Voilà encore que je me fais traiter de “fan de Houellebecq” dans un courriel. Non, franchement, Houellebecq et ses romans paraphilosophiques n’ont pas grand-chose pour me botter. C’est Houellebecq-l’acteur que j’admire, sa façon de ridiculiser l’intelligentsia, avec assez de sang-froid. Je suis admiratif d’un type qui est capable de garder son calme une demi-heure face à Laure Adler, par exemple, et je parle pas des jambes de la gonzesse, largement exagérées par les mitterrandolâtres. Dans ce domaine-là je ne trouve pas que Mitterrand ait eu le goût très sûr, d’ailleurs. Que pouvait-il bien trouver à Catherine Langeais, Anne Pingeot ??
Houellebecq réussit à faire passer un peu d’air frais dans ce cul serré qu’est devenue la France. Il montre sa bite sur la Place des Droits de l’Homme en plein jour et les flics n’arrivent pas à le choper. Un peu comme Le Pen. À cette différence que Le Pen ne ridiculise pas l’intelligentsia, il la terrorise plutôt. Le journaliste qui va interviouver Le Pen, il a les foies en montant sur le plateau, la trouille de se prendre une vanne qui va le griller définitivement. Je parle pas d’Elkkabach ou de Duhamel, Elkkabach et Duhamel, ces vieux briscards, sont ridicules à chacune de leurs apparitions et ça les empêche pas de continuer d’engranger des points-retraite en toute sérénité. J’étais assis l’autre jour à côté de Duhamel dans le bus, j’avais l’impression d’être assis à côté d’une caricature de Daumier - ou de Dubout. Il a quand même réussi à passer la porte, mais de justesse.
Il n’y a que Tapie qui soit monté à l’assaut de Le Pen la fleur au fusil. Ah, Tapie, je le regrette celui-là, la terreur des jospinistes, des strauss-kahniens et des fabiusiens, tous ces gens gris qui nous empoisonnent la vie.
Mais j’ai peur qu’il ne revienne pas, Tapie, qu’il préfère troquer sa candicature contre un arrangement fiscal. Ce type a l’air d’avoir le sens de la famille avant tout. Encore une fois, c’est dommage, je l’aurais bien vu en bouffon de la reine, la reine Ségolène, ralliement au second tour, il n’est écrit nulle part que les reines n’ont pas besoin d’un bouffon, elles aussi, pour faire rire le peuple.
Dans le succès de Le Pen et de Tapie, évidemment, il y a beaucoup de ça, ils rentrent dans le lard des privilégiés de la télé et de la radio, qui couvrent les émeutes dans les banlieues bien au chaud dans leurs petites limousines de fonction les poches pleines de biffetons pour acheter leur tranquillité, et ça fait plaisir à voir.
Pendant longtemps, on a brandi l’argument majeur que Le Pen et Tapie étaient bien incapables de gouverner la France, mais l’accumulation des bourdes commises par Mitterrand et Chirac font que cet argument a un peu perdu de son impact…
Mais je m’égare, je voulais parler de Houellebecq et je parle de Le Pen et de Tapie. Tant pis, on verra demain.
Commentaires
J'aimerais sincèrement vous contrarier, Lapineau, mais je dois avouer que je suis assez d'accord avec votre analyse des trois bonshommes. Tant pis, on verra demain.
Ahahah! Le Pen et Tapie en père la vertu qui pourfendent les méchants profiteurs qui s'en mettent plein les fouilles... Quelle bonne blague.
Et sinon, un autre qui a complètement applati ton héros lors d'un débat pré-présidentielles en 2002, c'est le petit Nicolas. Vieux fourbe Franc du Front contre jeune fourbe à fond du Franc, le second a gagné. Mais sinon tu as raison, il fait peur aux bobos Le Pen. J'ai croisé sa trombine grisâtre dans un tunel mal éclairé sous la gare du Nord - il couvre je ne sais plus quel torchon - pas réveillée comme d'habitude, ça m'a fait comme un sursaut.
Caramba ! Le Pen fait encore peur aux petites filles, aux vieux républicains et même aux derniers journalistes payés à la pige et moi qui croyais que depuis le 11 septembre ... enfin, je m'arrête, je ne veux pas refroidir l'atmosphère !
