Une poignée d'intellectuels communistes sur un plateau de télé confrontés à François Hollande. Emmanuel Todd, Daniel Bensaïd, pour ne citer que les plus cohérents. Aucun d'entre eux, pas même Todd, n'a l'air d'avoir retenu la leçon d'histoire de Marx. Marx, transformé en fétiche par les communistes. Avec une nuance de mépris chez Bensaïd pour Marx, comme si celui-ci appartenait à la préhistoire. Le même mépris que celui de Guaino pour les Africains ; le mépris de celui qui dépense pour celui qui aurait à peine, selon lui, commencé à penser. L'hôpital qui se moque de la charité - Bernard Kouchner.
Quant à François Hollande, il ignore lui-même ce qui le distingue réellement de Sarkozy ; que des communistes acceptent de causer avec lui, voilà qui le réconforte. Tant que les communistes, LCR ou PCF, continueront de considérer les bobos de gauche autrement que comme des bobos de droite, ils ne recouvriront par leur crédit.
Ezra Pound déjà l'avait remarqué : on ne fait pas plus ignorant de la doctrine marxiste qu'un communiste français. Confirmation de Céline, goguenard, qui qualifie son roman Mort à crédit de roman communiste... que les militants communistes sont trop cons pour prendre comme tel.
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Franchouillardise : on confond Marx avec Proudhon. Brièvement, la lutte des classes, dans laquelle la production joue un rôle déterminant, pour Marx, c'est la période 1750-1850. Avec Napoléon III commence une nouvelle ère, qu'on peut qualifier de "totalitaire", même si Marx n'emploie pas cet adjectif. La "lutte des classes" ne permet plus de comprendre l'évolution politique de la France après 1850 selon Marx lui-même.
Marx écrit Le 18 Brumaire de Louis Napoléon précisément pour cette raison, pour tenter d'expliquer en quoi consiste le changement, pourquoi la lutte des classes en France "a vécu". C'est une chronologie de l'avènement de la société civile bourgeoise, dont l'Etat totalitaire est l'émanation. Ce qui n'empêche pas l'Etat ainsi créé et son appareil administratif, sa bureaucratie, de produire ensuite de manière plus ou moins autonome des droits et des devoirs, des lois, destinées à la société civile.
Superficiellement, on fera observer que l'Etat existait déjà en France auparavant. Bien sûr, mais ce n'était pas la même organisation ; peu à peu la société civile bourgeoise a modelé l'Etat autrement. Balzac est pour Marx le meilleur peintre de cette nouvelle société.
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Il me semble que la comparaison avec les micro-Etats que constituent les grands sociétés anonymes de production de biens, dirigées par un PDG (non propriétaire), permet de mieux comprendre le schéma tracé par Marx. Le personnel, employés et cadres, jusqu'aux dirigeants, constituent la société civile, dans laquelle les cadres intermédiaires pèsent bien sûr d'un poids plus lourd, pris individuellement. La direction, le PDG et ses lieutenants, forment l'appareil d'Etat. Le nom de la société, ses slogans, ses séminaires de formation, constituent l'aspect religieux, mystique, et les étapes de la promotion interne une voie de progression vers une sorte de Nirvana. Pas très spirituel, il est vrai ; mais Marx explique justement comment dans la société totalitaire le matérialisme est maquillé en spiritualité.
On ne peut pas dissocier ces sphères, personnel et direction, liées par un même destin et communiant avec plus ou moins de sincérité dans la même religion. L'imbrication est parfaite. Même la vie d'un salarié en dehors de l'entreprise n'est pas distincte du travail de ce salarié dans l'entreprise.
Ma comparaison est fausse dans la mesure où, au-dessus des SA et des SARL en tous genres, il y a l'Etat français, tandis qu'au-dessus de l'Etat français il n'y a rien... ou presque ; presque, car si la République française ressemble de plus en plus à une société anonyme "managée" par un PDG à coup d'objectifs et de slogans creux, c'est parce qu'elle est dominée de plus en plus par l'Etat européen ; les paysans français, par exemple, sont désormais des bureaucrates qui dépendent au moins autant de l'Etat européen que de l'Etat français.
