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Créationnisme

Le Breton Yves Coppens est un des docteurs de l'Eglise évolutionniste laïque. L'apparition de ce paléontologue distingué sur un plateau de télévision suscite immanquablement l'émoi des fidèles assemblés autour de lui, persuadés d'avoir affaire à une sorte de Newton des Temps modernes.

En réalité Yves Coppens est-il beaucoup plus qu'un fouille-merde arrogant ? Il est permis d'en douter. Sur le plan scientifique, Coppens résume les incohérences de la prétendue science néo-darwinienne. D'abord parce que son hypothèse déterministe est beaucoup plus proche de la théorie de Lamarck que de l'invocation du Saint-Hasard qui permet de boucher toutes les théories bancales et dont les néo-darwiniens abusent, comme un mauvais charpentier du mastic.

Alors même que la théorie évolutionniste n'a jamais été aussi équivoque, Yves Coppens, par des simplifications et des raccourcis, essaie de faire croire le contraire.

Ensuite la trop-fameuse Lucy, qui doit son nom à une chansonnette des Beatles, cette Lucy n'est PAS une pré-humaine, mais, dans le vocabulaire évolutionniste, une de nos cousines. Or, tant que les évolutionnistes n'auront pas tracé un arbre généalogique établissant le degré de parenté des espèces entre elles, cette guenon n'est pas plus notre cousine qu'une girafe.

De même une bonne partie des spéculations originelles de Coppens, inspirées par la répartition géographique d'une poignée d'ossements, a été infirmée par des exhumations ultérieures de fossiles qui mettent à mal la chronologie de Coppens. Malgré ces faits, qui auraient dû inspirer un peu d'humilité scientifique à Coppens, celui-ci continue de porter avec le même aplomb son masque de singe.

Il n'est que de voir le "documentaire" (sic) évolutionniste, <I>L'Odyssée de l'espèce</I> pour comprendre qu'on a affaire à de la science-fiction, et une science-fiction beaucoup moins pertinente que celle de Pierre Boulle. Sous couvert de "vulgarisation", Coppens et Jacques Malaterre se foutent de la gueule du monde. Leurs hommes-singes sont presque aussi évolués que Jean-Pierre Elkabbach ! Aussi basses soient les motivations d'Elkabbach, il y a quelque exagération à le présenter comme le chaînon manquant.

Dire qu'on en est là parce que le chimpanzé, lorsqu'il se gratte le nombril d'un air sceptique, est la métaphore parfaite du penseur bourgeois contemporain. Le surhomme laïc se démontre par le sous-homme singe. Le bon citoyen vacciné, qui se brosse les dents deux fois par jour et accompli son devoir électoral régulièrement a tout lieu, lorqu'il scrute un de ses lointains ancêtres bonobos derrière les grilles d'un zoo, de se sentir satisfait du progrès moral accompli.

 

Commentaires

  • "Or, tant que les évolutionnistes n'auront pas tracé un arbre généalogique établissant le degré de parenté des espèces entre elles, cette guenon n'est pas plus notre cousine qu'une girafe"

    On ne pourra jamais établir d'arbre généalogique de nos ancêtres car l'évolution des espèces ne peut pas être représentée sous la forme d'un arbre, contrairement à ce que croyait Darwin. Il n’y a pas de modèle prédéterminé et linéaire de l’évolution car celle-ci est comparable à un buisson qui s’agrandit. Je vous renvoie au dernier numéro de la NRH, dans lequel il est fait état de la découverte à Atapuerca, en Espagne, des restes d’un hominidé fossile daté de 1,2 millions d’années (Homo antecessor). Tous les êtres humains modernes ne sont pas originaires d’Afrique, contrairement à ce que dit Coppens. En Europe, l’homme moderne procèderait d’une évolution faite localement. Il n’aurait aucune parenté avec l’homme moderne africain. Voilà qui remet en cause bien des certitudes.

  • Désolé, Sébastien, mais si pour moi Lamarck est un vrai scientifique contrairement à Darwin, je considère quand même Darwin comme un type plus sérieux que Stephen Gould ou Richard Dawkins, ou encore Yves Coppens.

