Pas seulement la “fête de la musique”, mais aussi toutes ces gonzesses qui, automatiquement, se fourrent dans les transports en commun un écouteur dans l’oreille ; et tous ces blogueurs qui font “partager” à leurs congénères le dernier tube en vogue, toutes ces fêtes où, en sourdine - en sourdingue plutôt -, des amplis crachent des mélodies balourdes et des rythmes simplets, la multiplication à la télévision des émissions musicales ; les bars où on boit dans le vacarme artificiel, jusqu’au restaurant où on dîne “en musique”, au supermarché où on fait ses courses “en musique”, bref, cette vaste conspiration démocratique contre le silence… je ne peux pas m’empêcher de penser au peintre Chenavard.
Que Baudelaire décrit ainsi :
« Le cerveau de Chenavard ressemble à la ville de Lyon ; il est brumeux, fuligineux, hérissé de pointes, comme la ville de clochers et de fourneaux.
(…) Chenavard sait lire et raisonner, et il est devenu ainsi l’ami de tous les gens qui aiment le raisonnement [allusion à Delacroix] ; il est remarquablement instruit et possède la pratique de la méditation.
(…) [Pour Chenavard] L’humanité est analogue à l’homme.
Elle a ses âges et ses plaisirs, ses travaux, ses conceptions analogues à ses âges.
L’âge de l’homme se divise en “enfance”, laquelle correspond dans l’humanité à la période historique depuis Adam jusqu’à Babel ; en “virilité”, laquelle correspond à la période depuis Babel jusqu’à Jésus-Christ, lequel sera considéré comme le zénith de la vie humaine ; en âge moyen, qui correspond à la période dans laquelle nous entrerons prochainement et dont le commencement est marqué par la suprématie de l’Amérique et de l’industrie.
L’âge total de l’humanité sera de huit mille quatre cents ans.
De quelques opinions particulières de Chanavard. De la supériorité absolue de Périclès.
Bassesse du paysage, - signe de décadence.
La suprématie simultanée de la musique et de l’industrie, - signe de décadence. »
Baudelaire, donc, oscille entre l’admiration et la moquerie. Mais Chenavard est trop intelligent, trop pittoresque, trop proche de Delacroix, pour que Baudelaire l’écarte avec mépris, d’une phrase, comme il fait des petits professeurs d’esthétique de son temps, vite enfouis et qui préfiguraient la gnose d’un Panofsky, d’un Malraux ou d’un Gombrich, sans compter les petits esthéticiens actuels, tous les Daniel Arasse, les Jean Clair, les Catherine Millet, les Philippe Dagens et les Yves Michaud, etc., les quarante publicitaires d’un art à la portée des bobos, qui, désormais, tiennent le haut du pavé, sans partage.
L’attitude de Delacroix vis-à-vis de Chenavard, son ami, est sensiblement différente. Il est impressionné lui aussi par la somme de savoir de Chenavard, mais s’efforce de ne pas prêter trop d’attention à ce discours de Cassandre - Chenavard peint la décadence à chaque phrase -, craignant de basculer dans le nihilisme ou la mélancolie ; pour un peintre qui, comme Delacroix, se veut créateur et poète, ça serait une catastrophe.
Chenavard est donc sans doute trop évolutionniste, trop systématique, plus systématique que Baudelaire et Delacroix encore, pour qu’on puisse le ranger comme ses amis parmi les grands réactionnaires modernes, avec Barbey, Bloy, ou Marx… qui ont la particularité d’être de grands ranimeurs d’espérance, des combattants exemplaires, qui répandent l’énergie spirituelle autour d’eux et dont le contact réchauffe.
Commentaires
Vous êtes mûr pour rentrer à la Grande Chartreuse Lapinos!
Si je n'aimais pas la mélodie discrète des ruisseaux et des chèvres ET le mouvement, la Charbinières. Et puis surtout, les moines sont très souvent d'insupportables théologiens comme vous. En revanche, l'abbaye de Thélème…
Il n'y a pas de chèvres à la Grande Chartreuse, Lapinos! Vous vous trompez de monastère!
Je ne parlais pas des biquettes tradis qui tournent autour de la clôture du Barroux mais des chèvres sauvages, les chamois, les bouquetins, vous connaissez ?
Chenavard ta gueule a la récré
Tsss!
les enfants on se tient correctement!
"Bassesse du paysage, - signe de décadence."
Cela doit vous plaire!
de la clôture du Barroux!
Si vous n'êtes pas sourdingue, vous êtes bigleux Lapin, vous vous trompez de clôture.
Malheureusement, ce sont ces grands ranimeurs d’espérance qui perdent le plus souvent la bataille,
Mais la musique (pas le bruit!) peut aussi élever l'âme, non?
Et porter à la réflexion,
comme cette belle musique de Paul simon par ex:
http://www.youtube.com/watch?v=Dau2_Lt8pbM&mode=related&search=
Moi la musique m'empêche de penser, Mme. La musique permet parfois de communier.
Une des raisons pour lesquelles E. Waugh s'est élevé contre le concile Vatican II, c'est la disparition des messes basses. Le faste des grandes cérémonies catholiques, les protestants peuvent parfaitement les contrefaire, dit-il à peu près, en Angleterre les anglicans font même mieux, mais l'humilité de la messe basse, c'est une des choses qui l'ont frappé et poussé à abjurer l'anglicanisme. A-t-on pensé à ceux pour qui le silence est d'or, peste-t-il contre les réformateurs, plus triomphants en 1960 qu'aujourd'hui.
(La roue tourne, Gretel, la roue tourne.)
Pour une fois, je serais d'accord avec vous, Lapin, mais c'est , paraît-il, une réaction affective, sentimentale, et non liturgique. J'en ai parlé un jour avec un prêtre qui m'a affirmé que la forme "normale" de la messe était la messe solennelle : par rapport à la messe basse, elle tend davantage à manifester (avec les moyens humains imparfaits, certes) la grandeur de Dieu; elle est comme un avant-goût de ce que sera la liturgie éternelle.
Vous n'appréciez pas le Barroux, d'après ce que j'ai cru comprendre, mais regardez attentivement, dans n'importe quel monastère traditionnel : la messe basse est réservée aux messes privées. La messe conventuelle est une messe solennelle.
Puisque vous parlez de Paul Simon, gretel, je préfere, celle ci :
http://www.youtube.com/watch?v=VflKiZzb4h4
Et plutôt que simon...ça :
http://www.youtube.com/watch?v=8cHDyLKvDPk
ça ne vous fait rien, vraiment?
Jamais dit que j'aimais pas le Barroux, même si on n'y mange pas très bien et que le nouvel Abbé est beaucoup trop théologien (rasoir) à mon goût.
Waugh n'a jamais dit, lui, que la messe basse devait remplacer la messe solennelle, il a déploré que le concile vII ait supprimé dans les faits la messe basse, car, comme pour lui le silence était d'or, il aimait tout particulièrement cette messe.
Dites, vous n'allez pas me pinailler de nouveau comme ça à chaque fois que je dis un truc ?
Je prefère celle là plutot, mèreloie:
http://www.youtube.com/watch?v=r32QPNdopVg&mode=related&search=
Eh, les biquettes, c'est pas fini un peu de transformer mon blogue en juke boxe ? D'autant que vous avez des goûts de chiottes ; pourquoi pas Johnny Halliday ou Enrico Macias tant que vous y êtes ?!
Vous me préférez silencieuse, c'est ça?
Entendu, je sors...
Eh, les biquettes, c'est pas fini un peu de transformer mon blogue en juke boxe ?
=>t'as tt à fait raison, monsieur le papiste, un bouquin c tjrs mieux que youtube..good night!!
De toutes façons il était plus que temps d'aller vous coucher, alors...
On ne doit pas agacer Lapinos!
Tenez Lapinos, voici une jolie musique pour reposer vos oreilles !
En règle générale je ne lis pas les liens qu'on me balance, ma bécane ne supporte pas ça ;
Je vais vous rebaptiser "octopus" si ça continue, vous, la Charbinières, avec vos jets d'encre, vos tentacules et vos huit sonates.
