Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rome et Israël

On peut observer que l'étrange religion juive moderne, entièrement détachée des prophètes juifs, et dont le mobile politique et moral est primordial, cette religion se présente à la manière du catholicisme romain autrefois comme un droit d'ingérence extérieur. On qualifiait au XIXe siècle d'"ultramontains" (au-delà des montagnes) les catholiques romains exhibant leur fidélité à Rome et heurtant ainsi le sentiment national français ou républicain.

Les divisions et schismes au sein du christianisme ont toujours une cause politique et morale, quand bien même le message évangélique n'a aucun caractère moral ou politique.

Les soi-disant juifs aujourd'hui, affiliés à une étrange religion où les victimes juives de la shoah ont pris la place qu'occupait un christ défiguré par le catholicisme romain dans ce culte, ces soi-disant juifs se retrouvent dans la même posture que les catholiques romains autrefois. Cette étrange culture judéo-chrétienne concerne en réalité bien plus que la minorité de quelques centaines de milliers de Français, descendants de la diaspora juive.

Cette posture est parfaitement ubuesque et caractéristique du culte identitaire moderne. En principe le judaïsme et le christianisme proscrivent toute revendication d'ordre identitaire, tout raisonnement en termes de "racines". Les Juifs et les chrétiens sont des déracinés volontaires. Le pire péché qu'un chrétien puisse commettre est de se mêler de questions temporelles et d'imposer ses vues dans cette matière à des gouvernements nécessairement temporels.

L'apostasie discrète de la démocratie-chrétienne et des évêques de Rome ne fait que continuer l'apostasie flagrante de la monarchie divine chrétienne, culte solaire à peine dissimulé. La morale judéo-chrétienne, dorénavant, est entièrement une opération de blanchiment des valeurs bourgeoises.

 

Commentaires

  • Oui. La question est scolaire : sont-ce les Etats qui utilisent les religions, ou bien l'inverse, et provoquant des guerres (niveau Science-Po 1ère année) ?
    Maintenant on ne parle même plus de religion, de théophanie, de logophore ou de miracle, tout le monde s'en branle (à part des détraqués comme Fumaroli), mais d'identité, de racines, de droits-de-l'homme, de progrès, etc. Le Pentagone, qui sait tout cela, enfile (dans tous les sens du terme) ces égregores (grégaires), comme en chapelet, pour massacrer les nations d'Europe, celles de 1648, au nez et à la barbe des nains-de-jardins comme Hollande, empêtrés dans leur dette publique. Même Poutine est pris de court. C'est la doctrine Bzrezinski.
    Lapinos, je vous l'ai déjà dit : vous vous attaquez à des metastases. Votre phraséologie est presque aussi stérile que séduisante. Votre vocation est peut-être littéraire, au fond.

  • Je dirais plutôt : il faut toujours une religion d'Etat pour justifier la guerre auprès de ceux qui n'ont qu'un intérêt minime à la livrer.
    De plus je doute qu'on ait jamais délivré à Sciences-po un enseignement qui ne soit pas élitiste, par la caste et pour la caste au pouvoir. Je doute qu'on y enseigne que la démocratie est essentiellement une méthode pour tromper le peuple.
    Vivant dans un corps social métastasé, je ne nie pas qu'il y a dans ma propre façon de dire les choses une tournure cancéreuse. J'essaie petit à petit de la corriger, par chimiothérapie, en lisant Shakespeare. Je reconnais que j'ai une vocation littéraire par défaut, comme Bernanos qui maudissait le métier d'écrivain.

  • Votre diagnostic est d'une pertinence, d'une acuité, interminables. Il faut passer à l'action. Ou la caravane va continuer à passer, écrasant tout sur son passage. Vous pouvez continuer à vous inoculer du Shakespeare-Bacon, si c'est votre cocaïne... Ou commencer à penser à la phase suivante, probablement sanglante, hélas ! Les blindés de l'Axe, de Kiev à l'Asie mineure, et même jusqu'à Sao Tomé et Principe, se moquent bien de votre chimiothérapie.

  • Lapinos a sans doute autre chose à foutre que de publier, et de toutes façons les épiciers savants de la profession, flatteurs de femmes et de couches moyennes (c'est pareil) n'ont que faire de ses objections apocalyptiques contre la société de mort qui les nourrit.

    N'empêche : m'est avis quu'un bon nombre de notes de ce blog (que je lis depuis le premier jour) mériteraient sérieusement d'être compilées en un volumineux PDF sobrement paginé : ce qui aurait au moins le mérite de m'en faciliter considérablement la relecture.

    Quant à Bernanos, il faut se réjouir qu'on ne l'enseigne pas à Sciences Pipo, la grande école des petites gens.

