Pour une Chantal Sébire souhaitant abréger ses souffrances physiques, combien de jeunes drogués, d’adolescents sans foi ni loi tentent de se suicider tous les jours, de mettre un terme à leurs souffrances MORALES ?
Dans la religion laïque, tout se réduit à l’enveloppe corporelle, au sens épidermique ; le trou du cul devient mystérieux et l’âme incertaine.
Ceux qui doutent que la laïcité remplisse toutes les conditions humaines pour être une véritable religion n’ont qu’à regarder François de Closets, VRP multicartes jamais dépourvu de slogans et de statistiques, prêcher le principe sacré de l'euthanasie avec ferveur à la télé. Sacré Graal que l'euthanasie ! (Closets a vraiment la gueule parfaite du bourgeois qui se récure le nombril au kärcher tous les matins et s'épile jusqu'aux amygdales - une hygiène écœurante.)
Non seulement la laïcité est une religion, mais elle s'impose de plus en plus comme LA religion des vieux cons stériles.
Commentaires
Pour parodier Aragon, cher Lapinos, "c'est si peu dire que je t'aime...". Aussi sois heureux: tu as gagné une place de choix dans mes liens permanents. Quand on mouche les donneurs de leçons comme tu le fais dans cet article (et d'autres !) c'est bien le moins que je pouvais faire...
Calmez-vous et tentez d'étayer votre propos, vous mélangez tout.
Etayons, étayons :
« Ne pas avoir de religion veut dire : ne penser qu'à soi ; avoir une religion veut dire : penser à d'autres que soi. Et cette religion sera la seule permanente, du moins tant qu'il n'y aura pas sur la terre d'homme unique. » L. Feuerbach (1845)
Le plus grand athéologien, c'est-à-dire le plus rigoureux, Feuerbach, a fait lui-même de l'athéisme une religion (Nitche est un peu plus "égoïste", mais Nitche ne tient pas debout.)
Au point où nous sommes rendus, les catholiques doivent faire la catéchèse aux athées !
Quant à savoir si Chantal Sébire pensait à d'autres qu'à elle-même : je n'en suis pas sûr. Et François de Closets : je suis certain que non. D'où ma définition du saint, du martyr laïc : « Celui qui parvient à ne penser qu'à lui, malgré deux mille ans de tradition chrétienne. »
Oui, Alain, je ne devrais pas tergiverser autant et vous mettre en lien moi aussi. Ma réticence jusqu'ici n'est pas due à Teilhard, que je place à peu près au même plan que Bergson. Tous deux ont en commun d'avoir voulu ressusciter l'esprit de la Renaissance, même s'ils ont échoué (Teilhard et Bergson sont pour moi comme des Claudel ratés).
Ma réticence est due à vos sympathies laïques. Et la laïcité est non seulement l'ennemie naturelle du catholicisme, mais aussi de Marx et du communisme. L'ultime argument d'un crétin comme F. de Closets, c'est la laïcité.
Votre "hérésie" s'explique à mon sens par la médiocrité des penseurs communistes français, à quelques exceptions près, médiocrité d'un Althusser ou d'un Balibar, si on les compare aux communistes russes (Tchernychevsky), italiens (Gramsci) ou britanniques (Laski). J'espère que nous aurons l'occasion d'en débattre et que ma contre-encyclique d'aujourd'hui vous intéressera.
De la belle branlette, vide de substance...
Et quel que soit le sujet, on en arrive aux mêmes conclusions : "Nitche", la bourgeoisie, il ne manque ic ique les "Yankies"...
Si l'athéisme est une religion, ce qui n'est pas toujours faux, qu'est-ce que le marxisme?
Je n'y peux rien si l'existentialisme est le produit de la civilisation bourgeoise capitaliste et si c'est par conséquent une pensée complètement gratuite puisque entièrement déterminée.
Les Etats-Unis me font de fait particulièrement penser à Nitche : le côté impuissant mégalomane et le côté rubrique-à-brac de Nitche ; aussi les slogans creux. Si ça peut vous rassurer, il y a encore plus crétin que Nitche dans la liste : Heidegger.
Les existentialistes les plus malins, ce sont ceux qui ont fini par comprendre l'inanité de l'existentialisme : j'en connais au moins deux : W. Gombrowicz et Jean-Paul Sartre.
Le mérite de Feuerbach, qui est une sorte de pré-existentialiste (la religion athée de Feuerbach est la matrice de l'existentialisme), c'est qu'il est extrêmement rigoureux dans son raisonnement (comme Kant). Il s'emploie à mettre à nu le christianisme, et au bout de son raisonnement il se retrouve à poil.
Cher Lapinos, je partage votre opinion sur la laïcité intégriste, que je préfère nommer "laïcisme", mais pas sur une laïcité ouverte, qui n'est en rien incompatible avec la foi, quelle qu'elle soit (foi en une transcendance ou foi en l'homme). Je pense, comme Garaudy (horreur ! ...j'entends dans le lointain les cris de ceux qui, à défaut de penser par eux-mêmes, hurlent avec les loups) qu'un acte de foi est au départ de toute action révolutionnaire. Et que ce fut le cas pour Marx aussi...Voilà pour le fond de mon blog. Mais il est vrai que j'ai de l'estime pour certains "républicains" qui ne partagent pas cette façon de voir mais ne tombent pas pour autant dans le "laïcisme" (c'est le cas des blogs Comité Valmy et Action Républicaine, Mélenchon est parfois douteux il est vrai...).
A bientôt pour des échanges plus appofondis.
Je reconnais que la question est complexe, autant que le lien entre Marx et la Révolution française.
Je trouve que c'est tout à votre honneur de ne pas lâcher Garaudy contrairement à l'abbé Pierre, et c'est en effet Mélanchon et Régis Debray que je visais, laïcs libéraux et sociaux-traîtres en même temps.