J'ai des goûts(musicaux) de chiotte, ok, je sais, j'ai un mari pour me le rappeler tous les jours... Je vais aussi me coucher!
........en musique!
Je me venge Lapinos, je me venge.))
"Bassesse du paysage, - signe de décadence."
Avouez que des mecs moins visionnaires que Chenavard, on en croise pas mal par les temps qui courent dans le domaine de l'art.
Si votre mari vous le dit, et que votre amant (virtuel) vous le répète, la mère l'OIe, ça va peut-être vous décider à flanquer tout ce boucan au vide-ordures...
"Le faste des grandes cérémonies catholiques, les protestants peuvent parfaitement les contrefaire, dit-il à peu près" ... merci pour le choix du verbe ! "contrefaire" !!! Il faudrait vous mettre dans votre petite tête de lagomorphe qu'en Angleterre ou en Suède (pour ne mentionner que deux exemples), l'Eglise est passée soit majoritairement, soit unanimement à la Réforme, et que tout ce qui ne posait pas de problème théologique a été maintenu, en particulier la structure des offices médiévaux et le recours à une musique de qualité. Il ne s'agit aucunement d'imitations.
"en Angleterre les anglicans font même mieux" ... pour avoir
assisté à l'office dominical à St Paul's et aux vêpres en l'abbaye de Westminster, je confirme ! Idem, plus près de nous, pour les offices de la Cathédrale Américaine de Paris (épiscopalienne) de l'avenue George V : l'Eucharistie du dimanche onze heures est une splendeur, de même l'Evensong mensuel. Bien des paroisses papistes pourraient en prendre de la graine.
"mais l'humilité de la messe basse, c'est une des choses qui l'ont frappé et poussé à abjurer l'anglicanisme" ... je m'étonne quelque peu de cette formulation, car d'une part je ne connaissais comme raisons de son passage à Rome que des questions proprement théologiques, et surtout... parce que la "messe basse" se pratique en milieu anglican ! Pour ne pas quitter notre bonne ville de Paris, je songe à cette même Cathédrale américaine, le mercredi à midi et demi ou le dimanche à neuf heures - ou encore à St George's près de l'Etoile, pour un office eucharistique en semaine, alors même que cette paroisse est, des deux paroisses anglaises de Paris, la plus "High Church" (l'autre, plus "evangelical", étant St Michael's près de la Concorde) donc la plus rigoureuse liturgiquement parlant.
"A-t-on pensé à ceux pour qui le silence est d'or, peste-t-il contre les réformateurs, plus triomphants en 1960 qu'aujourd'hui" ... L'honnêteté aurait exigé que vous précisiez que, dès les années 50, Waugh, ébranlé par une vie de bisexualité plus ou moins refoulée et d'alcoolisme pas refoulé du tout - je ne retiens pas, par égard pour vous, sa trahison ecclésiale parmi ses péchés - avait commencé de basculer dans la paranoïa. Sa mort en 1966 lui aura épargné de finir chez Mgr Lefebvre, dont les thèses sur l'origine des décisions prises à Vatican II (complot judéo-maçonnico-protestant) auraient probablement séduit cet esprit subtil ayant si mal vieilli.
- "Contrefaire", c'est le terme que Waugh emploie ; une façon sans doute pour lui d'exprimer que l'œcuménisme, à la mode alors, lui paraît être une vaste foutaise hypocrite ; la suite montre assez qu'il avait raison ;
- Des raisons théologiques ? Waugh n'a pas une très haute opinion de la théologie, qu'il définit comme "la science de la simplification" ; non, une des raisons les plus certaines de Waugh, c'est l'intolérance de l'Église catholique vis-à-vis du divorce ; il avait mal vécu le sien. Des raisons historiques aussi, bien sûr, même au Royaume-Uni Cromwell ne fait pas l'unanimité.
- Enfin la prétendue "bisexualité" de Waugh ne repose sur aucune preuve. C'est typiquement le genre de légende que les protestants brodent sur les catholiques pour jeter le discrédit sur eux ; les Britanniques eux-mêmes considèrent encore Waugh comme un des trois romanciers majeurs du XXe siècle. Les protestants feraient mieux de s'occuper des couilles de Gide.
Un anglais de la bonne société qui ne serait pas bisexuel cela existe cela ? Lapinos comme tu me déçois, tu ne feras jamais partie de la gentry si tu t'attardes à ces détails de ce qui se passe à l'entre-jambes ...
Allez donc siffler là-haut sur la colline!
Il est de retour ! Je commençais à m'inquiéter, et craignais qu'il n'ait suivi Gretel dans ses rêves de chiisme et n'ait fini dans un harem persan. Puisque c'est de gentry qu'il rêve, qu'il sache qu'"oxonien" est infiniment plus "upper crust".
Rabbitos, j'aimerais assez savoir dans quel passage Waugh (ou plus exactement son traducteur) emploie le verbe "contrefaire". A l'occasion, si vous avez une minute... Je me permets respectueusement de vous rappeler que l'oecuménisme est un impératif. C'est du "n'importe quoi" au nom de l'oecuménisme qu'il convient de se défier. Et c'est le "dialogue interreligieux" qui est intrinsèquement dangereux. Et comme la liturgie anglicane ne doit strictement rien à l'oecuménisme, votre propos était gratuitement sectaire.
"Raisons théologiques" était probablement mal formulé de ma part, et vous avez évidemment raison de souligner l'importance du divorce de Waugh. Quant aux "raisons historiques", je n'imagine pas un seul Anglais, surtout cultivé, associant Cromwell et anglicanisme ! Le "Lord protecteur" était puritain jusqu'à la moëlle.
Tout doux, pareannot lapin, tout doux ! Personne ne nie l'importance de Waugh, et surtout pas moi (subtilité extrême et récurrente, éclairs de génie) ; quand à attribuer les rumeurs (ce sont plus que des rumeurs) sur la bisexualité de l'intéressé, à une campagne protestante, épargnez-nous et surtout épargnez-vous cela, voulez-vous ? Une observation quant à Gide : il ne se présentait ni comme pratiquant, ni même comme croyant. Sa sexualité n'a donc pas à être comparée à une quelconque norme d'inspiration religieuse.
Et pour aller (ponctuellement et métaphoriquement) dans le sens d'iPidiblue, j'aime assez cette expression de David Cornwell (John le Carré) : "that public school rarity : the compleat heterosexual"
En ce qui concerne "le silence est d'or" il me semble que les Darbistes ont un culte on ne peut plus silencieux.
Est-ce que vous connaissez Denis?
Les Darbystes (du nom d'un de leurs fondateurs et traducteur de la Bible - traduction non recommandable) devraient en théorie être connus sous le nom de "Frères de Plymouth". Ultra-austères, frisant le monachisme hors les murs et en famille, évoluant parfois (selon le profil de chaque communauté de base) aux limites de la dérive sectaire, refusant - tel un Lapinos - tout oecuménisme, oui, ce sont des durs. Et iPidiblue apprendra avec intérêt que selon le degré d'ouverture de chaque communauté, les "Darbystes" se qualifient eux-mêmes de "frères étroits" ou de "frères larges"... Sont-ils pour autant forcément silencieux ? Ne connaissant que les racines historiques de ce mouvement, je puis vous dire qu'au départ, les chants d'assemblée étaient pratiqués. Mais allez savoir si, dans une logique légèrement talibanesque, certains des descendants des fondateurs n'ont pas décrété que la musique adoucissait par trop les moeurs. En tout cas, je suis à peu près certain que chez les plus durs, les "frères étroits", les femmes sont séparées des hommes et doivent se taire durant le culte. Une idée à creuser ? L'autre jour Gretel voulait se faire Chiite, Lapinos va opter pour devenir Darbyste...
De toute façon, ce n'est pas ma crèmerie, moi je suis "Via Media", en clair tout ce qui est entre Rome et Genève est mien : Luthéranisme, Anglicanisme/Episcopalisme, Vieux-Catholicisme.
La Bible Darby a une traduction trop littérale, c'est ça?
