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Marx et Bernanos

Il y a quelque correspondance entre le propos de Bernanos et celui de Marx. D'abord Bernanos a souligné l'imposture du régime politique issu de la Libération, fondé sur le mensonge ou la négation de l'histoire, c'est-à-dire des causes ayant entraîné les millions de victimes de la guerre civile européenne, depuis la fin du XIXe siècle. Quand je dis que la polytechnique est partie civile au procès de Nuremberg, au lieu d'être sur le banc des accusés, je peux affirmer que c'est un propos dans la droite ligne de Bernanos. Evidemment la condamnation à mort de quelques badernes nazies est un procédé de blanchiment. Expliquer la guerre par la folie de Hitler, c'est prendre les jeunes générations de Français pour des débiles mentaux ou des cinéphiles, les méduser à l'aide des mêmes procédés dont usa le régime nazi pour fabriquer des robots.

Il ne faut pas, ici, se tromper de cible : ce ne sont pas les juifs qui sont intéressés à la doctrine mystique de la choa, mais les institutions républicaines et européennes. Les soi-disant juifs qui prônent cette doctrine sont en réalité des logocrates républicains. Un juif authentique ne connaît pas d'autre loi que celle de son dieu. La République ne connaît pas d'autres lois que les siennes. Non seulement l'invention de l'éthique ou de l'identité juive est une grossière mystification, mais elle s'appuie sur les syllogismes de cacouacs boches qui ont contribué à forger la mystique du peuple allemand.

Très loin de protéger les juifs, cette logomachie républicaine ne fait que recréer les conditions qui ont facilité la propagation de la haine des juifs dans le prolétariat. Prenant fait et cause pour le prolétariat, souhaitant le déciller, Louis-Ferdinand Céline s'en prend aux juifs qui intriguent dans les institutions internationales, mettant en cause la sincérité des intentions pacifiques de ces institutions. Le récent déroulement d'un génocide entre ethnies africaines, sous les yeux des casques bleus, ne fait que confirmer la vision de Céline de l'Occident comme un enfer pavé de bonnes intentions judéo-chrétiennes. Quel juif ou quel chrétien un minimum sérieux peut ignorer le caractère babylonien des institutions internationales et pencher par conséquent largement dans le sens de Céline ?

- En outre Marx précède Bernanos dans le diagnostic de la robotisation des esprits. Mieux que ça, Marx met à jour que le millénarisme hégélien ou national-socialiste revient à croire le progrès de l'humanité "automatique", et à faire fi du progrès réel de l'homme contre l'anthropologie, y compris dans le contexte totalitaire, où l'anthropologie occupe toute la place, jouant le rôle de Méduse. Nier le sens de l'histoire comme Nitche, ou bien affirmer qu'il est indexé sur le droit, revient au même. Bien sûr le néant intellectuel ou l'éthique pure républicains forment le contexte le plus favorable au gangstérisme économique. Le hasard dont Hegel croyait triompher, a triomphé de lui, ignorant que le droit, comme la biologie, est fondamentalement aléatoire. La doctrine évolutionniste s'enlise de la même manière. Comme dit Bernanos : "Le hasard est le dieu des imbéciles." C'est évidemment la foi et la raison de l'homme fondée sur le hasard qui font de lui un robot ou un animal-machine. Comme le millénarisme nazi, l'évolutionnisme est un programme axé sur l'homme. Si les nations totalitaires sont aussi attachées à la doctrine évolutionniste, c'est pour la raison qu'elle véhicule un préjugé juridique : autrement dit, en dépit de tous les signaux avertisseurs d'une régression, l'évolutionnisme renforce l'idée de civilisation. Aussi méprisable soit l'idée d'adaptation du point de vue humaniste, la technocratie s'accroche à cette idée profondément religieuse, la fascination du monde animal étant le propre des dévôts.

La science issue des religions bibliques ne peut s'accorder avec la mimique du droit, et on voit que la vision des prophètes juifs ou chrétiens, de Moïse à Shakespeare, est toujours par-delà le cadre social ou identitaire. 

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