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finkielkraut

  • Nabe contre Dieudonné

    ...et Finkielkraut contre Soral.

    C'est une belle affiche pour un pugilat télévisé, n'est-ce pas ? Qu'on ne dise pas que les responsables de programmation n'aiment pas ça, les débats animés. Or rien que le communiqué de presse de Nabe pour la parution de son bouquin a battu des records d'audience.

    Bien sûr ça poserait quelques problèmes protocolaires, A. Finkielkraut refuserait sans doute de se ranger du même côté de Nabe, à cause de l'odeur. Mais bon, on trouverait bien une solution protocolaire. Finkielkraut porterait une tenue de décontamination, ou Nabe ferait comme les papes sa contrition.

    C'est un peu vache de coller Finkielkraut dans le camp des "justes" : il est tellement nul ; Finkielkraut aime la rhétorique comme un perroquet éprouve le besoin de parler, ça ne veut pas dire qu'il y arrive.

    Mettons plutôt BHL ; mais BHL est trop malin pour se compromettre dans un pugilat avec le bas-clergé.

    Les politiciens ont de quoi être jaloux : leurs joutes verbales et leurs compétitions électorales n'intéressent plus que les journalistes, payés pour s'y intéresser. Le vaudeville avec des actrices ou des chanteuses est leur dernier atout pour faire de l'audimat.

    Mais ce débat n'aura pas lieu. Pas à la télé, qui est un sanctuaire. Il y a dans la nef des recoins obscurs où tel ou tel paria peut se faufiler grâce à un chanoine complaisant (F. Taddéi), et lapper ainsi quelques gouttes de la lumière glorieuse des saints...

    Mais pas question de débattre de l'existence de dieu au beau milieu de la nef, en plein sur le maître-autel. Le diable doit symboliquement rester à l'extérieur. Je dis "symboliquement", car il n'est aucune institution qui peut résister à Satan.

    Plus encore que par Soral & Dieudonné, c'est par les faux espoirs qu'elle entretient qu'une élite se fait désarçonner, c'est-à-dire par une puissance implacable et incontrôlable.

  • Putain de Marianne !

    Le football avec ses bavures est la honte de la bourgeoisie libérale à bout de souffle. Il exprime publiquement la trahison de la promesse faite aux classes moyennes de les conduire vers le progrès. Enfant de France, regarde-ça et méprise tes parents d'avoir été aussi lâches !

    A l'aune de la promesse d'un Progrès il a été décrété archaïque d'être juif, chrétien ou musulman. Au l'aune de cette promesse il a été décrété irresponsable de voter pour Le Pen ou un parti d'extrême-gauche : péché de gros beauf ou de jeune con.

    Au-dessus de l'enrichissement sans cause que Sarkozy a eu l'audace d'élever au rang d'idéal populaire, au-dessus de l'identité française qui n'est qu'un fantôme pour ahuris texans ou alsaciens, était la religion du progrès, que la religion romaine ou néo-nazie du football ridiculise parfaitement. Militant de gauche ou de droite, le bulletin de vote que tu me tends à l'entrée du métro, tu peux te le mettre au cul, je n'irai pas à l'abattoir avec toi.

    Quoi de pire qu'un abruti supporteur de foot (ou de rugby pour le public féminin qui n'aime rien tant que voir des gosses se mettre sur la gueule entre eux), si ce n'est les intellectuels supporteurs de foot : Bégaudeau, Zemmour, Finkielkraut, Pierre-Louis Basse, Eric Nolleau, infinie chienlit gaulliste et socialiste qui n'a jamais senti aussi fort ; à quoi on peut ajouter le coq Jean-Michel Aulas sur son tas de fumiers. Cocu il finira, comme tout bourgeois lyonnais. L'encens répandus par les fumiers ne parvient plus à dissimuler l'odeur. (On ne pardonne à Blondin d'avoir été chroniqueur sportif que pour cette sortie, ce pénalty de défenseur : "Il n'y a pas qu'au Danemark que règne la pourriture.")

  • Hegel = SS

     

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    Jean-François Copé, le "vautour de Meaux" qui rêve d'être calife à la place du calife, relie pertinement la question de l'identité nationale à la religion existentialiste.

    Mais on ne risque pas de voir J.-F. Copé sur le marché de Meaux expliquer à ses électeurs en quoi consiste l'existentialisme, car de toutes les religions, Marx démontre que l'existentialisme est la plus ésotérique. En matière de religion en effet, qu'importe le vin de messe, pourvu qu'on ait l'ivresse ; "existentialisme" : le mot à lui seul suffit à faire se pâmer les femelles dévotes. Les magiciens qui dévoilent leurs trucs n'ont pas de public. Aux yeux des pharisiens, Jésus est trop explicite : il déchire le voile de la religion et la prive de sa fonction (pas de fonctionnaire sans jargon ésotérique).

    Parmi les docteurs angéliques de la religion existentialiste : la figure d'âne bâté d'Heidegger, membre du parti nazi, afin de mieux rappeler comme la bourgeoisie libérale a su garder du nazisme ce qui lui a paru utile, fustigeant avec d'autant plus de vigueur les moustaches du Führer ; d'ailleurs toute tentative de comprendre l'histoire : clouée au pilori de la censure (Censuré par ex. Drieu La Rochelle qui a reconnu dans le nazisme un capitalisme ordinaire dès 1940 - de ce point de vue, Drieu est plus communiste qu'un syndicaliste qui signe des accords avec un patron gaulliste). Au vrai le principal tort d'Hitler aux yeux des bourgeoise libéraux est d'avoir péché par excès de franchise.

    *

    L'imposture d'Heidegger va jusqu'à changer le matérialisme d'Aristote, savant grec des moins religieux, en culte de la loi et de la mort pour officier de la SS.

    L'"être-soi" selon Hitler ou Goering, étant donné le sacrifice au veau d'or de la nation que leurs suicides représentent (aucune idée de la sorte chez Aristote, pour qui la politique est du domaine de l'anthropologie et donc des matières relatives), cette idéologie rappelle d'autres péripatétismes imbéciles de clercs mélancoliques du moyen âge, raillés par Rabelais sous le nom d'Alcofribas Nasier (homologue de Finkielkraut ou Luc Ferry aujourd'hui) ; l'idéologie nazie rappelle aussi la religion de la "bonne mort" calviniste ou janséniste, le fait une fois encore de grammairiens débiles (La leçon à en tirer, c'est que l'oppression politique a pour effet de transformer la science en grammaire et en mathématiques pythagoriciennes.)

    Blanchis Heidegger et Arendt. Et Céline ou Le Pen ? Pas assez universitaires ! Trop populaires ! Hitler lui-même ne reçut l'appui des cartels allemands que parce qu'il paraissait s'interposer entre le Kapital boche et les Bolcheviks. La peur du Russe, fantasme d'hypocondriaque allemand, prolongée aujourd'hui par BHL et son parti-pris d'alliance avec le Kapital yankee, alors même que la société yankee montre des signes d'hystérie satanique plus nets que la Russie : animisme freudien, goût pédérastique et hypocondriaque pour les armes à feu, convergence du puritanisme et de la pornocratie, substitution du cinéma à l'art et à la science, sidération mathématique et juridique, substitution du culte génétique de la famille au christianisme, enfants-rois martyrisés, livrés à la superstition du Père Noël, du rockn' roll et des vampires...

