Un gangster, dans un mauvais roman policier : "Ne cherche pas à comprendre la vie, mon pote ! La vie n'a aucun sens !"
On a là l'explication du salut accordé à un larron par Jésus : l'ordre social éloigne de cette réalité que la vie n'a pas de sens. L'ordre social éloigne de dieu. Les élites politiques et religieuses chargées de définir cet ordre social représentent l'opposition à la vérité.
Le point de vue policier est le plus éloigné du christianisme. Le point de vue théorique du policier, faut-il ajouter, du flic qui est persuadé qu'il y a un bien : la propriété, et un mal : le vol. Car, en réalité, le policier fait bien vite l'expérience que le gangster voit juste : la vie n'a aucun sens : ce n'est pas l'enfer qui a la forme d'un entonnoir, mais la vie.
Napoléon, avant Nitche, a déploré la mort de Satan - que ces antéchrists appellent "dieu". L'ignorance de l'histoire par Napoléon, est extraordinaire -typiquement militaire. On peut être sûr que les historiens qui enseignent l'histoire dans les écoles militaires substituent le mensonge à l'histoire. Il faut dans tous les temps que le soldat soit un cocu, et non un savant. Gober la démocratie, fait que le soldat moderne est le plus jobard.
Commentaires
Début du texte : "... La vie n'a PAS aucun sens.". Ca lapsus on dirait. Pourrait on dire que la vie n'a pas de sens en elle même, mais que par elle, en s'acharnant à la prendre pour ce qu'elle est dans sa nudité, il est possible de se désolidariser de l'ordre social ?
En effet, on peut se désolidariser de l'ordre social de cette façon. C'est l'ataraxie de Schopenhauer ou des bouddhistes.
Mais ça implique deux choses : le suicide est une réaction plus logique : il reste dans l'ataraxie un soupçon de masochisme ou de lâcheté, mais surtout d'être emporté de nouveau bêtement dans le tourbillon de la vie.
- La deuxième chose, qui explique pourquoi Nitche est furieux contre les chrétiens ou les anarchistes, c'est que l'ataraxie est nécessairement réservée à une élite d'aristocrates ou de moines fainéants, à la recherche du temps perdu ou de plaisirs modestes épicuriens.