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Humeur

Merde, pas moyen de remettre la main sur mon exemplaire de La Femme de trente ans (Balzac), où je voulais vérifier un truc.

C'est pas vrai, même en bouquin il faut que la femme de trente ans trouve le moyen de me faire chier ! Je voulais vérifier si les tares que Balzac attribue à la femme de trente ans ne s'appliquent pas aujourd'hui dès vingt-trois ou vingt-quatre ans.

*

Pauvre Sarko, j'entends la rediffusion de son interviou à la radio. Une voix de chien battu. Il n'a pas pigé qu'un président de la République ne doit jamais battre sa coulpe, JAMAIS ! C'est le b.a.-ba. Même Chirac avait compris ça. Avec Carla, ça doit pas être la fête tous les jours. Dans le fond je ne peux pas m'empêcher de plaindre ce pauvre type...

Commentaires

  • Tiens moi je ne retrouve pas le Villiers mais j'ai la femme de trente ans qui traîne. Si ça vous fait plaisir, je vous l'envoie. Comme roman c'est invraisemblable au possible du reste.

  • Balzac invraisemblable... Nadine vous le faites exprès. Vous êtes sodomite ou vous aimez les fessées?

  • On pourrait dire que toutes les femmes, et la plupart des hommes, quelque soit leur âge, sont et seront désormais des femmes de trente ans. J'en connais certaines qui ont presque soixante dix ans, d'autres dix neuf, et des mecs de vint cinq, de cinquante ans, tous des "femme-de-trente-ans"!
    La vie, mon lapin, la vie d'aujourd'hui: une immense farce; après avoir été un songe.
    Je vais aller lire Waugh, tiens.
    (dis, t'as une église à me conseiller pour dimanche matin, pas loin de la rue de Patey?)

  • L'argument de ce roman est à se taper le cul par terre, pour rester dans votre registre (je pense que vous ne l'avez pas lu). C'est d'autant plus étonnant que le regard psycho-sociologique de l'auteur est très aigu.

  • Patey, c'est le XIIIe ? Pas loin de la paroisse Jeanne d'Arc, sans doute, où il y a beaucoup de famille africaine. Pourquoi pas, même si les curés sont aussi idiots qu'ailleurs, du moins éviterez-vous les vieilles bourgeoises fétichistes du centre de Paris.
    Je ne vous recommande pas mon curé, connard qui place Nitche au sommet de la pyramide des grands moralistes (derrière Benoît XVI).

    Avec la ligne 14, vous êtes à quelques minutes du centre de Paris. La dernière fois que je suis allé au Chardonnet, le vicaire a cité longuement Virgile, ce qui n'est pas beaucoup plus chrétien que Nitche, mais quand même beaucoup moins crétin.

  • Vous ne pouvez pas comprendrez Balzac si vous le comparez à Proust, Nadine.
    Je suis désolé d'être cruel une fois de plus avec vous, mais vous êtes comme ces bourgeois qui pensent que la photographie est "réaliste".

    La famille de Balzac, ce sont les symbolistes, les allégoriques, les imagiers. Villiers, Pound, sont de la famille de Balzac. Si je fais le rapprochement avec la peinture, c'est parce qu'il s'impose s'agissant de ces apôtres de la modernité. Proust n'a rien à voir avec la peinture et il est antipsychologique.

    Votre remarque pourrait très bien s'appliquer au David de Michel-Ange, Nadine : "Il est invraisemblable". Mais oui, puisque c'est une révélation. Proust est crypté comme une partition de musique.
    Pound dit : "La peinture impressionniste annonce le cinéma." Voilà qui est intelligent. Baudelaire aussi avait compris que la photographie c'est la vérité à la portée des crétins.
    (Au passage, Fodio, Lacan est le même genre de mystificateur que Proust.)

  • Ne faites pas semblant d'être désolé. Je n'ai pas dit que je n'aimais pas ce roman, il est juste très invraisemblable, je ne le compare pas à Proust mais aux autres romans de Balzac que j'ai lus, je ne suis pas stupide à ce point. Le vrai vaut mieux que le vraisemblable. Mais quand on lit un roman il faut un minimum faire semblant d'y croire et là Balzac ne nous facilite pas la tâche.
    Néanmoins ça me ferait plaisir de vous l'envoyer si vous ne l'avez pas. Je l'ai lu pour mes trente ans mais je ne compte pas l'apprendre par coeur, je saurai m'en séparer.

