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theorie du genre

  • Théorie du genre

    Pour qui sait regarder la vérité en face, la "théorie du genre" dont on nous rebat les oreilles traduit l'effondrement du savoir scientifique au niveau de la rhétorique, c'est-à-dire de la religion.

    Cette présentation d'une vérité religieuse comme une vérité scientifique est typique du discours totalitaire, qui s'est nourri notamment au XXe siècle d'évolutionnisme ou de darwinisme social.

    J'ai commenté l'exhortation fameuse de Simone de Beauvoir à "devenir femme" sur ce blog, présentation plus poétique de la "théorie du genre", et dit la part de christianisme qu'elle recèle. D'une manière générale, on ne peut comprendre le totalitarisme sans comprendre la religion chrétienne qui le détermine. Le monde païen connaît "seulement" la tyrannie fondée sur le droit naturel ; au cours de l'ère chrétienne s'est développée une formule de l'oppression, fondée non plus sur le droit naturel, mais la science humaine ou anthropologique. Autrement dit, le rapport de l'homme à la nature s'est inversé, non pas sous l'effet de la science, mais au contraire d'une spéculation religieuse intense, où la scolastique médiévale chrétienne a beaucoup contribué.

    Simone de Beauvoir est au demeurant une admiratrice de la philosophie nationale-socialiste de G.W.F. Hegel, c'est-à-dire d'une interprétation prétendument chrétienne de l'histoire que l'on retrouve à l'arrière-plan de tous les partis totalitaires modernes : nazi, stalinien et démocrate-chrétien, classés ainsi dans l'ordre de puissance. Répétons-le, car cette imposture est celle de l'Education nationale et des universités françaises depuis la 2nde guerre mondiale. L'hégélianisme est le plus grand commun dénominateur des idéologies totalitaires post-napoléoniennes, non le marxisme, ou même la doctrine réactionnaire de Nitche. Le marxisme est la doctrine de l'impérieuse urgence de dissoudre l'Etat afin, pour l'homme, de recouvrer la liberté. La critique de l'Etat et du droit modernes de Nitche est plus concise mais néanmoins assez efficace - ce qui fait du nazisme une idéologie moderne, c'est le volet des théories raciales ou du darwinisme social, derrière lesquels on retrouve, comme dans la théorie du genre, l'aspect du mobile juridique déguisé en mobile scientifique.

    - Une manière simple de contester le fondement scientifique de la "théorie du genre" est de dire que le "progrès social" est une hypothèse scientifiquement improbable. Les deux hypothèses sont en effet liées. Le "devenir de la femme", tel qu'évoqué par S. de Beauvoir est en effet un "devenir social chrétien". La vérité scientifique, c'est que la société se métamorphose, elle évolue, mais rien n'indique que cette évolution soit un progrès. Mesurez la place de la science dans ce genre de conviction : elle se nourrit d'un préjugé répandu par de soi-disant chrétiens, puis de soi-disant athées socialistes, alors même que le christianisme, si l'on prend la peine de lire les apôtres, s'avère LA RELIGION LA MOINS SOCIALE DE TOUS LES TEMPS. Jamais aucune religion n'a souligné autant la vanité complète et définitive du plan social, fondant l'universalisme sur l'amour, et l'amour sur le renversement de l'ordre social, non pas violent mais spirituel, non pas collectif mais individuel. En dépit de cela, l'Eglise romaine s'avère la matrice des institutions sociales occidentales.

    Mesurez la place de la science dans l'Occident en général, puisque c'est un suppôt de Satan, défenseur du droit naturel, Nitche, qui sait mieux que des légions de clercs catholiques que le christianisme est essentiellement anarchiste. Ce que Nitche ignore, c'est la détermination de ces légions de clercs. Pourquoi un tel acharnement à proférer des bobards religieux comme la démocratie ou l'égalité entre les sexes ?