Mais dîtes moi, vous êtes un oiseau rare, Episcopalisme, Vieux-Catholicisme, c'est plutôt rare non?
NDLR: je n'ai pas d'amant (réel ou virtuel)! juste un mari qui les vaut tous!
Un luthérien qui traite un catholique de renégat, c'est le monde à l'envers !
Dispensez-moi de cette recherche, Denis, réfléchissez deux minutes : un catholique qui ne considèrerait pas le rite protestant, tout le rite protestant, comme une contrefaçon, ne serait pas un catholique conséquent.
En revanche, tant que vous n'aurez pas fourni les preuves de la bisexualité de Waugh, Denis, vous resterez un vil calomniateur - une spécialité luthérienne, apparemment.
Isabelle, pour ce qui est de la Bible Darby, je crains que nous n'atteignions ici la limite supérieure de mes compétences... J'ai le vague souvenir de quelques passages stratégiques (sur la question des ministères ordonnés, en l'occurence) pour lesquels l'honnêteté même de la traduction serait contestable. Un peu comme la traduction des Témoins de Jéhovah, quoique à une moindre échelle.
Sinon, je ne me considère pas comme un oiseau rare en matière ecclésiale. Ni la marginalité ni l'exotisme ne m'attirent, et les ecclésioles suspectes (un "bon" exemple étant la paroisse "gallicane" de la rue François Bonvin dans le XVe) me révulsent.
Episcopalien est synonyme d'anglican, et on comprendra qu'au moment de la guerre d'indépendance, les Anglicans d'outre-Atlantique aient souhaité une autre appellation. La Cathédrale de l'avenue George V n'a rien de marginal, c'est le moins qu'on puisse dire, même si les liturgies et autres activités francophones y sont réduites à presque rien (suite à une récente cure d'austérité pour cause d'évolution défavorable des taux de change).
Quant aux Vieux-Catholiques (séparés de Rome au XIXe suite aux dogmes de l'infaillibilité ou de l'assomption), ils font partie du paysage institutionnel en Suisse, en Allemagne ou aux Pays-Bas. Marginaux quantitativement en France, ils sont respectables car dépendants d'institutions elles-même respectables : la mission Saint-Denis de la rue de Douai est sous la responsabilité de l'Evêque de Berne, et les locaux sont propriété de l'Union d'Utrecht (la Communion Vieille-Catholique). Cette dernière est d'ailleurs en pleine communion avec la Communion anglicane depuis les années 30.
Voyez-vous, Isabelle, un Luthérien comme moi doit faire preuve de ressources lorsqu'il est contraint de jongler avec plusieurs contraintes :
- l'amour de l'Eucharistie ;
- une offre liturgique luthérienne trop souvent influencée (sauf aux Billettes et dans quelques lieux minoritaires) par un calvinisme souvent respectable mais toujours déprimant ;
- l'interdiction faite par Rome aux non-Papistes, de communier, interdiction dont je me tape évidemment, mais qui est prise au sérieux par certains Catholiques de ma connaissance, que je ne voudrais pas choquer s'ils me reconnaissaient à la Messe ;
- le faible nombre de paroisses catholiques où les fidèles sont invités à communier sous les deux espèces, or je me refuse à la Communion au pain sec (et au mépris des claires instructions de NSJC).
En résumé, je suis reconnaissant aux Anglicans/Episcopaliens et Vieux-Catholiques d'exister à Paris...
Rabid Rabbit, vous avez quitté votre terrier de la mauvaise patte, ce matin...
"Un luthérien qui traite un catholique de renégat, c'est le monde à l'envers !" ... ce n'est pas moi qui ai quitté mon Eglise pour une autre, c'est Waugh.
"un catholique qui ne considèrerait pas le rite protestant, tout le rite protestant, comme une contrefaçon, ne serait pas un catholique conséquent."... non, Lapinos, je peux à la limite comprendre que l'on considère une liturgie luthérienne ou anglicane (en l'occurence) (et non "protestante", ce qui n'existe pas - "protestante", c'est le nom d'une Fédération technique d'Eglises, d'un lobby si vous voulez, non le nom d'une Eglise) comme "non valide", comme "fondée sur l'erreur", voire comme "vide". Le terme de "contrefaçon", au-delà de son aspect insultant, implique une volonté d'imiter et une intention mensongère. Ce qui est doublement absurde.
"En revanche, tant que vous n'aurez pas fourni les preuves de la bisexualité de Waugh, Denis, vous resterez un vil calomniateur - une spécialité luthérienne, apparemment." Quelles "preuves" ? Ouvrez n'importe quelle biographie ! De plus, il ne s'agissait que d'une pratique étudiante banale vu le contexte. De mon côté, je ne souhaitais que rappeler ce qui avait pu mener Waugh à la paranoïa sur la fin de sa vie (vous n'avez pas contesté la paranoïa, ni l'alcoolisme, et vous auriez bien du mal puisqu'ils furent admis par l'intéressé). Waugh avait un immense talent, mais sa fin de vie fut un peu triste. Et il n'y a aucune problématique anglican/catholique là-dedans ; en revanche, le sujet de la paranoïa est légitime lorsqu'on aborde les théories du complot autour de Vatican II - concile peut-être criticable (ce n'est pas mon problème) mais dont les conclusions ne furent pas le fruit d'un complot protestant (et là ça redevient mon problème).
Réduire Waugh à un alcoolique, alors qu'il a été à la fois membre des commandos britanniques, grand reporter en Afrique, père de sept enfants, que jusqu'à la fin de sa vie il a produit avec régularité romans et articles : je vois là la preuve de votre malignité, Denis.
Pour ce qui est de la paranoïa, Waugh a écrit un roman dessus, pas le meilleur, "L'Épreuve de G. Pinfold", pour s'en moquer. Elle était due à l'abus de dial.
En ce qui concerne le concile, l'hostilité de Waugh n'a bien sûr rien à voir avec cette paranoïa. Elle est plutôt d'ordre esthétique et moral, ce qui est normal venant d'un artiste.
La maçonnerie n'a d'ailleurs rien à voir en France, où elle est anticléricale et démodée depuis longtemps, et au Royaume-Uni, où elle ressemble plus à un club de bridge. Vous devriez le savoir et ne pas mélanger Mgr Lefebvre et E. Waugh.
Dans chaque famille protestante, il y a un ancêtre qui, à un moment ou à un autre, a trahi la religion de son père. Waugh n'a fait que retourner au bercail, et vous feriez bien d'en faire autant. Je dis ça pour le principe. L'œcuménisme est un leurre et les protestants offrent au prosélytisme des apôtres la plus grande résistance qui soit. Et l'hostilité des orthodoxes a le mérite d'être plus franche.
(Les biographes de Waugh ne disent pas qu'il était bisexuel, certains émettent l'hypothèse selon laquelle il aurait pu avoir, lorsqu'il était étudiant, une brève liaison homosexuelle d'un soir ; Waugh lui-même l'a évoqué devant des journalistes, mais il aimait bien se payer la tête des journalistes et sa réponse est ambiguë. Il n'y a donc pas de preuve.
"Bisexuel" dans le langage courant signifie qu'on a des relations un minimum suivies avec les deux sexes. Vous le savez parfaitement et voulez charger Waugh d'un péché, que, même s'il était véniel à ses propres yeux, il n'a pas commis.
(Comme vous n'avez pas de blogue vous même, il m'est impossible d'aller y répandre la calomnie comme vous faites ici en revanche ; par conséquent, si vous recommencez, vous êtes prévenu, je vous vire comme un vulgaire parpaillot.)
"Réduire Waugh à un alcoolique" ... moi qui ai chanté ses louanges, Lapinos ... franchement...
"alors qu'il a été à la fois membre des commandos britanniques" ... comme chacun sait, l'armée est l'école des abstèmes, une sorte de Croix Bleue se cachant sous la Croix de guerre ...