  • Goebbels pas mort

    Dominique Wolton, fonctionnaire d'expression bureaucratique, tente de convaincre ses confrères que l'Internet recèle une menace pour la corporation des journalistes. A trop recevoir d'informations contradictoires, le robot-citoyen va en perdre son latin et cesser d'exécuter le programme. L'information a vertu de leurre de l'opinion publique.

    En réalité, les médiats avaient déjà grillé leur circuit avant l'apparition de l'Internet. Le poids des cartels militaro-industriels dans la presse était déjà évident. Par ailleurs l'Internet reste assez verrouillé pour que le PS puisse jouer ce double-jeu de condamner le principe de l'invasion de l'Afghanistan dans les médiats, tout en votant les crédits militaires qui permettent cette invasion. Aussi affaibli soit le PS en ce moment, les cartels ne peuvent s'en passer pour le cas où Sarkozy serait brutalement déstabilisé par une plongée encore plus brutale dans la crise. C'est tout le sens des messages subliminaux adressés par le PS au patronnat, qui continue de plastronner sur TF1 en pleine déconfiture financière, comme le FMI après avoir ruiné l'Argentine, l'Onu après avoir laissé le génocide rwandais se dérouler sous ses yeux, etc.

    Le totalitarisme ne passe pas par la destruction du livre comme dans la métaphore d'Orwell, mais plutôt par l'accumulation de faux livres, de livres écrits en haine de l'art par des flics, par-dessus les vrais livres. L'oeuvre de Proust est typique de cette littérature policière qui exprime le fétichisme du langage, jailli du fond du cabinet de Proust contre la critique de Sainte-Beuve, qui a seulement le tort d'être de Proust d'érafler ses joujous d'enfance. Le critique E. Nolleau faisait remarquer récemment à Philippe Delerm que la première gorgée de bière n'est pas plus un sujet qu'un furoncle mal placé. Mais la philosophie de curé janséniste de Sartre est du même ordre : par quel moyen retrouver l'odeur de vulve de maman en dehors d'embaucher une papy-sitteuse prénommée Simone, bonne-soeur laïque en diable, exactement le genre dont les familles aristocratiques se débarrassaient au moyen âge en les expédiant au couvent (Ophélie dans "Hamlet" dont le caractère est un mélange, précisément, d'érotomanie et de puritanisme).

    Les exemples de pédophilie littéraire abondent : Nitche, Sartre, Houellebecq, BHL, Alexandre Jardin, Matzneff. A chaque fois on est assuré de trouver le caractère pédérastique qui traduit le stade génital de la pensée. Nul n'est mieux disposé à consentir à l'aliénation que le pédéraste-écrivain.

    Les fétichistes du langage et des idées comme Wolton, qui pensent que les mots naissent dans les choux ou dans les roses, ont souvent du mal à manier la syntaxe, jusqu'à la caricature chez Finkielkraut et le "chevalier du subjonctif" Eric Orsenna ; au point de donner l'impression d'entretenir un dialogue de sourds avec eux-mêmes.

    A quoi bon l'accumulation capitaliste ? Cela revient au même de se demander d'où viennent les mots. Totems et tabou : le totalitarisme doit resté crypté. C'est toujours sur le mode du court-circuit que le clergé d'une secte opère ; court-circuit des mots qui coupe de la réalité. Philologues et sociologues jouent dans la religion laïque le rôle des clercs qui transforment au Moyen âge le Nouveau Testament en talmud chrétien.

    Pythagore et sa secte fournissent le modèle archaïque de secte démoniaque fétichiste dont la science suprême est la science de soi-même : le miroir de Narcisse. Les branleurs de la physique quantique annoncent dans leurs gazettes navrantes sans se douter de rien leurs dernières découvertes dans le domaine de la CRYPTOGRAPHIE (!), façon d'avouer que pour eux la nature demeure une énigme, le pur reflet de leurs fantasmes.

    Nul n'a besoin d'être "informé" comme un robot le doit, à flux électrique continu. L'outil de sidération n'est bien sûr pas l'Internet. Que des starlettes comme Eric Orsenna ou Finkielkraut, Wolton, Maurice Dantec, pointent du doigt le ouaibe avec mépris et de façon hostile du haut de leurs chaires médiatiques est plutôt bon signe, le signe que la boutique de prêt-à-penser a flairé la banqueroute.

  • No Sport

    Tout comme les économistes capitalistes confondent concurrence et économie, les philosophes laïcs ne connaissent pas la différence entre le sport et le jeu. Finkielkraut, Bégaudeau, Zemmour, qui déclarent à la télé leur "passion pour le sport", ne "pensent" pas : ils font allégeance au régime et à ses moeurs.

    La "vertu éducative du football" est une de ces vastes blagues capitalistes que seuls des pions peuvent avancer sans rire. Pourquoi pas la vertu éducative des dix-sept kilomètres d'entraînement par jour de la grenouille Manaudou, tant qu'on y est ? Exploitation = éducation, par conséquent, dans la nouvelle morale laïque télégénique.


    *


    Le principe de la compétition n'est bien sûr pas inhérent au sport mais au capitalisme. Je me considère moi-même comme un athlète, puisque je m'adonne au sport depuis vingt ans sans interruption ; mais j'ai toujours eu un souverain mépris pour la compétition. La compétition, c'est le cirque des femelles pour avoir le plus beau mâle, ou des mâles pour avoir le plus de femelles.

    D'un certain point de vue la "passion du sport" selon Zemmour, Finkielkraut ou Bégaudeau paraît même cocasse, comme le goût d'intellos malingres pour le spectacle du combat entre des corps d'athlètes, combat qui mène à la mort, au moins symbolique (le capitaliste est un Romain que la vue du sang fait s'évanouir).

    Il est vrai cependant qu'on peut faire des comparaisons philosophiques avec le sport. Le rugby ressemble à s'y méprendre à la religion laïque, à la philosophie nationale-socialiste de Hegel, par sa façon de progresser par jets rétrogrades dans un plan rectangulaire, de repartir à zéro après avoir marqué un "essai". Le football, qui a assimilé la tricherie dans son règlement, évoque plutôt, lui, les nouvelles pratiques fiscales et comptables de la City.

    L'intérêt du débat est qu'on peut voir que la promotion du jeu romain contre le sport grec vient du puritanisme et d'un excès de sentimentalisme. Jeux pythiques contre jeux olympiques.

    Bégaudeau n'est même pas capable d'imposer le respect à ses élèves. Sa notoriété vient du "deal" passé avec eux et du crétinisme des jurés du Festival de Cannes. Comme si les roulements de mécanique de Zemmour, le sémaphore de Finkielkraut, les caniches de Luc Ferry, les sermons d'Enthoven ne suffisaient pas, on a maintenant pour le même prix la tête de ballon rond de Bégaudeau.

  • Ce que picrocholine veut dire

    Quand on veut comme le critique Eric Nolleau épingler le snobisme de Charles Dantzig, mieux vaut éviter de citer le professeur Steiner, obscur tâcheron qui n'a jamais intéressé personne en dehors du cercle fermé des auditeurs de 'France-Kultur'. Pour ceux qui ne connaissent pas, Steiner c'est Finkiekraut en moins cocasse, sans le sémaphore.

