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rimbaud

  • Enfer

    A la fin d'une saison en enfer, Rimbaud appelle sa mère au secours. Cruelle ironie du destin, car l'enfer commence par une mère.

  • Le Possédé

    On annonce le décès d'un possédé, Daniel Darc, et on cite la victime : "Je ne fais pas du rock chrétien."

    Certainement le christianisme est le plus dissuasif de voir dans la musique une quelconque spiritualité. Cette idée funeste, révèle Shakespeare, est typique de l'élitisme ou bien des imbéciles (les soldats) qui vivent inconsciemment, sans se douter de rien.

    Je cite encore ce possédé, tatoué d'une croix (l'assimilation de Jésus-Christ à une victime est le fait de théologiens catholiques romains fornicateurs) : "J'irai au paradis, ayant vécu en enfer." Ce culte sado-masochiste de la récompense est, lui aussi, très éloigné du christianisme. La société exige le sacrifice du poète imbécile : Jésus-Christ, lui, exige le sacrifice de la société (il faut rendre à César ce qui est à César) qui, seul, permet l'amour, et d'échapper au destin.

    Le type Rimbaud ou Daniel Darc est aussi utile sur le plan social que le Christ est menaçant. Rimbaud est comme Pinocchio, une marionnette. Probablement le renoncement de Rimbaud à son art vient-il de la conscience du poète que la société a le don de manipuler les hommes, comme les mères leurs enfants.

  • Dans la Matrice

    L'absence d'amour-propre protège l'individu des tentatives de séduction des femmes ou de la société. Les poètes modernes, eux, se sont fait baiser comme des cons ; Rimbaud ? Un enfant de choeur.

    L'amour véritable est à l'opposé du respect humain.