Le débat Sarkozy-Le Pen n'a pas encore eu lieu, Pim. Je me souviens d'une émission consacrée à Sarkozy dans laquelle Le Pen était invité à intervenir cinq minutes en duplex. C'est un peu comme si je t'attaquais sur mon blogue, et que je te laissais deux commentaires pour te défendre, point à la ligne, Pim, et ensuite je continue à te démolir.
Pour ce qui est de ton débat juridique avec P. Billé, je l'ai supprimé. On est pas au "Canard enchaîné" ici, Pim, la liste des condamnations de Le Pen, Fabius, Strauss-Kahn, Tapie, Juppé ou je ne sais qui d'autre et le bilan comparatif ensuite, ça ne m'intéresse pas, la procédure, les avocats, les magistrats, ces procès politiques, ça me donne envie de vomir. A la limite j'ai plus de respect pour Strauss-Kahn que pour n'importe quel bobo irresponsable journaliste à "Libé".
Et bé, je ne m'attendais pas à ça je dois dire. J'ai dû faire mouche. M'enfin, pas grave Lapin, et je ne t'en veux même pas de cette pirouette.
La prochaine fois Pimpeleu publie le casier judiciaire du Lapinos, viols de conscience de jeunes filles aggravé en réunion publique, idées borderlines, séquestration abusive de lectrices sur son blog, fanatisme lettriste ... enfin toute la séquelle et aucune amnistie possible car il est relaps !
Entre Sarkozy et Ségolène lequel vous choisirez ? :-P
Que Le Pen en couverture de "L'Express" te foute la trouille, c'est ça que je trouve intéressant, Pim. Pour le reste, pfff, franchement je ne vois pas l'intérêt de se balancer à la figure les condamnations des uns et des autres ? Je me vois mal te répondre qu'untel que tu apprécies a lui-même été condamné en telle année pour tel truc et blablabla... non ? (D'ailleurs je croyais que tu étais neutre en politique.)
J'avoue que ta question, Gretel, m'embête. Je connais assez mal Sarkozy et Ségolène, je me renseigne autant que je peux sur leurs éducations, leurs familles, mais pour le moment c'est encore flou dans mon esprit. Tu sais Gretel, ce pays ce porterait sans doute beaucoup mieux si les gens ne votaient pas, s'ils se contentaient de parier sur qui va gagner, comme au PMU. Dans ce cas, moi, aujourd'hui, je parierais sur Ségolène. J'ai du mal à imaginer que Sarkozy puisse l'emporter. Bien sûr, la majorité des journalistes le soutient, mais l'accumulation des mensonges des journalistes tend de plus en plus à inciter les Français à ne pas les écouter. Et puis Sarkozy est quand même plutôt laid, il a cocufié sa femme, la ménagère de plus de cinquante ans va-t-elle voter pour lui ? Pas sûr. Le côté guindé de Ségolène peut lui valoir l'hostilité des militantes gauchistes, mais elle leur fait de la lèche dans la presse féministe, ça peut calmer les moins excitées. Quant aux mecs de gauche ils sont dingues de Ségolène, y'a rien de tel qu'une bourgeoise BCBG pour faire bander un mec de gauche.
C'est là que ta pirouette est maline mais un peu grossière Lapin, je fréquente beaucoup ton blog, des censures sur plusieurs commentaires je n'en avais vu ici que dans un cas extrême: celui de propos sous le coup de la loi.
Non, dans notre échange avec Philippe, il n'était pas tant question de juridique, mais bien de monter que Le Pen est un manipulateur et un fourbe de première. En ce qui me concerne la preuve est faite, passons.
Concernant ma blaguounette sur l'affiche de L'Express, puisque tu rebondis, justement, je trouve qu'il ne fait plus peur comme avant. Il est vieux ce renard, et sur cette affiche ça se voit.
Ensuite je ne sais pas d'où tu sors que je suis neutre en politique: c'est tout le contraire, tous m'inspirent beaucoup d'hostilités, d'ailleurs ma décision est prise, aux présidentielles ce sera blanc aux deux tours, quoi qu'il advienne, et ce n'est pas du tout un vote neutre, je n'attends qu'une chose c'est que tout les frileux fassent pareil et que le monde politique s'enflamme enfin.
