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Témoin n°1

Tout le monde ou presque a déjà vu un de ces feuilletons yankis débiles où les flics doivent à tout prix empêcher le témoin de se faire flinguer par les gansgsters avant d'avoir pu déposer à la barre.

Eh bien c'est à ça que me fait penser la biographie de Simone Weil par Laure Adler, féministe en minijupe bombardée intellectuelle de premier plan depuis que Mitterrand daigna jeter un jour un regard approbateur sur ses gambettes libérées.

(Simone Weil : l'édudiante déchaînée, est-il utile de préciser, pas son homonyme la sufragette encombrante qui se fait servir dans son hôtel du VIIe arr. par un nègre à plastron dans de la porcelaine de Saxe.)

Il faut buter le témoin Simone Weil ! Même morte, elle témoigne encore beaucoup trop contre la mafia capitalistico-gaulliste.

Songez qu'elle a attesté de la médiocrité de la petite clique gaulliste réfugiée à Londre, qu'elle côtoya de près. Et même pris la défense de Pétain contre de Gaulle d'après son frère André Weil. Elle a aussi estimé stupide qu'on puisse rendre hommage aux victimes de la seconde guerre mondiale en fonction de leur race, et que ce genre d'hommage qui ne mange pas de pain en général était plutôt immoral. Les origines juives de Simone Weil ne lui ont même pas rendu la franchise plus facile, par rapport à Le Pen je veux dire, étant donné qu'elle dédaigna son judaïsme au point de se convertir au communisme puis au christianisme. Je n'ose pas dire 'catholicisme' étant donné la clique d'imbéciles jansénistes à laquelle Simone Weil a été confrontée. On ne sait rien encore de la rencontre entre Simone Weil et Léon Bloy qui s'est faite au Ciel.

Bref la liste de ses crimes contre la bourgeoisie est assez longue pour qu'on essaie de faire passer Simone pour une étourdie, ou encore pour une emmerdeuse à tendance suicidaire, voire pour une petite dinde philosophique sur le modèle de Jeanne Arendt ou d'Edith Stein dont la banalité éclate à chaque phrase et fascine ainsi les cons.

On a même mobilisé contre Simone une de ses 'amies d'enfance', Simone Pétrement, probablement verte de jalousie, qui prétend ici ou là que Simone Weil n'était pas très équilibrée et autres détails aussi peu scientifiques que lâches vu qu'aucun journaliste de la presse officielle n'osera dire le contraire.

La presse profite du bouquin pour répandre ce propos de Simone Weil selon lequel elle se serait jointe volontiers à une bande de joyeux membres de la 'hitlerjugend' en goguette (le genre Joseph Ratzinger avant d'entrer en religion), le cas échéant, par simple goût pour la communion (Ma grand-mère maternelle se vantait parfois d'avoir brûlé la politesse à un sous-off allemand qui l'extirpait d'un fossé où sa monture l'avait projetée. Voilà au contraire le crétinisme et le conformisme.)

Un propos sur les jeunes nazis qui témoigne au contraire de la parfaite santé mentale de Simone, pas disposée à faire porter sur une bande de pseudos boy-scouts le poids de la responsabilité d'un massacre à l'échelle capitaliste, dont on voit bien que les véritables coupables, industriels démocrates-chrétiens ou laïcs allemands, français et britanniques au premier chef, ne seront jamais jugés que par Dieu.

 

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