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Dans une France largement bureaucratique, où le secteur tertiaire prend une place toujours plus grande, continuer de parler de "lutte des classes" relève de la part des communistes et des syndicats de la mystification. Ce faisant, les ouvriers sont aussi menteurs que leurs patrons. Mais le plus grave n'est pas là. Si on peut comprendre que pour des raisons tactiques, de mobilisation, l'idée de lutte des classes soit toujours mises en avant par les communistes, en revanche ceux-ci n'ont aucune raison de participer à la mystification laïque, de s'agenouiller devant les "droits de l'homme" totalitaires. Ces "droits de l'homme" virtuels ne sont, comme Marx le démontre, qu'un opium plus fort qu'aucune religion auparavant, une pure fiction qui mène à l'abrutissement. Voyez Mélanchon ou Michel Charasse, Robert Redeker : ce sont des exemples typiques de fanatiques de l'Etat et de sa religion laïque, des mythomanes complets. Si l'on pouvait concevoir la religion laïque en dehors du fanatisme, dans l'absolu elle ressemblerait au bouddhisme ou à l'animisme. Et ce parfait crétin de Mélanchon ne trouve rien de mieux à faire que de dénoncer le fanatisme religieux du Dalaï Lama.
"Chrétienne, la démocratie politique l'est en ce que l'homme... y est considéré comme un être souverain ; mais l'homme dont il s'agit dans la démocratie politique, c'est l'homme inculte et non social. La chimère (...), le postulat du christianisme [luthérianisme], la souveraineté de l'homme (...) devient dans la démocratie une réalité concrète, une présence, une maxime séculière."
Et aussi : "L'homme des droits de l'homme est l'individu égoïste et indépendant."
Karl Marx, in : Critique de l'Etat hégélien.
Cette critique de l'Etat totalitaire que Benoît XVI s'abstient de faire, bien que les circonstances l'imposent et qu'il soit l'une des rares autorités spirituelles mondialement reconnues, cette critique est dans le marxisme, plus drastique que chez n'importe quel théologien catholique antilibéral, Bloy ou Chesterton.
On peut déduire aussi que dans la République des traîtres, si Sarkozy est le premier, il est loin d'être le dernier. Ce qui est dépassé, ce n'est pas Marx, ce sont les tentatives des sociaux traîtres et des démocrates crétins de réformer la société civile et l'Etat bourgeois.
Commentaires
Lu votre commentaire, Spendius.
Non, ce coup-ci c'est un problème d'espace que vous avez. A l'échelle de la France, la lutte des classes est terminée depuis 1850. Soit, mais c'est un point de vue "impérialiste" de croire qu'à l'échelle mondiale il n'y a pas la même division du travail, source d'oppression du prolétariat qui, dans le tiers-monde, a pris le relais des mineurs français ou des ouvriers des filatures anglais.
Les descendants d'ouvriers se retrouvent en situation d'être des oppresseurs à leur tour, consommant des biens fabriqués par des esclaves chinois ou indiens.
Le problème c'est bien que les idéologues du PC et de la LCR reprennent comme vous l'idéologie bourgeoise post-soixante-huitarde : Deleuze, Foucault, Baudrillard, tous ces gadgets hypocrites et antimarxistes.
Ce que Marx a produit, c'est un dessein d'ensemble. Vos sociologues révisent le point de vue de Marx à la baisse. Ce n'est plus un point de vue sur le monde, mais le point de vue du "Café de Flore" sur le fonctionnement de la société française.
Moi ce qui me gêne particulièrement chez Sarkozy, c'est son entourage de boy-scouts démocrates-chrétiens, toujours prêts comme Raffarin à lécher le cul des Chinois, ou comme le dominicain Philippe Verdin à agiter son goupillon au-dessus du Président de la République laïque, sans compter la clique du "Figaro" ou de "Valeurs actuelles", mais à part ça, Spendius, Sarkozy ou Hollande, c'est du pareil au même.