"grand reporter en Afrique" ... les Européens expatriés sous les tropiques avaient la réputation de noyer leurs frustrations dans le ouiskie importé pour les plus riches, dans la bière locale pour les moins riches ou dans le vin de palme pour les pauvres, les journalistes ont en Angleterre la réputation d'être des alcoolos finis, je préfère donc ne pas imaginer la consommation d'un grand reporter anglais en Afrique ...
"père de sept enfants" ... comme chacun sait, on a moins d'enfants dans les familles d'alcooliques ou plus généralement dans les pays d'alcooliques (Irlande, Pologne) ...
"que jusqu'à la fin de sa vie il a produit avec régularité romans et articles" ... oui, un peu comme Antoine Blondin ...
"je vois là la preuve de votre malignité, Denis." ... et moi celle de votre humour, Lapinos-au-nez-rouge-comme-Waugh-quoique-pour-une-tout-autre-raison
Je connais mal Blondin en revanche, mais je suis prêt à parier qu'il y a pas mal de licence (poétique), d'exagération, dans la réputation d'alcoolique qu'il s'était lui-même faite.
Il m'est arrivé plusieurs fois de rouler sous la table, mais je ne me considère pas comme un acoolique, et il m'arrive même quand je suis à jeun de viser juste.
Dans le langage courant, un alcoolique est un incapable, et dans la réalité aussi.
Vous voudrez bien dorénavant aller vous faire voir sur un autre blogue, un où on célèbre des écrivains plus sobres, par exemple, comme Dantec si vous voulez. À votre santé !
Blondin fut bel et bien un alcoolique, nulle légende en ces lieux, hélas. Ajoutons que cet excellent écrivain n’est quand même pas sur la liste de départ Bloy, Aurevilly,Céline ou Musil. Il s'y est détruit Mr Jadis, sur la fin, une seule bière le mettait dans un tel état d'agressivité qu'on fuyait très, très vite. Mais Malcolm Lowry, auteur résolument prodigieux d'un roman-titan aimait à s'enliser dans les soleils mescals, et Jarry s'absorbait en l'absinthe. Et ce n'est pas là du légendaire (lire sa correspondance avec Rachilde et Valette). Et Bloy lui même tisait plus qu'on ne croit, j'espère que vous êtes lecteur du "Journal inédit" (le t.3 va bientôt sortir). Mais quelqu'un s'intéresse-t-il encore à "Sourdingues"? J'ai bien peur d'avoir écris pour l'âpre et doux néant. N.M
Non, pas pour le néant, mais peut-être une partie de votre lectorat est-elle, elle, condamnée au néant par l'arbitraire local... (voir un peu plus haut)
Au fait, Nicolas, êtes-vous en famille avec un certain Jean-Claude Massoulier ?
Denis a été viré de mon blogue parce qu'il y répandait des poncifs diffamatoires sur E. Waugh. Comme certains qui osent prétendre que Bloy était riche, ou encore qu'il était philosémite.
Le "haschisch de Baudelaire", ça vous dit quelque chose ?
On peut fort bien partir d'une vérité, encore que celle-ci ne soit même pas prouvée, à savoir que Waugh a eu une brève relation d'un soir avec un de ses condisciples, et le diffamer en disant qu'il était "bisexuel". Dans notre société, de plus en plus américaine, hypocrite et puritaine (l'industrie pornographique n'empêche pas le puritanisme, ils cohabitent très bien), les remarques sans nuance de cet ordre sont infâmantes, et Denis le sait très bien.
Il me semble que les blogues où on diffame les catholiques sont assez nombreux pour que Denis aille s'y défouler. Dans un souci d'équité, je vous vire aussi. D'ailleurs Bloy n'avait qu'un goût mitigé pour les hurluberlus ésotériques dans votre genre.
Consternant. Alors qu'il y avait M. Stannard, S. Hastings, D.L. Patey, des gens sérieux, vous citez un guignol, Arthur Jones, dont le but est manifestement de salir Waugh avec un patchwork de suppositions et de mensonges grossiers mêlés à quelques faits précis et exacts.
Il est vrai qu'Auberon W. lui-même a participé aux médisances, et que, s'agissant de salir notamment l'attachement de son père à l'église catholique, étant athée il ne fut pas le dernier, après le décès de son père, à prêter main-forte aux divers ragots.
Sur la base de quelques éléments confus, de quelques bribes, on a bien fabriqué aussi la légende d'un Michel-Ange homosexuel et imposé cette idée partout.
Mabillon, opposé à Rancé, affirme l'importance pour les catholiques de lire et de s'instruire afin de contrecarrer la perfidie des hérétiques. Il n'avait pas tort. Derrière les caricatures des grands artistes catholiques, il y a souvent un petit Voltaire protestant ou athée qui se cache. Le pire c'est quand ce sont des catholiques imbéciles, Waugh en a croisé aussi quelques-uns.
Peu me chaut Lapinou !!
"Seul le silence est grand tout le reste est faiblesse"
Ah
A...
Comment peut-il écrire un texte de bonne qualité comme le Brocante 2 (était-ce le 3?) et se braquer comme un allumé? Voire ne pas entendre ce que j'écris. Je crois sincèrement qu'il y a un problème mental chez ce garçon. Enfin, ça tient peut être au blog, ce médium où nous nous caricaturons. Dans la vie, qui sait...
La flatterie ne marche pas plus avec moi qu'avec Bloy, R, et j'aime encore mieux vos dérisoires insultes.
Je ne peux pas vous laisser faire de Bloy une sorte d'ancêtre de Jeanne Arendt, voire de Finkielkraut (!). Il faut sans doute être un universitaire contemporain pour méconnaître Bloy à ce point. Il aurait sûrement été le premier à se torcher avec les billevesées existentialistes d'Heidegger.
MAis je ne vous flattais pas mon bichon. J'étais juste objectif, rien de plus (je sais ça vous dépasse. Pour vous, c'est forcément de la flatterie.). Ah, Lapin, je regrette de ne pas vous avoir croisé quand j'avais ma celtos au coup et que je m'entrainais 2 H par jour. A l'époque, je discutais beaucoup moins et tapait beaucoup plus. Vous n'auriez pas fait long feu.
Bloy... Il ne suffit pas d'avoir lu l'oeuvre et la correspondance (et le journal inédit) ,il faut avoir lu les Thèses, les articles etc. C'est nécessaire pour faire des éditions correctes. C'est un métier; voilà, tout.
Je suppose que vous avez gratté ça il y a déjà un temps... Depuis, vous avez abdqués vos erreurs, vilain relaps.
Vous m'amusez, lapin, réel et sans aigreur. Mais pour moi, vous êtes un mollasson.
"Cou" (coup...Ah, l'inconscient... )
Impulsif comme je le suis, je viens juste de voir que vos lignes dataient de près de 3 semaines. Kamarad - tu m’a donné le bersek un instant, ramené en arrière. Moi flatteur ! Vérolés de défauts, certes, mais celui là, niet. Ca m’a coûté qlq emmerdes, et valu le respect de certains. Qu’importe. Mais réfléchis mohican ! seul un maso patenté posterait sur un site invariablement nul et niais. Pour ce qui relève de l’art de faire tanguer la syllabe, il se trouve qu’on apprécie mon coup d’œil, même des poètes très estimés. C’est comme ça. Rimbaud à 12 et Artaud à 14, ça vous forge l’oreille. Alors c’est sorti tout seul, ma « flatterie » (bon Dieu, rien que de dire ça… J’ai la tronche qui pulse rouge. Je croyais le barbare clamsé chez mézigue, mais ça bouge encore sérieux). Enfin je ne savais pas, mais alors vraiment pas, si cette veille page était encore lue mon éminence. Peu crédible ? C’est pourtant vrai, j’ai pas de blog et ne poste que depuis juillet.
Pour le reste… Ma prose-brave à trois poils du post, scribouillée sur un coup de tête, a le mérite de la franchise. De toute manière, les arènes du macadam, c’est du passé très enterré. Plus que des mots pour langage, sauf absolument forcé, plus de raisiné ni de sutures. Suffit . Reste que j’ai eu autrement de respect pour les ceusses qui se la donnaient que pour toutes les badernes qui n’ont jamais versé que de la salive. Je suis peut être limite bordeline ou l’ai été. Bha,la nostalgie pue. Je vous abandonne mon Lapin, because boulot.