Voilà qui est plus intéressant qu'une liste de condamnations, encore une fois ce genre de procédé ne m'intéresse pas, j'étais fatigué d'avance de devoir te répondre sur ce plan, celui de la procédure, que je voulais justement éviter. (Contrairement à ce que tu dis, Pim, j'ai déjà censuré des tas de commentaires sur ce blogue, la plupart du temps parce qu'ils étaient rasoirs, trop longs, publicitaires, etc.)
Le procès des journalistes m'intéresse plus que celui des hommes politiques - Colombani invité au Festival de Cannes dans un hôtel de luxe avec sa femme par Pierre Botton, l'enquête de Péan contre "Le Monde" retirée des librairies, etc. J'ai beaucoup plus de respect pour les hommes politiques, malgré leur fourberie (quel homme politique n'est pas fourbe, Pim, Nicolas Hulot ?) que pour ces baveux planqués qui vont chercher leurs scoops Place Bauveau et qui prennent des airs de justiciers. "Libération" est au bord de la faillite ? Très bien, que ce torchon, symbole de la révolte subventionnée par l'État et les banques, de la sous-culture, du libéralisme marxiste et capitaliste CRÈVE ! Mais, il a été fondé par Sartre, nous dit-on, en roulant des yeux effrayés comme s'il s'agissait du Saint-Sacrement. Eh bien, qu'est-ce que Sartre sinon un petit bourgeois qui s'adapte aux circonstances, qui fait des pièces pour les officiers de la Wehrmacht pendant l'Occupation, à la Libération qui lèche le cul des ouvriers parce que le communisme est à la mode, aujourd'hui il agiterait l'épouvantail islamiste ou je ne sais quoi d'autre… Je considère que les hommes politiques, au moins, eux, prennent quelques risques, s'exposent.
Pour revenir à Le Pen, Pim, je crois que s'il t'a fait aussi peur pendant des années, c'est parce que les journalistes t'ont expliqué qu'il fallait en avoir peur, d'ailleurs ton argument des condamnations pénales, tu l'as pris dans les journaux, c'est la plus basique et banale des attaques (En réalité je crois que les condamnations des hommes politiques n'impressionnent réellement que les bobos.)
Aujourd'hui s'il ne te fait plus aussi peur, c'est parce que Le Pen n'a peut-être plus la même utilité pour le Parti socialiste, ou que les journalistes misent plutôt sur Sarkozy que sur Ségolène ?
Du moins les journalistes ne savent pas trop quoi en faire de Le Pen, dans cette campagne, ils hésitent cette fois-ci à le diaboliser. D'où cette photo en courverture de "L'Express" où il est souriant, par exemple, il y a dix ans le photographe aurait trouvé un angle sous lequel Le Pen pouvait passer facilement pour le berger allemand d'Hitler, ou quelque chose comme ça. Tu es naïve de croire que l'âge de Le Pen y est pour quelque chose. Si les journalistes voulaient encore te faire peur, Pim, ils sauraient comment s'y prendre pour te faire sentir que, malgré son âge avancé, le dogue peut encore mordre.
Le plus amusant dans le comportement des bobos, c'est qu'ils aiment se faire peur. Le Pen leur fout la trouille, plus exactement il est trop différent d'eux pour qu'ils ne le haïssent pas, mais ils n'aiment rien tant que lire des articles sur Le Pen, regarder les émissions où il passe, dont on connaît les taux d'audience élevés. Il n'y a qu'à voir le nombre d'"enquêtes" qu'ils font dans "Libé" sur le Front national pour constater ça. Le Pen, c'est le Père Fouettard des bobos.
Oulalala, quand même Lapin tu sais bien que je repère la dialectique à des kilomètres maintenant non? Qu'est-ce que ça peut me foutre que les journalistes soient plus fourbes que les politiques? Le Pen ne se contente pas de professer une idéologie en restant un être humain avec ses faiblesses, non il veut du radical en se comportant dans le privé d'une façon radicalement opposée aux idées qu'il prétend défendre. Que ses idées ne me plaisent pas n'a rien à voir là-dedans Lapin, tu le vois bien.
Tu crois que toute la vilénie de l'opposition peut lui racheter une virginité? Pour moi y'a de la mesquinerie d'accepter une démagogie plutôt qu'une autre, je la refuse en bloc, point.