    Le vrai beauf ce n'est pas Nolleau, malgré ses efforts pour s'intéresser au cinoche, mais Dantzig, qui après avoir fait un tabac auprès des lectrices de 'Elle' (difficile de faire plus vulgaire), a réédité sa formule efficace du gros bouquin que les femelles disposent sur leur table de chevet pour se donner l'illusion de posséder une cervelle et des pensées qui vont avec. Et le cercle des lectrices de 'Elle' est sûrement beaucoup plus large que celui des auditeurs de 'France-Kultur'.

    Ce qui caractérise Dantzig n'est pas le snobisme, mais plutôt d'être comme Proust ou Sollers 'dans l'air du Temps'. On trouve quelques formules amusantes chez Dantzig, ce qui n'est jamais le cas chez Sollers, formules gouvernées par le principe selon lequel un écrivain qui n'est pas social-démocrate ne peut pas être un bon écrivain, principe destiné à séduire l'espèce femelle (Là je parle du précédent bouquin de Dantzig, n'ayant pas de place pour le deuxième.)

    Pour Nolleau tous les bouquins sont mauvais, et tous les films sont bons. Il y a une certaine logique à ça, étant donné que la littérature n'est pas le genre de notre temps. Mais la plus grande qualité de Nolleau à mes yeux, c'est qu'il ne me donne pas envie de dégueuler, comme Daniel Picouly ou Sébastien Lapaque.

    (Curieuse impression que j'ai, quand je cause de Nolleau, Dantzig ou Lapaque, qu'ils sont décédés, tandis que Marx ou Shakespeare, Simone Weil, sont toujours vivants.)

  • Positivisme

    Je suis un positiviste dans la droite ligne d'Auguste Comte : confiant dans la Science, inquiet de la voir entre les mains de dangereux crétins polytechniciens. Ce qui était déjà vrai du temps d'Auguste Comte l'est à la puissance deux aujourd'hui.

    D'ailleurs Polytechnique est sans doute la seule école en France où Finkielkraut peut passer pour un type sérieux.

  • Brave New World Today

    L'essence de la laïcité, c'est donc la négation. Non pas la négation de Dieu, mais la négation de la religion. Les laïcs nient que toutes leurs fêtes, leurs dogmes, leurs saints, leurs martyrs, leur mythologie, leurs sacrements, les Droits de l'Homme virtuels, ces principes qu'ils partagent et font parfois partager par la force, ils nient que tout cela constitue une religion.

    Lorsqu'il insulte l'islam à la Une du Figaro, avec le soutien du ministère de l'Intérieur et de toute la presse laïque et libérale, Robert Redeker ne s'exprime pas au nom de la religion laïque qui est pourtant la sienne, mais au nom de la "neutralité", de l'"indépendance", voire de la "liberté de penser". Et tous les pasteurs de la religion laïque de même, les BHL, Finkielkraut, Fourest, Régis Debray, Max Gallo : tous prétendent qu'ils se situent "au-dessus" de la mêlée religieuse. On ne peut pas le dater avec précision, mais il y a un moment où on a basculé dans le "Meilleur des Mondes", c'est une certitude. Cette absurdité qui n'est encore qu'une anticipation chez Alphonse Allais, Jarry ou Aldous Huxley, ça y est, on y est, en plein dedans.

    Le fanatisme laïc est d'une violence extrême précisément en raison de cette négation.

    *

    Personnellement je me considère comme une victime, un rescapé du fanatisme laïc. Depuis mon plus jeune âge, à chaque fois que j'ai souhaité progresser sur le chemin de l'art, de la science ou de l'histoire, j'ai buté sur le fanatisme laïc, pétri de syllogismes et d'algèbre, les deux armes favorites du totalitarisme. Et je suis d'ailleurs tombé plusieurs fois dans les chausse-trappes de la rhétorique laïque.

    *

    Je ne peux pas évoquer la laïcité et le totalitarisme sans évoquer la pensée démocrate-chrétienne. Car si elle est désormais à la remorque de la pensée laïque et se contente d'en transposer les principes dans le microcosme chrétien, la pensée démocrate-chrétienne a beaucoup contribué à forger la religion laïque. S'il fallait citer cinq des plus grands docteurs de l'Eglise laïque, on ne pourrait manquer d'inclure Kant, Feuerbach et Hegel, du plus aveugle au moins aveugle.

    Si j'aime bien prendre le cardinal Barbarin comme exemple de pasteur démocrate-chrétien, incarnant le mélange étrange entre la religion laïque et la religion chrétienne, même si Mgr Lustiger n'était pas mal dans le même genre, c'est bien sûr à cause de son patronyme. "Barbarin" rend l'idée d'une barbarie, mais discrète, comme raffinée : on ne peut mieux dire que le "barbarinisme démocrate-chrétien".

    Logiquement au coeur de l'idéologie de Mgr Barbarin, il y a aussi une négation. "Rendez à Dieu ce qui est à Dieu..." : ce fameux passage de l'Evangile de Matthieu où Jésus, confronté aux Pharisiens qui veulent le piéger, le compromettre avec les autorités romaines ou avec le nationalisme juif, ce fameux passage dans lequel Jésus interdit de rendre un culte à César, c'est précisément sur ce passage que les démocrates-chrétiens fondent leurs principes laïcs !

    Il est intéressant de voir comment ils s'y prennent pour subvertir l'Evangile. La doctrine catholique authentique interprète ce passage comme l'établissement d'une hiérarchie. Le Royaume de Dieu prime sur le Royaume des hommes ; la confusion des deux, qu'on pourrait qualifier de "théocratie", est exclue. A cet ordre les démocrates-chrétiens substituent un parallélisme. C'est le raisonnement algébrique des deux sphères, la sphère laïque et la sphère privée, l'une à côté de l'autre. Premier dérapage volontaire. Le second consiste ensuite, comme fait un jongleur, a faire passer la sphère publique au-dessus de la sphère privée.

    L'Evangile devient, au terme du tour de magie : "Il faut payer l'impôt à César !" Invraisemblable, n'est-il pas ? Une telle interprétation est impossible, autant que son contraire "Il ne faut pas payer l'impôt à César !", car dans l'un ou l'autre cas cela signifierait que Jésus est tombé dans le piège des Pharisiens.

    Les démocrates-chrétiens fondent la démocratie, c'est-à-dire la théocratie, sur le passage de l'Evangile qui l'interdit. Difficile de faire plus bifide, plus "pharisien".

    Une dernière observation importante : la démocratie-chrétienne, qui se présente souvent comme un "retour à la lettre des Evangiles", commence par en bafouer l'esprit pour, au bout du compte, en modifier la lettre avec un sang-froid qui a de quoi glacer les âmes encore vivantes.

    C'est à saint Marx et presque à lui seul que je dois d'avoir échappé à l'hérésie démocrate-chrétienne et laïque. Aussi ne puis-je m'empêcher de l'en remercier aussi souvent que je le peux.