  • Parce que l'argument du "Colonel Chabert", de la "Peau de Chagrin", d'"Eugénie Grandet", sont vraisemblables, peut-être ? J'insiste : la vraisemblance n'est pas la caractéristique de Balzac, qui n'est pas un peintre impressionniste (Je parle des impressionnistes les plus cons, les plus "photographiques", comme Seurat ou Monet) ; (Au fait, vous avez remarqué que Pound démolit en quelques vers les spéculations oiseuses de Daniel Arasse destinées aux auditeurs bouchés de "France-Cuculture" sur le "détail en peinture" ; je vous en parle car il y a chez Proust, en à peine moins chiant qu'Arasse, ce fétichisme de la peinture caractéristique de la bourgeoisie.)

    Marx a très bien compris que Balzac est un révélateur exceptionnel de son époque. Les mensonges de Chateaubriand ou de Proust sont, eux, très vraisemblables.

    Je vous dis que je suis désolé car je n'ai rien personnellement contre vous mais juste contre vos préjugés bourgeois. Vous savez, comme on dit, une femme est toujours de l'avis de son dernier amant ; je ne juge que vos arguments, pas la femme réelle.

  • bon, Lapin, je pense que tu as tort pour Lacan, mais ça n'a pas d'importance. Je le garde pour moi, sous le coude, ça me sert des fois (entre nous Lacan est médecin, ni romancier ni philosophe. Et Marx n'a pas connu Lacan). et patati et patata, le monsieur part pour l'Inde Anglaise Adieu bonsoir, bon débarras, au bout de quinze jours ou de seize un autre vous offre son bras...et vous oubliez vos soucis, regardez les beaux yeux qu'il a, il dit c'est vous la plus ceci, la plus ceci, la plus celà...tralalala

  • Avez-vous seulement pensé à avoir une bonne situation avant d'approcher une gonzesse, Fodio ? Vous avez entendu ce qu'a dit Nadine - qui est votre genre, manifestement - "La mauvaise foi, on finit par s'en lasser."

    Remplacez "mauvaise foi" par "bonne foi" ou "beaux yeux", tout ce que vous voudrez ça revient au même. Une femme est fidèle jusqu'à ce qu'elle trouve mieux. Et aujourd'hui, la plupart ne savent même pas ce qui est mieux ou moins bien, à force de lire des niaiseries comme Proust.

    Vous n'avez pas lu le "Colonel Chabert" ou quoi, Fodio ? Une femme aimante, ça peut arriver (hypothèse), mais ça relève du miracle, mieux vaut compter sur la science. Le dévouement d'une aristocrate comme Jenny von Wesphalen, Simone de Beauvoir ou Jeanne Molbech, il ne faut pas trop compter dessus par les sales temps qui courent. Et puis le méritons-nous ?

    Au bout d'un certain temps, Delacroix, qui n'était pas si riche, avait fini par considérer les femmes comme de "beaux objets". On peut trouver que c'est une philosophie peu chrétienne, et sans doute ça l'est : mais que peut donner une sagesse chrétienne dans une époque furieusement antichrétienne ? Ou les curés eux-mêmes excitent l'esprit égalitaire des femmes. Je vous le demande.

  • Et qu'est-ce que pense la philosophie chrétienne des femmes? D'ailleurs, Delacroix était-il chrétien? Baudelaire ne l'a jamais été réellement en tout cas...

  • L. Veuillot, catholique militant, se rendit aux obsèques de Baudelaire, seul à reconnaître en Baudelaire un grand poète chrétien. Si vous comptez sur le clergé pour reconnaître dans l'art ce qui est chrétien et ce qui ne l'est pas, vous êtes mal barré Spendius. On vous fera lire J. Littell, Harry Potter, Dantec ou Eric-Emmanuel Schmitt. Baudelaire croit au diable. Il ne peut par conséquent être démocrate-chrétien.

    Delacroix, outre sa peinture religieuse - on en pense ce qu'on veut mais c'est quand même autre chose que de la peinture de banquiers athées -, Delacroix n'a pas manqué d'insulter les agioteurs et les chevaliers d'industrie lui aussi, comme son ami Baudelaire. ça ne fait pas de lui un saint, mais ça prouve qu'il ne jouait pas un double-jeu démocrate-chrétien.

