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eric nolleau

  • Zemmour & Nolleau

    Le partenaire de scène de Zemmour, Eric Nolleau, se veut rassurant : pas une once de racisme chez son camarade journaliste. C'est la défense classique de Le Pen, Frèche, Dieudonné, lorsqu'ils subissent les foudres de l'Inquisition médiatique : la citation d'un témoin de moralité antiraciste. Moi-même je cite le cas d'un pote juif qui dit pis-que-pendre des Arabes, à côté Zemmour c'est de la rigolade, mais qui dans la vie quotidienne ne fait pas la différence entre ses amis juifs et arabes.

    On n'apprécie jamais quelqu'un en fonction de sa race, ni ne le déteste uniquement pour cette raison. Le racisme comme l'antiracisme sont des idéologies à usage exclusivement politique. Leur caractère politique et superficiel se signale par le fait qu'on bascule très facilement de l'un dans l'autre. Ainsi aux Etats-Unis, au plan général, tout le monde est officiellement antiraciste, hormis quelques ploucs texans ; le cinéma d'Hollywood est antiraciste. Mais, dans la réalité, les noirs vivent dans des ghettos que les blancs ne traversent pas. Seuls les noirs riches peuvent se mélanger aux blancs riches. Le cataclysme en Louisanne a montré que la vraie fracture est toujours entre riches et pauvres, plus que jamais dans la société libérale, même si cette fracture peut recouper des questions de couleur. C'est ce que les propos de Zemmour, comme ceux de ses ennemis libéraux de gauche cherchent à occulter, le caractère religieux néfaste de la politique et des médiats.

    *

    - L'antiracisme est la vertu du bobo libéral de gauche. Il la porte en sautoir comme un pin's ; c'est le nouveau Tartuffe janséniste. Sous la Ve République, la gauche libérale a endossé les habits de la religion et la droite ceux de l'athéisme. Sans opium, pas de politique ; il est certain que la ruse est beaucoup plus du côté de Nolleau que de Zemmour, qui ne séduit personne en dehors de quelques pucelles du XVIe arrondissement abonnées au "Figaro".

    Pour le reste, Zemmour doit tout à Sarkozy et à son élection, parrain vis-à-vis de qui Zemmour est on ne peut plus ingrat. Comme quoi il y a plus d'honneur dans la mafia que dans la politique. A la place de Sarkozy, si je me prends deux minutes pour Al Pacino, il y a longtemps que j'aurais dégommé un type comme Zemmour.

    - A propos des trafics auxquels les Noirs et les Arabes se livreraient, il serait bon de calculer combien de membres du personnel politique ont été condamnés pour trafic d'influence, financement occulte, délit d'initié et combines en tous genres qui n'empêchent pas les mecs de revenir donner des leçons de morale la gueule enfarinée, et même au pape, tiens, s'agissant de Juppé dans le camp de Zemmour.

    - Zemmour a voulu défendre la police, dit-il. Mais la France est un des pays au monde qui emploie le plus de flics, dans le même temps qu'ils se distinguent par leur inefficacité. Les petites mafias urbaines font mieux régner l'ordre, dit-on, que la police elle-même. Le rôle de cette dernière est d'ailleurs surtout cinématographique, si l'on compte le nombre de publireportages diffusés à la télévision et destinés à soutenir le candidat Sarkozy en effrayant les petites mémés alsaciennes à coups de rodéos urbains filmés à la Luc Besson.

  • Zemmour & Nolleau

    Zemmour & Nolleau ont pris la relève de Lagarde & Michard. Critique de la critique pour un état des lieux du pays :

    - E. Nolleau, en six mois et sans trop forcer son talent, est devenu la première cervelle socialiste de France, très loin devant Ségolène Royal et BHL, même si le blindage médiatique de BHL a très bien résisté aux attaques de Nolleau. Le véritable homme de médias, c'est bien BHL ; et sa leçon : ne jamais céder un pouce de terrain. Ségolène Royal a tout de même une excuse, c'est que la politique rend stupide (cf. le blogue d'Alain Juppé contraint de lécher le cul de sa femme pour se faire bien voir et d'attaquer le pape allemand "droit dans ses bottes", et même disposé à être ministre de la Cuculture de Sarkozy, si ça se trouve).

