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  • Les Ecuries d'Augias

    Regret que mon blogue ne soit pas extensible au point de pouvoir me défouler sur TOUS les crétins qui se bousculent dans les médias. Je suis bien obligé de me limiter aux exemplaires Jean d'Ormesson, Finkielkraut, Jacques Attali, Guy Sorman, Onfray, BHL, Philippe Tesson - à quelques têtes de Turcs, faute de place.

    Pourtant c'est pas l'envie qui me manque de me venger AUSSI de ce crétin d'académicien, Jean-Marie Rouart, qui dans le genre "vieux beau", comme dans le genre "faux-derche", avec ses mimiques d'évêque assermenté, n'a absolument rien à envier à Jean d'Ormesson. Avec eux, "impertinence" rime avec "incontinence". Une gaffe de d'Ormesson sur le "lobby juif" : dix ans de cirages de pompes après dans les médias pour éponger ce pet de travers. Dans son dernier bouquin, Rouart égratigne vaguement Sarkozy. Des fois que ça pourrait nuire à sa carrière, il préfère faire la tournée des plateaux pour passer de la pommade. Editorialiste à Paris-Match, Rouart : pas besoin d'en dire plus.

    Ras-le-bol de la navigatrice Maud Fontenoy, inévitable Simone de Beauvoir high tech, avec tout son barda écolo-féministe, qui vient gâcher son beau regard bleu-de-lac suisse.

    Couper la radio, la télé, faire l'autruche, c'est tentant parfois, tant la bêtise des médias redouble la violence des faits divers.

    *

     Allez, on ne peut quand même pas se laisser faire sans rien dire, alors prenons encore une paire de têtes à claques dans le vent, Philippe Starck et Jean Nouvel - par paquets ça ira plus vite. Leur succès en dit long sur la médiocrité du cinéma. Oui, du cinéma. A quoi ça sert que le seul cinéaste français valable, Jacques Tati, ait ridiculisé ce genre de gugusses prétentieux, si on continue à les prendre au sérieux ? Et spécialement les cinéphiles, comme par hasard...

    La philosophie, le concept de Starck et Nouvel, c'est l'"utilitarisme". Le premier redessine fourchettes et autres objets essentiels pour les rendre plus pratiques, plus "ergonomiques" ; c'est-à-dire qu'ils ne faut plus qu'ils glissent des mains. Il n'a pas pigé que le but d'une fourchette n'est pas d'être pratique. C'est plus pratique de becqueter avec les mains, comme un singe. Pourquoi mettre les petits plats dans les grands ? Pourquoi ne pas imaginer plutôt la casserole-plat-verre-à-dent ? Attention, je ne dis pas que Starck est un singe. C'est plutôt un primate évolué : vous saisissez la nuance ? Voilà où on est réduit, après des années de cinéma et de télé : à expliquer Tati, montrer que le tour de force de Starck, c'est d'obtenir laideur ET incommodité.

     Transposée à l'architecture, je ne sais pas comment on désigne l'ergonomie. Mais peu importe, ce qu'il faut comprendre, c'est que Jean Nouvel est proche des gens, il ne veut rien leur imposer qu'ils n'aient désiré car c'est un démocrate. Bien sûr, avec une telle mentalité, on n'aurait jamais eu Michel-Ange, qui a imposé aux Romains, le salaud, ses clochetons et ses coupoles rêvés, ses escaliers doubles aussi inutiles qu'indispensables.

    Le plus fort c'est que Nouvel prétend être un rebelle. Contre l'ordre des architectes, il n'hésite pas à se dresser. Pourtant le résultat est le même que celui de ses confrères : comme eux il fait entrer les gens dans des carrés, des rectangles, des cercles, à la rigueur des triangles. Voilà qui prouve la force du concept ; son côté pratique c'est qu'on peut le retourner comme une chaussette.