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Krach de l'art

Consécutif à la mort d'une religion, d'une civilisation ou d'une culture : le krach de l'art.

La "culture", dernier refrain en vogue, cache à peine le principe d'exploitation sous-jacent à l'art moderne - exploitation que le truc de la "propriété intellectuelle" avoue carrément.

Il y a cent cinquante ans que Marx a dit que la culture c'est tout fétichisme et opium pour les cons ; il y a cent cinquante ans que la bourgeoisie libérale et ses kapos ripolinent tout ce qui passe entre leurs mains à coups de vernis culturel, par crainte de voir émerger dans l'art quelque chose, ne serait-ce que de sincère, quelque chose comme "Mort à Crédit", qui viendrait perturber l'uniforme stylisation de la République française.

Défiez-vous des artistes ou des intellectuels-propriétaires ! Car où l'art de la bourgeoisie libérale surpasse largement celui de la vieille aristocratie, c'est dans la mise en oeuvre des moyens pour faire respecter son droit de propriété. Un déferlement de musique et sentiments, c'est, la bourgeoisie. Mais toute cette niaiserie cache une grande férocité.

"L'abstraction est le refuge des lâches", annonce Céline, renouant avec l'humanisme, comme Adolf Hitler avec toute son architecture et sa peinture impressionniste n'est pas parvenu, mais le pâle reflet de la voie romaine, déjà technocratique.

L'abstraction, en art, est un symptôme de vieillissement, doit-on préciser. Vieillissement sur le plan général de la civilisation. L'idée de "modernité", par exemple, représente déjà la civilisation au stade de la vieille peau qui a laissé ses forces derrière elle. Sur le plan singulier, pas assez isolé, de l'artiste, l'abstraction traduit aussi la maturation, c'est-à-dire le même vieillissement. On ne meurt pas d'un coup. Beaucoup d'hommes, et plus encore de femmes, passent une partie de leur vie à se conformer à leur mort prochaine, sentiment qui est une grande source d'habileté et de génie humain. Ainsi l'art abstrait, contre quoi s'élève l'humaniste, est une sorte de théorie du tombeau. De l'abstraction, l'homme qui veut être libre n'a de cesse de vouloir s'extraire, comme du labyrinthe de Minos. Les petits minotaures de l'art moderne sont là pour les en empêcher, et les maintenir le nez et les oreilles dans la sacro-sainte culture de merde.

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Inutile d'appeler à la révolution : si elle doit se faire, elle se fera naturellement, sans vous ; elle se fera mécaniquement, comme l'art moderne ou la bombe atomique. Et seul vaut ce qui n'est pas mécanique, c'est-à-dire antisocial (tant pis pour les femmes)... ou mourir.

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