La gauche est juste un chouïa plus intelligente. Il y a quinze ans (vous n'étiez pas né) qu'E. Todd dit que les Etats-Unis sont un colosse aux pieds d'argile, un empire de carton-pâte et d'effets spéciaux de mauvais goût.
Vous voulez pas parler par email, Lapin? Nos petites chamailleries s'y règleraient plus facilement, et en plus je pourrais avoir une discussion intime avec mon maître.
Je trouve aussi que ce billet-là est un coup de maître. Je retrouve enfin mon Lapinos réactionnaire en diable !
Plus facilement ? Il y a toutes les chances au contraire pour que ça tourne au vinaigre. Autant je suis doux comme un agneau de ce côté-ci, autant je peux me montrer très agressif dans le privé.
(Et puis c'est tout un bordel de passer de l'un à l'autre avec ma bécane sur le point de caner. Pas de caprice de fils unique, svp.)
Bon sinon Lapinos, pourquoi n'y a t-il plus les oeuvres sympathiques de votre ami H. Ça égaye vos billets ravageurs et ça apporte une touche de beauté voire de grâce et de poésie aux engueulades homériques (et donc indispensables ou fondamentales) des commentaires. Un peu comme un pot de fleur sur le comptoir d'une boucherie, une salle de torture ou à l'entrée d'un abattoir.
Je dis ça comme ça hein !
Et en quoi c'est mauvais que ça tourne au vinaigre?
Oui, pourtant le vinaigre, le vin, la passion, le Christ, l'acide ascétique, l'ascète... Tout un symbolisme là-dedans. Désolé...
Vous dites ça comme ça, et je dis comme vous ! On veut du H, on veut du H, on veut du H !
C'est le Lapin qui risque de mal le prendre.
Oui quelquefois je le trouve un peu trop susceptible pour être un vrai réactionnaire, un bon catholique ou un communiste intelligent... Mais à son âge de lapin virtuel, on ne le changera plus... Tant mieux pour nous et tant pis pour lui (et vice vertu, comme j'aime à dire)
Mon pote Henri me fait dire qu'il en a ras-le-bol d'internet et que de toutes façons il peint des formats trop grands en ce moment pour pouvoir les scanner.
(C'est un peu de ma faute vu que je lui ai commandé un portrait équestre d'E. Pound en 120x80 pour décorer ma bibliothèque.)
"il en a ras-le-bol d'internet" Ah ce sont bien les artistes de maintenant hein ! Que des grosses têtes d'ascètes. Bon tant mieux pour lui alors.
C'est dommage, car il avait fait une fois un beau loup et ça serait chouette si on pouvait me l'envoyer pour que je le mette dans mon album de loups. Les totems, vous savez ce que c'est Hein, ça ne rigole jamais !
Ah parce que vous trouvez que c'est pas un truc d'ascètes internet, de putains de branleurs d'ascètes. Comme vous et moi. Allons, Lothar, plus on baise, plus on voit du vin avec ses amis et moins on est sur internet !
(Pour le loup, je vais lui demander. J'avais moi aussi trouvé que c'était un chouette loup. Mais étant donné que vous avez traité Henri d'"artiste de maintenant", la négociation risque d'être difficile.)
"Ah parce que vous trouvez que c'est pas un truc d'ascètes internet, de putains de branleurs d'ascètes."
Il y a quand même meetic, faut pas exagérer.
Au fait, vous la connaissez, celle-là, lapin?
http://fr.youtube.com/watch?v=Ywj6J6po158&feature=related
Lapinos : L'art est de tout le monde et pour tout le monde, Dieu sait sait pourtant si ses chapelles et ses portes sont étroites.Vous et votre pote H n'aurez pas de peine à me convaincre que pour beaucoup d'artistes "de maintenant" (et les peintres en particulier) l'avenir et dans le passé de leur art. Car si en technique artistique tout s'épuise en quelques jours, en matière d'esthétiques et de spiritualité tout reste à (re) découvrir.
