« Des bonus, pardon, des boni exceptionnels ont été accordés par la compagnie à ses clients… » : plus bourgeois-gentilhomme que jamais, ce matin, Jean-Pierre Elkabbach…
Bien que je sois requis par de nombreuses tâches ménagères et extra-ménagères urgentes, je suis envahi ce matin par un sentiment général d'impuissance, une sorte de mélancolie qui me conduit tout droit au Jardin des Plantes afin de m'y aérer les méninges et me dégourdir les pinces dans l'allée Cuvier ou Buffon.
À l'entrée, de jeunes militants distribuent des tracts contre Nicolas Sarkozy et prédisent à la piétaille en brâmant tout un tas de catastrophes si d'aventure le nabot de Neuilly est élu. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ne font pas dans la dentelle : il ne manque que la peste et le phylloxéra dans leur liste. Je hausse les épaules, mais après tout c'est la règle du jeu démocratique. Lors du dernier référendum sur la constitution européenne, je me rappelle que certains n'hésitaient pas à annoncer que l’Europe, si elle était adoptée, ferait perdre leur goût aux fromages français. La démagogie est à peu près illimitée.
En attendant l'apocalypse sarkozienne, européenne, ou une autre, je dévore un morceau de Petit Fiancé des Pyrénées sur du pain dans les arènes de Lutèce - si je ne m'abuse, c'est bien le nom de ce fromage que j'ai acheté près de Saint-Nicolas. Il a plus de goût que le Bayrou !
Commentaires
un sentiment général d'impuissance, une sorte de mélancolie...
C'est le commencement de la sagesse, Lapinos!
Te laisse pas abattre, mon Lapinos, crois-moi le Nicolas il va te foutre un beau bordel que tu vas pouvoir admirer et commenter pendant cinq ans. Tous ces bobos il va les faire chier dans leur froc, le véritable anar, la véritable graine de révo'cul c'est lui !
Révolution culturelle ? Vous dites ça parce que Sarkozy ne sait pas parler anglais, Driout ?
Non c'est depuis que je suis copain avec Michel Onfray je me prends pour Victor Hugo sur le rocher des proscrits à Jersey !