  • Les nations se moquent bien des chrétiens, comme les chrétiens se moquent des nations. Je considère comme ma mission, tant qu'il est encore temps, c'est-à-dire avant que les nations ne terminent la tâche qu'elles ont commencé de se fracasser les unes contre les autres, de convaincre quelques bonnes volontés de rallier le camp des saints. Pour cela je crois que nulle méthode n'est plus efficace que celle qui consiste, comme Shakespeare, à faire table rase de la culture occidentale, sachant le dessein subtil de cette culture, qui consiste à tenir à distance l'apocalypse au nom des valeurs chrétiennes.
    Bien sûr si vous connaissez une meilleure méthode ; une méthode plus efficace, plus radicale, plus rapide, je suis preneur. Mais vous m'avez proposé un jour une action sociale, et l'action sociale n'est pas la charité chrétienne : l'action sociale c'est le tonneau des Danaïdes. L'action sociale ne convainc que d'une seule chose : l'enfer existe bien et nous y sommes.

  • Guit'z, je travaille à un pdf, qui ne soit pas volumineux (c'est justement pour cette raison que c'est du travail). Mais je ne crois pas que Porteur m'encourage à publier, ou alors j'ai mal compris son reproche.
    - Je ne recommande pas Bernanos, mais Shakespeare, car il n'y a aucune nostalgie chez Shakespeare, au contraire de Bernanos. Même si la nostalgie de l'âge d'or (Bernanos, Bloy) est une maladie moins grave, moins féminine que le futurisme chrétien débile des évêques de Rome, il reste que cet âge d'or n'a jamais existé, et que les cathédrales gothiques ne sont pas plus chrétiennes que les pyramides d'Egypte.

  • C'est toujours plus clair avec des commentaires :)

  • C'est toujours plus clair avec des commentaires, et y'en a pas tout le temps :) Ca veut dire que j'ai bon de ne jamais aller voter ?

  • Bonsoir,

    En quoi selon vous le judaïsme rabbinique contemporain diffère-t-il du judaïsme antique ?

    Merci par avance.

  • Je ne parlais pas de judaïsme rabbinique, mais de la morale "judéo-chrétienne" moderne, faite pour accorder licence à de soi-disant Etats "judéo-chrétiens" de tuer leurs prochains au nom du dieu des Juifs et des chrétiens afin de défendre leurs biens et territoires.

  • Oui Djef vous avez bon de n'aller pas voter. Mieux vaut le bistrot. Voter, cela me dégoûte.
    Non Guit'z je ne parle pas de publication, on s'en fout. Je parle d'action. C'est presque l'inverse.
    Bernanos avait au moins le mérite de professer un antisémitisme dont il a regretté l'évolution funeste. L'antisémitisme de Bernanos est mignon tout plein.
    Lapinos, ce n'était pas une action "sociale", je n'y avais même pas pensé. J'y voyais un moyen commode de donner à bouffer à des crève-la-faim, mes prochains (par opposition à lointains). Evidemment j'ai tout perdu dans cette connerie, car ces malotrus sont partis avec la maille pour acheter du rêve. Mais ce n'est pas bien grave.

  • @ Lapinos et Porteur :

    Bonjour.

    Je rectifie : je ne répondais pas à votre message, Porteur. C'est de mon propre chef que j'ai parlé de publication ; par antiphrase, en quelque sorte. Cela étant, quiconque écrit espère au moins un lecteur ; ça fait dix ans que je rôde en ces lieux (presque jour pour jour d'ailleurs). Et, comme je ne porte à peu près aucun intérêt à l'édition contemporaine, laquelle ne porte aucun intérêt à tous les Lapinos du monde auxquels je m'intéresse, toujours par ironie j'ai proposé un petit PDF qui me faciliterait la relecture. Apparemment, notre Lapinos aussi songe à fêter dignement son anniversaire : c'est bien naturel et je m'en réjouis.

    Quant à Bernanos, son antisémitisme ne me parait pas "mignon tout plein", mais classiquement bourgeois (remarquez c'est peut-être ce que vous voulez dire). C'est le mérite de ce grand bonhomme de l'avoir dépassé (sans vraiment le renier : "Hitler a désohonoré l'antisémitisme") pour concentrer ses coups contre le monde moderne dans son ensemble. La haine n'est pas plus chrétienne que la technnique n'est humaine. - De même, si Bernanos "maudit le métier d'écrivain" (la formule est exagérée. Dans la Préfac des Grands Cimetières, Bernanos écrit : "J’honore mon métier auquel ma femme et mes gosses doivent, après Dieu, de ne pas mourir de faim"), c'est pour la même raison qu'il exècre la technocratie. On le sait, les technocrates tous snobs écrivent des poèmes le WE. Le pitre le plus vain, le cuistre couronné de notre temps, c'est le mondain, qu'il se pique de sérieux technolâtre ou d'esthétisme frivole. Presque tous les humanistes sont des cons qui veulent "faire avancer les choses" ; les autres sont des ordures, des contemplatifs vénaux.