    - E. Zemmour, lui, c'est pas Léon Blum comme Nolleau, mais plutôt "Marcel Proust fidèle au poste". Le moyen de comprendre que la pédérastie est transsexuelle, aussi bien hétérosexuelle que gay. Autrement dit, la pédérastie c'est la nostalgie, le contraire de l'histoire.

    Depuis que les gays revendiquent le droit de se marier, on sait que nul n'a pour le mariage et la société bourgeoise dévotion plus grande que le pédéraste ; autrement dit Proust c'est Blum en plus dionysiaque (le "truc" de pédé de C. Boutin consistait à chialer sans arrêt -le gémissement du gosse comme mode ultime de plaidoyer : chialer à l'Assemblée nationale, chialer à la radio quand papa Fillon la vire, les larmes de crocodile de Tartuffe) ; ça peut paraître paradoxal, étant donné que le pédéraste est la première victime de la famille. Paradoxal, mais comme on le comprend en lisant Proust (quelques pages suffisent) ou en écoutant Zemmour causer de ses joujous d'enfance sans aucune pudeur : la famille est la religion du pédé car elle contient l'enfance pure, qui est son Eden. Comme un aveugle recrée le monde à l'aide de la géométrie, le pédéraste s'emploie à rêver son enfance, à la retapisser entièrement de ses rêves s'il le faut. Nulle littérature n'est plus remplie d'artéfact, ne contient plus l'écran total médiatique entre la réalité et l'homme que la littérature de Proust. Houellebecq n'est pas loin, dont il est difficile de dire s'il dénonce la pédérastie ou au contraire en fait l'éloge ? En écartant les cuisses à tous sauf à lui, c'est à l'enfer que sa mère condamne le petit Houellebecq. Il est frappant de voir comme son complice BHL ne paraît pouvoir être accompagné que de femmes, Arielle Dombasle ou sa fille Justine, qui l'idolâtrent comme le nombril du monde et ressemblent comme deux gouttes d'eau aux prostituées sacrées qu'on appelle vestales.

    Eric Zemmour, on a envie de dire "Albertine" tellement ce sous-produit du sarkozysme fait le naïf, érige la violence nationale-socialiste en principe universel (à partir de Freud et d'après sa raison sexuelle) : la violence, le sado-masochisme dans la sexualité est utile au sexe masculin pour chasser l'inceste de ses pensées et épargner ainsi son désir sexuel. Autrement dit : le tabou de l'inceste fonde la pédérastie ; le penchant sexuel du pédéraste est orienté par ce tabou et dépasse la différence des sexes. Il n'est qu'une combinaison culturelle. Pour croire au fondement génétique de la pédérastie, il est nécessaire d'être soi-même nazi. Les déductions du sorcier Lévi-Strauss comme quoi la société s'érige contre l'inceste sont complètement démenties par le fait historique que le contrat social au contraire ORGANISE l'inceste (ici on décèle que Rousseau ou Fourier sont moins radicalement opposés à l'utopie politique (Léviathan) que Shakespeare ou Marx.

    Sur le plan religieux, le capitalisme comme le tribalisme range l'inceste dans la catégorie du "tabou". Dans la religion capitaliste, l'artifice (en l'occurrence le droit) est déclaré "naturel". Pour atteindre un tel seuil de stupidité et de sorcellerie nationaliste, l'étape baroque était bel et bien nécessaire pour opérer la transmutation préalable, avant que l'or ne soit changé en merdre, de la nature en "nombre d'or" (666). Le nécromane nazi partage d'ailleurs avec son grand-frère baroque, non seulement le fait d'avoir avalé Dieu et le diable, le fait d'occulter et trahir la Renaissance. L'oeil froid de Polyphème brille sur le XVIIe siècle.

