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Le Bal des Cocus

Au fond, le cocu n'est pas victime, comme il croit, de telle ou telle personne, mais de la nature. Et dès que j'ai une conversation avec un écologiste, je ne peux pas m'empêcher de l'imaginer avec des cornes, très exactement aussi bête que ces aristocrates qui étaient fiers d'avoir le sang bleu et des droits supplémentaires.

Le romantisme n'est qu'une façon de donner un style grave à des histoires de cocus. C'est pourquoi cet art de bonnes femmes italiennes ou allemandes n'est pas très prisé en France. Pour être Français, il faut, ça me paraît le minimum, ne pas prendre les histoires de cocus au sérieux. Quel Français fait ça ? Pas le titi parisien, je vous assure, qui ne peut pas s'empêcher de se fendre la pipe quand il voit passer un cortège de mariage, tellement tout ça sent le carnaval guindé. Pas les artistes français, en dehors de l'académie et des académiciens français, qu'il faudrait vendre au Japon ou aux Etats-Unis pour apurer les dettes de la France, avec la Tour Eiffel. Sans ces verrues, ne respirerait-on pas aussi bien ?

Charles Fourier a ainsi peint le tableau d'une société libérale entièrement composée de cocus divers et variés, allant, comme la folie, du cocu léger ou doux, voire volontaire, au cocu vindicatif.

C'est une description à la fois très française et scientifique du libéralisme ou du néo-nazisme, entièrement soumis à la nature, comme le foetus à sa mère, et qui va par conséquent au devant de la catastrophe naturelle en sifflotant, avec son petit savoir romantique-pédérastique sous le bras.

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