Sous pression
Dans Métro, quotidien officiellement gratuit, il y a ce baromètre qui me permet de mesurer la santé mentale de mes concitoyens - du “peuple” comme certains disent sans rire.
En effet, tous les jours Métro pose une question en rapport avec l’actualité à des quidams dans la rue qui ne se font pas prier pour répondre vu qu’on est en démocratie.
La bêtise des questions posées excuse peut-être un tantinet les sondés, mais ne fait pas moins d’eux de la chair à médias.
Jeudi 21 septembre, à la question : « Que vous inspire l’agression des CRS ? », Thibault, 23 ans, étudiant en anglais, répond :
« Je pense que si j’avais été là, j’aurais fait la même chose que les jeunes. Il y a deux camps, les policiers sont dans un camp ; moi dans l’autre. »
Voilà un étudiant qui a parfaitement bien appris sa leçon d’histoire. C’est pas certain qu’il saura un jour la réciter en anglais, mais on ne lui en demande pas autant.
On ne lui demande même pas, d’ailleurs, s’il se fait chouraver son i-pod ou ses lunettes de soleil de bobo (fumées saumon), de pas aller porter plainte chez les flics. La révolution est une cause qui vaut que l’on ne s’arrête pas à des détails moraux de ce genre.
Commentaires
On peut au moins espérer que les CRS se souviendront de cette courageuse prise de position et qu'ils oublieront donc d'intervenir lorsque ce farouche révolutionnaire se fera exploser la tête sur le trottoir par ses "camarades du même camp" lors de la prochaine manif étudiante...
C\'est une hypothèse. On peut penser aussi que les CRS s\'en foutent parce qu\'au moins ils ont un métier, eux.
Les flics doivent avoir plus de mépris pour ce genre de bobos de gauche qui vont gémir au commissariat dès qu\'on leur pète un peu la gueule dans une manif que pour les sauvageons des banlieues qui, au moins, eux, n\'appellent pas les flics à la rescousse après leur avoir craché dessus.
L\'occasion de signaler que les CRS, fréquemment en déplacement et touchant de nombreuses primes, constituent l\'élite de la police, les meilleurs élèves des promos demandent en général une CRS.
À l\'inverse, les RG sont la lie de la police. Entrer aux RG c\'est l\'assurance de perdre ses amis, que la gêne s\'installe dans les conversations courantes, et ce sont les derniers des promos qui \"optent\" pour les RG.
Plus généralement cette médiocrité - pour ne pas dire autre chose - est le fait des espions, dans l\'armée également. Ce n\'est sans doute pas un hasard si l\'imagerie d\'Épinal de gauche choisit plutôt de noircir le CRS et d\'enjoliver l\'espion.
Le secret de cette position bobo engagee de type pavlovien est probablement imputable a la machine a reconfigurer les cerveaux que l\'on nomme education nationale. Ce doux manicheisme fleurant l\'engagement de principe, mais sentant au final la revolution 18 carats, echouera lamentablement quand ses initiateurs se feront malmener par leurs proteges au detour d\'un magasin Dolce et Gabbana ou Ben \'n Jerry\'s.
Ajoutez a un t.shirt tendance du Che taille S, le dernier album de Pierre Perret, saupoudrez le tout d\'un zest de compassion ethnophile, et vous obtiendrez le profil type de la serial victim qui se fera traiter de face de craie pleine de thunes avant de se faire demolir en reunion.
PKK
http://politikmenkorect.hautetfort.com
Le jeune Thibault, 23 ans, étudiant en anglais, s\'il avait été là lors de l\'agression n\'aurait pas subi un sort different de celui des CRS, et il semble l\'oublier un peu vite. La où il a raison, en ravanche, c\'est qu\'il y a deux camps en France: la France, et l\'autre. En principe, avec un cerveau (même formaté, ce n\'est pas une excuse. La preuve: certains s\'en sortent.), on arrive a choisir d\'instinct le bon.
Thibault perdrait bien vite ses illusions, laissé seul et désarmé au milieu de ses compagnons de camp... ne devrions nous pas plutôt dire camarades de classe, afin de parler sont langage? Même s\'il envisage bien le \"camp\", dans certains cas.