Tu noteras aussi que je n'oppose contre tes attaques ad hominem injustifiées, puisque tu ne me connaît pas et te permet de me dire que je suis une bobo manipulée par les journaux (que je ne lis pas, et n'ai pas la télé, pour rappel) que de la réflexion sur les faits.
Et le Pen père fouettard des bobos, mais tu rêves mon lapin, tu rêves, ça occupe leur temps, au mieux, ça leur donne l'impression de se mobiliser contre les "forces du mal", et leur évite de se poser trop de questions sur les valeurs à défendre.
Quand à ton argument du "j'étais fatigué à l'avance de devoir te répondre", il ne prend évidemment pas, je discutais avec Philippe, d'une, de deux tu te sens des obligations de répondre, toi Lapinos? C'est nouveau non?
Allez, j'arrête là car je sens qu'on va encore se fâcher inutilement.
Bien sûr, je me sens obligé de répondre à tes arguments un peu éculés, Pim, plus exactement de les écarter car il ne me semble pas intéressant de parler de politique tel que tu le fais.
Vous, les bobos, Pim, il me semble que je connais ta vie privée à peu près aussi bien que tu connais celle de Le Pen, vous êtes des messieurs Jourdain de la dialectique, vous la maniez sans même vous en rendre compte. Ce que tu viens de dire sur Le Pen, on peut probablement le dire de 100 % des politiciens, à l'exception d'Arlette Laguiller, peut-être, qui est un cas un peu à part, mais que tu choisisses de balancer ça sur Le Pen, ce n'est pas un hasard. Je n'ai absolument pas fait de Le Pen un parangon de vertu politique, j'ai toujours dit et pensé que son souverainisme, par exemple, était complètement démagogique et dépassé, comme celui de Mélanchon, Chevènement, Villiers, Fabius.
Si l'hypocrisie des journalistes est pour moi encore plus grave, c'est que les journalistes ont sans doute désormais beaucoup plus de pouvoir, au moins sur le plan culturel, que les hommes poilitiques. Avec les magistrats, les profs et quelques autres corporations, ils sont intouchables. Pire que ça, on ne peut même pas les critiquer. Je crois que si la société française est complètement verrouillée, c'est en grande partie à cause d'eux. Et ils constituent une sorte d'aristocratie culturelle très médiocre, au demeurant. Je rappelle cette phrase intéressante de l'un d'entre eux : « Je suis le journaliste le plus cultivé du PAF… et c'est pas difficile. »
Pas plus tard que ce week-end je regardais une émission de télé où Guillaume Durand avait invité sur son plateau un jeune "pamphlétaire" qui s'en prenait à la société française actuelle en général et à Guillaume Durand en particulier. Petite conversation aimable pour faire la promo du bouquin. C'est pas un comble, ça ? D'ailleurs le pamphlétaire en question de sciences-po, c'est aussi un gag, la République qui forme désormais ses écrivains, Yann Moix qui écrit tout le bien qu'il pense de Mitterrand et blablabla. Bien sûr, ça a toujours existé la servilité, mais à ce point. C'est la raison pour laquelle je causais du rôle politique de Houellebecq, qui est le seul, le seul à ne pas rabâcher l'idéologie ambiante ET à avoir réussi à se faire entendre.
Quant au vote blanc, c'est un peu un geste à la Ponce Pilate, non ?
"Ce que tu viens de dire sur Le Pen, on peut probablement le dire de 100 % des politiciens"
Ah? Tous les politiques jouent la carte du radicalisme? Je ne savais pas.
Lapin, les jugements de valeurs que tu émets sur ma petite personne, tu ferais bien de les mettre à l'écart comme je le fais et te concentrer sur l'argumentaire puisque de toute évidence tu n'as pas tout suivi.
"que tu choisisses de balancer ça sur Le Pen, ce n'est pas un hasard. " Tu parles de Le Pen, je laisse un commentaire le concernant, auquel Philippe me répond, et je lui réponds ensuite. Situation on ne peut plus normale il me semble.
Et comme c'est facile n'est-ce pas une fois que tu as effacé toute la conversation de venir me dire que mon argumentaire est biaisée par mon endoctrinement bobo, une pratique qui relève du procès d'intention. tu sais, ce vile procédé dont tes ennemis les bobos se rendent coupables à longueur de temps.
