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"Meetic", piège à cons

Comment expliquer que les gonzesses qui pour beaucoup seraient prêtes à payer pour ne pas se faire draguer dans le métro, sauf la bobo trentenaire dont les ovaires commencent à faire "bling-bling", le genre Carla Bruni pas encore casée, sur le strapontin de gauche ou de droite, comment expliquer que les gonzesses paient pour se faire draguer sur "Meetic" ?

Seraient-elles assez bêtes pour croire qu'on ne va pas les prendre sur "Meetic" comme dans le métro, pour des femmes-objets ?

Ou serait-ce un "must" pour une bourgeoise de jouer à la putain ?

Ou est-ce que la "femme moderne" ne préfère pas le miel au sperme, l'homme en photomaton souriant, plutôt que l'homme en chair et en bite, ce violeur potentiel ?

Si comme le dit Patrick Besson - qui s'y connaît -, les relations bourgeoises commencent toujours par un interrogatoire de police, alors "Meetic" est le plus grand commissariat sexuel de France.

Ah, j'allais oublier... Par la grâce du féminisme, passé par là, qui a oeuvré pour faire de la femme un homme comme tout le monde et vice-versa, "Meetic" n'est pas seulement un "piège à cons" mais aussi un formidable attrape-couillons. Bref "Meetic" est le non-lieu de rencontre idéal entre connes et couillons.

"La courtisane est la parure de la civilisation capitaliste. Qu'elle cesse d'orner la société et le peu de joie qui reste encore en ce monde ennuyé et attristé, s'évanouit ; les bijoux, les pierreries, les étoffes lamées et brodées deviennent inutiles comme des hochets ; le luxe et les arts, ces enfants de l'amour et de la beauté, sont insipides ; la moitié du travail humain perd sa valeur. Mais tant que l'on achètera et que l'on vendra, tant que le Capital restera maître des consciences et le rémunérateur des vices et des vertus, la marchandise d'amour sera la plus précieuse et les élus du Capital abreuveront leur coeur à la coupe glaciale des lèvres peintes de la courtisane.

Si la raison n'avait pas abêti l'homme, si la foi avait ouvert les portes de son entendement, il aurait compris que la courtisane, en qui vont les luxures des riches et des puissants, est un des moteurs du Dieu Capital pour remuer les peuples et transformer les sociétés."

Paul Lafargue

 

 

Commentaires

  • Mince alors, même chez Meetic, vous n'avez pas réussi à trouver?

  • Eh, Paul Lafargue, c'est moi qui vous l'ai recommandé!

    Appelez-moi Picouly!

    "Si la raison n'avait pas abêti l'homme, si la foi avait ouvert les portes de son entendement"

    Ou l'éloge insipide de la religion, entendue comme l'opposé de la raison au lieu de son prolongement.

  • Vraiment, plus j'en lis, plus je trouve que les marxistes ne pensent qu'à moitié. Faudrait vous trouver des auteurs moins cons, mon vieux.

    Maintenant, la véritable question: Comment Lafargue peut considérer les autres époques comment moins chiantes, si il n'a pas vécu dans ces périodes?

    Sous un autre angle: Vous croyez pas que les types qui ont aboli l'ancienne période l'ont fait parce qu'elle était terriblement plus chiante? Ou alors ils veulent faire chier le monde (et se faire chier eux-même, vu qu'ils vivent dans ce même monde) pour dominer? Mais si on veut dominer, c'est pour s'amuser, comment on peut s'éclater dans un monde ennuyé? Sauf si on admet, comme je l'ai dit, que les dominateurs sont eux-mêmes ennuyés, et donc, que tout le monde se fait chier, ce qui aurait inévitablement mené vers un renversement révolutionnaire qui aurait instauré un Disneyland mondialisé...ou alors, tout le monde s'éclate, et là la dialectique de Lafargue est dans le mauvais sens, et il aurait du faire un éloge de l'ennui - ce qui est moins con, c'est un peu comme ça que Pascal a défendu le christianisme.

    Et puis, si le Capital est une entité transcendante, comme Lafargue le laisse entendre, et qu'on se fait chier, comme il le dit aussi, et qu'on y calque mon développement qui arrive à la conclusion que l'ennui est la matrice de la religion, alors on peut synthétiser (dernier procédé de la dialectique) par l'affirmation suivante: Notre époque est un nouveau Moyen-Âge, mais avec meetic en plus.

    Et si à cette conclusion on y adjoint la phrase de Ph. qui dit que vous aussi vous surfez sur meetic, on peut finalement admettre que cette époque est meilleure que les anciennes, vu que le Lapinos aussi s'éclate sur meetic.

    PS: Attention, si vous voulez attaquer mon raisonnement, vous devez utiliser la méthode de Saint Thomas d'Aquin - vu que vous vous réclamez de la scolastique (plus précisément, que Marx est scolastique, et Marx est votre maître, donc) - "laquelle consiste à épuiser d'abord l'objection avant de conclure."

    "Méthode excellente et d'une grande loyauté philosophique", rajoute Bloy.

  • J'ai envie de rapprocher tout cela de la difficulté que représente de nos jours la drague de rue, joliment illustrée par Alain Soral dans son film "La Confession d'un dragueur" (disponible sur DailyMotion, sauf erreur - si vous l'avez vu en salle, c'est que vous avez de la chance).

    On préfère courtiser (ou aider, selon la morale chrétienne, mais un exposé là-dessus me mènerait trop loin) son prochain de loin: il sent moins mauvais...

  • Je suis beaucoup trop objectif pour draguer sur "Meetic".

  • Yep, vous êtes plus msn, vous.

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