Mais quand même, il me faut en finir une bonne fois avant de pondre mes 80 pages en 12 jours.
Il y a de moins en moins de commentaires sur vos textes, je me demande pourquoi. Moi, si je vous lis c’est, très simplement, parce que vous faites un effort pour être libre (et si vous prenez ça pour de la flatterie, c’est à désespérer. Y a plus qu’à se coucher par terre et mourir comme l’aphorismait un de mes potes germano-franc). Atypique, même si un peu trop bourge à mon goût. Bon, faut le dire, vous êtes loin, bien loin de Bloy, qui avaient dans ses meilleurs amis des gens diamétralement opposés à ce qui, pour lui, était l’essentiel (Cayssac, Montchal. Je vous vois pas copain de gens ne pensant pas comme vous sur des points primordiaux) ; ce Bloy qui perdit son boulot pour Tailhade. Je précise, parce votre « comme Bloy j’aime pas les flatteries » signifie bien que vous vous comparez. Franchement… c’est limite ridicule de se comparer à Bloy non ? C’est vrai qu’il était soupçonneux, mais bien moins que vous qui êtes réellement parano. Un peu jaloux aussi… Pourtant… J’arrive pas à vous imaginer avec la tête de l’envieux. Cependant, les faits, les avis... Mais les gens se gourent, c’est foutrement plus tordu que ça. Je colle l’étiquette « parano », simplificatrice, parce que jouer les fouilles merde psycho me paraît atterrant. Vos défauts font partie de votre originalité, qui est réelle (originalité dans la réacsphère j’entends. C’est pas vraiment le Parnasse). Faut dire aussi que j’ai oublié qu’elle était l’atmosphère de nos échanges à ce moment là. Et ça a dû jouer pas mal dans votre mot.
Encore une chose pour Bloy : si vraiment vous voulez le connaître, lisez le Glaudes, « L’œuvre romanesque de Léon Bloy. » (Presse Universitaire du Mirail,Toulouse). C’est une somme, 10 ans de travail (doctorat d’état de l’époque) remixé pour publication en 2006. Evidemment, il a fallu élaguer - ça faisait 6 volumes. Reste 750 pages, les plus profondes jamais écrites sur Bloy, sur sa théologie, sur ses sources aussi, l’origine de sa pensée, enfin tout son parcours. Et les rapports avec Hello, Barbey, Villiers, Huysmans et Tardif de Moidrey (capital Tardif. C’est pas pour rien que Claudel l’a publié). Tant de documents dépouillés… tout ce qui existe. Biographie, interprétations-explications (appuyées sur les textes, indiscutables) tous les souvenirs de gens ayant connu Léon ont été passés au crible. Travail de titan, et un art de la synthèse remarquable. Glaudes sait écrire. Je ne vois pas, objectivement, comment on pourrait se dire passionné de Bloy et ignorer ce livre-somme. Pour finir, si certains aspects de votre blog me plaisent, la provoc, les citations, l’art de lancer le débat, parfois une heureuse trouvaille, il n’y a réellement qu’un seul blog où je trouve exprimées les vérités que j’ai tatouées dans les tripes : « Les enfants de la zone grise », l’œuvre d’un certain Saint Martin (il a changé de blaze, mais je garde celui là pour des raisons…affectivos-abeliennes) et non seulement le fond me va comme un gant, mais la forme ! Ce type à du style, une invention verbale permanente, une écriture sobre, directe, un crochet au foi. On sent que c’est pas le genre à s’allonger. Il y a là un timbre lucide jusqu’à l’os, une tonalité que j’estime parfaitement vraie, qui a mon sourire - mon rictus - et ma colère. Le même tempo rageur battant rouge, avec ce rire que vous ne connaîtrez jamais, un crachat sur la face de gueuse de la respectabilité. Une odeur de bitume qui colle aux mots. Je laisse pas de commentaires. On s’est croisé, reconnu, salué - ça suffit.
« Emanations, explosions » ! moi si pressé, je vous balance une rude bafouille drue feuillue, giclée toute roide du clavier…Ca m’aura désengourdi les doigts. Salut Lapinos, frère de sang européen. Te flatter ?! J’ai trouvé attachant ton désir d’exister au milieu de notre enterrement. Rideau pour nous et pour notre culture, dans 200 ans, tout sera mixé, mélangée, achevée.
pardonne les fautes mon capitaine, (Bloy...avaient", "mélangéE, achevéE) pas eu le temps de lisser après les ablations/permutations
Glaudes, il est peut-être pas mal pour les notes techniques, mais je ne crois pas qu'il a pigé Bloy comme Bollery ou Martineau avant lui. Pas étonnant qu'il se la pète maintenant avec Maistre, dans le genre spécialiste sorbonnard.
(N'essayez pas de faire glisser la discussion sur le terrain sentimental, je ne suis pas pédé pour un sou. La croix celtique autour du cou, c'est bon pour les supporters gays du PSG.)
Vous ne savez pas de quoi vous parlez oreillards. d'évidence, vous n'avez jamais vécu le rush d'adrénaline. Et puis il y avait des jeunes gens très bien,pas du tout PSG dans les porteurs de celtos. Mais c'était pas mon camp. Non, moi, j'aimais faire écumer les robots. Mais, j'en suis sûr, vous étiez déjà un assis.
Laisson ça. Pour Glaudes, là, vous dites VRAIMENT des conneries. Il "se la pète", oh là là. C'est grave Lapinos, vraiment grave. A tellement de lieux de la vérité que ça en devient triste. Il regrettait d'avoir accepté tellement ça lui a couté de boulot. En plus,un homme si modeste, charmant. C'est réelle une connerie de beauf ce que vous avez sortie là. Pour qui connaît le bonhomme c'est... atterrant.
Sur Bloy, si vous ne lisez pas son livre, et bien vous n'en aurez jamais qu'une vision partielle, très partielle. On s'en fout, c'est votre problème. Vous avez peur des gens qui vous sont supérieurs. A côté de Glaudes, vous n'existez pas.
Ah,je suis marié,avec une Russe, une beauté je peux le dire. Alors,pas d'inquiétude.
(Pour Glaudes, alors là... c'est tellement bête. J'abandonne. Je jouerai encore, mais ne vous prendrai jamais plus au sérieux en tant qu'homme. Vous êtes déchu, catégorie bas de gamme, bière éventée. )
Ah, vous dites des conneries avec Bollery etc (Martineau, n'en parlons même pas, on le lis, qlq notes et c'est bon). Depuis, on a trouvé plein de docs. Il n'avait jamais eu accès au Journal inédit bollery ! Ni tous les documents lus par Glaudes. On voit bien que vous n'y connaissez rien. En 50 ans, la recherche à progressé! Plein de docs est sortie, des lettres inédites, des journaux de gens ayant fréquentés BLoy, 40 ans de Cahier Léon BLoy en plus. Et des papiers retouvés par la familles, tous les doctorats et le bénéfice des recherches sur les auteurs connexes, de Huysmans à Mirbeau en passant par Jarry, Darien et d'autres.
Ou là là, quand un rigolo veut juger des pros on tombe vraiment dans le caca. C'est ça la démocratie, un nul qui juge ce qui le dépasse.
TOut les bloyens le tiennent pour le livre phare. Mais bon, oubliez. "Se la pète", Glaudes! c'est digne d'Ardisson, des Guignols. Ah non, vous êtes pas un type intéressant.
C'est toute la différence entre récolter Bloy comme font les sorbonnards contemporains, comme vous, exhaustif gugusse, et le semer, comme font Bollery ou même Nabe.
Noyés dans les détails techniques (plus ou moins bien assimilés), vous ne voyez même pas en quoi Heidegger et Jeanne Arendt, ces petits spéculateurs oisifs, incarnent justement la canaille intellectuelle, les anti-historiens que Bloy s'efforce de balayer d'un style large et généreux.