    - Le "généticien" (sic) Axel Kahn, accomplissant son devoir médiatique, s'est fendu d'un essai de vulgarisation de la "théorie du genre" pour le petit peuple français têtu que les prêches radiophoniques émanciperont bientôt des ténèbres où il est plongé ; aussi parce que les sectateurs de la théorie du genre ont un peu du mal à s'accorder les uns les autres, comme dans la tour de Babel, parfaitement emblématique du tour que la rhétorique peut jouer aux rhétoriciens qui croient que la rhétorique est une "science dure".

    Au titre de généticien et de nombreuses autres distinctions, disons que M. Axel Kahn, savant pour rire, a sa part de responsabilité dans l'eugénisme national. Celui-ci est remis en cause par des économistes un peu plus sérieux que les médecins-légistes qui permettent à la France de se délester chaque année de 200.000 embryons. Or l'économie prévaut sur l'éthique dans les nations libérales, de sorte que celle-ci résulte objectivement de la compétition que se livrent les acteurs économiques à l'échelle mondiale. Voilà ce qu'on peut dire sur le terrain extra-scientifique où se situe M. Axel Kahn.

    "La théorie du genre ne veut pas dire qu'il n'y a pas de différence biologique entre l'homme et la femme, comme le zizi par exemple, mais qu'on ne peut pas déduire de cette différence biologique une différence de comportement, comme le fait que les femmes sont moins bonnes que les hommes en maths, par exemple." Voilà en substance ce qu'a dit le professeur Kahn, voulant ainsi renforcer le crédit de la théorie du genre auprès de la frange de la population qui parle petit nègre.

    Donc les différentes manières de se vêtir des hommes et des femmes n'ont pas une cause biologique ? De même les hommes vont à la guerre, ils représentent 99% de la population carcérale misogyne sans que la nature y soit pour rien ? Le propos d'Axel Kahn en dit long sur la mentalité évolutionniste, c'est-à-dire la théorie qui constitue la clef de voûte de l'eugénisme moderne, et qui pose l'hypothèse incomplètement démontrée du transformisme biologique. Paradoxalement, et ce paradoxe fait soupçonner un préjugé anthropologique plaqué sur le monde animal, l'évolutionnisme renforce l'idée du déterminisme biologique (pour ne pas dire qu'elle nie la liberté), tout en refusant à la nature d'être la cause essentielle de la culture, c'est-à-dire en posant le principe d'une liberté, celle contenue dans la théorie du genre, totalement théorique et "empruntée" à cette falsification du christianisme qu'est l'éthique chrétienne.

    Ce paradoxe n'est pas seulement celui de l'éthique scientifique moderne, il est aussi exactement celui de l'art moderne, dont on ne peut manquer de souligner l'appui qu'il a fourni aussi largement aux idéologies totalitaires, sous la forme globale du futurisme le plus inepte, ou encore de l'existentialisme le plus creux. Il y a discours éthique et un discours esthétique totalitaires, et ils convergent. Ce discours prétendument humaniste occulte la science véritable, non seulement métaphysique mais même physique. Le refus des savants technocrates d'envisager la métaphysique n'est pas, comme on peut croire au premier abord le refus d'envisager des questions extra-physiques ou qui touchent à la foi ; ce refus tient à ce que la conscience moderne postule une réalité virtuelle qui constitue une métaphysique d'un autre genre, dont le rôle d'agrégation des masses est primordial.

    - De prétendus savants comme Axel Kahn se gardent d'expliquer comment ils font pour concilier science et éthique. Ils ne démontrent pas non plus en quoi la conciliation qu'ils opèrent est supérieure moralement à celle opérée par le régime nazi, et leur abus de position morale dominante est strictement le même.

    En même temps que la communauté des savants neurologues ou psychiatres fait l'aveu que le cerveau, où cette communauté situe empiriquement l'intelligence, est encore "terra incognita" (la mise en évidence de l'activité cérébrale à l'aide de produits de contraste est une expérience tautologique ridicule), Axel Kahn décrète que la différence sexuelle biologique n'est pas lourde de conséquence sur la volonté qui anime l'homme ou la femme !? Il n'y a pas de définition de l'intelligence, mais l'intelligence des hommes et des femmes est similaire.

