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Exit l'existentialisme

Je ne suis pas misanthrope, je suis Français.

Prédiction à court terme : on verra bientôt l'existentialisme petit-bourgeois, qui est la religion de l'Occidental moderne, se déliter sous les coups de boutoir du satanisme, seule issue possible à l'accomplissement de soi dans le cadre de la culture de mort totalitaire. L'échec de la réaction satanique de Mai 68 est largement imputable à la prospérité économique de la France en ce temps-là. Le moyen le plus efficace de la moraline judéo-chrétienne, social-démocrate ou libérale est l'argent, qui permet d'acheter les consciences, sous couvert d'un mouvement compassionnel hypocrite.

Chaque fois que cet argument lui a fait défaut, la culture de mort s'est retrouvée en danger.

Le fait d'une démocratie sous assistance psychiatrique, et qui échoue à faciliter la jouissance, c'est-à-dire dans le domaine précis où elle prétend être efficace, est de plus en plus évident aux yeux des actionnaires minoritaires du système. Voter est devenu un réflexe, répondant au stimulus du marketing politique, mais le lendemain même du scrutin rituel, la fièvre et le mouvement mis en branle par les journalistes, retombent.

J'allume la radio, pour entendre la rumeur du monde ; et je l'éteins, pour ne pas avoir la nausée. La radio n'est faite que pour faire entendre une petite musique rassurante et contribuer ainsi autant que possible à l'ordre social. Le public des radios est supposé "proustien", c'est-à-dire n'ayant pas la force physique pour devenir soi-même à la manière de Nitche, et ne disposant plus comme moyen existentiel que de se maintenir au stade embryonnaire de la pensée, à l'instar de Proust, dans une sorte de liquide amniotique radiophonique le protégeant de la réalité extérieure.


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