  • La femme de trente ans est plus invraisemblable que ceux que vous citez, je le maintiens. Mais si vous ne critiquez que mes arguments et pas la femme "réelle" (?!?!?) vous faites une erreur : je n'argumentais pas, c'était une petite remarque en passant, comme ça. Vous savez bien que quand je vous mets un commentaire, ce n'est pas souvent pour polémiquer. Vous cherchez la polémique parce que les contradictions vous aident à affiner votre opinion, mais franchement vous avez mieux que moi pour ça.
    Et je n'ai jamais dit que la vraisemblance était caractéristique de Balzac, je ne suis pas folle. Vous pensez vraiment que je suis si con ou c'est pour me faire enrager ?
    Et vous pouvez m'attribuer la paternité de mes opinions en matière littéraire, mes maîtres sont loin derrière et je n'ai jamais eu d'amant versé en ces matières, c'est plus facile d'apprendre (et d'admirer) auprès d'un homme quand il vous instruit hors de votre domaine de prédilection. On voit beaucoup de choses différemment. Et pour ce qui est de la bourgeoisie, je suis l'archétype de la bourgeoise qui a le goût de la canaille, jamais sortie avec un garçon mieux né que moi. Et ravie. La lecture de Proust m'a bien confirmée dans mon dégoût du grand bourgeois lettré morbide et dépravé.

    Cela dit, vos réflexions sur le goût de certains pour le détail en peinture rejoignent une mienne idée que je vous livre : la formation intellectuelle des petits français peut faire de très bons analystes du petit détail mais fait tout pour éviter la vision d'ensemble, le système - et ce, dans toutes les disciplines non scientifiques (au moins). La raison de cette faiblesse ? peut-être pour éviter la question religieuse ? je ne sais. Mais les gens qui savent faire un pas en arrière pour avoir une vision d'ensemble des phénomènes historiques, artistiques, littéraires, même et surtout économiques sont rares. Je crois que vous en faites partie, mon mari aussi. Bon, vous, je ne comprends pas tout, mais sans doute parce que je n'ai pas le son.
    Et on peut regretter que les journalistes aient dans la plupart des cas reçu une formation littéraire, et de ce type. Quand il s'agit d'expliquer la crise bancaire actuelle, ils sont complètement largués et donc compliquent plutôt qu'ils n'expliquent aux braves pékins qui voudraient être un peu éclairés, parce que là un pas (voire deux ou trois) en arrière s'impose.

  • Baudelaire croyait à tout ce qui le venait à la tête - j'ai jamais senti chez lui un catholicisme aussi affirmé que Barbey d'Aurevilly. Quant à Delacroix, je l'ai toujours trouvé supérieur à Baudelaire, ne me demandez pas pourquoi, simplement qu'il en "impose" plus.

  • http://www.ebooksgratuits.com/ebooksfrance/balzac_la_femme_de_trente_ans.pdf

    Au plaisir,

    1001

  • Ah, vous, les musulmans, vous êtes toujours à la pointe de la technologie, Al Zeituni. Quand Amadinejah dit : "Non, je ne veux pas de la bombe A, c'est un gadget de dégénérés occidentaux !", je crois au contraire qu'il en salive d'envie.

  • Faites semblant de ne pas piger, Nadine ? Votre manière de lire, en tenant compte du style uniquement, abstraction faite de la teneur des propos de l'auteur, manière pas si originale que vous dites, n'empêche pas que vous êtes peut-être par ailleurs une mère de famille et une épouse modèle, qui ne serre pas la bride à son mari, tout à fait respectable et pas bobo pour un sou...

    Je ferais peut-être mieux de faire des phrases plus courtes. Sinon il faut pas que je m'offusque que vous m'appréciiez, comme vous appréciez Proust. Chardonne dit qu'on a les lecteurs qu'on mérite.

  • Ecrivez comme Duras et je vous quitterai c'est promis ! Si vous vous offusquez que je vous apprécie, mon Dieu mais je m'en voudrais de vous offusquer, je vais me dépêcher de vous conchier ; néanmoins tout cela n'aura été que de la pose.

    Je ne vois pas où je vous aurais dit que je me fichais de la teneur des propos de l'auteur. Les écrivains que je chéris le plus ne tiennent pas de propos qui me soit odieux. Et je prétends que le style permet de trier le bon grain de l'ivraie. Prouvez-moi le contraire. Chateaubriand ? quoi ! il ne vous est pas sympathique ? il a péché ? personne ne propose de le canoniser ! l'agrément de sa lecture risque de propager des idées malsaines dans ma petite tête ? mais elle est si petite que des idées ne sauraient y entrer, bonnes ou mauvaises.

    Ce n'est pas la teneur (le contenu) des propos de l'auteur qui vous pose un problème, c'est je crois plutôt le propos général, le grand dessein visible ou caché. Or je viens de vous dire que rares sont les personnes qui voient le système général, le propos d'ensemble. Je n'en suis pas, évidemment. J'ai le nez dedans, je ne sais pas reculer, regarder, comprendre. Heureusement que j'ai un radar à style pourri qui me permet de limiter la casse car c'est tout à fait comme d'avancer dans le monde les yeux bandés. Dangereux, et peu efficace. On fait ce qu'on peut.