     

  • Un charter pour le Texas

    Où nous mène la laïcité ! A voir une bande de métèques célébrer “l’identité française”... Plus métèque que n’importe quel immigré curieux de connaître la France, toute la clique gaulliste et ses images d’Epinal. Ce Tillinac dégoulinant de clichés, judéomaniaque servile, qui croit, ce con, que le rugby et le football, c’est la France : autant dire que “les églises vides, c’est la France” ; et ce vieillard indigne, Jean d’Ormesson, qui finira par claquer d’orgueil à la télé, avec sa littérature miraculée pour les petites-filles de Mauriac ; et ce Finkielkraut incapable de piger ce que raconte Péguy, trissotin vedette des “cultureux” ; ou encore ces démocrates-chrétiens du Figaro qui fustigent le coran au nom de Bernanos - les salauds -, pour mieux fourguer des armes de destruction massive en loucedé à l’Arabie saoudite.
    Tous ces barbarins ont plus leur place au Texas qu’en France. Qu’ils aillent fonder une secte là-bas et cessent de boucher la ventilation ici.

    Que toute cette boursouflure, toute cette moisissure laïque, de droite comme de gauche, soit remplacée par du sang neuf, qu’il soit africain ou russe, peu importe, c’est dans l’ordre des choses, juste une question de temps. Un laps suffisamment long quand même pour permettre aux fanatiques laïcs de tout saccager ! C'est ça qui est écœurant… Qu’on songe seulement aux effets de la politique économique gaulliste, de l’architecture post-nazie, en cinquante ans, sur le paysage français : c’est dantesque ! Un Français d’avant les grandes guerres laïques européennes reviendrait dans la France d’aujourd’hui, sans transition, il serait terrifié, il ne comprendrait pas le sens de ce gigantesque parc d’attraction.

    *

    Non pas l’“identité” de la France, car la France a peu à voir avec ce genre de raisonnements algébriques, ce n’est pas un pays d’experts-comptables, de géomètres-experts ou de polytechniciens, mais disons plutôt "l’esprit critique français", "l'imagination française", ouverte en principe aux quatre vents pour tenter d’en capter les forces, eh bien si cette France est délaissée, piétinée au profit de fétiches bourgeois, alors que le plus avisé s’en empare, c'est ce qui peut arriver de mieux à cet outil en déshérence.


    La France ne s’est jamais sentie propriétaire de la vérité que depuis que la France laïque nie le principe même de la vérité, promulgue l’histoire, la science et l'art par décrets, et traque les religions qui ne sont pas laïques jusque dans le for intérieur.

  • Les Ecuries d'Augias

    Regret que mon blogue ne soit pas extensible au point de pouvoir me défouler sur TOUS les crétins qui se bousculent dans les médias. Je suis bien obligé de me limiter aux exemplaires Jean d'Ormesson, Finkielkraut, Jacques Attali, Guy Sorman, Onfray, BHL, Philippe Tesson - à quelques têtes de Turcs, faute de place.

    Pourtant c'est pas l'envie qui me manque de me venger AUSSI de ce crétin d'académicien, Jean-Marie Rouart, qui dans le genre "vieux beau", comme dans le genre "faux-derche", avec ses mimiques d'évêque assermenté, n'a absolument rien à envier à Jean d'Ormesson. Avec eux, "impertinence" rime avec "incontinence". Une gaffe de d'Ormesson sur le "lobby juif" : dix ans de cirages de pompes après dans les médias pour éponger ce pet de travers. Dans son dernier bouquin, Rouart égratigne vaguement Sarkozy. Des fois que ça pourrait nuire à sa carrière, il préfère faire la tournée des plateaux pour passer de la pommade. Editorialiste à Paris-Match, Rouart : pas besoin d'en dire plus.

    Ras-le-bol de la navigatrice Maud Fontenoy, inévitable Simone de Beauvoir high tech, avec tout son barda écolo-féministe, qui vient gâcher son beau regard bleu-de-lac suisse.

    Couper la radio, la télé, faire l'autruche, c'est tentant parfois, tant la bêtise des médias redouble la violence des faits divers.

    *

     Allez, on ne peut quand même pas se laisser faire sans rien dire, alors prenons encore une paire de têtes à claques dans le vent, Philippe Starck et Jean Nouvel - par paquets ça ira plus vite. Leur succès en dit long sur la médiocrité du cinéma. Oui, du cinéma. A quoi ça sert que le seul cinéaste français valable, Jacques Tati, ait ridiculisé ce genre de gugusses prétentieux, si on continue à les prendre au sérieux ? Et spécialement les cinéphiles, comme par hasard...

    La philosophie, le concept de Starck et Nouvel, c'est l'"utilitarisme". Le premier redessine fourchettes et autres objets essentiels pour les rendre plus pratiques, plus "ergonomiques" ; c'est-à-dire qu'ils ne faut plus qu'ils glissent des mains. Il n'a pas pigé que le but d'une fourchette n'est pas d'être pratique. C'est plus pratique de becqueter avec les mains, comme un singe. Pourquoi mettre les petits plats dans les grands ? Pourquoi ne pas imaginer plutôt la casserole-plat-verre-à-dent ? Attention, je ne dis pas que Starck est un singe. C'est plutôt un primate évolué : vous saisissez la nuance ? Voilà où on est réduit, après des années de cinéma et de télé : à expliquer Tati, montrer que le tour de force de Starck, c'est d'obtenir laideur ET incommodité.

     Transposée à l'architecture, je ne sais pas comment on désigne l'ergonomie. Mais peu importe, ce qu'il faut comprendre, c'est que Jean Nouvel est proche des gens, il ne veut rien leur imposer qu'ils n'aient désiré car c'est un démocrate. Bien sûr, avec une telle mentalité, on n'aurait jamais eu Michel-Ange, qui a imposé aux Romains, le salaud, ses clochetons et ses coupoles rêvés, ses escaliers doubles aussi inutiles qu'indispensables.

    Le plus fort c'est que Nouvel prétend être un rebelle. Contre l'ordre des architectes, il n'hésite pas à se dresser. Pourtant le résultat est le même que celui de ses confrères : comme eux il fait entrer les gens dans des carrés, des rectangles, des cercles, à la rigueur des triangles. Voilà qui prouve la force du concept ; son côté pratique c'est qu'on peut le retourner comme une chaussette.

     

     

  • Fœmina complex

    Aussi égalitariste soit la société capitaliste, la différence de comportement entre hommes et femmes ne semble altérée qu’en surface.
    La caissière de supermarché fournit un bon exemple de femme, non pas "virilisée" mais plutôt "déféminisée" ; et même dans cette branche pourtant, une minorité de spécimens perpétue une attitude de séduction passéiste.

    Jusqu’à la féministe Isabelle Alonso : bien que chienne de garde, elle minaude et cligne de l’œil avec fard sans arrêt comme une chatte ibérique en chaleur, refusant pour elle l’androgynie qu’elle réclame pour les autres.
    Il n’y a guère que la pomme d’Adam de Christine Ockrent qui soit une signe objectif de mutation propre à satisfaire le préjugé évolutionniste de la science actuelle.