  • Mais c'est quoi agir, Porteur? Le Christ nous dit d'aimer son prochain comme soi-même, c'est aussi simple que ça peut être compliqué cette affaire-là. Et puis on peut pas se vanter d'être secourable, n'est-ce pas. Perso j'ai même pas réussi à convaincre un pote de ne pas se mêler de politique alors qu'il se croit meilleur chrétien que moi, il me méprise parce que je ne vote pas. Le plus difficile est de ne pas désespérer et Lapinos m'est d'un grand secours de ce point vue, c'est en quoi je trouve qu'il agit. Donner à bouffer à des crève-la-faim comme tu dis, mais c'est en esprit qu'il faut renaitre, et le ventre repu on ne pense qu'à dormir ou se tirer avec la caisse pour pouvoir dormir un peu plus, t'as eu ce que tu méritais. Donc je pose la question, c'est quoi agir en chrétien? Perso j’engueule mes proches avec patience et fermeté mais j'avoue que j'ai bien trop souvent envie de secouer la poussière de mes godasses.

  • - Porteur, vous vouliez procurer du travail à des SDF et l'avez fait, ainsi que de la nourriture. Mais le travail conduit aux loisirs. Vous savez aussi bien que moi que la racaille capitaliste ne travaille que pour se payer du bon temps, faire du tourisme et jouer à touche-pipi entre adultes plus ou moins consentants ; en outre son travail consiste largement dans l'extorsion du bien d'autrui. La part de la rhétorique est extraordinaire dans le travail moderne.

    - Donc le travail n'est pas l'action. L'Allemagne qui a la réputation d'être un pays de travailleurs est en réalité une nation de fainéants. C'est ce qui fait que le capitalisme est aussi macabre et ennuyeux : c'est une véritable incitation au sommeil.

    - Le chrétien pense, à l'instar de certains sages de l'antiquité, que le travail est une infamie, une action à laquelle l'homme ne doit pas s'astreindre principalement, mais seulement par défaut ; le job du chrétien, l'action qu'il peut avoir, c'est de contrecarrer les effets du judéo-christianisme, cette religion truquée par des bonnes femmes et pour des bonnes femmes, et qui constitue la pointe avancée du péché et de l'erreur humaine, celle-là même qui conduit aux plus grandes tragédies.

    - Après, que je ne sois pas assez efficace dans mon action, trop lent, trop humain, c'est bien possible. Mais je ne pense pas me tromper en disant qu'à la fin ce sera Hamlet qui l'emportera, et le Danemark qui, comme l'Egypte en son temps, basculera tragiquement dans l'étang de feu.

    - Autant vous le dire ou le répéter franchement, Porteur, je soupçonne la détermination érotique, non pas seulement de vous fournir l'impulsion pour l'action, en quoi nous serions égaux, mais de modeler votre idée de l'action, de sorte que vous seriez plus artiste que je ne le suis (et plus menacé d'abus par les femmes).

  • Faut admettre que le travail c'est bien commode pour éviter d'avoir à penser. Et même et peut-être surtout le travail dit créatif. On est pris par le processus, on conçoit ou bien c'est une vision qui s'impose et on n'a de cesse de la réaliser, on ne pense plus qu'aux moyens d'y parvenir, et après on se tape un orgasme à contempler l’œuvre accomplie; enfin je parle pour moi quand je bricole. Après quand je lis une phrase comme "Les blindés de l'Axe, de Kiev à l'Asie mineure, et même jusqu'à Sao Tomé et Principe..." je me dis aussi qu'il y a de l'artistique, une recherche esthétique, ça pète bien tous ces jolis mots bien ajustés. En réalité un blindé c'est qu'une masse de ferraille conduite par un pauvre type mais si y en a des milliers en ligne ou en colonne ça doit faire une vache d'impression, surtout en travelingue comme disait Marcel, c'est d'un primitivisme inouïe! On imagine la scène, la colonne interminable qui se déploie en ligne au millimètre, ça doit en faire bander plus d'un. Pis quand il t"écrabouille un bonhomme ou qu'il te balance un obus à travers la gueule c'est une autre histoire, une autre jouissance et peut-être au fond pas très éloignée de la première, un peu comme quand tu résous une équation.

    A part ça on vote aujourd'hui dans mon bled, un dimanche, pour couronner un roi en chocolat! des orthodoxes, tout ce qu'il y a de plus croyants... si c'est pas prophétique! bonjour la crise de foi(e) à venir!

  • ...et combien vraie la mythologie de Moïse qui associe la femme au travail, et donc au sexe. Ainsi le monde moderne est féminin pour la seule raison que jamais l'antiquité n'a poussé l'éloge du travail si loin. "Le travail rend libre !" : cette devise antichrétienne prouve la modernité du nazisme ou du capitalisme : elle n'est pas païenne, au sens où l'antiquité a conçu le travail comme un conditionnement à surmonter pour être libre. Cette devise antichrétienne est le produit de la culture occidentale chrétienne.
    - Contrairement à toi, Fodio, je crois que le "travail créatif", c'est-à-dire l'art, permet mieux de cerner les limites de l'art, notamment en termes de liberté, mieux que le travail mécanique. La confiance moderne dans l'homme ou la société, on ne la trouve pas chez les grands artistes. L'art rend humble, et il n'y a théoriquement pas de grand artiste athée (Nitche n'est pas athée au sens moderne, il est antichrétien) ; l'athéisme est le fait des mathématiciens/mécaniciens modernes, assez orgueilleux et naïf pour croire que la rhétorique peut renfermer le cosmos.

Les commentaires sont fermés.