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Revue de presse (IV)

« (…) C’est là tout le cocktail de Muray, un Léon Bloy qui aurait lu Guy Debord. »
E. Phalippou (“La Quinzaine littéraire”, 1-15 juin)
Extrait d’une rubrique intitulée “Le coin des anarchistes”. Si écrire des articles dans Le Figaro, dans La Quinzaine littéraire, ou dans Marianne, c’est être anarchiste, si fumer dans un espace non-fumeur, c’est être anarchiste, alors Muray fut anarchiste.
L’hypothèse de Phalippou est assez stupide car on ne voit guère ce qui aurait pu intéresser l’écrivain catholique Bloy chez Guy Debord, petit penseur confus. Muray était plutôt au contraire “comme un Debord qui aurait lu Bloy”.


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« Le Monde a-t-il encore une équipe de correcteurs ? (…) Le 5 mars, c’est Dominique Dhombres, dans sa chronique de télévision, qui reproche à juste titre à l’émission "Thalassa" de Georges Pernoud (…) d’avoir “enfilé les perles” sur les gratte-ciel de New York et Frank Sinatra au lieu de nous parler de la mer. En fait de perles, Dominique Dhombres termine son article par celle-ci : "New York, la ville debout, comme disait Malraux…"
(“Rivarol”, 7 avril 2006)
Ce n’est pas parce qu’il est au Panthéon qu’il faut attribuer à Malraux la fameuse page de Voyage au bout de la nuit où Bardamu découvre New York ("Pour une surprise, c’en fut une… "). Si fameuse qu’un jury aussi conformiste que celui de la rue d’Ulm l’a proposée en 2004 à l’épreuve orale d’explication de texte. »
Bien sûr que Le Monde a une équipe de correcteurs ! Mais ils sont trop occupés à rédiger un blogue ; et puis dans un cas comme ça, est-ce qu’un petit correcteur ose corriger un grand éditorialiste ?

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« Les présidents se suivent à France Télévisions, (…) “Envoyé spécial” reste. (…) Le titre du reportage (Avorter… à quel prix ?) donne dans l’interrogation. Et on se prend à rêver. À imaginer une volte-face des habituels propagandistes de la culture de mort. On pense à un aveu tardif du drame de l’avortement. Au terrible prix à payer, psychologique et moral. Non pas ! Le prix en question est celui pratiqué par certaines cliniques de Barcelone (haut lieu de l’avortement hors délai) auprès des Françaises qu’une mauvaise application de la loi Veil condamnerait à avorter ailleurs qu’en France. Déjà, en 1974, pour faire passer la loi Veil, on invoquait le mercantilisme, les mauvaises conditions des avortements clandestins, les accidents. Maintenant que la loi existe, on en dénonce la mauvaise application. Trente-trois ans après le vote de la loi, l’information s’avérerait insuffisante, les moyens seraient réduits, les médecins réticents… toutes choses restreignant l’exercice du “droit” à l’avortement et forçant les femmes à passer les Pyrénées. (…) "Lex injusta, lex nulla" (“Loi injuste, loi nulle”), dit l’adage latin. »
B. de Givry (“Famille chrétienne”, 9-15 juin)
Les vieux adages de droit romain impressionnent toujours le lecteur, mais il ne faut pas oublier que le pire revêt souvent l’apparence du droit dans nos sociétés modernes, justement, et que les barbares savent très bien manier les sophismes juridiques eux aussi.
N'empêche, sans cet article signé B. de Givry dans "Famille chrétienne", j'aurais pu croire que j'avais Télérama ou La Vie entre les mains.

Commentaires

  • Toi je vais te censurer, pas plus d'une citation de "Famille chrétienne" par mois, sinon ceinture !

    Mademoiselle vous savez ce qu'il vous reste à faire : cachez toutes les revues qu'il feuillette nuitamment pendant que vous dormez sous la couette !

  • Retour en arrière.
    "Puis qui sait si le Négociateur-au-pied-bot n'aurait salué la manière dont Sarkozy a eu raison du Front national en discernant là un talent diplomatique, un art prometteur pour l'avenir d'un chef d'Etat ?
    Ecrit par : Celle-au-pied-léger | mardi, 24 avril 2007

    Vous sous-estimez la science humaine, Claire ; on sait tout un tas de détails sur les grands hommes, comment Napoléon-le-Sanguinaire ne souffrait d'autre contact que celui de la soie, par exemple, sur sa peau délicate ; Richelieu ou Talleyrand ont été les sujets de biographies fort détaillées. Où avez-vous la tête ? Dans la philosophie ? Ne seriez-vous pas un peu fofolle sous le dehors d'une pythie ?