    Les revendications féministes, en outre, se présentent souvent comme un renversement du schéma de la domination prétendûment exercée par l’homme sur sa compagne.
    Un aïeul à moi, juge de son métier, émut les chroniqueurs locaux en allégeant de moitié la peine d’un garçon qui s’était rendu coupable d’un viol, tenant pour une circonstance atténuante le fait que la victime se tenait sur le bord de la route dans une attitude provocante sur le plan vestimentaire (pas facile pour moi d’avouer un juriste dans ma généalogie).
    Désormais la gent féminine a pris une place prépondérante dans la magistrature et elle est, à l’inverse de mon ancêtre, d’une sévérité accrue pour les délinquants sexuels, encore des hommes dans l’écrasante majorité des cas.

    Si l’on observe la peinture du XVIIe ou du XVIIIe siècle en général, mettons de Watteau en particulier, on constate que les hommes et les femmes sont plus proches qu’aujourd’hui sur un point au moins, celui de l’élégance et du port distingué, y compris dans les classes subalternes que ce (petit) maître a décrites aussi.
    Comment ne pas voir dans le féminisme l’héritage des idées folles qui sont nées au XIXe siècle ? D’une certaine façon, être féministe c’est se réclamer du XIXe siècle - les antiféministes comme moi ayant plutôt de l’admiration pour le siècle des Lumières.
    (Dans ces cas-là, il y a toujours un crétin arithméticien pour affirmer que XIX c’est mieux que XVIII, et XX mieux que XIX, ainsi de suite ; mais prendre le parti de s’arrêter à l’opinion de chaque crétin aujourd’hui, c’est se barrer la voie du progrès.)

    *

    Un dernier point, plutôt d’interrogation cette fois.
    A propos du mouvement “gothique”, que j’interprète comme une contestation plus profonde que celle de Mai 68 des valeurs bourgeoises capitalistes. Affirmer l’existence de Satan au XXIe siècle me paraît nettement plus révolutionnaire que le vague branlement idéologique de Mai 68, tout cet existentialisme sorbonnard porté à bout de bras par une poignée d’intellos oiseux qui compensent l’intelligence par la ténacité.

    En même temps que du maquillage et des anneaux aux doigts, les damoiselles gothiques semblent posséder un pouvoir d’attraction érotique que leurs consœurs n’ont pas. C’est du moins la sensation que j’éprouve au contact visuel de la plupart d’entre elles. Idem pour les jeunes musulmanes issues de l’immigration.
    Les bobos, elles, lorsqu’elles se piquent de vous séduire, ce qui est plus rare et ne précède jamais au moins une discussion sur un thème d’actualité ou un sujet plus spirituel, les bobos utilisent plutôt leur intelligence comme une arme de séduction, intelligence qu’elles enveloppent dans un regard pénétrant, à la manière des héroïnes de séries nord-américaines ; le but, la séduction, est toujours là, mais le moyen de parvenir au but diffère ; ce qui fait qu’à vingt-neuf ans les bobos échouent sur “Meetic” où elles se prostituent gratuitement.

    Je conclus avec mes gothiques. Laissons de côté le maquillage, souvent outrancier chez les bobos aussi, pour nous concentrer sur les anneaux. Qu’est-ce que ça signifie ? Comment le lien se fait-il avec l’érotisme ? Ces bagues sur toutes les phalanges sont-elles portées comme un banal outil de séduction supplémentaire, ou sont elles plus profondément un clin d’œil lancé au tempérament dominateur masculin, destiné à faire chavirer leur cœur ? Est-ce prémédité ou pas ? Si quelqu’une a la solution de cette petite énigme, qu’elle n’hésite pas à m’en faire part (cadres sup. s’abstenir).

  • Si j'étais…

    Si j’étais de droite, je crois que ça m’agacerait au plus haut point d’être “représenté” par Eric Zemmour du Figaro à la télé. Dans une certaine mesure, la gauche (Ruquier) a “inventé” Zemmour pour rendre la droite encore plus ridicule.
    Le problème de cette tactique, qui n’a pas marché avec Sarkozy, dont le ridicule saute pourtant aux yeux, c’est qu'elle est inopérante dans une large mesure vis-à-vis des personnes âgées, dont les sens sont émoussés.

    Certes, Zemmour est moins antipathique que Finkielkraut, parvenu qui fait semblant de cracher dans la soupe, parce que Zemmour, lui, est courageux ; il a des opinions idiotes, comme Finkielkraut, mais il les défend bec et ongles, un peu comme Le Pen en moins couillu.

    Mais Nolleau a beau jeu d’apparaître ensuite comme un type subtil à côté de Zemmour (Ce qui n’était pas le cas de Polac, nitchéen dont la vertu principale n’était pas la subtilité.)
    Sur le féminisme, par exemple, le dada de Zemmour. Contrairement à ce que Zemmour croit, le féminisme n’est pas un phénomène de société, mais un symptôme de société ; les femmes elles-mêmes ne sont donc pas les actrices principales, le moteur du féminisme - pas plus que les hommes, et même sans doute un peu moins. On peut penser qu'elles en seront les premières victimes, en revanche.
    Même Tocqueville avait fini par comprendre ça ! On n’enseigne pas Tocqueville dans les universités d’été de l’UMP ou quoi ?
    Cette évolution politique, dont le “féminisme” n’est qu’un produit, appelons-la par son nom : c’est l’anarchie. Une autre conséquence de l’anarchie, c’est justement que Zemmour ait pu accéder au statut de penseur, même “de droite”, et puisse se prendre au sérieux avec des bouquins qui ne le sont pas. De même Muray, Tillinac, Finkielkraut, Pascal Bruckner, toute cette “lumpenphilosophie” de gare.

    *

    Si j’étais de gauche, je crois que ça m’agacerait au plus haut point d’être représenté par Guy Carlier. D’abord parce que c’est un comique sinistre : même Bigard a plus d’autodérision et moins d’arrogance invincible. Ensuite parce que c’est l’ex-comptable du père de BHL, exploitant colonialiste dont le fils s’est reconverti dans le néo-colonialisme à l’américaine et le cinéma d’auteur

    Ce qui nous donne une différence entre la gauche et la droite ; la droite dit n’importe quoi mais elle ne le fait pas exprès ; la gauche, elle, est plus consciente de son hypocrisie et de sa démagogie.
    Étant donné qu'en politique la plus grande faute c'est la bêtise, on pourrait en conclure qu'il vaut mieux, quand même, malgré tout, être "de gauche" ; ça serait vrai si, désormais, la gauche et la droite n'étaient pas à peu près inextricablement mêlées, enlacées dans la chute. Spirituellement, on ne tombera pas de bien haut.

  • Tennis bourgeois

    Affrontement de part et d'autre d'un filet entre le vieux racisme bourgeois, incarné par le Serbe Djokovitch, outrageusement blanc et fier de l'être, et le nouvel antiracisme bourgeois, incarné par le métis français Tsonga. L'ancienne race supérieure contre la nouvelle, le métal pur contre l'alliage ultra-moderne.

    Sur Radio-Sarko n°1, la radio des jeunes beaufs qui ont voté Sarkozy, après la défaite du jeune aryen métis : "Sans franchouillardise excessive, on peut dire que Tsonga a joué un super match !" On sent l'influence de l'universalisme de Finkielkraut dans les médias contrôlés par Lagardère, Bouygues ou Bolloré.

