« La bonne me fait entrer dans le salon à dominante de teintes gris souris et parme. Aucun désordre, pas le moindre grain de poussière, des étagères impressionnantes remplies de livres méticuleusement ordonnés.
Et, dans un coin, une lampe sur pied et une méridienne.
L’atmosphère rappelle plutôt celle d’un cabinet de psychanalyste. »
Florence Belkacem (“Vous pouvez répéter la question”, 2007)
Extrait du préambule à l’interviou de Finkielkraut par F. Belkacem, de VSD.
On en apprend plus entre les lignes de ce recueil d’intervious (Marine Le Pen, Alain Juppé, Maurice Dantec, Dieudonné, etc.), car la journaliste sacrifie largement au “politiquement correct”, saluant ainsi la grande “capacité d’indignation” (?) de Finkielkraut.
Entre la poésie de Char et celle de Chard (dans "Présent" du 7 juillet), le soldat Villepin est cerné :
« Il ne s’agit pas de la tombe de Jésus (…) à cause de la banalité des prénoms inscrits sur la tombe. Si vous aviez crié les prénoms, sur un marché de la Jérusalem antique, des dizaines de personnes se seraient retournées.
Pour que la thèse soutenue dans le documentaire soit crédible, il aurait fallu trouver des indices plus tangibles, comme, par exemple, “Jésus de Nazareth” inscrit sur la tombe.
- Estimez-vous que vous avez été utilisé par Cameron et Jacobovici ?
- Comme je leur ai donné des conseils, ils ont fait croire que je partageais leurs idées. Je ne trouve pas le procédé très honnête. »
Shimon Gibson, archéologue (“Le Monde des religions”, juillet-août 2007)
Le journaliste du Monde [athée] des religions demande à Gibson s’il a été “utilisé”, il n’ose pas lui demander s’il a été “manipulé”, ce qui serait poser la question comme il faut. Il ne fait aucun doute en effet que Gibson a été “utilisé” ; il a même dû être payé comme conseiller. Il est un peu tard pour venir pleurnicher. Les intentions des auteurs de ce “documentaire” étaient manifestement malhonnêtes. Ce n’est pas la première fois que ce genre de coup est monté pour tenter de battre en brèche l’historicité de Jésus ou de faire croire que le récit des évangélistes n’est pas conforme à la réalité.
Le Monde des religions participe d’ailleurs à la manipulation en titrant largement “La tombe de Jésus a-t-elle été découverte ?”, alors que le témoignage tardif de S. Gibson publié dans ses pages dit qu’il n’y a aucun indice sérieux pour penser que cette tombe familiale, éloignée du lieu de résidence de la famille de Jésus et d’un “standing” nettement supérieur soit le tombeau du Christ.
« L’historien René Rémond, décédé le 14 avril à 88 ans a été encensé par une presse quasi-unanime. Certes, il avait pris sur le tard position contre la loi Gayssot et contre l’anticatholicisme agressif de Michel Onfray. Mais lorsqu’il présidait les Intellectuels catholiques dans les années de connivence avec le FLN et le communisme (des années 50 aux années 70), il pratiqua l’exclusion totale des catholiques traditionnels (…) ; et plus récemment il se déshonora avec quelques autres en violant le secret des archives ecclésiastiques et privées, allant jusqu’à reprocher à Paul Touvier une inscription de son faire-part de mariage, qui se révéla être une citation du livre de Tobie…
René Rémond était le neveu de Mgr Rémond, évêque de Nice, qui fut sous l’Occupation un des évêques les plus pétainistes et en même temps l’un des plus efficaces protecteurs des juifs (les deux choses allaient en général de pair, comme le montre le cas des évêques de Lyon, Clermont, etc. Voir le Dictionnaire des Justes de France.) »
(Échos de l’Entente catholique, juillet-août 2007)
La quasi-unanimité de la presse, gauchiste, libérale ou démocrate-chrétienne, c’est le signe certain désormais qu'il vaut mieux aller S’INFORMER ailleurs.
Ce genre de procédé est devenu monnaie courante dans la presse et la littérature contemporaine, mais le cas de Beigbeder est exemplaire dans la mesure où c’est un hypocrite contempteur de la publicité et du marketing capitaliste.