Certains ont joué la carte qu'il fallait (et qu'ils pouvaient)quand est née la photographie puis ils ont été anéantis par de faux prophètes dont l'abstraction ne réjouit plus que les crétins incultes dinatoires !
De nos jours, le cinéma croit tout inventer et des troubadours de mes fesses se prennent pour Socrate, Zola ou Voltaire.
Pauvres que de nous !
C'est sûr que votre pote H. ne fait pas dans le hyper hype bleu continental à se les mordre à l'arraché hein ! Mais ce qu'il fait est beau et fait réfléchir : Que demande le peuple ! Et s'il est vivant, il est contemporain qu'il le veuille ou non.
Je travaille pour mon blogue à toute une série de notes (et des poèmes, oui) sur Jérôme Bosch et son oeuvre dont je suis un inconditionnel. Bien que je n'aime pas trop les analogies faciles, connes et vulgaires, je pense qu'il est le Marx de la peinture comme Dürer ou Vinci, de Montaigne ou Voltaire. (Et vice vertu, comme j'aime à dire) A+
l'avenir - est - dans le passé de leur art (évidemment)
Je crois au contraire que la fortune critique de Bosch est due au goût vulgaire contemporain pour le monstrueux et le merveilleux.
J'ai vu une expo. Bosch aux Etats-Unis : gros succès auprès de ces barbares.
- Pas de liens vers des vidéos ou vers Wikipédia sur mon blogue, Spendius.
- Selon vous "Meetic" n'est pas un truc de gonzesses coincées du cul qui désirent rencontrer le grand amour ? C'est comme ça que je vois la chose. Vous en savez peut-être plus que moi sur "Meetic", mais vu votre âge ça m'étonnerait. Du moins en ce qui concerne Paris, toutes les grandes villes, il me paraît plus simple d'aborder les gens dans la rue, à la piscine, au boulot, dans les bars, les soirées, plutôt que sur "Meetic".
Ah - mais c'est une vidéo avec Soral quand même.
(Sur meetic): Vous pensez vraiment? Pourtant c'est encore Soral qui dit que dans nos sociétés modernes, il y a du cul partout, et on baise de moins en moins....
Oui, ben je dis la même chose que Soral, fiston : le cul est à l'affiche, mais pas dans la rue.
J'ai déjà remarqué que je fais un peu double-emploi avec Soral. Sauf pour les questions de religion, où Soral comme Nabe et Dantec n'entrave que dalle.
Il fallait alors préciser que le monde était devenu un repère de gonzesses coincées du cul, mon cher.
(S'il vous plait, tirez Dantec du lot, ce mec là est vraiment un con en toutes circonstances) - Soral, nul en religion, je veux bien, mais Nabe quand même, bon, il a pas vos truc sur l'analogique, le synthétique et le dialectique, mais il a des positions religieuses semblables aux vôtres, non?
Si ce que vous voulez dire, c'est que Nabe est capable de comprendre Bloy et qu'il évite de le transformer en auteur pour militant sarkozyste abonné au "Figaro", d'accord, Spendius.
Mais c'est un minimum pour un Italien comme Nabe de constater l'évolution politique entre l'époque où Bloy écrivait dans le "Figaro" et hurlait sur l'antisémitisme des libertaires de l'époque (Drumont) et notre époque encore plus pourrie, où les philosémites de "Charlie-hebdo" ou du "Figaro" ne perdent aucune occasion pour déverser leur haine laïque sur l'islam, sous la protection du ministère de l'Intérieur.
Les prises de position philosémites de Yann Moix ne sont pas un écho de celle de Bloy, c'est une manière particulièrement servile de lécher le cul de ceux qui font la pluie et le beau temps dans l'édition, BHL par exemple. Moix a fait Sup. de co. Reims, alors il applique les techniques de marketing apprises à Sup. de co. Reims.