Vous connaissez pas BLoy. Et vous ne comprenez rien à Heidegger. Je me souviens que vous aviez dit à un type qui avançait l'évidence que vous ne l'aviez pas lu :"c'est vous qui ne l'avez pas lu". Ce qui est sous entendre que vous, vous l'avez lu. Quand je vous ai demandé : "quels passages vous font problème, qu'avez vous lu ect", RIEN, aucune réponse. Vous mentiez, c'est tout, vous ne l'avez pas lu .Ou 10 lignes. Vexé d'être largué, vous glapissez comme un roquet.
En littérature comme en philo, vous avez un bagage minuscule. A côté de ce que j'ai lu mon pauvre vieux... vous existez pas. Et arrêtez donc de vous abriter derrière ce que Bloy "aurait dit" ou pensé. Il méprisait tout ce qui était collectivisme, conchiait l'internationale (Lettre à Philipe Raoux), voir aussi le journal inédit. Quand tout aura été publié, on vous fera fermer rapidos votre claque merde.
Sans Glaudes, comment auriez vous lu le Journal? Qui réédite BLoy, donne le J. Inédit, prépare l'intégral de la correspondance, sort les variantes? PAs vous, qui n'êtes qu'un lecteur parmi la foule, un type dans l'alignement, qui ne sait rien, ne peut rien. Bref, un piaillard sans importance qui ne laissera rien et sera oublié,comme ilse doit.
Il n'y a qu'une cervelle kantienne comme vous - et comme Heidegger, pour croire qu'il suffit de lire pour comprendre, qui confond l'exhaustivité avec l'intelligence… quand dix lignes d'Heidegger suffisent à un bloyen pour situer le niveau métaphysique de cette prose germanique qui n'aurait jamais dû être traduite en français.
Vous croyez peut-être que Péguy s'est tapé tout Kant avant d'en tirer les conclusions qui s'imposent à un Occidental ? Un béotien gargantuesque, voilà ce que vous êtes.
Quant à Marx, qui n'est pas collectiviste, il fut pauvre comme Bloy, c'est-à-dire soucieux de son terme, ainsi qu'Alphonse Allais, et s'il y a bien quelque chose qu'on ne peut imputer à Bloy, c'est de mépriser les pauvres. Nous nous sommes tout dit. Il y a des blogues mieux faits pour vous que le mien !
Donc, vous avouez que vous n'avez lu que dix lignes d'Heidegger.
...
C'est bien ce que je pensais. Je reste encore un peu, et j'arriverais à vous faire dire que vous n'aimez pas Nietzsche simplement car un aphorisme était anti-socialiste.
Pour le reste "une cervelle kantienne" "confondre l'exhaustivité avec l'intelligence" (alors que l'ami Restif ne fait pas cela du tout), c'est l'éternelle tarte à la crème des lapineries.
Tiens un comique le Nebo, de l'esprit tu crois, lapin? à voir son blog on est en droit d'en douter! pourtant ça m'a bien fait rire (savoir aux dépends de qui, n'est-ce-pas!);
tu sais, mon lapin, non seulement ça confond intelligence et exhaustivité, mais plus grave, ça prend l'intelligence pour ce que ça n'est pas! Non, trois fois non, Spendiou, vous n'avez pas le moindre bon sens, vous laissez votre orgueil vous dévorer le foie, tout comme votre ami Restif... ication! Votre enfer à vous est sur la terre, chaque fois que vous vous sentez humilié par une intelligence que vous croyez supérieure à la vôtre, dans votre désir (légitime, j'insiste) de vous élever vers Dieu (d'être aimé si vous préférez). En somme, vous n'êtes pas aussi intelligent que le souhaiteriez. Si je voulais taquiner le lapin en faisant mon Pascal, je vous conseillerais de vous en contenter puisque, c'est avec ça, avec cette intelligence que vous en jugez! Mais tout le monde n'est pas aussi tolérant et missionnaire que Lapin, Pascal ou Voltaire, loin s'en faut, et je me demande si vous iriez aussi loin que ce faux ingénu de Voltaire en supportant que l'on ne conformât point à votre avis, et en vous déclarant prêt à vous battre jusques à la mort pour qu'on laissât tenir au tout petit autre, que je suis pour vous, des sottises énormes!
Pourquoi ne pas m'attendre sous l'orme en fumant un joint? une petite cure de canabinol vous ferait le plus grand bien. Les cieux que vous prenez tant de peine à aligner se courberaient peut-être sous l'effet du bain de dopamine... et la révélation de la courbe unique de vous procurer la joie oculorum de la parole, que dis-je, de la parabole!
Dans un entretien avec Jésus (Jean, 3), Nicodème se voit retorquer par Jésus : "Tu es le docteur d'Israël, et tu ne sais pas ces choses !" Evangile de Jean, verset 10.
Nicodème ou bélître, libre à vous. Etre bon matheux est respectable mais sachez que si le classement des élèves se fait plutôt à partir de leur note en mathématiques, au milieu du vingtième siècle on préférait encore le latin.
"Le fort en thème" est donc celui qui est reconnu comme étant le meilleur.
N'étant pas sorbonnard myself, je ne sais du latin que ce que l'université a bien voulu m'en enseigner pendant trois ans. J'étais hors concours puisque je bénéficiais d'une aide sexuelle en la personne d'une petite fille de mousse agrégée en Lettres Classique. La messe athée , ni haute ni basse, que dispensent ces petites fonctionnaires le dimanche matin, pour être en latin n'en reste pas moins diaboliquement interlope... j'aurais remporté tous les satisfecit haut la bite!
Mais voilà, en délaissant les honneurs on se force à l'estime de soi, et ça, Smerdiakovich Spendiakov, ça n'a pas de prix.
Dis-moi Lapin, tu veux que je te ramène un knout, un vrai, avec de gros noeuds? tu m'expliqueras pour la brouette!
Je ne sais pas comment vous pouvez attaquer l'orgueil alors que chacune de vos phrases sont bourrées de ce même orgueil. Incroyable le nombre de "je" qu'il y a dans votre diarhée verbale, tout du moins de ce que j'en ai survolé, car comme vous l'aurez compris, je ne vous lis pas, vous êtes trop décourageant. L'autre preuve de votre orgueil, c'est que vous persistez à revenir sur ce blog, comme si vous vous y sentez nécessaire.
Et si moi je suis orgueilleux, au moins, je l'admets, vous, vous vous êtes hypocrite car donneur de leçons (le vieux freudisme: vous voulez vous faire aimer...même le Lapine st mieux), alors que je vous assure, vous êtes fait de la même merde que nous tous.
Ah, et autre chose: Je n'ai moi, jamais dit que j'étais intelligent ou "matheux", même le contraire, vous, vous vous prenez pour intelligent alors que vous ne l'êtes pas. Quand à confondre l'exhaustivité et l'intelligence, je pense que vous l'illustrez très bien, mieux que moi ou Restif: Vous venez d'écrire un texte long et bourré de tout, sauf d'intelligence. Parler beaucoup, pondre une petite bible à chaque fois pour montrer qu'on est meilleur que les autres , ça ne rend pas ce qui est dit intelligent.
Vous êtes ennuyeux.
C'est bien, Spendius, vous vous améliorez, bien moins de grossièretés gratuites... le temps travaille pour nous.
Encore le coup du moralisateur freudien "c'est bien, on avance..." vous faites pitié (allez, un coup "d'insultes gratuites"!) - vous pensez être "fin". C'est vrai que "Smerdiakovich Spendiator", c'est d'un fin...
Finalement je vous connaissais peu Spendius. Comprends mieux mon lapin à present. Vous trouve sympathique à la longue. (Smerdiakov est le fils illégitime de Karamazov père et de la "puante" du village) Passée la surprise de vos muffleries fétides CAR hasardeuses, on en éprouve le caractère généreux. C'est d'ailleurs par "pur" altruisme que Smerdiakov assassine son père. Parce qu'Ivan, l'ainé des frères, a dit un jour que si Dieu n'existe pas alors tout est permis, et il faut que ce père trop dur meurt pour que tous les fils, sauf lui , Smerdiakov, vivent enfin la vie qu'ils ne faisaient que rêver.