Beigbeder est à la fois chroniqueur à Lire et auteur d’un nouveau best-seller. Que va faire Lire, s’abstenir de parler du bouquin de Beigbeder, pour éviter de tomber dans la flagornerie ? Ah, ah, je plaisante, évidemment… Bien sûr Lire parle du dernier roman extra-light de Beigbeder, plutôt deux fois qu’une. Il organise même un “pour et contre”. Passons sur le “pour”, on devine les arguments d’ici : “Ce n’est pas parce que Beigbeder est un collègue de travail que j’ai trouvé son dernier roman d’une profondeur inexpectée de la part d’un homme qui affecte, etc., etc.” pour aller directement au “contre”. Tout l’effort du mec de corvée vise à démontrer que Beigbeder n’est jamais si bon que dans les mots d’esprits enlevés et que la forme romanesque nuit un peu à cet esprit brillant(issime).
Conclusion : si par le plus grand des hasards personne n’a la bonne idée de vous offrir le dernier bouquin de Beigbeder, vous pourrez toujours vous rabattre sur sa chronique dans “Lire”, taillée à la mesure de cet écrivain dont l’Anleterre nous enviera bientôt les traits d’humour, etc., etc. ; c’est le b.a.-ba du merchandising, lorsqu’un client ne veut pas d’un produit, il ne faut pas le laisser quitter le magasin sans lui en avoir fourgué un autre.
“Lire, l’hebdo qui prend pas son lecteur pour la moitié d’un crétin !”
Un autre hebdo qui prend ses lecteurs pour ce qu’ils sont, à savoir des bobos, dans leur grande majorité, c’est Charlie-Hebdo. On ne s’en cache plus désormais, après Johan Sfar, le petit philosophe chiant illustré, c’est Amélie Nothomb qui débarque en pleine page pour raconter aux lecteurs de “Charlie-Hebdo”… en fait je ne sais pas quoi, car je n’ai pas eu le courage d’aller au-delà de la deuxième ligne de la prose de Nothomb. Il faudrait me payer pour lire du Nothomb, comme il faudrait me payer pour relire du Harry Potter (Je m’y étais astreint l’année dernière dans un effort de compréhension de mes semblables, maintenant que j’ai compris, je suis exempté - le succès de Potter est “para-scolaire” et il y a toujours des fayots pour se réjouir de l'arrivée des “cahiers de vacances”.)
La page en face de Nothomb, Siné continue de faire semblant d’être anarchiste tout en défendant sa propriété privée dans le maquis Corse bec et ongles. Mais au moins, quand Siné se prend pour Montesquieu, c’est plus drôle que du Juppé ou du Nothomb ; donc je cite :
« “En philosophie, comme en politique, c’est une impossibilité logique que de dire que l’on consent librement à un amoindrissement de la liberté. On ne peut consentir librement qu’à une consolidation ou une progression de la liberté.”
C’est Philippe Val qui écrit cela dans son dernier édito, à propos des élections palestiniennes qui ont donné une victoire au Hamas. Bien qu’il la reconnaisse légitime, il ne la juge pas “démocratique”, car il l’estime due à une “aliénation antidémocratique”. Cela vous étonnera peut-être [?], mais je suis on ne peut plus d’accord avec lui. Où il ne le sera peut-être pas avec moi, en revanche, c’est que je dresse absolument le même constat quant au résultat des élections israéliennes désignant le criminel de guerre Ariel Sharon à la tête du gouvernement, pas plus que celle, récente, française, nommant Nicolas Sarkozy à nos commandes. »
La démocratie, c’est vraiment l’art de justifier l’absurde par la logique. Je décode, à l’attention de ceux qui se refusent à lire un canard aussi “branché” que Charlie Hebdo : tout le monde à Charlie-Hebdo défend - un comble ! -, la politique américaine au Moyen-Orient, de Johan Sfar à Philippe Val en passant par Cabu ; alors Siné, forcément, le dernier des gauchistes pro-palestiniens, râle pour la forme. Alain Minc devrait l’embaucher au Monde, comme le schtroumpf Plantu, pour servir d’alibi et redonner une image pluraliste à un quotidien qui n’abuse plus grand-monde de ce point de vue-là.
Commentaires
Vous êtes en fome. Vous avez mangé du lion pour mieux dévorer Val & co.
Pas si en forme que ça, je vois que j'ai laissé des fautes. Je vais vite enlever les plus grosses avant que vous me coiffiez d'un bonnet d'âne.