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Le Christ anarchiste

Certains ne comprennent pas pourquoi le Christ n'est pas opposé à la peine de mort. Cette interrogation en dit long sur l'épaisseur de la cloche ou de la coupole dans le régime totalitaire où nous sommes.

- En premier lieu, le Christ n'apporte AUCUNE SOLUTION d'ordre social. Tout chrétien qui affirme le contraire est démoniaque. Il ne trouvera aucun appui dans le Messie. L'explication de la fréquente trahison du christianisme par le clergé trouve son explication dans le Nouveau Testament lui-même, notamment à travers l'exemple des pharisiens.

- Pour récuser la peine de mort, il est nécessaire de cautionner la loi civile. Non seulement le Christ a toutes les raisons de ne pas le faire - il est assassiné par des magistrats -, mais il accorde la vie éternelle à l'un des criminels exécutés en même temps que lui, dissuadant par là de façon radicale de croire qu'une vie conforme aux conventions sociales a quoi que ce soit de chrétien.

Est-ce qu'il n'est pas parfaitement ubuesque d'exiger du Christ qu'il soit une sorte de moraliste, quand l'exemple des pharisiens a montré que même la loi de dieu ne peut que dégénérer entre les mains des hommes ? Peu de moralistes ignorent d'ailleurs la grande variabilité des lois morales, en fonction des intérêts de tel ou tel groupe d'hommes. C'est une caractéristique de régimes totalitaires ultérieurs à Jésus-Christ le fait de tenter de faire passer le droit humain pour un principe universel ou naturel.

- La doctrine qui consiste à prôner le rachat des crimes commis contre la Société n'est pas une doctrine chrétienne. Du reste il n'y a pas besoin d'être chrétien pour voir que cette doctrine relève de la propagande grossière, et que la société est une personne morale monstrueuse et inique. La peine de mort, comme son abolition, relèvent du truc qui consiste en permanence à blanchir la société, dont le coeur ou la culture excite les plus bas instincts de l'homme, propage le malheur du plus grand nombre pour le bonheur d'une petite élite.

Le déséquilibre social extrême n'est pas la conséquence des erreurs humaines, il est la conséquence de la science anthropologique, fondée sur l'erreur, dans le but de rassurer l'homme.

On en veut donc au Christ, à cause de son mépris de toutes les institutions sociales, de n'être pas un béni-oui-oui ou un Tartuffe.

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