  • Esprit bobo où es-tu ?

    Pour prolonger ma phénoménologie de l’esprit bobo : Pourquoi n’y a-t-il pas de bobos aux Etats-Unis, où on parle plutôt de “yuppies”, ce qui signifie à peu près : “blousons dorés” ou “jeunes cadres dynamiques” ? Probablement parce qu’il n’y a pas encore eu aux Etats-Unis comme en Europe de révolution antibourgeoise.

    La guerre civile de Sécession, qui a un aspect révolutionnaire comme toutes les guerres civiles, oppose la nouvelle bourgeoisie industrielle capitaliste du Nord aux Etats du Sud, plus traditionnels. Contrairement à ce que la propagande capitaliste inculque, ce n’est pas une révolte des esclaves nègres opprimés dans les champs de coton.
    Dorénavant, la majeure partie des travailleurs opprimés par le capitalisme yanki est en Asie, et la révolution contre le capitalisme, si comme Marx l’a prévue elle advient, la révolution doit être envisagée à l’échelle mondiale.

    *

    En France, les bourgeois préfèrent se cacher ; comme par un reste de vieux principe d’Ancien régime, l’argent semble souffrir chez nous d’un manque de légitimité, au grand dam de la droite libérale, qui, jamais à cours d’idées, entend réveiller dans les couches les plus modestes le goût de l’argent et des gadgets merveilleux qu’on peut se payer avec à Noël.
    Si l’on résume la morale de la presse féminine, par exemple, Madame Figaro, Elle, etc., à l’attention de la lectrice bourgeoise de base (ou qui rêve de le devenir), c’est : « Attention, si tu mets des fringues de luxe, ma chérie, veille à ce que ce soient des fringues de PUTE de luxe ! » Evidemment, dans ces conditions, les petites dindes de Saint-Germain-des Prés ne doivent pas s’attendre à dégotter autre chose que des maquereaux. L’essentiel en matière de moralité reste que “la jeunesse (bourgeoise ou petite-bourgeoise) emmerde le Front national !”

    *

    Ces deux ou trois dernières années, on note que la définition du “bobo” a évoluée. Ce terme destiné à présenter les valeurs bourgeoises sous un jour plus sympathique, à les recouvrir d’une couche de bohême “cool”, a pris une connotation péjorative ; comme dans la chanson de Renaud Séchan. Du jour où il a été cul et chemise avec une jeune bobo et où il a commencé toutes couilles rentrées à prêcher l’abstinence à longueur d’interviou, comme par hasard l’ex-chanteur engagé a commencé à fustiger les bobos “qui lisent Cioran” (de droite) ou “Djian” (de gauche).

    C’est un signe, Finkielkraut aussi désormais, le parfait suiviste, qui toujours taille sa petite philosophie aux couleurs de la mode, Finkielkraut aussi utilise le terme de “bobo” dans un sens péjoratif.
    Ça signifie qu’il est temps pour les bourgeois de trouver un autre truc pour redorer leur blason. “Métrosexuel” ? Ce terme a l’avantage de dissimuler qu’on prend le taxi et qu’on est à peu près dépourvu de sexualité, mais une ou deux séances de “brainstorming” à Madame Figaro ou à Elle devraient permettre de trouver mieux.

  • Mes vœux pour 2008

    En essayant d’être un peu moins pieux dans mes vœux que le président de la République et un peu plus précis :
    Je souhaite aux rares lecteurs de ce blogue qui me comprennent, en majorité des chiites de sexe masculin, d’après mes statistiques, une bonne et sainte année 2008 !

    Je souhaite en particulier du courage à tous ceux qui ont un tant soit peu une âme d’artiste, pour qui le spectacle quotidien de la société démocratique et capitaliste est par conséquent un véritable crève-cœur ; ceux qui lorsqu’on leur parle d’art contemporain ont envie de sortir leur revolver et de se mettre une balle dans la tête, ceux qui se sentent menacés par toute cette vulgarité dont Sarkozy est en quelque sorte l’apothéose, véritable juke-box à débiter des slogans démagogiques.

    (Au passage j’en profite pour donner ce petit truc perso : dans les moments de faiblesse, les jours où la conjuration des démocrates-crétins évolutionnistes vous semble quasiment invincible, lisez une page ou deux d’Alphonse Allais, ce Normand - presque athée mais si humain -, qui sut dissimuler son désespoir derrière une désinvolte ironie, avec une élégance toute aristocratique : une vraie leçon de maintien !)

    *

    Donc, prions mes frères pour qu’il y ait en 2008, dans le désordre mais non sans une certaine cohérence : moins de cinéma français prétentieux (pléonasme), moins de football et de rugby, moins de romans de Johnatan Littell, moins d’académiciens gâteux, moins de sermons ineptes de Finkielkraut ou de Luc Ferry, moins d’aides publiques pour l’art contemporain - le besoin de subventionner la connerie ?! -, moins de royalties pour Pinault & Arnault, ces deux “patrons” épais, moins d’abonnés au Monde et au Figaro, moins de téléphones portables et d’i-pods dans les oreilles des jolies filles qui prennent le métro, moins de femmes qui se prennent pour des “gauleiters” et moins d’hommes qui se prennent pour des “gretchens”, moins d’écologistes “high tech”, moins de blogues citoyens, moins d’ahuris qui se prennent en photo les uns les autres, moins de touristes et d’écoliers qui tuent le temps au Louvre, moins de préjugés déguisés en antiracisme, moins d’hommes battus par leurs femmes, moins de censure sous couvert de libéralisme, moins d’interventions de Xavier Bertrand dans les médias, moins de femmes qui vont se faire avorter aux Pays-Bas parce qu’elles ont été engrossées par leur voisin, moins de mépris de la part de renégats démocrates-chrétiens vis-à-vis de musulmans croyants, moins de foi naïve dans les “Valeurs actuelles”, moins de philosophes dépassés et plus d’historiens modernes, moins de journalistes et plus d’honnêtes gens, moins de publicité partout, moins de vieilles théories scientifiques positivistes caduques, moins de pornographie sous couvert de féminisme et de lutte contre la pédophilie, moins de puritanisme capitaliste “Hygiène-capote-pilules”, et au contraire plus d’érotisme et de femmes voilées…, plus de gestes gratuits et moins d’attrape-couillons…

    En gros : moins de gaspillage et plus d’économie.

    Courage et… espoir ! Vu que la bêtise occidentale a atteint son apogée aujourd’hui, elle ne peut que décliner demain.

