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Le Christ anarchiste

Nietzsche s'élucide par Maurras et Hitler, et vice-versa. Ainsi Hitler ne peut se montrer trop nietzschéen, en raison de la germanophobie viscérale de Nietzsche, aux yeux de qui les Allemands sont des femelles chrétiennes (= sa mère, sa soeur et son père). Mais la doctrine politique contre-révolutionnaire nazie, néo-classique en matière d'art, sont sans aucun doute représentatifs de la volonté nietzschéenne de retour à la culture de vie païenne.

Contrairement à Nietzsche, l'Autrichien Hitler et le provençal Maurras ont été contraints de composer avec la culture catholique et protestante. La doctrine de Nitche est plus pure, car ce n'est pas un démagogue. Hitler ne peut se passer des crétins bavarois catholiques, et Maurras des crétins français catholiques. On constate d'ailleurs que Hitler sait faire la différence entre les juifs sionistes, convertis aux valeurs nationalistes et au culte identitaire, et les juifs authentiques, fidèles aux prophètes, incarnation de l'anarchie et du bouc émissaire. Il sait la faire comme Freud sait la faire, ou encore Nitche.

Nécessairement machiavélique, Maurras insulte les apôtres du Christ avec discrétion.

La raison de l'antichristianisme et de l'antijudaïsme forcenés de Nitche est une cause institutionnelle. D'une part, mieux que les évêques de Rome et la doctrine catholique moderne, Nitche sait le christianisme inconciliable avec quelque doctrine sociale que ce soit. La sympathie de Nitche pour l'Eglise romaine s'explique parce qu'il considère que le clergé romain, comme les pharisiens auparavant assassinèrent Jésus, ont tué le message évangélique "dans l'oeuf", si on peut dire. En cette occasion, Nitche manifeste sa haine de Luther.

A cela il faut ajouter que le mépris juif ou chrétien des institutions civiles, est la contrepartie selon Nitche de l'allégeance à un maître dont la divinité relève du fantasme. L'éternel retour est la seule explication de l'architecture cosmique selon Nitche, c'est-à-dire dans cette loi que l'Evangile de Jean désigne comme le nombre d'homme 666, régissant toute forme d'art.

Jésus-Christ n'est, selon Nitche, qu'un doux dingue efféminé dans le meilleur des cas, et certainement une vermine anarchiste à éliminer, ainsi que ses apôtres, par mesure de salut public.

- Cohérente sur le point de l'incompatibilité du christianisme, selon sa lettre et son esprit, avec une quelconque manifestation culturelle ou identitaire, la doctrine de Nitche "prend l'eau" sur plusieurs points décisifs. De moraline ou d'éloge de la faiblesse, on ne trouve aucune trace dans les évangiles ni chez Paul de Tarse. Le droit moderne absurde a plus de rapport avec l'ancienne tyrannie qu'il n'en a avec le christianisme, pur de toute considération juridique ou anthropologique. Autrement dit, le christianisme est plus éloigné de la culture protestante du père de Nitche que Nitche lui-même, en dépit de ses efforts pour l'anéantir.

- Le point où Nitche est démenti de la manière la plus éclatante est stratégique. Le moment n'est pas éloigné pense Nitche, comme Hitler et Mussolini, voire Staline, où l'humanité renoncera définitivement à la religion truquée chrétienne et ses symboles macabres. Or il n'en est rien : le Pacte atlantique, les Russes, bref toutes les nations ploutocratiques qui dominent le monde continuent d'arborer des insignes chrétiens. L'éloge de la faiblesse est la morale des puissants - de ceux qui possèdent les armes et les richesses.

On en revient donc à Shakespeare, car lui seul sait pourquoi les bannières chrétiennes flottent en tête des nations maudites par l'Esprit de Dieu, et que cela est conforme aux prophéties chrétiennes.

 

 

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