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L'existentialisme en chaire

Voilà presqu'une dizaine d'années maintenant que je refuse de serrer la pogne à un membre du clergé catholique, comme certains réclament parfois à la sortie de la messe.

C'est pas exactement que j'ai peur de me salir les mains, mais plutôt que ça m'affaiblisse, que ne passe par là un fluide tiède.

Nul chrétien ne peut se passer des bienfaits de la messe, c'est une chose, mais on n'est pas tenu de se cogner les imbitables sermons du clergé démocrate-chrétien qui entend montrer ainsi qu'il n'a pas fait Kant+7 pour des prunes.

Je fréquente une paroisse où des clercs étrangers sont assez souvent invités à prêcher, notamment des prêtres d'Europe de l'Est, d'Amérique du Sud et d'Afrique, et je relève ce fait plutôt encourageant que lorsque le prêcheur vient de ces contrées lointaines, son sermon est environ cinq fois moins hérétiques en moyenne, pour causer comme un cartésien, cinq fois moins que lorsque le curé est français.

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