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Satan ou la Civilisation

Comme j'ai coutume de dire aux athées généralement ignares en la matière :

- Si vous voulez comprendre Satan et la civilisation du même coup, visitez Versailles ; si vous voulez comprendre le christianisme aux prises avec la civilisation, lisez Molière.

- Le miroir est un ustensile sacré dans presque toutes les religions démoniaques. Tout simplement parce qu'il représente la réflexion et le langage humains, l'instrument par lequel l'homme peut tirer profit de la nature, voire de façon moins pragmatique et plus religieuse encore, se croire en symbiose ou en accord avec elle. Tous les outils dérivent donc du miroir et possèdent la même force érotique, la même incitation à la cupidité - qui sont aussi des propriétés du langage.

Si la civilisation démoniaque égyptienne est d'une beauté inégalable, auprès duquel New York, Versailles ou Rome font piètre figure, c'est parce que l'Egypte reflète directement la nature. Les civilisations ultérieures ne sont le plus souvent que des reflets indirects, ce qui explique la quasi-nullité de l'art des Etats-Unis, ultime photocopie.colombe.jpg

- On peut se demander comment la prophétie de l'apocalypse chrétienne peut décrire près de deux mille ans à l'avance les instruments de la puissance satanique : chars, hélicoptères et avions de chasse, comme des "insectes géants", semant la mort autour d'eux ? Tout simplement parce que le potentiel de la nature, que la technocratie ne fait qu'imiter, était parfaitement connu dans l'Antiquité, si ce n'est mieux. Tout ce qui est "potentiel" est parfaitement prévisible et descriptible par des images. L'insecte sert déjà de modèle aux soudards d'Achille. Il n'y a somme toute entre nous et Homère que le temps, facteur d'une accumulation de détails inutiles.

Le Frankenstein ou le Dr Folamour moderne, descendant du médecin selon Molière, a une conception trop restrictivement fonctionnelle de la nature (dont l'athéisme moderne, qui n'a pas de racines au-delà du XIXe, est la conséquence) ; la civilisation égyptienne, elle, ne perd pas de vue que la Nature reprend toujours les droits qu'elle accorde, sur les dynasties apparemment les plus solidement établies.

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