    L'épistémologie des néo-darwiniens n'est même pas une épistémologie.

    La notion même de "cousinage" reprise par la propagande néo-évolutionniste implique l'idée d'une pylogenèse, même simplifiée.
    Par ailleurs si vous étudiez un buisson de près, vous verrez qu'il s'agrandit comme un arbre, par conséquent qu'il vous faut fournir une autre métaphore.

    Coppens admet (discrètement) qu'il s'est un peu avancé (pour ne pas dire qu'il s'est complètement planté et qu'il mérite autant que Malthus le titre de savant) ; mais qu'est-ce que fait la NRH de la tectonique des plaques ?

    Bon, mais je crois que vous avez enfin compris en quoi le néo-darwinisme, présenté comme une avancée, fait en réalité apparaître des trous immenses dans la maille tricotée par Darwin. Ce qui n'empêche pas Coppens de faire figurer la bobine d'un de ses "cousins" sur un bouquin intitulé "Histoire de l'homme" : lorsqu'on commence par "ce qu'il faut démontrer" et qu'on en déduit les arguments, c'est bien de la propagande religieuse (laïque) qu'on produit, et non de la science.
    Encore faut-il comprendre que tant qu'on n'a pas expliqué pourquoi les niaiseries de Kant ou de Popper, de Heidegger, ont remplacé l'humanisme de l'Occident, on n'a encore rien expliqué.

  • C'est marrant, on dirait que vous défendez Darwin quand il se trompe (avec cette idée d'évolution linéaire). Vous n'êtes pas à un paradoxe près.

    Ensuite, c'est phylogénèse qu'il faut dire.

    "Par ailleurs si vous étudiez un buisson de près, vous verrez qu'il s'agrandit comme un arbre..."

    Pas tout à fait. Un arbre grandit verticalement, tandis qu'un buisson s'étend horizontalement, en se complexifiant. Il y a quand même une nuance que vous ne saisissez pas. L'épistémologie des néo-darwiniens ne vous plaît pas mais c'est tout ce qu'on a à l'heure actuelle. Et ce n'est pas votre idolâtrie de Lamarck qui va changer grand-chose.

  • Ce n'est pas paradoxal. C'est pour vous montrer qu'au moins la théorie de Darwin est cohérente, ce que les néo-darwiniens ne sont pas. En outre j'ai de l'estime comme Marx pour Lamarck en tant que scientifique et par conséquent pour ce que Darwin a pris chez Lamarck.
    (Coppens fait semblant d'ignorer que Darwin postule l'hérédité des caractères acquis.)

    Je suppose que vos buissons "horizontaux" sont des haies ??
    Ce n'est pas que l'épistémologie des néo-darwiniens ne me plaît pas c'est qu'elle est, dans sa version américaine notamment, c'est-à-dire Stephen Gould, complètement stupide ; la preuve c'est que Stephen Gould et son NOMA est le premier à interdire à ceux qui n'adhèrent pas à la même religion que lui, d'émettre des hypothèses scientifiques ; c'est-à-dire qu'il exclut, comme ce crétin de Kant, Dieu du champ de la science. Au moins le laïcard anglais Dawkins ne commet pas cette bêtise.

    Par ailleurs il y a encore des scientifiques sérieux qui sont plus proches de Lamarck que de Darwin. A commencer par Coppens lui-même (discrètement) : c'est ça qui est paradoxal, pas ce que je dis.

  • Bien, je vais faire très simple.

    Donc, les tenants de l’évolutionnisme ne démontre pas de façon incontestable leur théorie…

    Qu’en est-il des tenants du créationnisme et de ceux qui viennent fourrer une hypothèse indémontrable et non démontrée (Dieu) dans le champ de la science ?

  • Attention, les créationnistes yankis tiennent le même raisonnement que les évolutionnistes à peu de chose près, simplement ils disent Hasard = Dieu ou "intelligent design". Et ils jouent au ping-pong entre eux, un peu comme la gauche libérale et la droite libérale en France, si vous voulez : ils sont insensiblement sur la même longueur d'onde. Ce qui est très grave, c'est qu'il ne s'en rendent même pas compte, ce qui en fait des aliénés. Comme dit Pound, les Etats-Unis sont un asile d'aliénés.