    Parfaitement hypocrite de la part de Johnatan Littell de dénoncer la pédérastie nazie à partir d'une culture yankie excitant le désir pédéraste bien plus encore que la bourgeoisie hitlérienne nazie, dont le désir de consommation sexuelle était plus modéré. C'est exactement la même hypocrisie des puritains boutinistes lorsqu'ils s'en prennent aux "gays" : cette morale rétrograde de la religion gay qui repose entièrement sur la nostalgie, c'est le puritanisme lui-même qui l'a engendrée. La religion de la fonction politique empêche de voir qu'on est inscrit dans la même trajectoire vicieuse définie par Jarry comme une spirale.

    Soit dit en passant, que les églises chrétiennes se vautrent désormais au niveau de ces considérations génitales est un scandale énorme, bien plus grand que n'importe quelle partouze ou "gay pride" officielle.

     

     

  • Goebbels pas mort

    Dominique Wolton, fonctionnaire d'expression bureaucratique, tente de convaincre ses confrères que l'Internet recèle une menace pour la corporation des journalistes. A trop recevoir d'informations contradictoires, le robot-citoyen va en perdre son latin et cesser d'exécuter le programme. L'information a vertu de leurre de l'opinion publique.

    En réalité, les médiats avaient déjà grillé leur circuit avant l'apparition de l'Internet. Le poids des cartels militaro-industriels dans la presse était déjà évident. Par ailleurs l'Internet reste assez verrouillé pour que le PS puisse jouer ce double-jeu de condamner le principe de l'invasion de l'Afghanistan dans les médiats, tout en votant les crédits militaires qui permettent cette invasion. Aussi affaibli soit le PS en ce moment, les cartels ne peuvent s'en passer pour le cas où Sarkozy serait brutalement déstabilisé par une plongée encore plus brutale dans la crise. C'est tout le sens des messages subliminaux adressés par le PS au patronnat, qui continue de plastronner sur TF1 en pleine déconfiture financière, comme le FMI après avoir ruiné l'Argentine, l'Onu après avoir laissé le génocide rwandais se dérouler sous ses yeux, etc.

    Le totalitarisme ne passe pas par la destruction du livre comme dans la métaphore d'Orwell, mais plutôt par l'accumulation de faux livres, de livres écrits en haine de l'art par des flics, par-dessus les vrais livres. L'oeuvre de Proust est typique de cette littérature policière qui exprime le fétichisme du langage, jailli du fond du cabinet de Proust contre la critique de Sainte-Beuve, qui a seulement le tort d'être de Proust d'érafler ses joujous d'enfance. Le critique E. Nolleau faisait remarquer récemment à Philippe Delerm que la première gorgée de bière n'est pas plus un sujet qu'un furoncle mal placé. Mais la philosophie de curé janséniste de Sartre est du même ordre : par quel moyen retrouver l'odeur de vulve de maman en dehors d'embaucher une papy-sitteuse prénommée Simone, bonne-soeur laïque en diable, exactement le genre dont les familles aristocratiques se débarrassaient au moyen âge en les expédiant au couvent (Ophélie dans "Hamlet" dont le caractère est un mélange, précisément, d'érotomanie et de puritanisme).

    Les exemples de pédophilie littéraire abondent : Nitche, Sartre, Houellebecq, BHL, Alexandre Jardin, Matzneff. A chaque fois on est assuré de trouver le caractère pédérastique qui traduit le stade génital de la pensée. Nul n'est mieux disposé à consentir à l'aliénation que le pédéraste-écrivain.

    Les fétichistes du langage et des idées comme Wolton, qui pensent que les mots naissent dans les choux ou dans les roses, ont souvent du mal à manier la syntaxe, jusqu'à la caricature chez Finkielkraut et le "chevalier du subjonctif" Eric Orsenna ; au point de donner l'impression d'entretenir un dialogue de sourds avec eux-mêmes.

    A quoi bon l'accumulation capitaliste ? Cela revient au même de se demander d'où viennent les mots. Totems et tabou : le totalitarisme doit resté crypté. C'est toujours sur le mode du court-circuit que le clergé d'une secte opère ; court-circuit des mots qui coupe de la réalité. Philologues et sociologues jouent dans la religion laïque le rôle des clercs qui transforment au Moyen âge le Nouveau Testament en talmud chrétien.