Le vote blanc un vote à la Ponce Pilate? Ahah, je me marre quand je vois tout ces français bien pensants, prêts à choisir entre la peste et le choléra et prétendre me donner des leçons de courage. Tu dis que forcément Le Pen n'est pas blanc comme neige puisqu'aucun ne l'est? Je suis bien d'accord, mais c'est ça ta vision de la société, une presse vérolée jusqu'à la moelle qui sert et asservi des politiques verreux pour faire du spectacle, et des électeurs toujours à taper sur les uns pour bavouiller sur "le moins pire"?
Désolée, mais quand on accuse son interlocuteur d'avoir des arguments un peu éculés, faut tout de même veiller à ne pas abuser des slogans... Ponce Pilate, non mais sans blague!
sans rapport.. mais que devient le Ulhan ?
aurait il fermé sont blog ?
Ils sont pas forcément tous "radicaux", mais ils sont tous démagogiques. Bien qu'en ce moment le radicalisme soit assez à la mode. Même Bayrou se veut radical à sa façon, il veut rompre radicalement avec le sytème. Dans un système en crise, après l'échec du référendum sur l'Europe, il est logique que tous les démagogues proposent une voie radicalement différente. Je vois mal un homme politique dire : “Tout va très bien, on va continuer comme ça". C'est là où certains se gourent d'ailleurs dans la tactique, à mon avis, c'est que dans un pays de fonctionnaires et de retraités, il y a beaucoup de monde à vouloir que ça continue comme ça. Y'a pas plus rigide et accroché à ses privilèges qu'un prof., par exemple (peut-être un journaliste).
Ça me paraissait plu intéressant de discuter avec quelqu'un qui a des réactions moins épidermiques - il suffit que je prononce le nom de Le Pen pour que tu sursautes, je crois que t'as tellement peur qu'on puisse penser que tu t'affiches avec un sympathisant de Le Pen que tu tiens surtout en l'occurrence à te disculper - discuter de l'usage qui va être fait de Le Pen dans la prochaine campagne. Car comme tu le sais, Pim, la gauche à ouvert une brèche à la démagogie de Le Pen.
(Eh, de toutes façons, Pim, même avec les commentaires que j'ai effacé, je ne peux pas démontrer que tu es une bobo [ce que tu n'es pas exactement, d'ailleurs, je reconnais avoir simplifié ton cas], puisque les bobos selon toi ça n'existe pas.
Ok, ok Lapin, j'ai des réactions épidermiques, maintenant ton histoire de peur de la bobo - mais pas vraiment parce qu'elle y croit pas vraiment - qui a peur de s'afficher avec un le-peniste, je ne vois pas trop ce que ça vient faire là. Une fois de plus, ce n'est pas avec des marivaudages de ce type que tu comptes défendre le Pen quand même si? Outre le fait que ça ne tienne absolument pas debout, étant donné que tu es en lien sur mon site. C'est comme si je te disais que t'as écrit un démenti sur nos relations parce que tu voulais pas qu'on croit que tu respectes une gauchiste!
Bon, j'arrête là, tu vois, on ne parle plus que de nous et on oublie l'essentiel: ce vieux briscard de Le Pen. je laisse la place à d'autres donc.
Bayrou : http://www.acrimed.org/article2439.html
J'irai pas voter pour lui, mais cette petite pécadille le fait un poil monter dans mon estime.
Mais c'est justement parce que je ne tiens pas à défendre Le Pen contre des attaques cent fois répétées avec une défense cent fois répétée que j'ai supprimé tes commentaires, Pim !! Par lassitude, encore une fois.
Quant à Bayrou, je ne crois pas qu'il soit moins démagogique qu'un autre. Il ne sait pas quoi inventer pour faire oublier que c'est un ancien catholique conservateur, qu'il a été un ministre de l'Education nationale complètement soumis aux diktats des syndicats marxistes, n'essayant même pas symboliquement de réformer l'usine à chômeurs.
J'ai l'impression, Pim, d'avoir sous les yeux un politicien prêt à raconter n'importe quoi pour passer de 6 % à 20 %. Mais le cas de Bayrou en particulier n'est pas très intéressant, ce qui est intéressant c'est que le simple fait d'égratigner un peu le système médiatique comme Bayrou le fait, encore une fois je ne le crois pas sincère une seconde, conduit les journalistes à réagir immédiatement.
