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husserl

  • Déphilosopher

    Au-delà des singeries de Moix, plus sérieusement à propos d’Edith Stein, disciple d’Husserl avant d'entrer au carmel, Eric Nolleau relève ce fait qu’il y eût beaucoup de “phénoménologistes” à se convertir au christianisme.
    En France, le plus célèbre c’est Bergson, “phénoménologiste” mâtiné d’évolutionnisme - un évolutionnisme guère plus scientifique que celui de Darwin.

    Nolleau juge ce mouvement de conversion “curieux”. Quoi d’étonnant au contraire à ce que quelqu’un qui s’intéresse aux phénomènes commence ou finisse par s’intéresser à un phénomène incontournable : Dieu ?
    La phénoménologie est une réaction de la pensée concrète et scientifique occidentale contre le byzantinisme envahissant.

    *

    Pour croire sincèrement au néant, il faut être un sacré idéaliste, un utopiste dans le genre de Maurras, par exemple, à contrecourant de l’histoire.
    On peut objecter Sartre. Car qui croit encore sérieusement aujourd’hui, en dehors des téléspectateurs du service public, à l’idéalisme de Sartre ? Si Sartre est un idéaliste, c’est un idéaliste cartésien, assez pour entretenir de son vivant sa gloire posthume.

    Au plan de la logique, Eric Nolleau est donc à peu près au niveau de Gombrovich, qui constate que marxistes et catholiques partagent le même sens du concret, à ceci près que les catholiques croient en Dieu, que Gombrovich, en philosophe contemporain, se refuse à admettre comme une réalité concrète.
    Si Nolleau est obligé de lire des merdes comme celles que Moix produit tous les ans avec une régularité de fonctionnaire, il y a peu de chances qu'il progresse.