Un magazine mondain consacrait récemment une enquête au pape François. Quelques journalistes mondains y donnent leur avis sur le catholicisme et le dernier pape.
Le catholicisme romain n'est "la foi du charbonnier" qu'en vertu des cartels dévolus à l'extraction de ce minerai précieux et des curés/journalistes/publicitaires/communicants qu'ils embauchent. Ne doutons pas que l'Esprit de dieu puisse aider les fidèles apôtres de la parole divine à triompher de cette fourberie. Hannah Arendt n'est pas chrétienne, cependant elle dit justement que, si la politique peut étouffer la vérité, pendant un laps de temps plus ou moins long, c'est-à-dire y mettre une vérité institutionnelle à la place, et faire passer cette vérité institutionnelle pour une vérité universelle, la politique est impuissante à remplacer la vérité. C'est cela même qui, selon les chrétiens, condamne le monde. Malgré tous les efforts de celui-ci pour éviter le jugement dernier, il ne l'évitera pas. Et l'évidence est, sous nos yeux, que le monde est en train de crever de ses propres apories, comme un serpent qui se mord la queue.
Il est évident aussi que le pape François, comme ces prédécesseurs, donne dans l'activisme politique, activité où l'on ne surprend jamais le Messie et ses apôtres.
En lisant la prose des derniers évêques de Rome, on comprend vite pourquoi Karl Marx parle de déphilosopher. La philosophie chrétienne est, en effet, la plus mauvaise du monde.
- Ainsi le pape François déclare vouloir se montrer dur pour le péché, mais tendre pour le pécheur. Sur un tel propos, on ne peut fonder aucune vertu véritable, au sens profond et univoque de la vertu et de la culture de vie païenne à laquelle la vertu est liée. La véritable vertu implique le principe inverse de sévérité vis-à-vis du pécheur, et de tolérance à l'égard du péché et de sa cause naturelle. La saine anthropologie païenne vise le bien social, tout en s'inclinant devant le principe de l'éternel retour et de la mort.
Une telle formule du pape justifie les violentes diatribes de l'antichrist Nitche, car il y a bien dans une telle formule le fondement de la moraline et de tous les décrets juridiques qui n'en sont pas, mais des ruses de tartuffe. Cette formule a bien une source évangélique, mais elle n'a pas un sens moral. On ne peut fonder aucune anthropologie ou science humaine dessus. Comme le dit Paul, Dieu ne demande pas à l'homme de se justifier par ses oeuvres morales, mais de s'essayer à l'amour, dont il est humainement incapable.
On peut vérifier que la colère du Messie est dirigée contre les pharisiens, voire ses apôtres, non pas parce qu'ils portent atteinte à la vertu, mais parce qu'ils s'entêtent dans l'erreur et les doctrines sociales. Ils plaquent un raisonnement éthique sur la logique chrétienne et l'enseignement de leur maître, qui n'est pourtant pas venu comme le bouddha leur enseigner des règles de vie.