Je sais depuis assez longtemps que Pie XII, dans le domaine de l'art, sous des airs d'intello. n'était qu'un vulgaire iconoclaste (à croire qu'il n'y a pas d'imposture intellectuelle sans lunettes).
Ainsi : "La fonction de tout art est de briser le cercle étroit et angoissant du fini, dans lequel l'homme est enfermé tant qu'il vit ici-bas, et d'ouvrir comme une fenêtre à son esprit aspirant à l'infini." où on voit que Pie XII définit l'art chrétien comme l'art païen, c'est-à-dire environ comme les mathématiques, où le zéro et l'infini sont équivalents, même si on peut jongler avec (les mathématiques sont très proches des arts du cirque, la simplicité des enfants de la balle en moins), avec cette caractéristique propre au mathématicien qui est d'ignorer ce qu'est un cercle, ce que la science et l'art savent et disent déjà depuis près de trois mille ans !! La réflexion est typiquement nazie ; mais les nazis, qui ont gobés Darwin à fond, sont plus près de la grand messe et du cirque que de la science : des polytechniciens ; si on donne à un polytechnicien un pinceau pour peindre, il peindra un pinceau.
Mais je viens d'apprendre par la télévision que Pie XII, non content de dire des conneries "ad infinitum", a béni publiquement la télévision au moment de sa naissance ! Il a vu en elle un instrument de civilisation à l'échelle mondiale ; ben merde alors ; là pour le coup je doute qu'Adolf Hitler aurait été assez stupide, à la place de Pie XII, pour se prononcer de façon aussi irresponsable dans le même sens. C'est là un quitus donné à un médiat dont il n'a pas fallu attendre longtemps pour se rendre compte qu'il repose comme le cinéma sur la pornographie, c'est-à-dire qu'il excite chez l'homme dès le plus jeune âge les instincts les plus bas afin d'en faire rapidement une brute nazie en puissance, mobilisable dès que nécessaire.
On sait que les Yankis ont inventé la torture hypocrite par la musique, qui fait peu à peu basculer dans la folie. Je suis tenté de croire que par le cinéma ou la télévision, qui ne sont jamais que des stimulus musicaux plus puissants, l'effet serait encore plus radical, celui d'une chambre noire, peut-être même trop puissant pour satisfaire aux exigences du tortionnaire, qui est d'effrayer sans provoquer l'arrêt cardiaque trop vite.