Le Lapin pose que Marx fait un retour à un humanisme scientifique issu de la supériorité d'une religion qui permet à la politique de s'élever au-dessus de la simple loi du marché, loi qui ne mène qu'à la réification généralisée, le fétichisme, bref une perversion. C'est tout à fait cohérent et Lacan ne fait rien d'autre que de donner raison aux deux (catholique et marxisme, tous deux donnent du sens et indiquent une direction, en divisant le sujet, temporel/spirituel pour l'Eglise, politique/moral pour Marx) alors que Freud est plus ambigu à cause de la distance qu'il se sent obligé de prendre avec sa propre religion (pas seulement à cause des évènements politiques d'alors, encore moins à cause d'un soi-disant puritanisme victorien petit-bourgeois mais plus sérieusement par désir, et ça semble logique, de convaincre une communauté médicale, donc scientifique pour lui, en majorité évolutionniste. M'enfin la réalité l'a quand même bien rattrappé, et le scandale nazi est avant tout politique avant de devenir moral. Il devient un problème moral parce que c'est un échec politique majeur, la crise de 29, du à une politique intrépide aussi généreuse qu'hazardeuse des yanks, et seule L'URSS y échappe comme par hasard. Tout ça fait signe dans l'après coup! Baudelaire, Marx et Freud ne cherchent pas à libérer l'humanité mais plutôt à lui donner les moyens de se défendre contre la liberté justement, celle de dire et de faire n'importe quoi, au nom de la jouissance (dans le sens de la propriété pour Marx, du sexuel pour Freud et du Mal (la nature, la perfection) pour Baudelaire. Non à la jouissance pour mieux l'atteindre sur l'échelle renversée de la loi du désir, voilà comment le résume Lacan. Non à la propriété parce que le possesseur est le possédé, le baiseur le baisé, le parfait l'imparfait.
Et toi, spendius, tu restes désespérément seul avec Nitche (je soutiens la francisation du nom), seul avec Restificator le nouveau-christ et sa passion de l'ignorance.
Si Napoléon avait été meilleur politique, il aurait fondé la capitale de l'Empire à Moscou et de là, en continuant à l'Est se rendait maître des Amériques, faisait revivre l'Afrique en revenant et laissait aux anglais la responsabilité de l'Inde et de la Chine. Meilleur politique et donc moins jouisseur. Dieu sait s'il fut puni et comment!
Faut quand même reconnaitre qu'il a eu le cul béni des dieux au début, le nabot. Il aurait dû se méfier! un vrai romain y aurait vu un présage!
Pour ne pas conclure je me demande si Catholicisme, Marxisme et Pychanalyse ne sont pas des humanismes de détour, de recul, de retenue, d'ultimes tentatives de sauver les meubles quand les murs s'effondrent. C'est vous le superstitieux, vous croyez au réel, celui de vos paroles par exemple. (sinon pourquoi nous insulter?)
Il n'y a plus que des écrans à la place des murs, du verre à la place des toits, nous sommes transparents, tout nous traverse sans nous atteindre, nous ne gagnons plus rien parce que nous n'avons rien voulu lâché.
Des hommes sans gravité comme dit Melman.
Et pourquoi je parlerais pas de Napoléon, on est bien là pour élucubrer, non?
Le penseur slovène Slavoj Zizek, Fodio, mélange comme vous le charlatan Lacan avec des penseurs sérieux. Je crois que Lacan sert ici à boucher la lacune du raisonnement.
L'intuition de Zizek est à peu près juste, mais son argumentaire est à peu près aussi loufoque que celui de Nitche. Pour moi ce Zizek est le signe que les Russes ne sont plus très loin de marier la foi orthodoxe (Dostoïevski) et la raison (Marx), contrairement à Benoît XVI qui se complait dans des niaiseries comme Horckheimer, Adorno, Heidegger, purs produits intellectuels de la bourgeoisie.
Fodio, vous ne voudriez pas m'oublier? Je ne vous ai jamais parlé alors... Proscrit 'IP,ne ne peuxvenir ici que par voix détournée, ce que je referais pas. Alors,je vous accorde tout ce que vus voulez, je conviens de mon absolu ignorance etc mais concentrez vous sur un Spendius qui peut et veux vous répondre. Moi...
(si ça vous amuse hein... mais atttaquer quelqu'un qui ne peut pas répondre ce n'est pas ...enfin vous voyez. Cordialement R.)
Ps
Et comme vous êtes bon et instruit vous, vous daignerez pardonner à mes tristes errements orthographiques (je n'étais pas sûr de "passer" et me suis concentré sur la technique).
Vous me jugez sur le com que le sagace lapin a laissé alors qu'il a retiré celui qui me fit condamner aux sibérie internetiennes. Je vous accorde sans difficulté qu'il est arrogant ; une phrase tout particulièrement me parait pesante du neurone.
Mais Glaudes est un monsieur si merveilleux... j'ai vu rouge, c'est humain, l'ignorance est mère de bêtise mon bon maître, oh fodio juge intégre. Et puis le reste ayant été coupé, vous n'avez que l'aboutissement. Ah, en passant : mon épouse aussi est de Russie. Oh, je n'en attend rien, certes non. Ca m'égaye de souligner ça, c'est tout. Ca laisser rêveur sur bien des choses...
Je ne reviendrais plus, ce genre de bricolage informatique m'ennuie. Et puis l'exil c'est l'exil quoi. Il faut respecter la volonté de maître lapin.
Ah, une chose : Spendius m'amuse, certes, m'intéresse même, (bien que je ne lise plus bcp le blog, pour vos aimables agaceries une connaissance m'a averti) mais il n'est pas mon "ami". J'aime trop Bloy, Baudelaire et le catholicisme pour le suivre sur ce qu'il en dit. Mais il sait déconner : grande vertu. Je vous soupçonne d'être infiniment plus sérieux. FIN (n'oubliez pas : je ne peux répondre alors... qu'avez vous à foutre de mon cas franchement? enfin si ça vous amuse...)
Ps 2Ah, Lapinos, le tome 3 du Journal inédit de Bloy est sorti à l'Age d'homme. Vous savez, il est vraiment passionnant ce J. Inédit.
Vous ne croyez pas que pour lécher le cul de Glaudes et de la Sorbonne, vous bénéficiez de tout l'espace médiatique utile, R. ? Qu'est-ce que ça vous rapporterait si vous parveniez à m'obliger à m'incliner devant le mythe de la judéomanie de Bloy ou de sa compatibilité avec les niaiseries de Heidegger, de Georges Steiner ou du "Figaro" ?
Il ne s'agit aucunement de vous obliger à vous incliner devant quoi que ce soit. Simplement je vous dis que LE TEXTE DE BLOY écrit DE SA MAIN, sans notes aucunes (sautez la préface du tome 1 si vous voulez) que ce texte DE BLOY est passionnant. C'est tout. Ce n'est pas du Glaudes ou du R. ce texte, c'est le Journal de Bloy lui-même, son Journal "inédit", celui qui n'avait pas été publié parce que la famille s'y opposait jusqu'à aujourd'hui.
Alors si BLoy vous intéresse, ses inédits devraient vous intéresser, c'est tout. Personne ne vous demande de faire allégeance à qui que ce soit. Si vraiment vous aimez BLoy, l'idée de lire pareil monument devrait -comme cela fut le cas pour moi et maints autres bloyens - vous faire bondir de joie. Même Bollery n'a pas eu accès à ça.
C'est tout, et je n'y reviendrais plus, cette fois c'est entendu.
( Je me fous du Figaro, Steiner oui, bon, c'est pas un écrivain non plus hein, je m'en tape un peu. Heidy n'est aucunement mon maître à penser, mais c'est un arpenteur de terres nouvelles, some "food for brain", point. Je suis plus du côté littérature mais je lis aussi Hegel .Bref, j'm'instruis...)
Ah, et merci pour ce que vous savez.
