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De la satanique vertu

A l'épreuve du temps, la vertu virile tourne forcément au vice féminin.

On peut, en polémiquant ainsi que Nietzsche, voir dans la société moderne efféminée, ayant dangereusement perdu la raison, la main du christianisme. Il est incontestable qu'il y a quelque chose de chrétien dans les moeurs et les politiques modernes, du moins en apparence. L'égalitarisme est une notion étrangère à la culture de vie païenne, fondée sur le droit et la raison naturels.

Mais on y verra plus justement la marque du temps, car la vertu, aussi virile, entière, soit-elle, n'a pas de fin véritable. Il faut que Nietzsche, le suppôt de Satan, à la fin crève comme une bête, ayant ignoré la métaphysique. De même crèvera la pseudo-science moderne, en raison de son "infirmité de but", comme dit Shakespeare-Bacon ; car ce n'est pas le tout de procurer des moyens techniques, encore faut-il que ces moyens soient ordonnés à un but, sans quoi ils finissent par péricliter.

La vertu est souvent considérée comme une fin par les femmes, sous une forme mystique abstraite, une fin qu'elles n'atteignent parfois jamais, à cause de leur vice ou de leur défaut de constitution originel. De même on peut penser que certaines féministes aspirent à la virilité qu'elles jalousent.

C'est là aussi l'explication psychologique du satanisme de Nietzsche, intellectuel souffreteux aspirant à la vertu. Autrement dit, les hommes vertueux conçoivent mieux les limites de la vertu que les personnes vicieuses, qui, quand elles insultent la vertu, trahissent la jalousie qu'elles éprouvent de cet état.

L'articulation entre la vertu et la métaphysique serait plus facile à comprendre si la philosophie médiévale catholique n'avait pas brouillé les cartes, une hiérarchie que le savant chrétien humaniste F. Bacon s'est employé à rétablir.

Je réponds ici partiellement à Fodio, qui m'interroge sur le passage de l'évangile de Jean où le christ Jésus redonne ses jambes à un paralytique le jour du sabbat, au grand dam des prêtres juifs. L'antichristianisme de l'Eglise romaine se reconnaît à son attachement à une organisation ecclésiastique que le Messie et son fidèle apôtre Paul, dans ses épîtres, ont privée de légitimité. Pour cette raison, LA HAINE DISCRETE DE PAUL DE TARSE EST DANS LE CLERGE ROMAIN, FASCINE AU CONTRAIRE PAR JUDAS L'ISCARIOTE.

Comprends donc, Fodio, que le clergé s'organise autour de la notion de vertu. Il est donc logique que ce passage de l'Evangile de Jean aborde ensemble la question du péché et celle de la légitimité du clergé juif. L'amour de dieu est si fort, dit Jésus-Christ, que même les personnes vicieuses peuvent le recevoir : c'est cette parole qui, d'abord est neuve, ensuite fait à jamais obstacle au mensonge de "l'anthropologie chrétienne" (ou juive), comme disent les pharisiens de nos jours ; si un homme est vertueux, grand bien lui fasse, mais cette vertu au regard de dieu n'est rien. AUCUNE SORTE D'ORGANISATION HUMAINE CONCOURANT A LA VERTU n'a de valeur au regard de dieu. "Les oeuvres ne justifient pas." répète Paul.

DANS LE CHRISTIANISME, VERTU ET VERITE METAPHYSIQUE N'ONT PAS LA MÊME SOURCE. TOUTE LA RUSE DU CLERGE CONSISTE A NE FAIRE DE CES DEUX SOURCES QU'UNE SEULE. C'est pourquoi je dis que le catholicisme romain est la religion de l'occultation de Satan et de sa puissance. Beaucoup de catholiques romains agissent pour le compte de Satan, qui croient agir pour le compte de Jésus-Christ.

Par conséquent, pour revenir à l'élucidation demandée par Fodio : Jésus-Christ ne nie pas que le handicap physique soit la marque du péché, ou que la beauté soit une marque de vertu (= de virilité dans la mentalité antique). Le nier reviendrait à nier la puissance de Satan, à faire effectivement ce que Nietzsche reproche abusivement au christianisme : l'éloge de la faiblesse. Jésus-Christ affirme la supériorité de l'amour sur la vertu. C'est, du reste, parce qu'elle est supérieure qu'une religion de l'amour peut se passer, contrairement à toutes les autres, d'un clergé institutionnel.

Paul ne désarme pas les chrétiens quand il les dissuade d'accomplir une oeuvre terrestre, il les arme pour un autre combat, non moins âpre que celui de la vie.

Mais comment mener de front le combat banal mais nécessaire de la vie, et celui encore plus exigeant de la vérité ? Comment un homme le pourrait-il ? A cette question, le Messie répond : "N'ayez pas peur !" ; à quoi il est permis d'ajouter ou de faire cette remarque que la vie moderne est faite pour rendre le combat de la vie plus difficile. Or, comme la "modernité" n'est qu'une illusion, un mirage, un luxe de précautions inutiles, on peut mettre le feu à ce bûcher des vanités sans crainte de perdre quoi que ce soit.

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