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Concurrence déloyale

Malgré ses efforts pour émailler son roman d’épigrammes frappées au coin du bon sens, ainsi propres à susciter le scandale -puisque par chez nous le bon sens est devenu la chose du monde la mieux cachée :

«En France, tout le monde se doit d’être de gauche, y compris les gens de droite, c’est un passeport indispensable à la vie sociale»

«Toutes ces dames étaient de leur temps et récitaient le catéchisme sexuel contemporain, disaient “bite”, “chatte”, “couilles”, “enculer”, comme on dit “bonjour”, “bonsoir”. Les traiter de “salopes”, de “chiennes”, constituait le plus beau compliment qu’on puisse leur adresser»

«Jadis les putains de haut vol voulaient passer pour des honnêtes femmes ; aujourd’hui ce sont les bourgeoises qui veulent passer pour des traînées.»


Malgré ses efforts, donc, Pascal Bruckner n’est pas devenu Houellebecq, et “L’amour du prochain” n’a pas déchaîné l’enthousiasme populaire ; pire, en prenant cette pose d’écrivain chiraquien, Bruckner s’est attiré le mépris de ceux qui pensent et décident, et décident ce qu’il faut penser et imprimer.

Combien de piges aussi ineptes qu'ennuyeuses faudra-t-il que Bruckner signe dans “Le Monde” pour effacer ce péché de vieillesse ? Comme je suis pas de la paroisse, je m’en lustre le coquillard avec une peau de loutre. Je voulais juste faire remarquer que n’est pas Houellebecq qui veut, ça suppose un minimum de sincérité.

Commentaires

  • Le Bruckner est juste à l'instant chez Fréd Mitterrand sur Europe1. Comme la vie est bien faite... Du coup je vais me forcer à écouter.

  • Il y a trois ans j'ai passé une après-midi avec Bruckner : j'étais son assistante pour un salon du livre (en gros, j'apportais le café). Grosse déception : si La Tentation de l'innocence ou L'Euphorie perpétuelle avaient été des chocs pour moi, leur auteur est quelqu'un d'assez froid, qui me déçut par sa manière de se plaindre sur des bêtises (il n'y avait que du café et pas de thé, ou l'inverse, et pourquoi le stand était-il dans le passage au lieu d'être dans la grande salle, etc.).

    Pssst, Lapinos, "épigramme" est un mot féminin.

  • Il n'y a pas de grand homme pour son valet de chambre.

  • Si vous croyez, Poly, que je passe plus de temps à la boucherie qu'à la bibliothèque, vous ne vous trompez pas. Votre sollicitude me touche et je trouve que Bruckner a bien de la chance de vous avoir eue.

  • Quant à toi, si tu trouves que la vie est bien faite, Irina, tu as bien de la chance. Moi l'esprit encaustique et la voix bêlante du Neveu de sa Majesté ont tendance à me la gâcher un petit peu.

  • Et moi ?

  • Oui ben vous, vous n'avez même pas de blogue, d'abord, si ?

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