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Pour Averroès

Il m'arrive plus souvent de parler de dieu avec des musulmans qu'avec les tenants d'une quelconque doctrine socialiste. Non pas que l'islam ne soit pas social, lui aussi ; il l'est, au contraire, et c'est tout le problème de l'intégration des musulmans dans une République largement corrompue, dont les élites ne brandissent plus le drapeau de la vertu que pour intimer le respect de la propriété au citoyen lambda.

En dehors de quelques vieux briscards libéraux à la gueule ravagée par le stupre, qui croit encore dans la libération sexuelle ? C'est une stratégie de viol typiquement féminine car, pour ainsi dire, juridique. C'est celle du désir ou du manque que la publicité promet de combler, et qui fait mouche sur des personnes faibles. A grande échelle, la publicité accomplit ce viol collectif. On cherchera d'ailleurs en vain des penseurs humanistes qui prônent la libération par le sexe, et les slogans de "Mai 68" ou des hippies yankees sont plus proches du nazisme que de l'humanisme.

Parées de vertus républicaines, les élites françaises ont-elles prémuni leurs gosses contre la corruption publicitaire et l'éthique nouvelle engendrée par celle-ci ? Non, elle les ont livrés pieds et poings liés à l'orgie publicitaire et cinématographique. Pourquoi ? Parce que, bien sûr, la République a en son coeur la propriété et non l'humanisme, et que la propriété se renforce et s'agrandit du viol.

Là-dessus je tombe d'accord facilement avec mon pote Hicham : une putain a plus de vertu que la République française. Mais pas sur la vertu elle-même, qui n'est qu'un bien relatif pour un chrétien. Il est plus difficile à une société de rester vertueuse sa vie durant qu'à un homme seul. Plutôt que de donner des leçons de morale à la société, il vaut mieux les garder pour soi : par définition la société est sourde, et les sociologues sont des médecins légistes.

Ce qui compte, par-delà la société, c'est la vérité. "Mais, me rétorque Hicham, ce n'est pas possible la vérité ; si l'on connaissait la vérité, ce serait la fin du monde !"

- Eh bien, un monde inique fait-il le poids avec un dieu véritable ? Ce que le coran dissimule aux musulmans, comme de nombreuses doctrines chrétiennes truquées, c'est que dieu n'est pas du côté de la société : ce sont les prêtres qui le sont : quelles que soient les marques de sa décomposition, ils croient pouvoir la sauver, comme le médecin qui s'acharne au chevet d'un cancéreux. Et cet oubli de soi, au point de vouloir réformer une société pourrie, c'est encore la société, qui n'est jamais qu'une vaste crainte collective, qui incline l'homme ainsi.

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