    En ce qui me concerne, je soupçonne au contraire une accointance particulière entre les mathématiques modernes, dites "post-euclidiennes", et le mode de réflexion féminin, pour avoir observé à de nombreuses reprises que la géométrie antique pythagoricienne heurte naturellement moins la façon virile de penser, plus concrète. Il y a bien sûr des exceptions, notamment les "gens de robe", qui partagent souvent la manière subjective et pusillanime des femmes de penser, qui balancent souvent et concluent rarement. C'est certes une femme, Simone Weil, qui se prononce contre la physique nucléaire moderne en raison d'un tour rhétorique excessif suspect, mais son raisonnement est largement fondé sur la pensée grecque antique. Mathématicien, le frère de Simone Weil a manifesté quelques soupçons quant au fameux progrès accompli par les mathématiques modernes, en comparaison des anciennes, en raison de la dimension pataphysique ou surréaliste de la nouvelle norme.

    Un des processus totalitaires les plus dangereux est celui qui consiste à faire de l'exception la nouvelle règle, quand celle-ci servait anciennement à confirmer la règle principale. On retrouve ce processus dans l'eugénisme, la théorie du genre, le marketing politique : il expose la culture moderne et ses acteurs à une destruction sous la forme de "retour du naturel au galop".

    L'apocalypse chrétienne énonce que la seule force qui peut s'opposer à la violence anthropologique de l'homme vis-à-vis de lui-même, c'est la connaissance. Le monopole de l'Etat sur la science est donc un scandale absolu ; il ne fait que prolonger le monopole de l'Eglise romaine. Le plus scandaleux est la caution fournie par de soi-disant chrétiens ou de soi-disant juifs à cette science étatique totalitaire. J'ai des noms, des centaines de noms, mais je ne les donnerai pas, car tout homme périt par où il a péché - la folie frappe souvent les prétendus savants qui parlent contre l'esprit de dieu - il ne faut pas se préoccuper des salauds qui abusent de leur position dominante, mais des victimes de leurs tromperies. Il n'y a pas de liberté dans le genre, pas plus qu'il n'y en a dans la nature ; il y a seulement une façon plus hasardeuse de choisir sa mort, qui traduit plus l'empreinte de l'Etat, et moins celle de la famille. A quoi bon servir l'Etat ? C'est le dieu le plus froid, proche parent de Pluton. 

     

     

     

  • Théorie du genre

    La théorie du genre n'est qu'une casuistique dérivée du droit canonique, et de l'invention de l'anthropologie au moyen-âge. Comme l'est le darwinisme, de surcroît. Pour prouver que la théorie du genre est une science, encore faut-il recevoir l'évolutionnisme comme une science, et pourquoi pas l'athéisme, la laïcité et les bouquins déconnants de Michel Onfray à l'usage du populo. Dans ces cas-là, celui qui a le meilleur avocat l'emporte. Quel spectacle plus affligeant qu'un débat entre un partisan de la théorie du genre et un opposant ? Les reportages sur la vie des animaux sont moins stériles.

    Le plus intéressant est de savoir pourquoi les clercs romains ont inventé l'anthropologie et, partant, tout le merdier de la justification de l'homme par l'homme afin de se rassurer, pourquoi ils l'ont inventée contre la Bible, qui n'a rien d'anthropologique.

    L'anthropologie médiévale résulte tout simplement de l'impossibilité, pour édicter des règles de vie chrétiennes, de se fonder sur les paraboles évangéliques, en même temps que de l'impossibilité de reprendre telle quelle la morale païenne naturelle. D'où cette troisième voie la plus frauduleuse, qui est celle de l'homme sans autre religion que la sienne (et sa maman aussi, quand même).