Je me rappelle que Juppé avait essayé de ramener leurs privilèges à des proportions raisonnables, ah, ah, il a vite compris sa douleur, la meute s'est immédiatement déchaînée, les cheminots de la SNCF à côté sont des petits joueurs.
Et Houellebecq alors ?
Mon vieux Lapinos, tu sais que t'es mon pote toi ?
Effectivement la montée au créneau de tous ces journalistes montre bien que ce son de cloche n'a rien de banal, alors quels que soient ses intérêts, il fait plaisir à entendre. Les journalistes en parlent très peu, mais en dehors des élections la vie politique suit son cours non? Sur ce coup là bravo Bayrou, ta campagne je m'en fiche mais je te donne entièrement raison.
Ouais. Et Le Pen sur les journalistes dit la même chose que Bayrou depuis trente ans.
L'autre jour j'entendais Jospin développer le même discours que Le Pen tenait sur l'immigration il y a trente ans. Il avait le teint légèrement pourpre. Il se disait qu'à un moment la journaliste allait l'interrompre en lui disant qu'à peu de chose près c'était le discours de l'abominable Le Pen qu'il tenait là le vilain.
Bien élevée, elle n'a rien dit. Maligne, surtout, car ç'aurait été souligner la différence de réaction de la presse face à un discours semblable trente ans après. Confusément l'électeur sent cette complicité entre la classe politique et les journalistes et quelqu'un qui en joue de façon crédible comme Le Pen - ou Tapie - s'attirera les votes de ceux qui ne sont pas bobos ou qui ne subissent pas l'influence des bobos. De cette situation, plus que les électeurs ou les hommes politiques eux-mêmes, il me paraît que les journalistes sont responsables et coupables, Pim.
Bah oui, mais c'est pas sur ces idées là que Le Pen me dégoûte. j'ai du mal à faire le lien, là, je t'avoue entre les politiques, Le Pen ou autres qui jouent de façon crédible avec la presse et le fait que leurs électeurs qui ne sont pas des bobos.
"... le fait que leurs électeurs ne soient pas des bobos", pardon.
C'est très simple, Pim, les bobos, eux, le pacte entre les hommes politiques et les journalistes ne les dérange pas, parce qu'ils sont eux-mêmes journalistes, publicitaires, attachés à la pérennité du système. À ceux-là il faut ajouter ceux qui subissent leur influence, qui lisent les journaux bobos et qui pensent que Le Pen est vraiment un loup-garou qui mange des petits enfants noirs au petit-déjeuner. On est pas loin de ça, je me souviens de profs de collège pleurant (pour de vrai) lors de l'élection de Chirac en 1995, comme si Hitler ou Staline - oups, pardon, Staline était juste en avance sur son époque -, comme si Hitler venait d'arriver au pouvoir (ou comme si on allait réformer l'Éducation nationale, ah, ah, cette blague, "réformer l'Éducation nationale".)
Les autres, qui se sentent exclus pour une raison ou pour une autre, le plus souvent sociale, votent pour Le Pen parce que la haine des journalistes à son égard est palpable et qu'ils l'interprètent comme un signe favorable de non-appartenance.
Le sketche de Bayrou n'est pas très crédible, lui. Je pense qu'il fera même moins de 6 %. On ne peut pas jouer ce jeu-là et continuer à faire des mimiques et des petits sourires de démocrate-chrétien. De surcroît, Ségolène Royal est beaucoup plus bandante que Bayrou, c'est un critère décisif de vote citoyen, chacun sait ça. À ce niveau-là, Bayrou est une erreur, comme Philippe de Villiers.
De mon côté je ne te comprends pas bien non plus, Pim. Quelle est la démagogie de Le Pen qui te dégoûte le plus exactement ? Si on calcule la démagogie de chaque candidat, je ne suis pas sûr que Le Pen arrive en tête, Pim. Fabius met la barre très haut. Il y a le cas particulier d'Arlette, la seule à être complètement sincère. Elle est sincèrement démagogique. Cela l'excuse-t-elle ou au contraire est-ce que cela aggrave son cas ?
Lapinos je te trouve coulant avec Besancenot ! Il me semble que le pauvre petit numéro de facteur à deux balles dans les rues de Neuilly est sacrément démagogique ...
