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dantec

  • Brocante (2)

    Massacre d’un écrivain belge à coups de couteau de cuisine… Pour couper un bouquin, il faut un tournemain… que je n’ai pas ! Ou je pousse trop doucement la lame, et dans ce cas la coupe n’est pas nette, ou alors je donne des grands coups francs et j’arrache les coins. Merde. Le plus dur, c’est quand il faut découper un angle.
    C’est comme avec les femmes au début, on manque d’entraînement, l’enthousiasme brouille la vue et on commet des indélicatesses. La différence, c’est peut-être que l’enthousiasme dure plus longtemps avec les livres, il y a une plus grande variété.

    *

    Les livres d’occasion de bonne qualité, c’est désormais la denrée au meilleur rapport qualité/prix, où la déflation est la plus nette. La loi de l’offre et de la demande fait que dans l’économie capitaliste les choses de prix n’intéressent plus grand monde, la concurrence est quasi-nulle.
    On peut ainsi se soûler de grandes œuvres au nez et à la barbe des démocrates, prêts à débourser, eux, jusqu’à sept euros pour une séance de cinéma, médiocre distraction de deux ou trois heures, voire jusqu’à quinze euros pour un de ces navets de la rentrée littéraire, le dernier Dantzig ou le dernier Dantec. Et je ne prends pas les pires ! Oui, il y a quand même quelque chose de courageux dans le cas de Dantec à exercer ce métier alors qu’il est incapable d’écrire correctement ; je suis sûr que sa mauvaise humeur vient surtout de là, de sa mauvaise posture.

    Dans le cas de Dantzig, un critique littéraire prend toujours des risques à étaler son absence de style après avoir étrillé Jean-Jacques Rousseau, Céline ou Barbey d’Aurevilly, même si on pense que les lectrices de Elle ou de Lire n’y verront que du feu, probablement.

    *

    Avant que l’avalanche de la rentrée littéraire ne nous recouvre, avec son lot de méchants nazis et de gentils Juifs récurrents, la énième envolée lyrique sur le 11 Septembre, les odes plus ou moins subtiles au nouveau pouvoir libéral-sarkozyste, la romance existentialiste de telle secrétaire de rédaction chez Grasset ou chez Gallimard, je parie sans prendre de risque que rien de tout ça n’arrivera à la cheville d’Escales parmi les livres du Belge Albert T’Serstevens, paru en 1969, une des dernières années érotiques, sans doute, où on pouvait encore découper les livres vierges avant de les lire.

  • American Black Crap

    Je ne retiendrai qu'une phrase d'"American black machin truc" de Maurice Dantec, une définition :

    « Maxime Brunerie : l'homme qui croyait possible d'atteindre une cible mobile à deux cent mètres avec une 22 long rifle un jour de 14 Juillet. »

    C'est pas très malin de la part de Dantec. N'est-il pas justement le Maxime Brunerie de la littérature, "l'homme qui croyait possible d'atteindre un jour la prose d'un honnête auteur de polars avec sa syntaxe mal dégrossie de journaliste à Libé" ?

    Après avoir dit tout le mal qu'il faut penser du bouquin de J. Littell, il n'aurait pas été honnête de ma part de me taire à propos du pavé de Dantec - de pas le resituer lui aussi dans le contexte de la littérature pour faire du pognon, même si Dantec ne sera jamais retenu pour le Goncourt, ça reste un gagne-petit à la merci d'un bide complet.

    Avant de l'oublier définitivement, encore un mot sur Littell. L'autre jour je vais aux chiottes, et malheureusement ces chiottes n'étaient pas équipés de W.-C. à la turque comme je les aime, qui permettent de faire un peu de sport en même temps et accélèrent le transit final, mais d'une petite cuvette de pédé avec un tout petit trou pour les crottes de biques. Ça n'a pas manqué, je l'ai bouché ! J'ai dû plonger les bras jusqu'aux épaules dans la tuyauterie, vu que j'ai été bien élevé et qu'on m'a appris à pas laisser mon prochain dans la merde, pour purger ça. Eh bien ce que j'ai fait pour ces chiottes, je n'aurais pas été capable de le faire pour Les Bienveillantes de Littell ; non, ça m'aurait retourné le cœur. Je suis donc bien content qu'un autre ait fait ce sale job. Il s'appelle Éric Janin. Il a fait une liste non exhaustive des fautes de français commises par le nègre de Littell, une par page, ce qui fait à peu près un millier quand même. Si vous avez un beau-père, un beau-frère ou une belle-sœur qui vous a cassé les couilles avec les Bienveillantes dans un repas de famille, vous voyez le genre, je vous encourage à télécharger la "liste de Janin" (www.blanrue.com) et à vous venger. Pire, si on vous l'a offert à Noël, l'hypothèse n'est pas exclue vu le nombre de chalands que j'ai aperçu avec l'objet du délit sous le bras ces derniers temps, pieux bourgeois qui mériteraient qu'on leur botte le cul sévèrement, vous pouvez peut-être tenter un échange en vous appuyant sur ce document. J'ai essayé de dénicher l'adresse de ce Janin pour le remercier, mais je ne l'ai pas trouvée…