Depuis quand Bloy était philosémite? J'ai remarqué que tout le monde essaie de sortir Bloy de son antisémitisme (sauf vous), alors que c'est cet antisémitisme qui est une force de Bloy, non pas un antisémitisme style Drumont, mais profond et réfléchi.
Prendre Bloy pour un philosémite, n'est-ce pas là se comporter comme un lecteur du Figaro, maître?
Disons qu'en traduisant "Salus ex Judaeis" par "Le Salut par les Juifs", Bloy a espéré, outre faire pièce aux propos délirants du libertaire Drumont (un peu votre ancêtre, Spendius, mais surtout celui de "Charlie-Hebdo" et du "Figaro", qui pactisent dès l'instant qu'ils sentent leur sacro-sainte laïcité républicaine menacée par l'islam ou quelque autre monstre fantasmé tel Le Pen), Bloy a espéré mobiliser quelques Juifs éclairés derrière lui. Sans succès.
Mais "ex Judaeis", c'est une expression ambiguë, qui signifie à la fois "de" et "hors de", et Bloy le sait très bien qui développe sous ce titre une exégèse théologique bien plus intéressante que ce que le clergé démocrate-crétin peut produire aujourd'hui comme niaiseries nitchéennes.
Tiens, vous me donnez l'occasion de signaler que Claudel, qui a rendu hommage à l'exégèse de Bloy, est victime de la même manipulation de la part de la racaille libérale qui l'a travesti également en penseur philosémite sur la foi d'une correspondance privée avec un ami juif, correspondance on ne peut plus diplomatique. Claudel était capable de tenir les mêmes propos libertaires que Drumont avec des amis "libéraux", et les insultes de Céline adressées à Claudel ne sont pas complètement injustifiées.
Bien sûr l'histoire et la littérature sont un peu plus compliquées que le résumé grotesque auquel "Le Figaro" la ramène. D'où j'en déduis que le "Figaro" est un canard de crétins militants, Spendius. De la presse à se torcher si on ne risquait pas de se salir le cul encore plus avec.
Drumont mon ancêtre? C'était pas le singe?
Dites, vous vous répétez sur Claudel.
Personnellement, mon écrivain préféré est Georges Darien. Le côté théologico-mystique de Bloy a tendance à me gonfler. Mais bon, on reste en famille, étant donné qu'ils étaient amis - faut juste que j'enlève mon côté Drumont donc.
Encore faut-il rappeler que le libertaire Drumont était sincère et qu'il a été condamné par la justice ; Bloy y voit d'ailleurs une raison pour ne pas trop l'enfoncer personnellement.
Tandis que ça ne gêne pas beaucoup les "anarchistes" de "Charlie-Hebdo" d'être soutenus par le ministère de l'Intérieur et tous les curés laïcs de France et de Navarre. Là encore je me répète, mais qu'est-ce que vous voulez, c'est tellement hénaurme.
Et de Proudhon, vous en pensez quoi?
En fait, j'ai jamais vraiment su ce que vous pensiez des anarchistes, les vrais.
Les vrais anarchistes sont pour moi ce qui ont vraiment existé. Ceux que Marx a dénoncés comme des naïfs dangereux, ou encore le frère de Lénine, Ravachol.
Ou alors les démocrates-crétins, anarchistes dans la mesure où ils ont petit à petit aboli tous les critères de l'Occident, ennemis de la critique et de l'histoire.
Il y a les anarchistes opprimés par la bourgeoisie, comme Ravachol, et les anars oppresseurs comme Proust.
(La pensée de Proudhon n'est pas révolutionnaire comme celle de Marx. L'histoire telle qu'elle est enseignée par l'Education nationale aujourd'hui en France a beaucoup plus à voir avec Proudhon ou Tocqueville qu'avec Marx. En aucun cas un marxiste ne peut "isoler" Hitler, Lénine ou Robespierre de la société civile ou du parti qui les a porté au pouvoir car c'est le meilleur moyen de ne rien comprendre.)
"Ceux que Marx a dénoncés comme des naïfs dangereux"
Le vieux débat. Bakounine aurait dit exactement la même chose.