Qu'est-ce qui me dégoûte chez Le Pen, humm, voyons... par quel bout commencer?
Et bien écoute je vais reprendre ses propos entendus hier sur inter dans l’émission de Paoli. En préambule, avant que tu ne t’empares de cet argument là, je tiens à dire que je n’ai pas pu écouter cette émission jusqu’au bout tant elle était insupportable du fait des journalistes qui l’empêchaient de parler, le coupaient à tout bout de champs et se coupaient même la parole entre eux.
Ceci étant, Le Pen a pu faire passer quelques messages, dont un qui m’a bien plu (je ne peux pas citer mots pour mots de mémoire, mais je donne simplement l’idée): Sarko a le même programme que moi et détient d’ores et déjà le pouvoir, qu’attends-t-il pour l’appliquer ? Très juste.
Autres propos : Les immigrés viennent en France, font exprès de faire des gosses pour y pérenniser leur situation, et viennent profiter du pays qui "croule déjà sous la misère" (sic).
Alors ces propos là ne sont pas nouveaux. Le fait que M. Le Pen préfère présenter les immigrés comme le mal en personne, l’ennemi qui calcule et met en place des stratégies perfides, plutôt que des êtres humains qui, miséreux dans leur pays, débarquent ici, et ont envie d’y rester me débecte totalement.
Mais la partie démago, ce n’est pas tellement là qu’elle se trouve, c’est plutôt dans l’expression finale que j’ai bien retenue là en revanche. Sachez-le cher compatriote, "La France croule sous la misère". Pour info, le moindre smicard en France fait partie des 12% de la population mondiale la plus riche (et en termes de pouvoir d’achat, oui, pas simplement de revenus). Alors certes notre pays est endetté, mais imaginez-donc les autres… D’ailleurs au passage, je conseille dans ce cas à toutes les lectrices Françaises de Lapinos de se faire stériliser au plus vite, le pays s’effondre, bientôt vous ne pourrez plus payer un abonnement mensuel chez orange de 6h à vos marmots.
Maintenant petit avertissement à tes lecteurs ou toi-même qui seraient tentés de débattre de la politique d’immigration de la France, ce n’est pas l’objet du débat et je n’ai pas le temps de détailler maintenant à ce sujet. Je ne parle donc pas du bien fondé de ne plus accepter d’immigré en France, mais plutôt de la façon dont Le Pen présente les choses. Je pourrai aussi détailler longuement sur ce que je pense du déficit budgétaire de la France, suis pas sûre que ma petite opinion intéresse qui que ce soit, mais de ce que j’ai vu, il provient du gâchis. Et ce gâchis ce n’est pas la frange qui a le pouvoir d’achat le plus bas en France qui y participe le plus, foi de quelqu'un dont le patron paye le RMI et autres prestations sociales dans la collectivité de France qui compte le plus d'immigrés, sans papiers, RMIstes et chômeurs.
Ah oui, oui, je suis d'accord avec toi, ce discours sur la misère des Français est complètement démago. Mais quel homme politique, quel syndicaliste ne le tient-il pas, alors qu'il vaudrait mieux parler des gaspillages scandaleux dans tous les domaines, y compris et surtout dans le domaine de l'aide aux pays africains.
Sur l'immigration, la démagogie de droite consiste à faire croire qu'on peut empêcher les immigrés d'entrer en Europe. La démagogie de gauche à faire croire que l'arrivée massive de populations étrangères d'Afrique et d'Asie, alors que la démographie européenne est au plus bas, se fera sans heurts violents, qu'il suffit de porter des pin's pour aplanir les différences culturelles.
Mais Lapin Lapin Lapin! Je désespère, ça m'attriste beaucoup de voir que tu ne lis pas quand je te réponds, ou refuse totalement de me croire de bonne foi quand je te dis que je n'en ai cure que les autres soient aussi des enfoirés. Tu veux que je te dise que Le Pen n'est pas le diable et qu'il est très facile de la part des journalistes et de tous les autres politicards de le faire passer comme tel pour faire oublier leur vilénie? Ben voilà, c'est fait, mais ne compte pas sur moi pour blanchir Le Pen sur cette base, c'est tout, il mérite le bûcher comme tous les autres.