    Pythagore et sa secte fournissent le modèle archaïque de secte démoniaque fétichiste dont la science suprême est la science de soi-même : le miroir de Narcisse. Les branleurs de la physique quantique annoncent dans leurs gazettes navrantes sans se douter de rien leurs dernières découvertes dans le domaine de la CRYPTOGRAPHIE (!), façon d'avouer que pour eux la nature demeure une énigme, le pur reflet de leurs fantasmes.

    Nul n'a besoin d'être "informé" comme un robot le doit, à flux électrique continu. L'outil de sidération n'est bien sûr pas l'Internet. Que des starlettes comme Eric Orsenna ou Finkielkraut, Wolton, Maurice Dantec, pointent du doigt le ouaibe avec mépris et de façon hostile du haut de leurs chaires médiatiques est plutôt bon signe, le signe que la boutique de prêt-à-penser a flairé la banqueroute.

  • Le Sexe des médiats

    E. Nolleau est le critique de plateau télé parfait, qui a pigé que si on peut encore se permettre d'y vilipender tel ou tel bouquin, cet art bénéfique qu'est le cinoche, il vaut mieux éviter d'en dire du mal. Comme on dit au PS du mal de la guerre, mais on vote pour, histoire de faire la part de l'utopie et du financement des partis politiques.

    Dans la même veine moyenne, Nolleau est assez clairvoyant pour discerner la tournure pédophile* des bouquins de Yann Moix, en oubliant de dire que le préau de la littérature française est encombré depuis belle lurette de ludions qui jouent à touche-pipi : Proust, Sartre, Robbe-Grillet et Houellebecq en queue de peloton, qui se languissent du con de leur mère comme c'est pas permis (tendance qui a même donné un spécimen au rayon théologie : Jean Guitton).

    Idem pour le cinoche ; il suffit de se poster à la sortie d'une salle et d'observer la bordée de foetus qui en sort après le générique (sic) de fin, les yeux papillonnant devant le monde réel, comme déstabilisés. A tel point qu'on peut dire d'un cinéphile qu'il est "inné".

    Dans cette nouvelle Carthage effrayante qu'est New York, terrorisante pour une âme d'artiste français avec ses grands phallus futuristes et sa musique, où Céline se réfugie-t-il ? Au cinoche. Baudelaire a assez d'esprit pour maudire la photographie, irruption du décret dans l'art, mais il se fait cependant tirer le portrait pour que sa mère ne l'oublie pas.

    *Compte tenu du risque de poursuite judiciaire, E. Nolleau ne parle pas de "pédophilie", c'est moi qui utilise ce terme dans un sens très large, incluant le sentiment d'homosexualité et même la monogamie entêtée qui dissimule le même besoin de protection maternelle (la sexualité, naturelle et marquée par la perversion pour Freud, est artificielle et marquée par l'inceste pour un chrétien, quel que soit son goût particulier.)

  • Ce que picrocholine veut dire

    Quand on veut comme le critique Eric Nolleau épingler le snobisme de Charles Dantzig, mieux vaut éviter de citer le professeur Steiner, obscur tâcheron qui n'a jamais intéressé personne en dehors du cercle fermé des auditeurs de 'France-Kultur'. Pour ceux qui ne connaissent pas, Steiner c'est Finkiekraut en moins cocasse, sans le sémaphore.

    Le vrai beauf ce n'est pas Nolleau, malgré ses efforts pour s'intéresser au cinoche, mais Dantzig, qui après avoir fait un tabac auprès des lectrices de 'Elle' (difficile de faire plus vulgaire), a réédité sa formule efficace du gros bouquin que les femelles disposent sur leur table de chevet pour se donner l'illusion de posséder une cervelle et des pensées qui vont avec. Et le cercle des lectrices de 'Elle' est sûrement beaucoup plus large que celui des auditeurs de 'France-Kultur'.

    Ce qui caractérise Dantzig n'est pas le snobisme, mais plutôt d'être comme Proust ou Sollers 'dans l'air du Temps'. On trouve quelques formules amusantes chez Dantzig, ce qui n'est jamais le cas chez Sollers, formules gouvernées par le principe selon lequel un écrivain qui n'est pas social-démocrate ne peut pas être un bon écrivain, principe destiné à séduire l'espèce femelle (Là je parle du précédent bouquin de Dantzig, n'ayant pas de place pour le deuxième.)