  • Ma conversion

    Petit retour en arrière sur ma conversion au marxisme qui date d’il y a deux ans tout au plus. A dire vrai, j’ai toujours eu une conception marxiste de l’art, sans le savoir. J’ai toujours tenu les artistes contemporains pour des valets du capitalisme et l’artiste, au sens noble du terme, comme un artisan politique.
    Mon retard à découvrir Marx, à trente ans passés (!), a plusieurs causes ; un préjugé religieux, d’abord : je croyais que Marx était un de ces athées stupides comme Nitche, à cause des idées assez fausses que le parti communiste propage sur Marx ; alors que Marx et Nitche divergent complètement ! C’est la mort de la philosophie que Marx décrète ou appelle de ses vœux.
    Ce qu’il y a de séduisant au premier abord dans le marxisme pour quiconque a une « disposition artistique », c’est sa cohérence, comparé aux billevesées libérales.
    Les artistes sont amoureux de l’ordre. Il n’y a qu’à regarder une eau-forte de Rembrandt pour le comprendre. Je suis persuadé que ce qui a dégoûté Baudelaire de la révolution, alors qu’il était proche de son principe, c’est l’anarchie qui en découla. Idem pour Delacroix.
    Quand je tombe sur Finkielkraut à la télé, pas plus tard qu’hier soir, j’ai une réaction quasiment épidermique de rejet. Finkielkraut tient à la fois du caméléon, ses vues s’adaptent à celles de son interlocuteur ou aux circonstances, et de l’anguille pour sa façon d’éviter de se mouiller en faveur de tel ou tel, et de la volaille pour son arrogance et sa superficialité. En dernier ressort, lorsqu’il se sent acculé, et n’importe quel sous-réthoricien a les moyens d’engluer Finkielkraut dans sa propre toile, en dernier ressort Finkielkraut n’a qu’un seul argument, racial : « Oui, mais je suis Juif ! ». Au plan ethnologique un cas d’espèce intéressant à condition de surmonter son dégoût. BHL fait figure de Philistin « classique » à côté.
    Mais une telle hybridation, si elle a un côté burlesque « médiéval », est trop révélatrice du degré de médiocrité de l’élite bourgeoise pour prêter à sourire franchement.

    *

    La sûreté du jugement littéraire de Marx n’est pas un mince argument en sa faveur non plus. Shakespeare est une des figures de proue de la bibliothèque de Karl Marx. Au point qu’il fit apprendre par cœur à ses filles des actes entiers de Shakespeare. Les lettres de sa fille Laura sont étonnantes ! On a là l’idée du résultat que peut donner une éducation aristocratique. Quel rapport avec ces mères qui se débarrassent de leurs gosses entre les mains d'instituteurs à demi-savants pour aller glaner un peu d’oseille par ailleurs et qui ont le culot de se plaindre ensuite de  récupérer à la sortie de cette usine à gaz des nouilles mal élevées ? Fossé aussi entre Marx et les bourgeois contemporains qui font lire à leurs enfants des mièvreries comme Harry Potter, « pour leur donner le goût de la lecture », ah, ah ! - bouquins que les gamins en général, pas si cons, s’empressent de refourguer par-derrière en échange de quelques bonbons, quand ce n’est pas un téléphone portable pour singer leurs parents.
    L’exemple de Shakespeare est important car il contient le principal malentendu à propos de Marx, une galéjade en réalité, mais dans la société où nous sommes il faut TOUT expliquer. En effet, de la même manière que Marx, Shakespeare est suspect aux yeux des bourgeois d’être « matérialiste » ou « cynique », alors que c’est l’écrivain le plus spirituel de l’Occident moderne !
    Enthousiasme de Marx pour Balzac également. En ce qui me concerne, je préfère Barbey d’Aurevilly, plus aiguisé à mon avis que Balzac. Mais on reste en famille. Pour être équitable, Marx aimait aussi se distraire avec les enfantillages d’Alexandre Dumas. Comme quoi nul n’est parfait, même pas Marx.

  • L'éloge de l'immigration

    L'éloge de l'immigration vient des Etats-Unis. Il faut dire que sans l'apport d'immigrés tout frais, on se demande à quel niveau seraient l'art et la science yankies ? L'immigration est synonyme de perfusion pour les Etats-Unis.

    Si on n'entrait pas ou qu'on n'entrait plus aux Etats-Unis comme dans un moulin, pour telle ou telle raison politique, "crack" pétrolier ou défaite militaire importante, les Etats-Unis cesseraient de passer pour ce qu'ils ne sont pas, l'Eldorado, pour redevenir un asile d'aliénés, chacun pour sa peau. Je ne donne pas cher des Juifs dans ce contexte ; ils perdraient leur rôle de "donneurs de leçons universels" pour retrouver celui de "boucs émissaires", et ils ne pourraient s'en prendre qu'à une partie d'eux-mêmes, car de Karl Marx à Simone Weil, ce ne sont pas les Juifs modérés et prudents qui manquent.

    En Europe on n'a pas exactement le même point de vue qu'aux Etats-Unis, à quelques bobos de droite ou beaufs grandiloquents près. C'est pourquoi Dieudonné invite poliment Finkielkraut à ne pas se mêler de la politique de la France avant d'être un minimum assimilé. C'est la moindre des politesses quand on débarque dans un pays, essayer de piger, s'essuyer les souliers des préjugés qu'on charrie avant d'accuser son hôte de tous les vices antisémites ou racistes.

    "La France, comprenez-la ou quittez-la !" La question de l'identité française, c'est une obsession d'immigrés, les Français de souche s'en tamponnent, ils n'ont rien à se prouver. Le nationalisme est une idéologie de métèques, comme Drieu La Rochelle le fait observer à propos de Maurras.

    L'autre jour je me suis fait arrêter par deux zazous en uniforme républicain. "Police nationale, vos papiers s'il-vous-plaît !" Pas moyen de leur faire comprendre à ces deux déguisés, à ces grossiers chevènementistes-sarkozystes, qu'en tant que Français de souche, je ne vois pas l'intérêt d'une carte d'identité. C'est une coquetterie d'immigré, ça, la carte d'identité. Qu'est-ce que ça prouve ?

    Quand Finkielkraut aura digéré les auteurs français, on en reparlera. Il ne suffit pas de lire Péguy de la première à la dernière ligne, il faut aussi le relire. C'est vrai que Finkielkraut a l'honnêté de sous-titrer ses improbables ouvrages : "essais" ; mais les crétins lui font un tel succès que ça fausse tout.

    D'abord, s'il y a une terre hostile à la philosophie, au jansénisme, aux spéculations ténébreuses de moines oisifs, c'est bien mon pays, Herr Finkielkraut.

  • La cote des "valeurs actuelles"

    Après avoir convoqué le fantôme de l’identité française au cours de sa campagne afin de subjuguer tout ce que le pays peut compter comme nationalistes ringards, comme nostalgiques de la IIIe République, et ce n’est pas ça qui manque, des gaullistes à Chevènement en passant par Finkielkraut, Henri Guaino, Paul-Marie Coûteaux, Maurice Dantec, etc., Sarkozy s’est mis en tête de gouverner la France comme un hypermarché.

    Il fait penser à cet embobineur du BHV qui ne lâche pas le micro une minute pour débiter à la clientèle des encouragements à se jeter sur tel ou tel nouveau gadget indispensable, le porte-jarretelle à contention discrète ou le révolutionnaire couteau électrique à couper le beurre, le dernier prix Goncourt.
    Le clientélisme officieux de la République est devenu la politique officielle de la France, le new deal de Sarkozy. La IIIe République est à son comble.

    *

    Paraît que du beauf au bobo de droite, le président fait un tabac dans les chaumières. On veut bien le croire. Le nouveau téléphone portable-rasoir électrique aussi, jusqu’à ce qu’on s’aperçoive de l’arnaque. Pour certains, ça peut prendre un certain temps.
    Le premier “fan” de Sarkozy, celui que je tiens pour le plus authentique, c’est sûrement Loïc Le Meur, blogueur insipide qui surfe sur la vogue avec désinvolture. Le plastique, c’est fantastique ! Petit Pangloss "high tech".