    Quant à l'habileté de Sarkozy à séduire les électeurs du Front national, en admettant ce fait qui n'est pas prouvé, vous conviendrez que cette ruse ne mérite aucune louange tant que le petit hongre nerveux n'a pas coiffé la grande pouliche Ségolène sur le poteau. C'est pas encore dans la poche.
    Ecrit par : Lapinos | mardi, 24 avril 2007

    C'était pas encore...
    Fidèlement, — en silence

  • Depuis j'ai rendu hommage à la ruse de Sarkozy, Mme la philosophe ; toutes ces longues années à se hausser des talonnettes devant les caméras, sans, à la longue, finir par lasser les téléspectateurs, c'est une performance (digne de De Funès ou Christian Clavier), certes !
    Mais vous aurez noté comme moi la très forte proportion de personnes âgées à avoir voté pour Sarkozy ; le quatrième âge n'est pas toujours très regardant sur les programmes télé : l'Alzheimer vous fait même parfois paraître nouvelles des choses qui n'en sont pas.
    Je suis curieux de voir si le quatrième âge descendra dans la rue défendre les réformes de Fillon sur la retraite face aux syndicats de cheminots ou la fin des "études pour tous" face aux syndicats d'étudiants…

    (Comme j'accorde assez peu de crédit à la philosophie de l'"éternel retour", sauf en politique politicienne, je ne me fais pas beaucoup de souci pour Ségolène Royal ou Marine Le Pen.)

  • Ne me dis pas de mal du docteur Sarkozy il est partisan de la méthode américaine, les vieux qui n'auront pas les moyens de payer hop ! à la casse ... tu vas voir mon Lapinos comme il va nous déblayer les asiles !

  • À une amie qui rendait visite à sa vieille tante dans la maison de retraite où elle croupissait grabataire et gaga et que ces visites désespéraient, une infirmière avait dit : "La canicule ? Il en faudrait une tous les cinq ans pour que ça dégage !"
    (Tous les cinq ans. Suivez mon regard.)

  • Navrée de vous décevoir, cher Pidiblue, mais si c'est à moi que s'adresse votre commentaire, vous vous trompez lourdement : je suis loin d'être aussi intime avec le Lapin. A dire vrai, je ne crois pas que le mot d' "intimité" soit celui qui convienne.
    Je suis trop psychorigide et pudibonde à son goût... et son libertinage ne me convient pas : à lire Lapin, rien n'existe avant Baudelaire, pour moi, la vie littéraire a commencé à décliner à la mort de Louis XIV (j'exagère peut-être un peu, mais à peine): il manque à l'acrimonie de Lapin la légèreté des écrivains du XVIII° dont je savoure le style à défaut d'en partager les idées (je me suis déjà opposée au maître des lieux sur ce sujet, je ne m'étendrais donc pas davantage... à tous les sens du mot!)

  • j'aurais dit que pour Lapin rien n'existe après Baudelaire, si je peux me permettre, mademoiselle.

  • "La vie littéraire a commencé à décliner à la mort de Louis XIV"...
    Mais c'est bien sûr !... Les femmes savantes étaient psychorigides mais se branlaient avec la pédanterie !

  • Maigret, ne prenez pas tout au premier degré....

  • @ Fodio: mais vous pouvez, très cher ;-)

  • Ceci n'est pas une pipe, c'est à quel degré ? (Oh ! très cher ! Cette fois vous ne pouvez !)

  • bon, Lapinos, elle est sympa votre "revue de presse" mais c'est un peu "comment se faire bien voir sans parler des sujets qui fâchent"....
    Vous lisez vraiment famille crétine?

  • bon, Lapinos, elle est sympa votre "revue de presse" mais c'est un peu "comment se faire bien voir sans parler des sujets qui fâchent"....
    Vous lisez vraiment famille crétine?

  • Une pipe? Comme celle du capitaine haddock? Mademoiselle, je ne savais pas! je vous en proposerai une à votre prochaine visite....je suis aussi une adepte!

  • Effacez mes bégaiments, je vous prie! Je n'aime pas du tout cette façon de nous faire remplir des cases avec des lettres , je n'y comprend rien!

  • De ce que vous me lisez de travers vient peut-être, Mlle, qu'on pense que vous me lisez sous la couette ; car j'aime assez Rousseau, pour m'en tenir à un seul exemple et au XVIIIe.
    La preuve que vous ne le connaissez guère, le XVIIIe, vous n'avez dû lire que cet officier moralisateur si prisé, Laclos, la preuve c'est que vous me qualifiez de libertin pour avoir léché une demoiselle sur le ventre ! Cette façon de dramatiser un tel incident est plutôt XIXe (Laclos est donc un précurseur).

  • Quant à vous, Madame, vos reproches ne sont pas toujours logiques, ainsi précédemment vous me reprochiez de ne pas citer votre quotidien préféré, "Présent", plutôt que "Le Canard enchaîné" ; alors pour être mieux "servie", ne devriez-vous pas écrire votre propre revue ?

  • Tout le monde sait que tu écris ton blog le clavier sur les fesses des demoiselles !

  • Relisez Pidiblue, Lapin , il n'a jamais dit que "je vous lisais sous la couette".
    Je me demande qui lit de travers...

  • Qu'est-ce qu'une psychorigide comme vous pourrait faire sous ma couette à part lire, Mlle ?

  • Lapin, il faut toujours se méfier de l'eau qui dort!

  • Je me méfie surtout des commentaires anonymes...

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