La vie est courte Lapinos, les batailles de bac à sable n'ont qu'un temps... Les textes de BLoy sont fort beaux et on en apprend énormément sur sa vie, des choses qu'il n'osait pas publier à l'époque pour protéger sa famille. Ne vous inquiétez pas, ce n'est que du BLoy, rien d'autre.
T'as mis la patte pile dessus mon lapin, il s'agit bien pour Lacan, de boucher une faille, celle de la raison, et conviens-en, le faire en raisonnant est pour le moins aléatoire.
J'ai entendu parler de ce Zizek, mais j'ai toujours autre chose à faire, et puis je le sens pas très catholique, a priori.
Pour ce qui est du collage foi et marxisme, c'est troublant. J'avais la même intuition au vue de la tolérance d'Olga pour mon catholicisme affirmé et un peu bancal mais son opinion sur Dostoïevski est sans appel: un cinglé! Tu sais à quel point je me tape de l'opinion d'une femme en la matière, a fortiori si c'est la mienne, nonobstant ce détail il m'a semblé, mais j'ai pas encore fouillé, que Tolstoï (elle l'oppose à Dostoï, c'est dire!) devait bénéficier d'un meilleur capital confiance auprès des enfants du communisme. Un peu comme si on invoquait Zola au sortir du capitalisme. Très improbable, à la fois sur l'efficacité, quant à sortir du capitalisme...
Je voudrais pas te paraître pessimisme, mais le seul moyen connu de traiter la perversion, c'est la prison ou la mort. Reste que, comme me le disait, deux jours avant son assassinat par son judas de promo, le capitaine Sankara, cet homme bien trop intègre pour être Africain: " La patrie ou la mort, nous vaincrons!"
J'ai comme dans l'idée que je vais pas m'ennuyer chez les Popovs.
"Un cinglé", c'est le jugement que les libéraux portent sur De Maistre, Machiavel, Baudelaire, Bloy, Barbey.
Et les femmes ont du mal elles aussi à concevoir la littérature comme autre chose que de la broderie ou une distraction. Gros succès de Proust et de Tolstoï auprès des femmes. Et encore, il s'agit là des femmes qui savent lire, car pour les autres c'est plutôt Harry Potter ou Eric-Emmanuel Schmitt.
Mais c'est ce qu'ils sont, Lapinos. Des idéologues, des philosophes. Pour un type qui est vraiment objectif ou qui essaie de l'être, qu'on pourrait appeler un "héritier de Galilée" (Galilée étant un des premiers antiphilosophes), ces personnes sont à mépriser et non pas à admirer, et aussi belle que soit leur écriture ou poétiques que soient leurs idées, si il n'y a rien de réel là-dedans, c'est à jeter à la poubelle.
Votre volonté d'être exhaustif, Spendius, a certainement un rapport avec votre goût pour la géométrie et les mathématiques.
Vous devriez me répondre avec des équations ou des suites et balancer quelque triangle isocèle à la tête de Fodio, qui ne se baisserait même pas, puisque les triangles isocèles n'existent que dans des imaginations perverses.
Vous êtes un Ionien, comme Thalès, Anaximandre, Feuerbach ou Nitche. La différence n'est pas si grande entre les deux derniers que vous croyez. Pour l'un le christianisme (qu'il confond avec le protestantisme) est entré dans une nouvelle ère, tandis que pour Nitche le catholicisme (la papauté, saint Paul) a tué Dieu. Les deux sont des mystiques. Deux conclusions opposées, mais un raisonnement influencé par l'idéalisme protestant et détaché de la réalité dans les deux cas. Je dis simplement que l'équation est mieux posée chez Feuerbach.
"Votre volonté d'être exhaustif, Spendius, a certainement un rapport avec votre goût pour la géométrie et les mathématiques."
Ce n'est pas ma faute si la géométrie est les mathématiques permettent de bien décrire la réalité, que vous le niez par entêtement de gamin puceau qui pense tout savoir et veut corriger tout le monde montre bien votre méconnaissance de la Science, je l'ai déjà dit.
Je ne suis pas "exhaustif", si je l'avais été, croyez bien que vous n'auriez pas pu mettre de réponse, car pas définition, quand c'est exhaustif, "tout est dit". Les mathématiques et la géométrie, dans le domaine de la réalité, c'est pas de l'exhaustivité, c'est de l'approximation, le but de la science étant de trouver l'approximation la plus petite possible de la réalité.
"Vous êtes un Ionien"
J'étais pas censé être un lecteur du Figaro?
Mais c'est vrai que je suis dans la lignée des ioniens. Ce furent les premiers physiciens, et leurs recherches ne sont pas pleines de morale. Ils s'attachent à l'essentiel. Qu'est-ce qu'il y a de critiquable là dedans?
"comme Thalès, Anaximandre, Feuerbach ou Nitche. "
Ben dis donc, je savais pas que l'École Ionienne comptait deux types qui sont mort il y a peine 100 ans!
"Pour l'un le christianisme (qu'il confond avec le protestantisme) est entré dans une nouvelle ère"
Ah? C'est vague comme phrase.
"tandis que pour Nitche le catholicisme (la papauté, saint Paul) a tué Dieu."
Saint Paul a tué Dieu selon Nietzsche? Eh ben dis donc, déjà qu'on voit a des années lumières que vous avez lu presque rien de Nietzsche, vous avez après le culot d'essayer de critiquer ce qu'il pense ?!
...
"Les deux sont des mystiques"
Ce mot, on l'utilise à toutes les sauces maintenant. Si ça se trouve, viendra un jour un philosophe pour me dire que chier est un acte mystique. Marx est mystique, Nietzsche est mystique, Feuerbach est mystique...vous continuez votre délire, et Origène deviendra matérialiste.
C'est n'importe quoi...
"Deux conclusions opposées, mais un raisonnement influencé par l'idéalisme protestant"
Un raisonnement similaire ne fait pas émerger deux conclusions opposées. Feuerbach est influencé par Hegel, Nietzsche par Guyau (il est influencé par tout un tas de penseurs, mais Guyau est vraiment celui qui, si on le lit, on peut pas s'empêcher de dire "Nietzsche est quelque part par là"), point. Feuerbach est un philosophe dogmatique, Nietzsche est un simple poète. Ce qu'ils pensent sont aux antipodes, il faut être sérieux deux minutes, entre le socialiste et l'aristocrate, en général, c'est pas des potos...
"et détaché de la réalité dans les deux cas."
Baudelaire hait la Nature et voilà que vous me dites que c'est Nietzsche qui déteste la réalité...
"Je dis simplement que l'équation est mieux posée chez Feuerbach."
Une idéologie dogmatique n'est pas une équation.
Ce pauvre Lapinos... je relis ses anciennes envolées et je ne sais si je dois rire ou pleurer. J'opte pour le rire, c'est salvateur.
Vous ici, Nebo ?!? J'ignorais que vous fréquentiez Lapinos mais j'en suis à peine étonnée, hautetfort et blogspirit étant des plateformes-sœurs d'hébergement de blogs, tout comme le sont les deux fesses d'un même corps... (quoique certains paraissent s'ignorer sur fessebouc). Et de retrouver ici, tout comme dans le grand Monde, ce chahut entre frères à vouloir s'affirmer élite spirituelle, cette seule prétention disqualifiant ipso facto le présomptueux. On peut ainsi parler, non pas d'une foi aveugle, mais d'une foi QUI aveugle. Bon, j retourne dans mon bac à sable, Ciao.
"La suprématie simultanée de l'industrie et de la musique, signe de décadence." : notez que le peintre Chenavard le dit AVANT les guerres industrielles et le chef d'orchestre A. Hitler.
Ce que les judéo-chrétiens ne supportent pas dans l'art, et la raison pour laquelle ils l'ont saccagé méthodiquement - haine du concile de Trente vis-à-vis de Michel-Ange - c'est qu'il souligne le pacte des judéo-chrétiens avec le diable que la théocratie implique nécessairement.
Baudelaire n'a pas besoin de Chenavard pour "avouer" qu'il subit l'emprise de Satan, mais il ne peut s'empêcher d'ironiser cependant à propos du peintre lyonnais.