    Ma position en tant que catholique et communiste est très différente. Je défends la science contre Kant et d'ultimes crétins comme Popper, dont l'influence est très forte sur la biologie contemporaine, sponsorisée par l'industrie.
    Je rejoins le laïcard forcené Richard Dawkins, par exemple, pour fustiger le crétinisme profond de Stephen Gould. Ca n'a rien de paradoxal. Si pour Dawkins Dieu n'est pas une réalité objective, il est parfaitement logique qu'il ne tienne pas compte de Dieu dans sa quête scientifique, au contraire de Galilée, Copernic, Newton ou Lamarck pour qui Dieu est une réalité objective et qui ne peuvent pas ne pas en tenir compte par conséquent. C'est le b.a.-ba de la science.

    Un chrétien comme Kant qui ne tient pas compte du témoignage des Evangiles dans sa recherche scientifique, celui-là est un crétin, pour ne pas dire un débile profond. On n'est plus dans le domaine de la science mais dans celui de l'autosuggestion, c'est-à-dire de la science-fiction. Chacun peut alors, comme Kant ou Gould, se fabriquer sa propre science, selon qu'il se trouve plutôt des ressemblances avec le chimpanzé ou le panda, qu'il conceptualise le cosmos comme un cube ou une assiette renversée.

    Soyez persuadé que les amalgames ce n'est pas un créationniste comme moi qui les fait, mais un évolutionniste comme Coppens qui mélange tout, Darwin et Lamarck, la paléontologie et la biologie, les prétendus pré-humains et la guenon Lucy ; c'est exactement le même genre de guignol qui bondit allègrement de millions d'années en millions d'années avec l'assurance d'un magot dans la jungle indienne qui prendra ensuite un air sceptique devant les Evangiles retrouvés seulement 1900 ans après leur rédaction. Tout ça dans une parfaite neutralité laïque, bien entendu.

  • Mais le hasard existe aussi d’un point de vue athée et matérialiste, et l’amalgame hasard = « intelligent design » ne fonctionne que pour les hurluberlus créationnistes évangélistes américains. D’un point de vue rationnel, càd évolutionniste, le hasard est le hasard, point. Ou alors il y a des théories qui avancent que toutes les réalités, tous les possibles, existent simultanément et que nous nous trouvons dans l’une de ces « dimensions » existant en nombre infini, mais cela constitue un autre débat. Bref, à mon sens, nul « intelligent design » (espèce de créationnisme light qui tente péniblement de passer pour un courant scientifique), mais du hasard.

    Quant aux évangiles, il y en avait je ne sais combien en fait, certains ont été sélectionnés et assemblés dans un but politique (voir à ce sujet l’excellent documentaire, « la Bible dévoilée », de l’Université de Tel-Aviv, qui relève de nombreux anachronismes et éléments contradictoires).

    Les Evangiles occultés présentaient JC comme un homme, sans caractère divin, un simple mortel. Ce qui n’était pas assez vendeur pour la campagne de marketing qui a suivi.

    J’en déduis, au contraire, que c’est tout à son honneur que Kant, pourtant chrétien, n’ait pas tenu compte du témoignage des Evangiles dans ses écrits, bien qu’à l’époque, pas question de les remettre en doute. Ce faisant, les écrits de Kant acquièrent une dimension plus universelle.

    Quoi qu’il en soit, je ne vois toujours pas le moindre élément en faveur du créationnisme…

  • voir à ce sujet l’excellent documentaire, « la Bible dévoilée », de l’Université de Tel-Aviv, qui relève de nombreux anachronismes et éléments contradictoires).

    De quoi parlez-vous? cet ouvrage ne traite que l'ancien testament.

  • - Eh bien si vous croisez le Hasard, vous lui donnerez bien le bonjour de ma part, Monsieur le rationnaliste.

