'ont toujours pas de pétrole et plus beaucoup d'idées ?

    Les vieux acteurs has been, prêts à tout pour qu'on leur donne un rôle, n'importe lequel, ont quelque chose de pitoyable.

  • Bush, ça veut dire pas de soldats français qui vont mourrir en Irak, c'est déjà ça de pris, non ?



    Calli.

Les commentaires sont fermés.