    *

    On en revient à l’expression grossière d’“identité française”. Le phénomène qui s’en rapproche le plus, c’est sans doute le scepticisme auquel se heurte plus ou moins la “politique” de Sarkozy - plus ou moins vu que l’esprit bourgeois, les chimères de la philosophie républicaine, polluent l’atmosphère depuis belle lurette maintenant. Il serait injuste de voir en Sarkozy un pur produit d’importation.

  • Cochons et truismes

    Tandis que je prépare ma colle de lapin au bain-marie, j'écoute "Europe 1". Encore une interviou de Finkielkraut. Je fais un effort pour comprendre ce qu'il dit, non pas tant le contenu mais la façon louvoyante dont il s'exprime. Typique.

    Effort pour démontrer que "Non, il n'est pas si souvent que ça dans les médias", évidemment, puisque toute la clef du personnage est là. « Je ne suis pas le Drucker de la philosophie », dit-il, apparemment content de sa sortie préparée à l'avance, alors que ce n'est pas très malin de souligner ce que tout le monde a en tête en l'écoutant, dans une formule concise. Ou : "de la philosophie de gare TGV".

    "Il n'y a pas une once de racisme en moi". Pardon, mais le racisme est défini aujourd'hui comme un préjugé, le pire des préjugés ; et qui est prêt à admettre à la radio qu'il a des préjugés ? C'est vraiment le niveau zéro de la philosophie, ça.

    *

    Je songe à ce que ça serait si, en lieu et place de Finkielkraut ou de ses comparses, il y avait dans le poste quelqu'un qui dit des choses précises sur un sujet précis, un historien, un scientifique, un prêtre, ou même, je ne sais pas, moi, un entomologiste, un jardinier… Ça arrive parfois, mais de plus en plus rarement : la psychanalyse, la philosophie et l'ésotérisme occupent presque tous les programmes.

    La "culture", Finkielkraut n'a que ce mot à la bouche, et il incarne assez bien, de fait, la culture démocratique qui a remplacé la science et les arts. On comprend en écoutant Finkielkraut tout ce que la culture a de superficiel, détachée de l'effort et de la discipline. "Ni Dieu ni maître", c'est la devise des libéraux.
    Ce qui prouve que les Français sont cultivés, c'est qu'ils vont souvent dans les musées nous dit-on.

    Évidemment quand Finkielkraut réaffirme qu'il n'est pas "réactionnaire", il a raison. Il faut être journaliste à "Libé" pour être payé pour proférer de telles énormités. La nostalgie de l'orthographe, de la culture, tout ça évoque plutôt la République laïque de naguère, Chevènement ou Mendès-France. La République laïque : tout ce que Baudelaire, de Maistre, Bloy, Barbey, Veuillot, détestent.
    Finkielkraut n'est pas le seul, il est juste un des plus caractéristiques. Il y a Brighelli aussi, ce prof qui occupe le créneau de fustiger la décadence de l'Éducation nationale, au nom de la laïcité, après avoir collaboré lui-même à des manuels scolaires néfastes parce qu'inutilisables, foutraques.

    Ces gens-là ont des trous de mémoire énormes. Ils oublient les pressions des laïcards pour évincer le latin, sous prétexte que c'était la langue des curés, le latin qui apprend l'effort et permet la sélection, comme les maths si on veut, mais qui a la différence des maths n'est pas absurde. Ces laïcards ont fait ainsi le lit du capitalisme, qui réclame des informaticiens, des ingénieurs, des polytechniciens, et non des savants.
    Le devoir de mémoire et autres pitreries parascolaires conduisent tout droit à l'amnésie.

  • Ceci n'est pas une parodie

    Le gel pour les cheveux a-t-il des effets secondaires ? : ma parole, mais on dirait le titre d'un conte drôlatique d'A. Allais ! Et un peu plus bas : « Humain, en effet, est l'être qui peut fermer la porte derrière lui. » : encore du Allais !? Pas tout à fait : du Finkielkraut.

    Pour le 1 % de Français qui n'a pas la télé, par conviction religieuse ou par snobisme, quelques mots de présentation de Finkielkraut :
    Alain Finkielkraut est un philosophe engagé d'origine polonaise - quinze ans au Monde, dix ans à France-Culture, suivis d’une promotion sur France 2 environ une fois par semaine, et un petit stage dans les Balkans comme tout le monde. Comme on voit, c'est pas le quart de la moitié d'un trublion, cet artiste. On l'imagine mal se produisant au Chat Noir comme ce vieil Alphonse.
    Alain Finkielkraut fait partie de cette école de philosophes qui divergent un peu sur les solutions à la crise palestinienne mais qui ont en commun de se prendre tous très au sérieux et attendent conséquemment qu'on ait la même attitude respectueuse envers eux.

    Quand Finkielkraut dit ou écrit des choses drôles, il ne le fait pas exprès. Jamais. Du coup son rendement est beaucoup moins élevé… Mais, à un amateur du genre très spécial de "comique involontaire" que Finkielkraut produit, j'ai promis de dénicher un ou deux petits passages croquignolets…

    Ni une ni deux, je suis allé chercher directement dans une sorte de Journal, intitulé Le Présent imparfait. Mauvais titre puisque l'auteur tente de démontrer que le présent dans lequel nous nous (é)mouvons est très loin d'être parfait, mais on ne badine pas avec la règle du calembour depuis que Lacan l'a érigé en science exacte. Oui, dans son journal d'abord, car dès qu'un philosophe polonais met les pieds dans la réalité, il fait penser à Buster Keaton.

    Voyez un peu la conviction que Finkielkraut met à défendre les pauvres vaches abattues après le début d'épidémie d'encéphalopathie spongiforme bovine :
    « Deux millions de vaches inutiles* doivent être ainsi tuées, broyées, moulues et incinérées en cette première année du nouveau millénaire.
    Prudence tardive ? Insuffisante ? Excessive ? Démagogique ? Trop coûteuse ? Prudence dénuée de prévenance en tout cas. Ce n'est pas avec les vaches qu'il a été décidé de prendre des précautions. Le principe de raison les avait expulsées du monde de la vie. Le principe de précaution leur donne le coup de grâce en leur fermant la porte du scrupule et de la sollicitude (…) Pas une larme pour les vaches ! »


    Honnêtement, chers amis amateurs de comique purement involontaire, n'est-ce pas à meugler ?

    *Souligné par l'auteur.
    **J'ai d'autres passages du même tonneau sous le coude. Pour l'instant je ne les publie pas vu que mon but n'est pas humilier les militants de l'UMP qui ont cru pouvoir se décharger de penser par eux-mêmes sur Finkielkraut, ou bien qui se disent que citer Péguy ça fait trop "pétainiste", mais si ces militants viennent me faire chier ici - en plus de la vraie vie -, en me disant que je n'ai rien compris au système de Finkielkraut vu que je ne me suis pas tapé tous ses pensums de A à Z, alors je balancerai tout. C'est mon petit côté fachiste, comme dirait l'autre.