    - Que Kant plaise à beaucoup plus de monde car il n'y a aucun axe dans sa pensée qu'on peut tordre en tous sens, c'est une chose. Mais ne confondez pas le mou de chat avec ce qui est universel. Ce qui est universel, c'est ce qui s'impose à tous, pas ce qu'une majorité aussi large soit-elle tente d'imposer aux autres à coups de syllogismes kantiens.

  • D'Yves Coppens, Pré-ambules, 1988:

    "Elle s'appelait Lucy mais tout le monde l'appellait Lulu et l'histoire se passait au coeur de l'éthiopie il y a 3 500 000 ans."

    "Il convient probablement de poser, dès les premiers outils, le problèmes des rites et de la magie, difficiles à séparer
    en outre des manifestations esthétiques. Or les plus vieux outils du monde, ces éclats de quartz, de jaspe, de calcédoine de 2 à 3 millions d'années, découverts par Jean Chavaillon et Harry Merrick durant l'expédition que Francis Clark Howell et moi-même avons dirigée, dix ans durant, dans le sud de l'Ethiopie, semblent bel et bien l'oeuvre des australopithèques. Le premier outil si ce n'est le premier symbole aurait donc été créé par un Hominidé, avant l'Homme".

    "C'est aux enfants, dès le plus jeune age, qu'il faut apprendre les notions de profondeur du temps et d'évolution des espèces".

    "Comment parler de notre monde aujourd'hui et à plus forte raison de son avenir, envisager ses problèmes naturels ou culturels et leur proposer la moindre solution sans savoir que ce sont l'environnement d'abord, la culture et la société ensuite qui ont fait l'humanité? Comment peut-on comprendre la répartition et la diversité des 5 milliards d'Hommes qui peuplent la terre mais aussi les limites de cette diversité sans savoir que tous ces hommes sans exception ont le même age et sans connaître, à partir de leur berceau commun, les itinéraires et le calendrier de leur cheminement?"

    Peut-être que le lecteur moyen peut se satisfaire des explications de Coppens dans la mesure où il se garde bien de nier l'intervention divine dans l'évolution.

    Bien sur l'origine de la matière demeure le mystère inaccessible.

  • "Il faut donc bien que le hasard soit autre chose que le nom que nous donnons à notre ignorance..."

    Henri Poincaré.

  • Oui, c'est exactement le problème : lorsque comme Coppens on s'est hâté d'enseigner aux enfants dès le plus jeune âge à travers des documentaires de science-fiction comme l'"Odyssée de l'espèce", probablement moins vraies que l'Odyssé d'Homère, que Lucy était une pré-humaine, lorsqu'on se rend compte ensuite que rien n'est moins sûr, on devrait s'empresser de détricoter ce qu'on a tricoté.

    De même si comme Coppens on se dit désormais plus proche au plan scientifique de Lamarck que de Darwin, pourquoi sacrifier au "politiquement correct" néo-darwinien ?

    Un créationniste comme moi ne peut pas s'empêcher, parce que c'est scientifique, d'examiner le contexte général et d'observer que le néo-darwinisme, étant donné qu'il "légitime" la recherche génétique (le trop fameux "génie génétique"), financée par les cartels industriels, s'avère être l'idéologie libérale idéale.
    Dans le même temps où cette recherche génétique se développe, le "pavillon des cancéreux" ne fait que recruter de nouveaux pensionnaires. Comme dit Claude Allègre, il ne s'agit pas d'un complot mais d'une conjonction évidente d'intérêts.

    Créationniste il faut l'être aussi contre des paléontologues officiels qui décrètent comme Jean Jaume qu'on ne peut pas penser la biologie en dehors de l'évolutionnisme.

    L'origine de la matière n'est pas plus une énigme pour les évolutionnistes néo-darwiniens, Galafron, qu'elle n'est pour les créationnistes yankis ou musulmans. A cette énigme ils fournissent aussi des réponses toutes faites : big-bang + continuité des espèces + évolution, qui sont enseignées aux enfants dès le plus jeune âge, y compris dans 99 % des écoles dites "confessionnelles".

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