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Avorter c'est tuer

Avorter c'est tuer... légalement. J'ai pendant quelques années été un militant résolu contre la loi Veil et son application, avant de perdre peu à peu au fil de mes lectures scientifiques et chrétiennes toute conviction d'ordre moral ou politique.

Mon anarchisme avait beau être assez primaire et révolté contre un Etat ploutocratique qui broie des nourrissons surnuméraires avant de les jeter à la poubelle, il ne m'a pas empêché de comprendre que, si je voulais lutter contre l'assassinat légal, je devais aussi manifester devant les casernes pour leur fermeture, car les médecins ne sont pas les seuls à qui l'Etat délivre un blanc-seing afin d'ôter la vie si nécessaire.

Or manifester devant les casernes n'est pas plus efficace que manifester devant les hôpitaux. Les bidasses n'ont d'ailleurs pas beaucoup plus de jugeotte que les femmes enceintes. C'est un peu le même élan qui fait la femme enceinte et l'homme soldat. Les militants ne valent pas mieux, puisque leur combat se situe à un niveau intellectuel plus propice à une mort moins brutale. La mort du militant n'est même pas toujours consécutive à la mort de ses idées.

 

Néanmoins j'ai pas mal appris sur l'anarchie et son état, après Trente Glorieuses de France qui s'empiffre. "L'avenir de nos enfants" : laissez-moi rire ! De voir des "anarchistes", par exemple, du côté de la police, de l'Etat et de la loi Veil, par exemple, ça ouvre les yeux sur les méthodes étatiques de lavage de cerveau.

Du côté des "pro" comme des "anti", dans l'ensemble, il n'y a que des tocards ou des ratés, comme dit Nitche. Du côté des "anti", il n'y a personne ou quasiment, et il n'y aura jamais personne tant que cette cause comportera un "risque social". Jamais je n'ai vu un évêque, par exemple, s'associer physiquement à une telle cause ; pourtant le diable sait que les évêques sont capables de s'associer aux causes sociales les plus sordides ou stupides. Du côté des "pro", on a l'Etat et toute la moraline féministe derrière. Ne militent donc que ceux qui sont persuadés que le militantisme fait avancer les "questions sociales".

De surcroît, j'avais le sentiment que les militants "pro", comme les militants "anti", étaient manipulés. Autrement dit, pour militer démocratiquement, il faut croire dans la démocratie, et ma culture française sceptique ne m'a pas préparé à une telle foi débordante dans ce qui n'est pas mais sera peut-être demain. Toutes ces manifs, c'est du cinoche, et on le sent bien. Comme le cinoche, ça ne mène nulle part.

Plus tard j'ai découvert combien les laboratoires pharmaceutiques sont intéressés à la cause féministe et la cause politique. C'est dingue comme de grands professeurs de médecine gynécologique, qui testent de nouvelles molécules, ont le désir de venir en aide aux femmes chevillé au corps. Mieux vaut s'assurer que celui qui prêche le progrès social n'est pas sous l'emprise d'une drogue quelconque.

A trop regarder la société et les mouvements sociaux de près, on finirait par croire que l'amour n'est qu'une pure distraction inventée par un artiste aveugle. La société peut bien aller en enfer si elle veut - c'est le sens du courant.

 

Commentaires

  • Je ne pense pas que les anars-gauchistes soient tant manipulés ou manipulables. Au-delà de la proximité idéologique et d'une manière de s'y retrouver en terme d'agrément quotidien, il y a chez ces loups ravis une jouissance flagrante à se placer du bon côté de la barrière.

  • L'anarchie de gauche est très proche dans le mode de raisonnement de feu l'Action française. Dans le premier cas, c'est le caractère totalitaire des valeurs républicaines qui est dissimulé par les intellectuels de gauche du type Onfray aux militants de base ; dans le cas de l'Action française, l'argument monarchique était aussi illusoire et puéril que l'idéal anarchiste de gauche.
    Bien sûr il y a toujours une frange de militants, comme dans l'armée, qui obéit à l'instinct et accomplit les basses besognes que les leaders sont trop efféminés pour accomplir.

  • La république demande de choisir entre le sang et le sang, Clémenceau ou Thiers, et pas de pitié pour les bougres qui refusent de voter.

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