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Haro sur la baudruche !

Hier soir, tandis que Paris était une fête à neu-neu, je dégustais un pigeon en sarcophage chez ma cousine Sophie, en compagnie de quelques convives, cinq en comptant Jean qui est arrivé très tard, ayant tenté imprudemment la traversée de Paris.

Cinq hommes célibataires, parce que Sophie vient d’avoir trente ans et veut désormais se marier. Elle m’a laissé un sursis assez bref d’un an. Passé ce délai, je devrai l’épouser. Car j’ai beau me réfugier derrière l’interdit de l’inceste, Sophie n’est pas dupe ; elle n’a pas oublié que, quand j’avais quinze ans, j’ai tenté de la violer dans une soupente. Elle s’est abstenue alors de me dénoncer à mes grands-parents, mais elle croit depuis me “tenir” avec ça.

Je me souviens que mon confesseur, un jeune prêtre en vacances dans ce petit village proche de la côte normande, me navra profondément en m'enjoignant en guise de pénitence d’offrir un bouquet de fleurs à Sophie (!!!). Je n’avais pas osé lui avouer que c’était ma cousine, mais tout de même, ça m'a dégoûté ensuite d’aller à confesse pendant plusieurs années (!!!).

Quant à Sophie, j’ai cessé de la désirer depuis cet instant où elle s’est refusée à moi en poussant des cris stridents, avec une constance qui n’est pas dans ma nature, pendant près de quinze ans. En revanche, elle, s'est entichée de moi dès le lendemain de cette aventure, et je lui cache depuis pour préserver sa pudeur le refroidissement aussi bizarre que subit de mes sentiments. Elle pourrait deviner la vérité, mais les femmes qui ne sont pas mariées à trente ans restent généralement éloignées de la vérité le restant de leur vie.

Ne fallait-il pas qu’elle soit un peu bargeot pour accepter ma proposition d’organiser un salon littéraire dans son loft de la Place des Ternes ?

« - C’est complètement démodé, plus personne ne lit aujourd’hui… surtout pas les mecs ! », a-t-elle fait mine de se défendre. J’ai convenu que c’était un peu démodé comme idée, c’est la télé qui est désormais au centre des conversations, mais « Il faut être ferme sur les principes, Sophie : quand bien même on ne parlerait que des derniers exploits télévisés de Beigbeder ou de Koh Lanta, je t’assure que c'est un salon li-té-raire que tu dois tenir… Tu peux compter sur mon vernis de culture pour citer un ou deux noms d’écrivains au cours de la soirée.»

Je me suis engagé aussi, un peu à la légère, à fournir les célibataires. Or, nous n’en sommes qu’au troisième dîner et je commence déjà à être à court…

La difficulté à déguster proprement les pigeons de Sophie nous a bien tenus en haleine jusqu’à dix heures, beaucoup plus longtemps que le dernier bouquin de la fille du hussard bleu, Marie Nimier, sur lequel j’ai cru bon d’aiguiller la conversation ensuite. Je crois que personne ne l’avait vraiment lu et qu’en plus on commençait à en avoir ras-le-bol de ronger des os. Flop…
« Et Virginie Despentes, quelqu’un peut me dire ?… » On a vraiment dû faire tous une sale gueule, parce que Sophie n’a même pas terminé sa phrase. Là, un blanc.
Très vaine soirée, puisque tous les célibataires ont été éliminés par Sophie.

Tiens, puisque je suis au rayon des vieilles baudruches dans le vent, disons un mot d’Alexandre Adler. N’écoutant que le conseil d’un blogueur voisin, j’ai parcouru son édito du 25 août à la Une du Figaro. Manifestement, cette outre passe le concours pour devenir nègre de Sarkozy. Je vous laisse juger sur pièce :

« Soixante ans plus tard, la libération de Paris, tel le Napoléon de Mallarmé, commence à être changée par l'éternité qui s'approche », ou :
« De Gaulle, tel Christophe Colomb, avait cru découvrir ses Indes à lui au soir de la libération de la capitale, c'est-à-dire la grandeur restaurée de la France républicaine. » Difficile de faire plus stupide et je pense qu’il sera recalé.

Commentaires

  • On s'amuse bien avec ce texte dont on pourrait dire ( humour) qu'il est sans queue, ni tête. On espère que le beaufvarisme avant les varices va rendre Sophie amoureuse de son cousin fausement violeur et mauvais catholique, (une fleur pour une fleur non acquise, cela vaut bien pour l'église) ; Que la bandante Sophie ne finira pas comme une petite fille dans le malheur. Quant au salon littéraire, plus ce sera un salon raté plus il nous fera rire.

  • Les hommes ne lisent pas, mais voyons... ! C'est quoi cette bêtise ?

    Dites à votre cousine que vous connaissez un gars qui lit beaucoup, qui n'en est pas pour autant un eunuque de bibliothèque (il en est même loin...) et qui, à l'occasion d'une soirée intéressante, peut se souvenir qu'il adore convaincre les femmes... sans pour autant le lendemain de ce véniel péché passer à confesse...

    Amical salut.

  • Salut c'est Whanna la pute, la grosse putaine, que quand je secoue la tête on entend un bruit d'eau !!!

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