  • Donc vous ne pensez pas comme Marx et t'Serstevens que le style de Chateaubriand est frelaté ?

    Contrairement à Gide vous n'auriez pas refusé le manuscrit de Proust ?

    (Vu que nous sommes rarement d'accord, je ne m'offusque pas, je m'étonne. J'espère que ce n'est pas juste parce que j'ai du mal à m'exprimer clairement que vous m'appréciez.)

  • Chateaubriand ne m'a jamais fait mal au crâne le lendemain matin. Son style envoûtant n'a toutefois pas suffi pour que je finisse les Mémoires. T'Serstevens est plus facile même si c'est aussi un pisseur de copie, enfin quelle copie ! je n'ai que deux livres de lui, des récits de voyage, mais je les chéris autant que possible.

    Je ne sais pas si j'aurais refusé le manuscrit de Proust, mais je sais que j'aurais refusé la Symphonie pastorale, la Porte Etroite, l'Immoraliste, Corydon au moins. C'est un honneur que d'être refusé par un avorton pareil.

    (Je vous apprécie encore plus quand vous vous exprimez clairement, mais ce qui vous semble clair ne me semble clair à moi que très rarement, je ne sais pas si je suis claire, là.)

  • Comme ça c'est clair. Pour moi même si la littérature de Gide n'est pas immortelle, loin de là, Gide n'a pas la bêtise critique insolente de Proust.

    Et je le pense vraiment, ce n'est pas de la mauvaise foi, juste parce que vous avez dit du mal de Jean-Jacques auparavant.

    (Vous êtes sûre que vous n'êtes pas un peu maso, quand même, Nadine ?)

  • Mouaif, Gide ne doit pas une part de sa célébrité à des écrits sur la peinture, voilà pourquoi vous l'épargnez. Je me fous de la critique proustienne mais alors à un point que vous ne concevez pas. Les pages sur Vermeer et le petit pan de mur jaune m'ont été un genre de pensum, je n'ai pas fini "Sur la lecture" et pas commencé "Contre Sainte-Beuve".

    (Qui ne l'est ?)

  • Pas lu "Contre Sainte-Beuve" ? Mais qu'est-ce que vous f... ?

    C'est la matrice de Proust : "Chaque jour j'attache moins de prix à l'intelligence. (...) Et cette infériorité de l'intelligence, c'est tout de même à l'intelligence qu'il faut demander de l'établir." Blablabla. Plus près de Luc Ferry que de Gide, en effet.

  • Je vous disais bien que vous ne le conceviez pas : vous voyez bien qu'il valait mieux ne pas l'ouvrir ! c'est vous qui êtes maso, pauvre petit lapin ; la vie est si courte !

    (En revanche je n'ai pas manqué une seule ligne de la Recherche, ce qui n'est pas votre cas, heu heu : mais qu'attendez-vous ?)

  • Dans "Contre Sainte-Beuve", Proust inaugure la métaphore avec une biscotte trempée ; dans la "Recherche", il la "file" avec une madeleine ; j'ai préféré m'arrêter de peur que tout le salon de thé n'y passe. Et s'agit-il vraiment d'une métaphore ?

    Pour vous mettre les point sur les i, Nadine : que Proust aime Vermeer ou Chardin, ces peintres de natures mortes, ne m'émeut pas en soi. Ce qui me mobilise en revanche c'est qu'un profane comme Proust s'attaque à un savant comme Fromentin, ou qu'un petit critique comme Proust s'en prenne à un plus grand que lui, Sainte-Beuve.

    Ce sont là des procédés typiques du bourgeois, qui sous son masque de neutralité cache une haine de l'aristocratie et un mépris du peuple. Proust est un salaud. Pour vous qui voyez la littérature comme des biscottes ou des madeleines plus ou moins savoureuses, bien sûr ce que je dis peut paraître surréaliste ou "de mauvaise foi".

  • Hindi ko alam kung Fromentin ipininta lahat siya pinaghahanap sa pintura at bilang siya ay nagustuhan, I-agam-agam ito. Ngunit siya wrote ang apat na volume na siya nais na isulat, sa kabilang banda na ang dreamed-matatakutin sa napakasarap na pagkain at awakened kanyang lasa. Mukhang sa akin niya sinabi sa panulat kung ano ang niya sa sinasabi niya at hindi sinasabi lamang ng isang napaka-masaya, nang walang diin o pang-aabuso ng discretion, siya said joyfully , Isang kagalakan artist at tao.

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