Déjà depuis quelques semaines, les gonzesses ont changé ; ce n'est plus : "Arrête de me dévisager ou j'appelle la police !", mais : "Prends-moi si tu l'oses..."
Dans le régime capitaliste, il est transparent que l'été, les "grandes vacances", jouent le rôle de soupape au "Travailler plus pour gagner plus" du sous-Guizot démocrate-chrétien qui nous gouverne, ou plutôt nous distrait par l'étalage de ses sentiments en couverture de Paris-Match.
Cette parenthèse procure l'illusion de la liberté : le Dieu soleil relègue un instant dans l'ombre le patron, le plan de carrière, les objectifs du mois, le crédit sur vingt ans à taux préférentiel, la thèse universitaire plus ou moins foireuse, la vie de couple - on relâche d'un cran le corset. Si le changement est encore plus net chez les femmes, si d'un seul coup leur libido gagne le niveau de celle des hommes, c'est parce qu'elles constituent un soutien plus ferme au régime capitaliste. On peut dire que le corset ne leur fait pas peur, ni le sado-masochisme et l'anorexie-boulimie. Qui d'autre qu'une jeune femme pleine d'ambition, sillonnant un quartier d'affaires bille en tête, est prête à travailler plus même sans l'espoir de gagner plus ? Un immigré polonais ou bulgare, sans doute, mais lui n'a pas trop le choix.
Et combien de femmes parmi tous ces parias, les rebuts de la démocratie toujours plus nombreux qu'on nomme SDF, incapables de s'adapter à la morale démocratique ? Très peu, c'est beaucoup trop mal vu.
Commentaires
Que l'on soit hoplite sanglant, prince à pendre, clerc de toute lune, moinillon de province ou encore bourgeois bling-bling, il faut savoir un temps déserrer son ceinturon de quelques crans, Lapinos !
Non ?
Soyons donc un peu festif et estival sinon festifs veaux !
Et puis moi j'aime bien quand vous parlez d'autres choses que de votre régime de carottes sauce Catholico-Marxiste.
Votre livre sur les stastiques d'Engel pour les nuls (ou un truc comme ça) peut attendre septembre non ?
(Putain, je vais encore me faire tuer là...)
Vous croyez peut-être qu'Engels est un pisse-froid ? Jugez plutôt :
"On croira donc aisément que j'ai passé plus de temps allongé dans l'herbe avec les négociants en vin et avec leurs filles, à dévorer des grappes de raisin, à boire du vin, à bavarder et à rire qu'à arpenter la colline et que j'aurais passé autant de temps à esclader le Blocksberg ou même la Jungfrau que cette crête insignifiante [bourguignonne].
D'autant plus que l'on peut se gaver de grappes soixante fois par jour et qu'on a ainsi à chaque vignoble pour établir le contact avec ces aimables êtres des deux sexes qui rient tout le temps."
On est bien loin des charniers gaullistes à ciel ouvert, comme dit Blondin, de la Grande-Motte ou de Palavas-les-Flots, où la chienlit est priée de passer un peu de bon temps à intervalles réguliers.
Lapinos : Merci pour cette belle et relaxante citation, mais je savais déjà que pour être philosophe on en est pas moins homme surtout quand on sieste là où tout n'est que luxe, calme et volupté ! (Comme disait l'autre grand Charles)
Mon commentaire n'était qu'une invitation à vous faire écrire des choses plus "coules" et plus personnelles en cette période de désert bloguien ; à vous faire oublier un temps ces gentils animateurs ou autres maîtres nageurs de Marx, Jésus et autres
J'ai connu votre blogue "par hasard" et je m'y suis accroché grâce à une de vos notes (très sociologique et humoristique - je crois) sur les piscines municipales (que j'ai longtemps fréquentées en tant que sportif, pas en sociologue hein !) A+
Je fréquente les piscines en érotomane et non en sociologue ! Il n'y a pas de pire insulte pour un marxiste que de se faire traiter de "sociologue", espèce de sportif !
Vous êtes très stoïcien, pas étonnant pour un lotharien.