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Résurrection

"Le Capital est mort, vive le Capital !" : sur les ondes radio ce matin, de jeunes clercs enthousiastes annoncent la naissance d'un nouveau petit veau d'or tout neuf. "Jouez hautbois, résonnez musettes, chantons tous son avènement !"

Sainte Ethique, sa marraine, n'a pas manqué de se rendre au baptême et de faire un petit discours.

Tout a déjà été annoncé par le prophète Paul Lafargue dans "La Religion du Capital". Tel au chapitre des "devoirs du capitaliste", le n°23 : "Le capitaliste ne se mêle pas aux parlotages sur le libre-échange et sur la protection : il est tour-à-tour libre-échangiste et protectionniste suivant les convenances de son commerce et de son industrie."

Ou le n°24 : "Le capitaliste n'a aucun principe : pas même le principe de n'avoir pas de principes."

Il y a entre Alphonse Allais et Paul Lafargue comme une sorte de virage dans l'humour français.

 

Commentaires

  • Ne pas confondre le capitalisme et le libéralisme, qui lui, s’exercerait à l’intérieur des douanes

  • Je parle du "capitalisme" au sens où les historiens l'entendent, et non un crétin comme Guy Sorman, Pangloss de plateau télé. C'est-à-dire une économie typiquement organisée comme suit : de grandes banques et de grands trusts industriels protégés par un Etat centralisé : la Chine actuelle, les Etats-Unis d'Obama, la France de Napoléon III, etc.
    Qu'il y ait eu des banques avant le XVIIe siècle est incontestable ; le capitalisme ne naît pas "ex nihilo" au XVIIe siècle en Angleterre. Cependant c'est au XVIIe siècle qu'il a pris la tournure que nous lui connaissons. L'Ecossais John Law, métèque de sinistre mémoire, a mis en place avec l'aide de l'Etat sous la Régence un système de flux monétaire et de titrisation du néant (profit escomptés de la colonisation par la Cie des Indes) qui a provoqué un boom économique suivi d'une banqueroute catastrophique.

    "Hors du capitalisme, point de salut" : outre le fait qu'elle est une religion d'imbéciles, cette religion est satanique, d'autant plus que le jansénisme lui a fourni les bases d'une rhétorique spécieuse. On pourrait dire que "comme Blaise Pascal paraît aux yeux de certains un scientifique", alors qu'il présente de nombreux signes d'attardement culturel et mental, le "capitalisme" paraît aux yeux de certains relever de l'économie.
    Si j'insiste sur la caractère satanique du capitalisme, c'est que vous-même, Shadowsong, intentionnellement ou pas, portez un pseudo "diabolique".

    L'aptitude du diable à se rendre sympathique, notamment auprès des femelles hystériques, demeure connue de quelques exorcistes catholiques comme moi.

  • "vous-même, Shadowsong, intentionnellement ou pas, portez un pseudo "diabolique".

    C’est mon fils qui m’a suggéré ce pseudo tiré de Word Of WarCraft.

    Faites une petite recherche sur le net US et vous verrez qu’Elle s’oppose aux forces du mal.

    Pour ma part j’exercerais bien l’exorcisme comme passe temps mais avec l’accord de Lucifer évidement.

  • Les ombres et la musique sont nettement des références diaboliques.

    Pythagore et sa secte distinguent assez mal eux-mêmes les démons des dieux, alors on peut craindre dans la religion yankie une confusion encore plus grande puique si vous comparez un ingénieur boche ou yanki à Pythagore ou Thalès, eh bien, comme on dit, il n'y a pas photo.

    Et ne croyez pas que le progrès s'effectue "dans le temps" : cette idée est juste une suggestion diabolique qui ramène la dynamique au niveau de la statique. Toutes les valeurs diaboliques, y compris lorsqu'elles paraissent s'opposer, sont permutables.

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