    Pour Nolleau tous les bouquins sont mauvais, et tous les films sont bons. Il y a une certaine logique à ça, étant donné que la littérature n'est pas le genre de notre temps. Mais la plus grande qualité de Nolleau à mes yeux, c'est qu'il ne me donne pas envie de dégueuler, comme Daniel Picouly ou Sébastien Lapaque.

    (Curieuse impression que j'ai, quand je cause de Nolleau, Dantzig ou Lapaque, qu'ils sont décédés, tandis que Marx ou Shakespeare, Simone Weil, sont toujours vivants.)

  • Déphilosopher

    Au-delà des singeries de Moix, plus sérieusement à propos d’Edith Stein, disciple d’Husserl avant d'entrer au carmel, Eric Nolleau relève ce fait qu’il y eût beaucoup de “phénoménologistes” à se convertir au christianisme.
    En France, le plus célèbre c’est Bergson, “phénoménologiste” mâtiné d’évolutionnisme - un évolutionnisme guère plus scientifique que celui de Darwin.

    Nolleau juge ce mouvement de conversion “curieux”. Quoi d’étonnant au contraire à ce que quelqu’un qui s’intéresse aux phénomènes commence ou finisse par s’intéresser à un phénomène incontournable : Dieu ?
    La phénoménologie est une réaction de la pensée concrète et scientifique occidentale contre le byzantinisme envahissant.

    *

    Pour croire sincèrement au néant, il faut être un sacré idéaliste, un utopiste dans le genre de Maurras, par exemple, à contrecourant de l’histoire.
    On peut objecter Sartre. Car qui croit encore sérieusement aujourd’hui, en dehors des téléspectateurs du service public, à l’idéalisme de Sartre ? Si Sartre est un idéaliste, c’est un idéaliste cartésien, assez pour entretenir de son vivant sa gloire posthume.

    Au plan de la logique, Eric Nolleau est donc à peu près au niveau de Gombrovich, qui constate que marxistes et catholiques partagent le même sens du concret, à ceci près que les catholiques croient en Dieu, que Gombrovich, en philosophe contemporain, se refuse à admettre comme une réalité concrète.
    Si Nolleau est obligé de lire des merdes comme celles que Moix produit tous les ans avec une régularité de fonctionnaire, il y a peu de chances qu'il progresse.

  • Pathos moderne

    Dans la veine de “Sarkozy au Vatican”, voici Yann Moix au chevet d’Edith Stein ; j’ai peut-être tort de penser que le mysticisme se porte mal ?

    Pour pallier son manque total de talent littéraire, Yann Moix a plus d’un tour dans son sac ; le philosémitisme n’est pas le moins éculé ; quel “minus habens” carriériste, quel éditorialiste du "Monde" ou de "Libé" en manque d’inspiration n’est pas passé par là, comme un piètre séducteur s’achète une grosse voiture pour pallier son manque de succès auprès des femmes ?
    Qu’Ils se le disent, Yann Moix aime les Juifs, d’où tout part et où tout revient ! Il les aime comme il les détesterait si c’était la mode de les détester, ça relève d’un principe quasi-“économique”. Après tout, tant qu’il y aura des Juifs assez cons pour goûter une flagornerie aussi grossière…

    Indulgent, le critique Eric Nolleau concède que Moix vaut mieux que ses bouquins. Certes, un Balzac moderne qui voudrait écrire une satire sociale sur le parasitisme littéraire pourrait prendre Moix comme modèle. L’acharnement qu’il met à publier des nullités, année après année, et à en faire la promo en gesticulant à la télé, est presque pathétique et pittoresque. Mais Balzac est mort.

    Ce sinistre gugusse, j’avoue, me fait éprouver des sentiments troubles : à côté, je trouverais presque Maurice Dantec estimable ; dans le fatras de Dantec, en cherchant bien, on tombe ici ou là sur une bonne vanne, un mot d'esprit.

    Yann Moix s’imagine sans doute qu’il a une chance cette année avec ses bondieuseries pour le Goncourt, après J. Littell.