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eric besson

  • Contre les robots

    Même Barrès est obligé de l'admettre, le nationalisme est une idée bien peu française. Louant Hitler, Louis-Ferdinand Céline est incapable pourtant de parler la langue de l'expert-comptable ou de l'assureur, du compositeur de musique de chambre ou du mathématicien, aucun des idiomes nationalistes.

    Se sentir français avant de se sentir lui-même eût paru une idée d'Ostrogoth à Rabelais, qu'en ce qui me concerne je n'hésite pas à placer dans le trio de tête des bons François.

    Moi, Français depuis x-générations, ne veux pas de Napoléon, Blaise Pascal ou Marcel Proust pour compatriotes, mais je suis bien obligé de cohabiter avec ces idoles germano-pratines.

    Y'a qu'à voir la bobine de Stambouliote d'Eric Besson, qui rêve d'être calife à la place du calife, se dévoue pour embobiner le populo pour pas un rond, comme Zarkozy Ier avant lui : deux bons Aryens de plus.

  • Déchéance électorale

    À mesure que l'échéance du 22 avril se rapproche, l'amertume grandit. Tous ces électeurs qui s'agitent, dans les talk-shows, les forums de discussion, les blogues, bien sûr, plus que jamais, ils font pitié comme ces petits papillons blancs qui se précipitent dans les phares d'une voiture : quel gâchis ! quelle sotte dévotion !

    Je ne dis pas qu'il n'y a pas, malgré l'impressionnante lourdeur de toute cette propagande, l'instinct diffus, chez certains, que tout ce cirque, les petits bonds de Sarkozy dans le poste, les battements de cils de Ségolène, les rodomontades de Bayrou, n'est que de la poudre aux yeux, des illusions promues. C'est comme ça que je m'explique le succès du petit livre d'entretien d'Éric Besson, ce cacique du parti socialiste quasiment inconnu avant qu'il ne décide en pleine campagne, après avoir été déçu par Ségolène, de faire les yeux doux à Sarkozy et d'ouvrir les coulisses du petit théâtre de variétés de la campagne électorale du parti socialiste.

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    Comment ne pas faire le rapprochement entre Éric Besson et Jean-Jacques Rousseau - ou Candide ? hors le style, bien entendu, quoi qu'en dise Philippe Tesson, qui n'a que l'apparente robustesse d'un critique du XIXe, c'est un pantomime bavard plutôt.
    Car l'interviou de ce Besson-là, facile à lire, y compris entre les lignes, cache mal l'hypocrisie qui sous-tendent ses propos et la bêtise de ses idées politiques, alors que c'est justement les manœuvres de la campagne électorale qu'il dénonce et se pose en chevalier blanc de la démocratie.
    Ainsi E. Besson fustige le bidonnage complet du "chiffrage" des promesses électorales des candidats par de pseudo-économistes, alors qu'il a été pour le PS un des principaux artisans de ce faux-semblant. Mieux que cela, il admet à demi-mot que l'idée même d'un chiffrage n'est pas sérieuse. Les promesses électorales ont perdu de leur crédit sous Chirac, il fallait leur en redonner un minimum ; la comptabilité, ça impressionne toujours les esprits faibles. Comme on comprend François Hollande d'avoir confié cette mission à un tel Jean-Jacques ! D'ailleurs Besson conteste à Bruno Rebelle, de "Greenpeace", conseiller de Ségolène, une quelconque compétence dans le domaine de l'écologie ; mais dans le même temps il fait semblant d'accorder du crédit à… Nicolas Hulot ! Il est évident que "Greenpeace" n'a jamais été le champion de l'écologie mais du marketing et que c'est pour ses compétences dans ce domaine que le faux Rebelle a été recruté.

    Les véritables mobiles littéraires d'Éric Besson sont personnels. Sentimentalement, il a été déçu d'être snobé par son ami François Hollande et son mentor François Rebsamen, d'abord. Surtout, sa carrière a souffert du choix qu'il a fait de miser dans un premier temps sur le mauvais cheval, Lionel Jospin, au lieu de cette pouliche de compétition qu'est, il l'admet lui-même, Ségolène Royal ; Jean-Jacques était mû lui aussi par le dépit changé en haine contre son ex-ami Diderot (un gros gourmant, comme Hollande.)
    J'ajoute que les métaphores "foutebolistiques" de Besson produisent sur moi un "effet navrant" supplémentaire. Les politiciens qui s'intéressent sincèrement au foot, Philippe Séguin, Lionel Jospin, Philippe de Villiers, Bernard Tapie, ce ne sont certes pas les plus brillants de nos édiles…